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5.4 Infraction la plus grave (IPG)

Le schéma 5.3 et le tableau 5.2 décrivent les infractions les plus graves attribuées aux jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané. Contrairement aux tendances nationales concernant les infractions contre les biens, l'infraction la plus grave des jeunes Autochtones en Ontario avait été le plus souvent commise contre la personne. En Ontario, la plus grande proportion de jeunes Autochtones sous garde en milieu ouvert ou en milieu fermé avaient été trouvés coupables d'une infraction contre la personne (45 %), venaient ensuite les infractions contre les biens (38 %) et les autres infractions au Code criminel (15 %).

Schéma 5.3

Infraction la plus grave - garde en milieu ouvert ou en milieu fermé

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Parmi les jeunes trouvés coupables d'une infraction contre la personne, 30 % ont été condamnés pour voies de fait, alors que 22 % ont été condamnés pour agression armée ou infliction de lésions corporelles et 12 % ont été condamnés pour vol qualifié (voir le tableau 5.3). Pour ce qui est des IPG commises contre les biens, plus de la moitié des jeunes (51 %) ont commis une introduction par effraction.

Une plus grande proportion de jeunes Autochtones de sexe masculin ont été condamnés pour une infraction contre les biens (42 % par rapport à 24 % pour les jeunes Autochtones de sexe féminin). Par contre, une plus grande proportion de jeunes Autochtones de sexe féminin ont été condamnées pour une infraction contre la personne (61 % par rapport à 41 % pour les jeunes Autochtones de sexe masculin). L'infraction la plus grave commise par les jeunes Autochtones de sexe masculin et de sexe féminin se trouvait dans des proportions semblables dans la catégorie « autre infraction au Code criminel  » (15 % et 13 %, respectivement) (voir le tableau 5.2).

Parmi les jeunes hommes trouvés coupables d'une infraction contre la personne, la plus grande proportion ont été condamnés pour voies de fait (33 %), puis pour agression armée ou infliction de lésions corporelles (22 %). En comparaison, 22 % (pour chaque type d'infraction) des filles condamnées pour une infraction contre la personne ont été trouvées coupables de voies de fait et d'agression armée ou infliction de lésions corporelles (voir le tableau 5.3).

Les jeunes plus âgés tendaient à avoir été trouvés coupables d'une infraction contre la personne, alors que l'infraction la plus grave des jeunes d'un âge moins avancé concernait plus souvent les biens. L'infraction la plus grave de plus de la moitié (51 %) des jeunes âgés de 16 à 17 ans avait été commise contre la personne, comparativement à 52 % pour les jeunes âgés de 18 ans et plus, à 40 % pour les jeunes de 14 à 15 ans et à 33 % pour les jeunes de 12 à 13 ans. Par contre, l'infraction la plus grave de plus des deux cinquièmes (44 %) des jeunes âgés de 12 à 13 ans avait été commise contre les biens, comparativement à 39 % pour les jeunes âgés de 14 à 15 ans, à 36 % pour les jeunes de 16 à 17 ans et à 38 % pour les jeunes de 18 ans et plus (voir le tableau 5.4). Cependant, il n'est pas surprenant de constater que les jeunes d'un âge plus avancé étaient plus susceptibles d'avoir été trouvés coupables d'une infraction contre la personne, puisque ces infractions font l'objet de peines plus longues, expliquant donc pourquoi des jeunes de 18 ans et plus se trouvent encore dans un établissement pour jeunes.

Le schéma 5.4 montre la répartition des infractions les plus graves pour les jeunes purgeant une peine en milieu ouvert et en milieu fermé. Une plus grande proportion des jeunes purgeant une peine en milieu fermé ont commis une infraction contre la personne (50 % comparativement à 43 % pour les jeunes purgeant une peine en milieu ouvert). Des proportions semblables de jeunes se trouvant en milieu ouvert et en milieu fermé avaient commis leur infraction la plus grave contre les biens (39 % et 35 %, respectivement).

Schéma 5.4

Accusation la plus grave - garde en milieu ouvert et en milieu fermé

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001). Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

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