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PROFIL INSTANTANÉ D'UNE JOURNÉE DES JEUNES AUTOCHTONES SOUS GARDE AU CANADA

Février 2001


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6.7 Questions géographiques

La prochaine section indique où les jeunes Autochtones visés par le profil instantané du Manitoba ont passé la majeure partie de leur temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, où ils ont commis leur infraction et où ils prévoient se réinstaller. Plus particulièrement, ils ont répondu à ces trois questions en indiquant s'ils allaient (ou prévoyaient) s'installer dans une ville, un village, une réserve ou un autre endroit.

Au Manitoba, la majorité des jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané ont indiqué la ville à toutes les questions. Toutefois, ce phénomène « urbain » n'est pas surprenant vu que l'on trouve dans un bon nombre de villes canadiennes, particulièrement dans les provinces de l'Ouest, d'importantes populations autochtones.

6.7.1 Où habitaient les jeunes avant leur incarcération actuelle

Le schéma 6.6 et le tableau 6.6 montrent où les jeunes visés par le profil instantané ont passé la majeure partie de leur temps au cours des deux années précédant leur incarcération. Au Manitoba, près des deux tiers (65 %) des jeunes Autochtones inclus dans le profil instantané vivaient dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, alors que 25 % vivaient dans une réserve autochtone et 10 % vivaient dans un village. En comparaison avec le profil à l'échelle nationale, une proportion plus grande de jeunes au Manitoba vivaient dans une ville la majeure partie du temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle (65 % par rapport à 53 %).

Schéma 6.6

Lieu d'habitation préalable à la mise sous garde

Schéma 6.6 - Lieu d'habitation préalable à la mise sous garde

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Le tableau 6.6 présente le lien entre l'âge et l'endroit où les jeunes ont passé la majeure partie du temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle. En général, les jeunes d'un âge plus avancé avaient plus souvent vécu dans une réserve au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle que les jeunes d'un âge moins avancé, alors que ces derniers avaient plus souvent vécu dans une ville.

Une proportion plus grande des jeune âgés de 14 à 15 ans (74 %) vivaient dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle comparativement aux jeunes de 16 à 17 ans (65 %) et aux jeunes de 18 ans et plus (60 %). Plus du quart (27 %) des jeunes de 18 ans et plus vivaient dans une réserve au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, venaient ensuite les jeunes de 16 à 17 ans (26 %) et les jeunes de 12 à 13 ans (17 %) (voir le tableau 6.6).

Une plus grande proportion de filles ont passé la majeure partie du temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle dans une réserve (33 % par rapport à 23 % pour les garçons). En outre, 65 % des garçons et à 67 % des filles vivaient dans une ville (voir le tableau 6.7).

L'examen des infractions les plus graves ne révèle aucune tendance visible en ce qui concerne le type d'infraction et l'endroit où vivaient les jeunes au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle. Trente-sept pour cent des jeunes qui vivaient dans une réserve avaient commis une infraction contre la personne, comparativement à 28 % des jeunes qui vivaient dans un village et à 36 % de ceux qui vivaient dans une ville. Une plus grande proportion de jeunes qui habitaient dans un village avaient été trouvés coupables d'avoir commis une infraction contre les biens (67 %), comparativement à ceux qui vivaient dans une réserve (49 %) et à ceux qui habitaient dans une ville (47 %) (voir le tableau 6.8). Toutefois, comme il s'agit d'estimations de faible grandeur, ces résultats doivent être interprétés avec prudence.

Comme pour les infractions les plus graves, des tendances variées ressortent lorsque l'on examine les accusations les plus graves et l'endroit où les jeunes vivaient la majeure partie du temps avant leur incarcération actuelle. Vingt-sept pour cent des jeunes qui vivaient dans une réserve faisaient l'objet d'une accusation pour une infraction contre la personne, comparativement à 29 % des jeunes qui vivaient dans une ville. En outre, 67 % des jeunes qui vivaient dans une réserve et 41 % de ceux qui habitaient dans une ville faisaient l'objet d'une accusation pour une infraction contre les biens (voir le tableau 6.9).

Le tableau 6.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 259 jeunes visés par le profil instantané du Manitoba, plus de la moitié (N = 144 ou 56 %) vivaient à Winnipeg au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, venaient ensuite la ville de Brandon (N = 19 ou 7 %).

Toutefois, lorsque l'on examine la proportion des jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de chaque collectivité et qui étaient sous garde le jour du profil instantané, on obtient un portrait légèrement différent. Huit jeunes ont indiqué qu'ils vivaient à Shamattawa avant leur incarcération actuelle, représentant 9 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité. En outre, 19 jeunes vivaient à Brandon (6 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité) et 6 à Dauphin (4 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans dans cette collectivité).

6.7.2 Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Le schéma 6.7 et le tableau 6.6 indiquent où les jeunes visés par le profil instantané ont commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de leur incarcération actuelle. Plus des deux tiers (67 %) des jeunes Autochtones ont commis l'infraction ou la présumée infraction ayant mené à leur incarcération actuelle dans une ville, comparativement à 22 % dans une réserve et à 11 % dans un village.

Schéma 6.7

Endroit ou l'infraction/la présumée infraction a été commise

Schéma 6.7 - Endroit ou l'infraction/la présumée infraction a été commise

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Une analyse de l'âge et de l'endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise révèle que les jeunes d'un âge moins avancé avaient plus souvent commis une infraction ou une présumée infraction dans une ville. Une plus grande proportion de jeunes de 14 à 15 ans (74 %) que de jeunes de 16 à 17 ans (67 %) et de jeunes de 18 ans et plus (62 %) avaient commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de leur incarcération actuelle dans une ville. En comparaison, une proportion légèrement plus grande de jeunes de 18 ans et plus (24 %) et de jeunes de 16 à 17 ans (23 %) avaient commis une infraction ou une présumée infraction dans une réserve, comparativement à 17 % pour les 14 à 15 ans. En outre, 14 % des jeunes de 18 ans et plus, 10 % des jeunes de 16 à 17 ans et 9 % des jeunes de 14 à 15 ans ont commis une infraction ou une présumée infraction dans un village (voir le tableau 6.6).

Une plus grande proportion de filles ont commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de à leur incarcération actuelle dans une réserve (33 % par rapport à 20 % pour les garçons). Toutefois, des proportions égales de garçons et de filles ont commis l'infraction ou la présumée infraction dans une ville (67 % pour chaque groupe) (voir le tableau 6.7).

Un examen de l'endroit où les jeunes ont commis leur infraction la plus grave montre que, au Manitoba, peu importe le type d'infraction, les jeunes Autochtones ont plus souvent commis une infraction contre les biens. Ces résultats vont à l'encontre des conclusions à l'échelle nationale qui révèlent que les jeunes dans une réserve avaient le plus souvent commis une infraction contre la personne, alors que les jeunes qui vivaient dans un village ou une ville étaient plus susceptibles d'avoir commis leur infraction la plus grave contre les biens.

Parmi les jeunes ayant commis leur infraction la plus grave dans un village, la plus grande proportion, soit 67 %, avaient été trouvés coupables d'une infraction contre les biens, comparativement à 47 % des jeunes ayant commis une infraction semblable dans une réserve et à 48 % des jeunes l'ayant fait dans une ville. Inversement, des jeunes ayant commis leur infraction la plus grave dans une ville, 36 % étaient coupables d'avoir commis une infraction contre la personne, comparativement à 37 % des jeunes ayant commis une infraction semblable dans une réserve et à 29 % des jeunes l'ayant fait dans un village (voir le tableau 6.8).

Un examen de l'endroit où les jeunes en détention provisoire se trouvaient lorsqu'ils ont été inculpés révèle qu'une plus grande proportion de ceux qui vivaient dans une ville avaient été accusés d'avoir commis une infraction contre la personne, comparativement à ceux ayant été accusés pour une infraction semblable dans une réserve. Comme pour l'analyse des infractions les plus graves, les conclusions vont à l'encontre du profil national qui révèlent que les jeunes vivant dans une réserve étaient plus souvent accusés d'avoir commis une infraction contre la personne.

Parmi les jeunes qui ont été inculpés dans une réserve, 21 % ont été accusés d'avoir commis une infraction contre la personne, alors que 30 % des jeunes qui vivaient dans une ville ont été accusés pour des infractions semblables. En outre, des jeunes qui ont été inculpés dans une réserve, 71 % ont été accusés d'avoir commis une infraction contre les biens, comparativement à 40 % de ceux ayant été accusés pour des infractions semblables dans une ville (voir le tableau 6.9).

Le tableau 6.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 259 jeunes visés par le profil instantané du Manitoba, plus de la moitié (N = 145 ou 56 %) avaient commis une infraction ou une présumée infraction à Winnipeg, venaient ensuite la ville de Brandon (N = 19 ou 7 %).

Toutefois, lorsque l'on examine la proportion des jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de chaque collectivité et qui étaient sous garde le jour du profil instantané, on obtient un portrait légèrement différent. Huit jeunes ont indiqué qu'ils avaient commis une infraction ou une présumée infraction à Shamattawa, représentant 9 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité. En outre, 19 jeunes avaient commis une infraction ou une présumée infraction à Brandon (6 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité), 6 à Dauphin et 5 à Swan River (représentant 4 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans dans chacune de ces collectivités).

6.7.3 Endroit où les jeunes prévoient s'installer après leur mise en liberté

Le schéma 6.8 et le tableau 6.6 montrent à quels endroits les jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané prévoient s'installer après leur mise en liberté. Plus des deux tiers (67 %) des jeunes Autochtones prévoient se réinstaller dans une ville une fois mis en liberté, comparativement à 21 % des jeunes qui pensent se réinstaller dans une réserve autochtone et à 11 % dans un village.

Schéma 6.8

Projets de réinstallation

Schéma 6.8 - Projets de réinstallation

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Les jeunes d'un âge plus avancé étaient légèrement plus susceptibles que les plus jeunes d'indiquer qu'ils prévoyaient se réinstaller dans une réserve autochtone après leur mise en liberté. Vingt-deux pour cent des jeunes de 18 ans et plus et 23 % des jeunes de 16 à 17 ans pensaient aller dans une réserve, comparativement à 15 % des jeunes de 14 à 15 ans. En comparaison, les jeunes moins âgés indiquaient plus souvent qu'ils prévoyaient aller vivre dans une ville. Les trois quarts (75 %) des jeunes de 14 à 15 ans prévoyaient vivre dans une ville, comparativement à 64 % des jeunes de 16 à 17 ans et à 66 % des jeunes de 18 ans et plus (voir le tableau 6.6).

Une proportion plus grande de filles prévoyaient se réinstaller dans une réserve une fois mises en liberté (29 % par rapport à 20 % pour les garçons). En outre, 67 % (chacun) des filles et des garçons pensaient s'installer dans une ville (voir le tableau 6.7).

Un examen des infractions les plus graves et des projets de réinstallation ne révèle aucune différence visible. La plus grande proportion des jeunes qui prévoient aller dans une réserve, un village ou une ville avaient commis une infraction contre les biens (50 %, 55 % et 50 %, respectivement). Plus du tiers des jeunes prévoyant aller dans une réserve, une ville ou un village avaient été trouvés coupables d'avoir commis une infraction contre la personne (35 %, 36 % et 35 %, respectivement) (voir le tableau 6.8).

Un profil différent émerge lorsque l'on examine les projets de réinstallation et les accusations les plus graves. La plus grande proportion des jeunes qui prévoient aller dans une réserve plutôt que dans une ville avaient été accusés pour une infraction contre les biens (71 % par rapport à 40 %) (voir le tableau 6.9). Toutefois, 29 % des jeunes pensant se réinstaller dans une ville avaient été accusés pour des infractions contre la personne, comparativement à 38 % des jeunes planifiant retourner dans un village et à 27 % de ceux souhaitant aller dans une réserve. Cependant, comme il s'agit d'estimations de faible grandeur, ces résultats doivent être interprétés avec prudence.

Le tableau 6.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 259 jeunes visés par le profil instantané du Manitoba, la plus forte proportion (N = 143 ou 55 %) prévoyaient s'installer à Winnipeg, venaient ensuite la ville de Brandon (N = 23 ou 9 %).

Toutefois, lorsque l'on examine la proportion des jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de chaque collectivité et qui étaient sous garde le jour du profil instantané, on obtient un portrait légèrement différent. Sept jeunes ont indiqué qu'ils voulaient se réinstaller à Shamattawa, représentant 8 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité. En outre, 23 jeunes prévoyaient aller à Brandon (4 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité) et 8 voulaient aller à Dauphin (5 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans dans cette collectivité).


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