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PROFIL INSTANTANÉ D'UNE JOURNÉE DES JEUNES AUTOCHTONES SOUS GARDE AU CANADA

Février 2001


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7.7 Questions géographiques

La prochaine section indique où les jeunes Autochtones visés par le profil instantané ont passé la majeure partie de leur temps, au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, où ils ont commis leur infraction et où ils prévoient se réinstaller. Plus particulièrement, ils ont répondu à ces trois questions en indiquant s'ils allaient (ou prévoyaient) s'installer dans une ville, un village, une réserve ou un autre endroit.

En général, la majorité des jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané ont indiqué la ville à toutes les questions. Toutefois, ce phénomène « urbain » n'est pas surprenant vu que l'on trouve dans un bon nombre de villes canadiennes, particulièrement dans les provinces de l'Ouest, d'importantes populations autochtones.

7.7.1 Où habitaient les jeunes avant leur incarcération actuelle

Le schéma 7.7 et le tableau 7.6 montrent où les jeunes visés par le profil instantané ont passé la majeure partie de leur temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle. En général, plus de la moitié (56 %) des jeunes Autochtones inclus dans le profil instantané vivaient dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, alors que 22 % vivaient dans un village et 21 % vivaient dans une réserve autochtone.

Schéma 7.7

Lieu d'habitation préalable à la mise sous garde

Schéma 7.7 - Lieu d'habitation préalable à la mise sous garde

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Le tableau 7.6 présente le lien entre l'âge et l'endroit où les jeunes ont passé la majeure partie du temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle. En général, les jeunes d'un âge plus avancé avaient plus souvent vécu dans une réserve au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle que les jeunes d'un âge moins avancé, alors que ces derniers avaient plus souvent vécu dans une ville.

Aucune tendance n'a été révélée en ce qui concerne l'âge et l'endroit où habitaient les jeunes la majeure partie du temps avant leur incarcération actuelle. Des proportions semblables de jeune âgés de 12 à 13 ans, de 14 à 15 ans et de 18 ans et plus vivaient dans une ville avant leur incarcération actuelle (53 %, 50 % et 53 %, respectivement). Soixante-quatre pour cent des jeunes âgés de 14 à 15 ans vivaient dans une ville. Des tendances différentes émergent en ce qui concerne les jeunes Autochtones qui vivaient dans une réserve. Vingt-neuf pour cent des jeunes de 12 à 13 ans vivaient dans une réserve avant leur incarcération actuelle, comparativement à 14 % des jeunes de 14 à 15 ans, à 22 % des jeunes de 16 à 17 ans, et à 30 % des jeunes de 18 ans et plus (voir le tableau 7.6).

Une plus grande proportion de filles ont passé la majeure partie du temps dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle (80 % par rapport à 52 % pour les garçons). En outre, 24 % des garçons et 14 % des filles vivaient dans un village, et 24 % des garçons et 7 % des filles vivaient dans une réserve (voir le tableau 7.7).

L'examen des infractions les plus graves semble indiquer que les jeunes qui vivaient dans une réserve avaient commis plus souvent une infraction contre les biens que les jeunes qui vivaient dans une ville ou un village. Plus des trois cinquièmes (63 %) des jeunes vivant dans une réserve avaient été trouvés coupables d'avoir commis une infraction contre les biens, comparativement à 48 % des jeunes qui vivaient dans un village et à 49 % des jeunes qui habitaient dans une ville. En outre, les jeunes qui vivaient dans une ville ou un village étaient plus susceptibles d'avoir commis une infraction contre la personne que les jeunes qui vivaient dans une réserve. L'infraction la plus grave de 40 % des jeunes qui vivaient dans un village et de 31 % de ceux qui habitaient la ville avait été commise contre la personne, comparativement à 29 % des jeunes qui vivaient dans une réserve (voir le tableau 7.8). Ces conclusions vont à l'encontre de l'analyse nationale qui a révélé que les jeunes Autochtones qui vivaient dans une réserve étaient davantage susceptibles d'avoir commis une infraction la plus grave contre la personne.

En raison des faibles nombres, l'analyse des accusations les plus graves et de l'endroit où habitaient les jeunes a été limitée. Toutefois, les données disponibles montrent une tendance contraire à celle révélée par l'analyse des infractions les plus graves. En général, les jeunes qui vivaient dans une réserve faisaient plus souvent l'objet d'une accusation pour une infraction contre la personne que les jeunes qui vivaient dans une ville (50 % par rapport à 43 %) (voir le tableau 7.9).

Le tableau 7.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 264 jeunes visés par le profil instantané de la Saskatchewan, la plus forte proportion (N = 49 ou 19 %) vivaient à Saskatoon au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, venaient ensuite la ville de Regina (N = 45 ou 17 %) et la ville de Prince Albert (N = 23 ou 9 %).

Toutefois, lorsqu'on examine la proportion des jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de chaque collectivité et qui étaient sous garde le jour du profil instantané, on obtient un portrait légèrement différent. Cinq jeunes ont indiqué qu'ils vivaient à Stanley Mission avant leur incarcération actuelle, représentant 25 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité. En outre, 10 jeunes vivaient à Yorkton (6 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité), 13 à North Battleford et 5 à Pinehouse (4 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans dans chacune de ces collectivités).

7.7.2 Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Le schéma 7.8 et le tableau 7.6 indiquent où les jeunes visés par le profil instantané ont commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de leur incarcération actuelle. Près des deux tiers (65 %) des jeunes Autochtones ont commis l'infraction ou la présumée infraction ayant mené à leur incarcération actuelle dans une ville, comparativement à 22 % dans un village et à 13 % dans une réserve autochtone.

Schéma 7.8

Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Schéma 7.8 - Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Une proportion légèrement plus grande de jeunes moins âgés que de jeunes d'un âge plus avancé avaient commis l'infraction ou la présumée infraction dans une ville. Soixante et onze pour cent des jeunes de 12 à 13 ans avaient commis une infraction ou une présumée infraction dans une ville, comparativement à 63 % des 14 à 15 ans, à 67 % des 16 à 17 ans et à 53 % des jeunes de 18 ans et plus. En outre, une plus grande proportion de jeunes de 18 ans et plus avaient commis une infraction ou une présumée infraction dans un village (33 %), comparativement à 20 % pour les 16 à 17 ans et à 26 % pour les 14 à 15 ans (voir le tableau 7.6).

Une plus grande proportion de filles ont commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de à leur incarcération actuelle dans une ville (89 % par rapport à 60 % pour les garçons). Toutefois, 25 % des garçons par rapport à 9 % des filles ont commis l'infraction ou la présumée infraction dans un village (voir le tableau 7.7).

Un examen de l'endroit où se trouvaient les jeunes lorsqu'ils ont commis leur infraction la plus grave montre que ceux qui se trouvaient dans une réserve ont plus souvent commis une infraction contre les biens que les jeunes qui vivaient dans une ville ou dans un village (59 %, 50 % et 53 %, respectivement). Inversement, les jeunes ayant commis leur infraction la plus grave dans un village ou une ville avaient plus souvent commis une infraction contre la personne que les jeunes l'ayant fait dans une réserve (37 %, 32 % et 28 %, respectivement) (voir le tableau 7.8) [1].

Le tableau 7.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 264 jeunes visés par le profil instantané de la Saskatchewan, la plus forte proportion (N = 48 ou 18 %) avaient commis une infraction/présumée infraction à Saskatoon, venaient ensuite la ville de Regina (N = 47 ou 18 %) et la ville de Prince Albert (N = 23 ou 9 %).

Toutefois, lorsqu'on examine la proportion des jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de chaque collectivité et qui étaient sous garde le jour du profil instantané, on obtient un portrait légèrement différent. Quinze jeunes ont indiqué qu'ils avaient commis une infraction/présumée infraction à Yorkton, représentant 9 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité. En outre, 18 jeunes avaient commis une infraction/présumée infraction à North Battleford, soit 6 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité.

7.7.3 Endroit où les jeunes prévoient s'installer après leur mise en liberté

Le schéma 7.9 et le tableau 7.6 montrent à quels endroits les jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané prévoient s'installer après leur mise en liberté. Plus de la moitié (58 %) des jeunes Autochtones prévoient se réinstaller dans une ville une fois mis en liberté, comparativement à 22 % des jeunes qui pensent se réinstaller dans un village et à 20 % dans une réserve.

Schéma 7.9

Projets de réinstallation

Schéma 7.9 - Projets de réinstallation

Données manquantes pour un jeune.
Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Les données révèlent que les jeunes d'un âge moins avancé étaient plus susceptibles que les plus âgés d'indiquer qu'ils prévoyaient se réinstaller dans une ville après leur mise en liberté. Cinquante-neuf pour cent des jeunes de 12 à 13 ans et 61 % des jeunes de 14 à 15 ans pensaient aller dans une ville, comparativement à 57 % des jeunes de 16 à 17 ans et à 53 % des jeunes de 18 ans et plus. Inversement, des proportions légèrement plus élevées de jeunes plus âgés indiquaient plus souvent qu'ils prévoyaient aller vivre dans un village. Près du quart (23 % pour chaque groupe) des jeunes de 16 à 17 ans et des jeunes de 18 ans et plus prévoyaient vivre dans un village, comparativement à 19 % des jeunes de 14 à 15 ans et à 18 % des jeunes de 12 à 13 ans (voir le tableau 7.6).

Une proportion plus grande de filles prévoyaient se réinstaller dans une ville une fois mises en liberté (77 % par rapport à 54 % pour les garçons). En outre, 23 % des garçons par rapport à 14 % des filles pensaient s'installer dans un village, et 22 % des garçons et 9 % des filles prévoyaient aller dans une réserve (voir le tableau 7.7).

Un examen des infractions les plus graves et des projets de réinstallation révèle que la plus grande proportion des jeunes qui prévoient aller dans une réserve ou une ville avaient commis une infraction contre les biens (65 % et 51 %, respectivement), alors que des proportions égales de jeunes prévoyant aller dans un village avaient commis une infraction contre la personne ou contre les biens (41 % pour chaque infraction) (voir le tableau 7.8) [2].

Le tableau 7.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 264 jeunes visés par le profil instantané de la Saskatchewan, la plus forte proportion (N = 51 ou 19 %) prévoyaient aller à Saskatoon, venaient ensuite la ville de Regina (N = 48 ou 18 %) et la ville de Prince Albert (N = 24 ou 9 %).

Toutefois, lorsqu'on examine la proportion des jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de chaque collectivité et qui étaient sous garde le jour du profil instantané, on obtient un portrait légèrement différent. Douze jeunes ont indiqué qu'ils prévoyaient se réinstaller à Yorkton, représentant 7 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité.


[1] En raison des nombres insuffisants, une analyse de l'endroit où habitaient les jeunes au moment de faire l'objet de leur accusation la plus grave n'a pas été effectuée.

[2] En raison des nombres insuffisants, une analyse de l'accusation la plus grave et de l'endroit où les jeunes avaient l'intention de s'installer n'a pas été effectuée.


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