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PROFIL INSTANTANÉ D'UNE JOURNÉE DES JEUNES AUTOCHTONES SOUS GARDE AU CANADA

Février 2001


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9.7 Questions géographiques

La prochaine section indique où les jeunes Autochtones visés par le profil instantané ont passé la majeure partie de leur temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, où ils ont commis leur infraction et où ils prévoient se réinstaller. Plus particulièrement, ils ont répondu à ces trois questions en indiquant s'ils allaient (ou prévoyaient) s'installer dans une ville, un village, une réserve ou un autre endroit.

En général, la majorité des jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané ont indiqué la ville à toutes les questions. Toutefois, ce phénomène « urbain » n'est pas surprenant vu que l'on trouve dans un bon nombre de villes canadiennes, particulièrement dans les provinces de l'Ouest, d'importantes populations autochtones.

9.7.1 Où habitaient les jeunes avant leur incarcération actuelle

Le schéma 9.7 et le tableau 9.6 montrent où les jeunes visés par le profil instantané ont passé la majeure partie de leur temps au cours des deux années précédant leur incarcération. En général, plus des trois cinquièmes (63 %) des jeunes Autochtones inclus dans le profil instantané de la Colombie-Britannique vivaient dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, alors que 22 % vivaient dans un village et 14 % vivaient dans une réserve.

Schéma 9.7

Lieu d'habitation préalable à la mise sous garde

Schéma 9.7 - Lieu d'habitation préalable à la mise sous garde

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Le tableau 9.6 présente le lien entre l'âge et l'endroit où les jeunes ont passé la majeure partie du temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle. En général, les jeunes d'un âge moins avancé avaient plus souvent vécu dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle que les jeunes d'un âge plus avancé. Une plus grande proportion des jeunes de 14 à 15 ans (63 %) et des jeunes de 16 à 17 ans (66 %) avaient vécu dans une ville au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle, comparativement à 46 % des jeunes de 18 ans et plus (voir le tableau 9.6).

Une plus grande proportion de filles ont passé la majeure partie du temps au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle dans une ville (77 % par rapport à 57 % pour les garçons). En outre, 15 % des garçons et 12 % des filles vivaient dans une réserve et 27 % des garçons ainsi que 12 % des filles vivaient dans un village (voir le tableau 9.7).

L'examen des infractions les plus graves révèle que les jeunes qui vivaient dans une ville avaient commis plus souvent une infraction contre la personne, alors que les jeunes qui vivaient dans un village ou une réserve avaient plus souvent commis une infraction contre les biens. Parmi les jeunes vivant dans une ville, plus de la moitié (54 %) avaient été trouvés coupables d'avoir commis une infraction contre la personne, comparativement à 25 % des jeunes qui vivaient dans un village et à 38 % de ceux qui vivaient dans une réserve. En outre, plus des trois cinquièmes (63 %) des jeunes qui vivaient dans un village et 50 % de ceux qui habitaient dans une réserve avaient commis leur infraction la plus grave contre les biens, comparativement à 23 % des jeunes qui vivaient dans une ville (voir le tableau 9.8) [1].

Le tableau 9.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 94 jeunes visés par le profil instantané de la Colombie-Britannique, la plus forte proportion (N = 15 ou 16 %) vivaient à Vancouver au cours des deux années précédant leur incarcération actuelle et venait ensuite la ville de Prince George (N = 6 ou 6 %).

Aucune tendance visible n'est révélée lorsqu'on examine l'endroit où vivaient les jeunes Autochtones avant leur incarcération actuelle et le nombre total de jeunes Autochtones dans la collectivité. Les 15 jeunes qui vivaient à Vancouver représentent 2 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité.

9.7.2 Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Le schéma 9.8 et le tableau 9.6 indiquent où les jeunes visés par le profil instantané ont commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de leur incarcération actuelle. Plus des deux tiers (67 %) des jeunes Autochtones ont commis l'infraction ou la présumée infraction ayant mené à leur incarcération actuelle dans une ville, comparativement à 22 % dans un village et à 9 % dans une réserve.

Schéma 9.8

Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Schéma 9.8 - Endroit où l'infraction/la présumée infraction a été commise

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Une plus grande proportion de jeunes de 14 à 15 ans (72 %) que de jeunes de 16 à 17 ans (68 %) et de jeunes de 18 ans et plus (46 %) avaient commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de leur incarcération actuelle dans une ville. Inversement, une proportion plus grande de jeunes de 18 ans et plus (46 %), de jeunes de 16 à 17 ans (21 %) et de jeunes de 14 à 15 ans (16 %) avaient commis une infraction ou une présumée infraction dans un village (voir le tableau 9.6).

Une plus grande proportion de filles ont commis l'infraction ou la présumée infraction à l'origine de à leur incarcération actuelle dans une ville (77 % par rapport à 63 % pour les garçons). De plus, 25 % des garçons et 15 % des filles ont commis l'infraction ou la présumée infraction dans un village (voir le tableau 9.7).

Un examen de l'endroit où se trouvaient les jeunes lorsqu'ils ont commis leur infraction la plus grave montre que ceux qui se trouvaient dans une ville ont plus souvent commis une infraction contre la personne, alors que les jeunes qui vivaient dans un village avaient le plus souvent commis une infraction contre les biens. Parmi les jeunes ayant commis leur infraction la plus grave dans une ville, la plus grande proportion, soit 54 %, avaient été trouvés coupables d'une infraction contre la personne, venaient ensuite les jeunes ayant commis une infraction contre les biens (23 %). Ensuite, parmi les jeunes ayant commis leur infraction la plus grave dans un village, la plus grande proportion étaient coupables d'avoir commis une infraction contre les biens (59 %), alors que 24 % des jeunes qui ont commis une infraction contre la personne (voir le tableau 9.8) [2].

Le tableau 9.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 94 jeunes visés par le profil instantané de la Colombie-Britannique, la plus forte proportion (N = 15 ou 16 %) avaient commis une infraction/présumée infraction à Vancouver et venait ensuite Kamloops (N = 9 ou 10 %).

Aucune tendance visible n'est révélée lorsqu'on examine l'endroit où les jeunes Autochtones ont commis une infraction/présumée infraction et le nombre total de jeunes Autochtones dans la collectivité. Les 15 jeunes qui ont commis une infraction/présumée infraction à Vancouver représentent 2 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité.

9.7.3 Endroit où les jeunes prévoient s'installer après leur mise en liberté

Le schéma 9.9 et le tableau 9.6 montrent à quels endroits les jeunes Autochtones sous garde le jour du profil instantané prévoient s'installer après leur mise en liberté. Les deux tiers (67 %) des jeunes Autochtones prévoient se réinstaller dans une ville une fois mis en liberté, comparativement à 17 % des jeunes qui pensent se réinstaller dans un village et à 11 % dans une réserve autochtone.

Schéma 9.9

Projets de réinstallation

Schéma 9.9 - Projets de réinstallation

Source : Profil instantané d'une journée des jeunes Autochtones sous garde (2001).
Préparé par la Division de la recherche et de la statistique, Justice Canada.

Les jeunes d'un âge moins avancé étaient plus susceptibles que les plus âgés d'indiquer qu'ils prévoyaient se réinstaller dans une ville après leur mise en liberté. Soixante-dix pour cent des jeunes de 14 à 15 ans pensaient aller dans une ville, comparativement à 65 % des jeunes de 16 à 17 ans et à 38 % des jeunes de 18 ans et plus. De plus, 38 % des jeunes de 18 ans et plus prévoyaient vivre dans un village, comparativement à 17 % des jeunes de 16 à 17 ans et à 9 % des jeunes de 14 à 15 ans (voir le tableau 9.6).

Une proportion plus grande de filles prévoyaient se réinstaller dans une ville une fois mises en liberté (84 % par rapport à 60 % pour les garçons) (voir le tableau 9.7).

Un examen des infractions les plus graves et des projets de réinstallation révèle que la plus grande proportion des jeunes qui prévoient aller dans une ville avaient commis une infraction contre la personne (53 %), alors que la plus grande proportion des jeunes prévoyant aller dans un village avaient été trouvés coupables d'avoir commis une infraction contre les biens (54 %) (voir le tableau 9.8) [3].

Le tableau 9.7a donne des noms d'endroits précis ainsi que des données tirées du recensement de 1996 afin de fournir des renseignements sur la proportion de jeunes Autochtones provenant des divers endroits et qui étaient sous garde le jour du profil instantané. Parmi les 94 jeunes visés par le profil instantané de la Colombie-Britannique, la plus forte proportion (N = 15 ou 16 %) prévoyaient se réinstaller à Vancouver, venaient ensuite les villes de Prince George et de Victoria (N = 7 ou 7 % pour chaque ville).

Aucune tendance visible n'est révélée lorsqu'on examine l'endroit où les jeunes Autochtones pensent aller vivre et le nombre total de jeunes Autochtones dans la collectivité. Les 15 jeunes qui prévoient aller vivre à Vancouver représentent 2 % de la population de jeunes Autochtones de 12 à 18 ans de cette collectivité.


[1] En raison des nombres insuffisants, une analyse de l'accusation la plus grave et de l'endroit où vivaient les jeunes n'a pas été effectuée.

[2] En raison des nombres insuffisants, une analyse de l'accusation la plus grave et de l'endroit où habitaient les jeunes n'a pas été effectuée.

[3] En raison des nombres insuffisants, une analyse de l'accusation la plus grave et des projets de réinstallation n'a pas été effectuée.


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