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Rapport de recherche

ÉTUDE PRÉLIMINAIRE – Y A-T-IL UN LIEN ENTRE LA VIOLENCE FAMILIALE SUBIE PAR LES DÉTENUES SOUS RESPONSABILITÉ FÉDÉRALE ET LE FAIT QUE CELLES-CI AIENT EU AFFAIRE AVEC LE SYSTÈME DE JUSTICE PÉNALE?

Dr. Katharine Kelly
Dr. Virginia Caputo

October 1998

Cette étude a été subventionnée par la Division de la recherche et de la statistique, ministcre de la Justice du Canada. Les opinions qui y sont exprimées sont celles des auteurs; elles ne reflctent pas nécessairement la position du Ministcre.


SOMMAIRE

La présente recherche est de nature essentiellement confirmative. Les données appuient les recherches effectuées par le passé auprès des femmes emprisonnées et selon lesquelles les femmes ayant été victimes de violence familiale sont susceptibles de poser des actes criminels et de souffrir de divers problèmes liés aux mauvais traitements subis. Les données portent sur 442 femmes ayant été emprisonnées dans un pénitencier entre novembre 1994 (lorsque les évaluations des nouveaux dossiers ont débuté) et février 1998. Les conclusions principales de l'étude sont les suivantes.

  • Les femmes ayant des antécédents de violence familiale sont surreprésentées dans la population emprisonnée dans un pénitencier.
  • Si la violence familiale est un facteur déterminant dans la carrière criminelle des femmes, d'autres facteurs doivent également être pris en considération.
  • Les femmes emprisonnées dans un pénitencier et ayant été témoins de violence familiale dans leur enfance sont plus susceptibles que les autres femmes d'être condamnées en tant que jeunes contrevenantes.
  • Les femmes emprisonnées dans un pénitencier qui possèdent des antécédents de violence familiale sont plus susceptibles d'avoir été condamnées antérieurement que les autres femmes purgeant une peine dans un établissement fédéral. Elles sont également plus susceptibles d'avoir été condamnées de 10 à 14 ou 15 fois ou plus.
  • Les femmes emprisonnées dans un pénitencier qui ont subi plus de violence familiale que les autres sont plus susceptibles d'avoir des problèmes de drogues ou d'alcool, et d'avoir commencé à boire et à se droguer à un jeune âge.
  • Les femmes emprisonnées dans un pénitencier qui possèdent des antécédents de violence familiale plus prononcés que la moyenne sont plus susceptibles d'avoir des problèmes de drogues et d'alcool. Elles sont également plus susceptibles de déclarer avoir consommé de l'alcool et des drogues à un âge plus précoce.
  • Les rechutes parmi les femmes ayant suivi un programme de traitement pour les toxicomanies sont communes, mais ne sont pas liées aux antécédents de violence familiale.
  • Les femmes emprisonnées dans un pénitencier qui ont subi plus de violence familiale que les autres sont plus susceptibles d'être hospitalisées pour des troubles mentaux.
  • Une maladie mentale a rarement été diagnostiqué chez les femmes emprisonnées dans un pénitencier et auxquelles on a prescrit des médicaments pour des problèmes émotionnels ou de santé mentale. Les victimes de violence familiale sont plus susceptibles de déclarer avoir reçu des médicaments pour des problèmes mentaux ou émotionnels.
  • Les femmes des premières nations sont surreprésentées dans la population emprisonnée dans un pénitencier.
  • Les femmes des premières nations qui sont emprisonnées dans un pénitencier possèdent des antécédents de violence familiale plus importants que les autres femmes purgeant une peine dans un établissement fédéral. Toutefois, la violence familiale n'explique que partiellement leur surreprésentation.
  • Toutes catégories de violence familiale confondues, les femmes des premières nations qui sont emprisonnées dans un pénitencier sont plus susceptibles que les femmes n'appartenant pas au groupe des premières nations d'avoir été condamnées par des tribunaux pour adolescents et par des tribunaux pour adultes.
  • Toutes catégories de violence familiale confondues, les femmes des premières nations qui sont emprisonnées dans un pénitencier sont les plus susceptibles d'avoir des problèmes de drogues et d'alcool et d'avoir commencé à se droguer et à boire à un jeune âge.
  • Pour ce qui est du contrôle de la violence familiale (oui/non), les femmes des premières nations qui sont emprisonnées dans un pénitencier, qu'elles aient des antécédents de violence familiale ou non, sont plus susceptibles que les femmes n'appartenant pas au groupe des Premières nations de rechuter après avoir suivi un programme de traitement pour les toxicomanies.
  • Pour ce qui est du contrôle de la violence familiale (oui/non), les femmes des premières nations qui sont emprisonnées dans un pénitencier, qu'elles aient des antécédents de violence familiale ou non, sont plus susceptibles que les femmes n'appartenant pas au groupe des premières nations de déclarer qu'on leur a prescrit des médicaments pour troubles mentaux.

 

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