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Accueil Actualités Discours de 2006 Day : 2006-02-22

Extraits des notes pour l’allocution à la Chambre de commerce en Surrey (C.-B.)

L’honorable Stockwell Day
Ministre de la Sécurité publique

Surrey (C.-B.)
22 février 2006

Tel que prononcé

Je vous remercie de m’avoir invité ici aujourd’hui.

J’ai prononcé un certain nombre de discours à la Chambre des communes au cours des deux dernières années dans le cadre desquels j’ai parlé de responsabilité gouvernementale. J’ai dit à plusieurs reprises que la sécurité des citoyens constitue la première responsabilité de tout gouvernement. Je ne savais pas que mon portefeuille actuel me serait un jour confié. La sécurité n’est pas une situation qui se produit par accident. C’est un peu comme la pauvreté et la prospérité. Ce sont deux situations qui, dans la plupart des cas, ne se produisent pas par accident. Cela arrive dans certains cas, mais la plupart du temps, la pauvreté ou la prospérité résulte de l’application ou non de certains principes. Et il en est de même de la sécurité.

Je peux vous dire qu’environ deux semaines après mon entrée en fonction - et je ne dis pas cela seulement pour vanter sans raison le travail notre personnel - je peux affirmer que je dors bien la nuit. Je dors habituellement très bien de toute façon - mais je dors mieux la nuit d’après ce que j’ai vu au cours des deux dernières semaines, non seulement pendant la visite des lieux, mais aussi parce que j’ai une idée de ce qui assure la sécurité de notre pays. Tout relève de ce qu’on appelle la sécurité publique et la protection civile.

Permettez-moi de vous faire part de quelques chiffres pour vous donner une idée de l’ordre de grandeur de ce portefeuille et des services qui en relèvent. La GRC - 16 800 membres dans tout le pays et 700 détachements. Je ne pourrais même pas vous révéler le nombre d’arrestations et d’enquêtes, parce qu’il est trop considérable. Il y a 190 établissements autochtones avec lesquels la GRC a conclu un contrat. L’éventail de services est énorme. Et il ne s’agit pas seulement des services de police ordinaires auxquels vous pourriez songer, comme arrêter les bandits dans l’exercice des fonctions des policiers, mais aussi de domaines fantastiques dont je vous entretiendrai dans quelques instants. La GRC, c’est 16 800 membres qui se présentent au travail chaque jour pour assurer votre sécurité.

Puis, il y a bien entendu l’Agence des services frontaliers du Canada, qui est chargée des 119 points d’entrée terrestres. Cet organisme compte environ 12 000 personnes, dont environ 5 000 portent habituellement un uniforme. Il s’agit d’un organisme gigantesque. Encore une fois, ces personnes y travaillent tous les jours. Et quoi que vous ressentiez lorsque vous franchissez la frontière et que ces employés vous questionnent, ils sont là jour et nuit et ils ont à cœur la sécurité de notre pays.

L’autre organisme chargé de la sécurité est le SCRS - notre organisme du renseignement de sécurité ou d’espionnage. J’aimerais vous dire combien il y a d’espions et où ils sont, mais si je vous le dis, ils devront me tuer; je ne le ferai donc pas. Cependant, ils interviennent très activement dans des domaines comme la lutte contre le terrorisme et la recherche du renseignement, encore une fois pour nous protéger.

Et il y a le résultat du travail qu’exécutent sans relâche ces trois organismes - dont une partie du résultat se trouve dans tous les établissements correctionnels, et j’en ai visité quelques-uns. Au Service correctionnel du Canada, il y 16 000 employés, dont 10 000 dans les établissements, et des agents de correction qui surveillent plus de 20 000 délinquants sous responsabilité fédérale, dont 8 000 sont dans la collectivité. Je ne veux pas dire évadés - ne paniquez pas - mais en liberté sous condition, sous surveillance dans la collectivité.

Il s’agit de tâches immenses. Et je n’ai pas encore parlé de protection civile. Nous savons que cette question préoccupe les gens aujourd’hui, qu’il s’agisse de pandémie ou de grippe aviaire ou de catastrophes naturelles qui peuvent nous tomber dessus à tout moment.

Ce que j’ai vu, pendant la première série de visites dans ces organismes et un certain nombre de leurs installations, m’a permis de me sentir un peu plus en sécurité. Non seulement à cause des personnes qui remplissent leurs fonctions avec dévouement, mais aussi de leurs capacités et de leurs compétences spécialisées.

Lorsque vous approchez de la frontière à votre retour au Canada après avoir magasiné au sud de la frontière, dites la vérité au point d’entrée parce que l’agent qui se trouve dans ce poste, comme je l’ai fait à un autre poste frontalier pendant la nuit il y a quelques jours - je serai au poste frontalier ici cet après-midi - voit votre plaque d’immatriculation clignoter sur l’écran au moment où vous vous dirigez vers le poste. Lorsque l’agent vous pose des questions, il en sait déjà beaucoup sur vous. Dites la vérité. Donnez votre vrai nom et le but réel de votre voyage.

Je me sens un peu plus en sécurité aussi lorsque la grande majorité des camionneurs, dont un pourcentage élevé traversent la frontière, ont déjà envoyé leur manifeste électroniquement pour pouvoir traverser la frontière. Lorsque je me trouvais dans le poste où les camions se dirigeaient, l’agent du poste voyait déjà le contenu du camion sur son écran. Lorsqu’il parle au camionneur, il en sait déjà beaucoup à son sujet. Malgré tout, deux ou trois camions sur cent sont soumis à un examen par rayons X.

Je suis entré dans la machine à rayons X parce que j’ai attendu trop longtemps pour obtenir un tomodensitogramme, et je voulais en obtenir un sur-le-champ. Après fait l’objet d’une scintigraphie du cerveau et appris qu’ils n’avaient rien découvert, j’étais assis avec les agents qui regardaient la machine à rayons X. C’est un énorme bras qui passe au-dessus du camion qui est examiné. Lorsque le bras se déplace le long du camion, et l’on peut voir tout son contenu sur l’écran. Et ils ont coincé un gars lorsqu’ils lui ont demandé : « Avez-vous quelque chose à déclarer? » « Non. » « Pas d’alcool ou de tabac? » « Non, non, non ». Sur l’écran à rayons gamma, on pouvait voir la boîte de 12 bouteilles sous son siège. Il s’agit réellement d’une machine incroyable.

Tous les jours, 260 000 personnes franchissent la frontière. Tous les navires qui accostent dans nos ports doivent également envoyer un manifeste électronique concernant leur cargaison. Il en est de même des avions qui atterrissent au Canada. Nous avons mis au point un mode de gestion des risques fondé sur la haute technologie. La cargaison du bateau, les propriétaires de la société qui exploite le navire, les capitaines du bateau et les marins permettent d’établir une pondération des risques. Lorsque la cote d’un navire atteint un certain niveau, les responsables de la surveillance électronique peuvent envoyer quelqu’un au port pour procéder à un contrôle. Il s’agit d’un moyen de contrôle étonnant.

Est-ce inutile? Y a-t-il des personnes qui veulent réellement faire de mauvaises choses? Il y a ceux qui ont axé leur vie sur cet objectif. Et j’en ai rencontré certains dans les pénitenciers que j’ai visités. Mais c’est surprenant de voir ce à quoi font face les agents à la frontière. Au cours de la dernière année, il y a eu 8 700 saisies de drogue. Et il ne s’agissait pas de personnes qui sont arrivées en disant « J’ai des drogues que j’aimerais partager avec vous ». C’était des moments de tension qui se sont produits 8 700 fois.

Au cours des quatre dernières années, on a demandé plus de 5 000 fois à une personne : « Avez-vous quelque chose à déclarer? » « Non » et cette personne avait une arme de poing. Imaginez cela : plus de 5 000 fois l’un de nos agents non armés à la frontière – vous pouvez penser que je fais une allusion ici et vous avez raison – a saisi une arme de poing à la frontière. Seulement l’année dernière, 74 enfants disparus ont été retrouvés par nos agents à la frontière.

Ce sont là les réalités auxquelles nous faisons face tous les jours dans un pays comme le nôtre; ce sont des hommes et des femmes qui font ce qu’ils ont à faire pour assurer notre sécurité. Et, encore une fois, la capacité… La semaine dernière, j’étais au centre de données génétiques à Ottawa. Je ne sais pas si vous l’avez déjà vu. Incroyable. Et ils avaient tout à fait raison, ils sont loin en avant – en fait le Canada est loin devant ce que nous voyons à CSI (l’émission de télévision). Ils conçoivent le matériel d’analyse génétique et ce qu’ils ont conçu est réellement à l’avant-garde. En fait, ils ont pu récemment vendre une partie du matériel breveté au Canada à d’autres pays et à d’autres organismes d’application de la loi.

Nous voyons aussi la GRC dans nos rues et sur nos routes jour et nuit. Malheureusement j’ai vu ses agents un certain nombre de fois sur nos routes par le passé. Ils voulaient partager des choses avec moi après m’avoir arrêté pour excès de vitesse. Nous avons partagé et j’ai payé. Cependant je ne le fais plus parce que je suis maintenant le ministre de la Sécurité publique. Cela a influé sur ma conduite. J’ai dit à ma femme que je ne pouvais plus pas être pris à brûler un feu jaune. Mais nous ne sommes pas les seuls à voir les agents de la GRC tous les jours – il y a 25 pays où la GRC donnent à des gens, certains dans des démocraties émergentes et nouvelles, une formation sur le travail important consistant à assurer la sécurité.

Tout cela a un prix. Vendredi dernier, j’ai fait une mise au jeu officielle au cours d’un tournoi de hockey visant à recueillir des fonds en l’honneur d’un agent de notre région décédé dans l’exercice de ses fonctions. Il s’agit là de réalités. Ce n’est pas seulement une partie de plaisir axée sur la haute technologie, mais la réalité qui nous frappe durement. À l’instar des agents à la frontière et des agents de correction, ce sont des hommes et des femmes qui nous servent tous les jours à divers titres. La sécurité est très importante pour la région, et je sais que votre Chambre de commerce s’y intéresse. Je sais que votre maire s’intéresse à ce genre de chose.

Il y a 1 400 camions qui traversent ici la frontière tous les jours, 1 400 camions par jour. Il me semble qu’il n’y a pas longtemps certains entrepreneurs construisaient un tunnel, n’est-ce pas? Vous savez que c’est un agent de l’Agence des services frontaliers du Canada qui a tout découvert et qui a fait appel à la GRC et à d’autres personnes, et ils ont pu surveiller cette opération pendant un certain temps. Ils ont fait face à un risque important, mais ils ont accompli leur travail.

Ces choses sont importantes parce que même si la sécurité est essentielle pour nous en tant que pays, elle est aussi liée à la prospérité. C’est pourquoi nous voulons nous assurer que le programme de prospérité pour votre région, la Colombie-Britannique et le pays sera maintenu, compte tenu du fait que la sécurité a été assurée par les hommes et les femmes d’organismes si différents. C’est absolument essentiel.

Je l’ai dit plusieurs fois et je continuerai de le répéter. Nous voulons que toutes les entreprises et tous les voyageurs respectueux des lois bénéficient d’un accès souple et rapide. Et nous ne voulons pas les voyous qui ont d’autres plans en tête. 12 000 fois l’an dernier, les agents de l’Agence des services frontaliers du Canada ont dû refouler des personnes qui essayaient d’entrer au Canada sous de faux prétextes ou qui constituaient un danger. Ces choses sont essentielles à la prospérité; c’est pourquoi nous nous assurons de continuer la prestation de services comme les voies rapides et le programme NEXUS.

Nous voulons utiliser le plus possible la technologie pour pouvoir faire en sorte que la frontière demeure facile d’accès. Je sais que votre maire est fier comme bien d’autres personnes - c’est-à-dire que tous les membres de la collectivité unissent leurs efforts pour assurer la prospérité et la sécurité de celle-ci.

Vous ne savez peut-être pas que l’agent de police Ross Lundy dirige ici un programme appelé Junior Police Academy. Voici un agent de la GRC qui dirige un groupe de jeunes de cinq à douze ans. L’an dernier, 900 jeunes de Surrey ont participé à ce programme. Ils doivent essentiellement voir une partie des belles choses que j’ai vues au cours des derniers jours. Ils doivent voir une grande partie de ce que font les agents de police.

Pouvez-vous imaginer l’effet de ce programme dans un an? Neuf cents jeunes qui s’intéressent non seulement à la partie passionnante du travail des policiers, mais aussi à la partie qui fait réfléchir. Quel effet important? À mesure que le programme se poursuivra ici, il continuera d’avoir un effet dans une collectivité où les jeunes risquent de commettre ce genre de crime. De tels programmes contribueront à réduire ce risque.

Je peux me souvenir de la première fois où je me suis heurté à un agent de la GRC, au moment où j’étais sur le point d’entreprendre une vie de criminalité. C’était un samedi matin. J’étais avec certains de mes amis criminels. Nous avions tous sept ans et c’était en hiver.

Nous avions lancé des balles de neige dans la fenêtre des chambres. Nous croyions que c’était une bonne façon de réveiller les gens un samedi matin. Nous pensions que c’était très drôle.

Nous avons parcouru une ruelle avant de tourner le coin. Une voiture de la GRC s’est soudainement arrêtée. L’agent de la GRC est sorti, il a marché lentement vers nous. Il mesurait – j’en suis certain – 11 pieds. Les bottines mesuraient facilement cinq pieds. Nous tremblions et pas à cause du froid à son approche. Et il a dit quelque chose comme : « Vous lanciez des balles de neige dans les fenêtres? »

Nous sommes devenus des poules mouillées. Nous avons tout confessé sur-le-champ. Nous étions des pleurnichards. « Oui, c’est lui qui l’a fait. » Nous nous accusions les uns les autres. Mes genoux tremblaient, tout ce que je pouvais voir c’était cet énorme étui, j’ai pensé « nous sommes faits. Il va en finir avec nous tout de suite. Et nous le méritons ».

D’une voix lente et sérieuse, il a dit seulement ceci : « Si vous le faites encore, votre nom sera inscrit dans un livre noir ». Nous avions entendu des légendes au sujet du livre noir. Nous savions que si notre nom y figurait une deuxième fois, nous disparaîtrions de la planète Terre. C’était donc les premières impressions laissées par l’intervention policière immédiate sur mes amis et moi en tant que jeunes qui nous ont empêchés de mener une vie de criminel.

Pouvez-vous imaginer ce que le caporal Ross Lundy a fait en un an avec 900 jeunes? Il s’agit d’un exemple des nombreuses façons dont les hommes et les femmes de ces organismes dont j’ai parlé contribuent à faire de leurs collectivités de meilleurs endroits.

En conclusion, je tiens à remercier de nouveau mes collègues qui ont déjà été présentés d’avoir vos idées pour améliorer le gouvernement afin que nous puissions répondre à vos attentes.

Et je veux féliciter cette ville de parcs. On me dit qu’il y a six mille acres réservées à des parcs dans la ville. Ce que vous faites ici dans cette ville, dans cette Chambre, dans les petites et moyennes entreprises grâce aux initiatives dont nous avons entendu parler au sujet de la collectivité signifie que ce n’est pas seulement 2010 qui ouvrent des perspectives intéressantes à Surrey, mais 2010 et les années suivantes.

Je vous remercie de votre contribution et de nous avoir invités aujourd’hui.

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Mise à jour : 2006-03-01 Haut de la page Avis importants