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Accueil Actualités Discours de 2004 (archive) Bloodworth : 2004-09-14

Forum des politiques publiques sur la sécurité publique

Notes pour une allocution de
Margaret Bloodworth 

Ottawa (Ontario)
14 septembre 2004


Tel que prononcé

Je vous remercie pour ces bons mots. Bonjour, Mesdames et Messieurs.

Tout d’abord, je tiens à remercier le Forum des politiques publiques et le groupe CGI d’avoir organisé cette réunion.

Je vous remercie tous de votre présence. Comme vous l’entendrez dans mes remarques, la sécurité nationale n’est pas une responsabilité qu’un organisme peut assumer seul. Les gouvernements, le secteur privé, les organismes à but lucratif et les particuliers doivent unir leurs efforts.

Je suis heureuse de voir un groupe si grand et varié participer à un séminaire, et je souhaite sincèrement que mon allocution inaugurale soit suivie d’un dialogue.

J’aimerais aussi féliciter le groupe CGI, qui, l’été dernier, a été nommé parmi les 50 meilleures entreprises citoyennes au Canada par corporateknights.ca.

Pour ceux et celles d’entre vous qui ne connaissent pas le concept, voici un extrait du site Web de Corporate Knights :

« Le titre de Corporate Knight est réservé aux entreprises qui réalisent des bénéfices pour leurs actionnaires, améliorent les collectivités à l’échelle nationale et locale, nuisent le moins possible à l’environnement, traitent bien leurs employés et comblent leurs clients. »

C’est remarquable de faire partie de la liste des 50 meilleures entreprises citoyennes canadiennes, et je vous en félicite.

Un des critères de sélection que je viens de mentionner est d’améliorer les collectivités à l’échelle locale et nationale. Le forum d’aujourd’hui nous permettra certainement d’atteindre ce but.

Je sais que nous le disons souvent, mais ce genre de réunion est une bonne occasion de partager les expériences, et les leçons du passé. Cela permet aussi d’établir des liens qui vont faciliter la collaboration en matière de sécurité publique dans tout le pays.

La collaboration est importante si nous voulons assurer la sécurité publique.

Dans le monde d’aujourd’hui, nous ne pouvons négliger la collaboration, parce que les menaces sont trop nombreuses et trop variées. Les enjeux, trop grands. Nous devons échanger l’information ensemble.

Il faut travailler ensemble parce que les enjeux nous concernent tous. En effet, les corrélations sont nombreuses et complexes dans presque tous les aspects de notre vie. Le point faible de l’un peut être une menace pour tous, et la protection de la sécurité publique ne se résume pas au simple fait de verrouiller les portes.

On pourrait être tenté de dire que, pour protéger au maximum la frontière, il faut la fermer, ou que, pour protéger au maximum le réseau informatique d’une entreprise, il faut en bloquer tous les points d’accès.

Dans les deux cas, la solution serait très efficace pour contrer une seule menace, mais elle ne serait ni pratique ni réaliste, en raison de la multitude de sources de danger qui pourraient venir assombrir nos vies, ou notre mode de vie.

Nous devons être capables de nous déplacer et de faire circuler nos biens et nos données de manière efficace et sécuritaire dans les marchés mondiaux d’aujourd’hui.

Pour trouver des solutions efficaces, c’est-à-dire des solutions qui assurent la sécurité et l’ouverture, nous devons travailler ensemble et comprendre nos besoins communs.

C’est pourquoi le gouvernement du Canada a créé le portefeuille et le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile (SPPCC) en décembre dernier.

Ce ministère, que je dirige à titre de sous-ministre, fait partie du portefeuille qui réunit le SCRS, la GRC, les services correctionnels, la protection des infrastructures essentielles, la protection civile, et la nouvelle Agence des services frontaliers du Canada qui réunit sous la même bannière les fonctionnaires des douanes, les agents d’inspection des aliments et les agents d’immigration.

Autrement dit, les principales fonctions de sécurité et de renseignement, de services de police et d’application de la loi, de services correctionnels et de prévention du crime, de services frontaliers et d’intégrité de la frontière, d’immigration et de gestion des mesures d’urgence sont réunies et dirigées par un ministre de premier plan.

Cette mise en commun signifie que nous sommes désormais en mesure d’exploiter et d’employer à bien, et ce, au profit des Canadiennes et des Canadiens, les synergies naturelles entre ces différents organismes, de même qu’en découvrir de nouvelles. Nous pouvons cerner et combler les lacunes en matière de sécurité plus efficacement, mieux communiquer et fonctionner de façon plus stratégique pour protéger les Canadiennes et les Canadiens.

Et, en nous permettant de mieux travailler au sein du gouvernement, nous pouvons aussi mieux collaborer avec nos partenaires des provinces, des territoires, des municipalités et du secteur privé, ainsi qu’avec nos homologues des États-Unis et des autres pays.

Les progrès réalisés par le Ministère en vue de l’adoption d’une loi efficace en matière d’accès légal sont au nombre de nos priorités à la Sécurité publique, et l’une des mesures que nous prenons pour combler les lacunes en matière de sécurité. Comme vous en avez peut-être entendu parler, l’honorable Anne McLellan, a annoncé lors d’une conférence tenue le mois dernier que cette loi était l’une de ses grandes priorités.

Je ne peux qu’être d’accord avec elle. Et je peux vous assurer que SPPCC travaille avec tous ses partenaires pour formuler des propositions législatives visant à assurer la sécurité publique en fonction de l’évolution rapide des technologies. Compte tenu du fait que des terroristes et des criminels organisés profitent des nouvelles technologies pour commettre leurs crimes, nous convenons que le gouvernement doit prendre des mesures pour faire en sorte que les responsables de l’application de la loi puissent continuer d’effectuer le travail d’enquête nécessaire pour réagir à ces menaces contre la société.

Il ne s’agit pas de donner aux policiers de nouveaux pouvoirs d’interception, mais plutôt de moderniser nos lois de façon appropriée, prudente et raisonnable afin que la police et les organismes de sécurité puissent continuer à faire leur travail et à assurer la sécurité des Canadiennes et des Canadiens.

Nous reconnaissons toutefois que des défis nous attendent.

Les fournisseurs d’accès Internet, les compagnies de téléphone et d’autres ont des opinions bien arrêtées relativement à leurs responsabilités à titre d’entreprises citoyennes et de participants du secteur privé pour ce qui est d’assurer la sécurité de l’ensemble de la population canadienne. Nous avons aussi besoin de leur entière collaboration.

En outre, relativement à cette question, comme c’est d’ailleurs le cas avec de nombreuses autres préoccupations avec lesquelles le Ministère et les organismes du Portefeuille composent quotidiennement, nous devons respecter le droit à la protection de la vie privée des Canadiennes et des Canadiens. Et je peux vous assurer que nos libertés civiles seront protégées quelle que soit la réforme entreprise en matière d’accès légal.

Il ne fait aucun doute que l’accès légal est un enjeu délicat, mais je peux vous affirmer qu’il s’agit, pour la vice-première ministre et moi-même, d’une priorité personnelle et urgente.

Et cette priorité du Ministère rejoint l’approche en matière de sécurité nationale décrite dans la toute première politique canadienne de sécurité nationale, présentée par la vice-première ministre au mois d’avril dernier.

Comme vous le savez peut-être, la Politique de sécurité nationale, est un cadre stratégique et un plan d’action visant à aider le Canada à réagir à un large éventail de menaces, qu’elles soient intentionnelles, accidentelles, naturelles ou provoquées par l’homme. Elle est conçue dans le but de mobiliser tous nos partenaires -- leur contribution étant absolument essentielle -- pour assurer la sécurité du Canada.

Que ce soit au niveau des policiers municipaux, des pompiers et des autres intervenants qui sont notre première ligne de défense et d’intervention en cas d’urgence, ou au niveau du conseiller pour la sécurité nationale auprès du premier ministre, la Politique reconnaît que nous avons tous un rôle à jouer pour assurer la sécurité publique.

La politique reconnaît que cette collaboration est importante, et prévoit les mécanismes nécessaires pour qu’elle ait bel et bien lieu.

Par exemple, la Politique prévoit la création d’un regroupement fédéral-provincial-territorial permanent de haut niveau en matière d’urgences. Ce forum permettra des échanges stratégiques réguliers sur la gestion des urgences, entre les principaux acteurs.

J’ai déjà tenu une réunion avec mes homologues provinciaux et territoriaux pour faire avancer ce processus. Je suis heureuse de confirmer que, partout au pays, cette approche est bien reçue.

En plus de ce forum, le gouvernement fédéral prend des mesures pour remplir un autre de ses engagements, celui de mettre en commun les centres d’opérations d’urgence fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux.

Encore une fois, il s’agit de collaboration. En réunissant ainsi les gestionnaires des mesures d’urgence, nous veillerons à ce que les responsables de tous les échelons de gouvernement établissent des partenariats efficaces qui, à leur tour, favoriseront des interventions harmonieuses en situation d’urgence.

La politique de sécurité nationale instaure également le Conseil consultatif sur la sécurité nationale qui, formé d’experts en sécurité de l’extérieur du gouvernement du Canada, pourra fournir des conseils sur la mise en œuvre, l’évaluation et l’amélioration de notre cadre de sécurité nationale. En avalisant ce conseil, on reconnaît que, dans l’environnement complexe d’aujourd’hui, nous devons recueillir et prendre en considération le plus de points de vue possible.

J’aimerais souligner que la Politique de sécurité nationale ne se limite pas à la sécurité physique -- elle concerne la protection des valeurs canadiennes, de notre qualité de vie et de notre nation. Dans nos efforts visant à améliorer la sécurité publique et la sécurité nationale, il ne faut pas perdre de vue ce que nous tentons de protéger.

Au Canada, nous profitons d’une société ouverte et diversifiée de même que de libertés personnelles auxquelles de grandes parties du monde ne peuvent que rêver. La Politique vise à protéger et à augmenter ces libertés, afin que la population canadienne puisse profiter quotidiennement de la liberté que procure le fait de se sentir en sécurité chez-soi, dans sa rue et au sein de sa collectivité.

Si nos efforts visant à améliorer la sécurité nationale empiètent sur ces libertés, c’est que nous n’aurons rien compris. Les mesures de sécurité nationale doivent être non seulement efficaces, mais aussi équilibrées.

Ces principes d’efficacité et d’équilibre s’appliquent à tous les aspects de la sécurité, surtout lorsqu’il est question de la sécurité frontalière, laquelle relève de l’Agence des services frontaliers du Canada, un organisme du portefeuille de la Sécurité publique et de la Protection civile.

De nouvelles mesures seront aussi mises en place pour simplifier le système de détermination du statut de réfugié afin de protéger les gens dans le besoin et de procéder efficacement au renvoi de ceux qui abuseraient du système.

Nous continuerons de travailler étroitement avec les milieux des affaires, du travail et de l’immigration et d’autres intervenants, en relançant d’autres secteurs d’activité du commerce et du voyage, tout en augmentant la sécurité ayant trait aux arrivées à risques élevés.

De plus, en vertu de la Politique de sécurité nationale, nous nous sommes engagés à établir une frontière intelligente pour faire face aux questions de biosécurité, de sécurité alimentaire, de sécurité informatique, de sécurité du transport maritime et de santé publique.

En ce qui concerne la sécurité publique justement, SPPCC travaillera en étroite collaboration avec la nouvelle Agence de santé publique du Canada sur un certain nombre de choses. Le ministère participera notamment à la création d’équipes d’interventions sanitaires d’urgence en vue d’accroître la capacité d’intervention du Canada en cas d’urgence médicale. Ces équipes seront constituées de professionnels de la santé issus de partout au pays.

Évidemment, les changements structuraux nécessaires à l’amélioration de la collaboration et des échanges d’information ne représentent qu’une partie de l’équation. Des ressources considérables seront également investies pour obtenir de meilleurs outils et améliorer nos capacités en vue d’assumer nos responsabilités en matière de sécurité nationale et de la mise sur pied de ces activités.

Ainsi, depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001, le gouvernement fédéral a affecté 8 milliards de dollars à des mesures qui améliorent déjà la sécurité, la sécurité publique, et la protection civile au Canada, en Amérique du Nord et partout dans le monde.

Parmi les nouveaux investissements annoncés conjointement avec la politique de sécurité nationale, on compte la création du Centre d'évaluation intégrée des menaces au SCRS et du Centre des opérations du gouvernement à SPPCC. Ces mesures amélioreront davantage la collecte et la diffusion d’information sur les menaces et permettront une meilleure coordination des interventions en cas de besoin.

Comme notre pays comporte une vaste côte et compte de nombreux ports et autres installations maritimes essentielles à son bien-être économique, la sécurité maritime est une autre priorité.

Là encore, la Politique a traité la question en établissant un plan en six points qui chargera SPPCC, Transports Canada, la Défense nationale et Pêches et Océans d’améliorer la sécurité maritime canadienne et nord-américaine.

Ce travail sera coordonné par le centre canadien des opérations de sécurité maritime nouvellement établi. On vise ainsi à accentuer la présence de la Garde côtière canadienne, de la GRC et du Commandement maritime des Forces canadiennes sur les eaux, de même que la présence aérienne de Pêches et Océans.

En tout, 690 millions de dollars ont été consacrés aux initiatives annoncées dans la politique de sécurité nationale.

Vous avez peut-être remarqué que j’ai dit que ces ressources seraient destinées aux initiatives prévues dans la politique de sécurité nationale, et non à la mise en œuvre de la politique elle-même.

Je fais cette distinction, car la protection du public et la sécurité nationale évoluent sans cesse. Les événements du 11 septembre, la maladie de la vache folle, la crise du SRAS, la grippe aviaire et la panne de courant de l’été 2003 nous ont montré que la nature et la portée générale des menaces pour la sécurité publique changent et augmentent continuellement.

Pour pouvoir protéger le public et assurer la sécurité nationale dans cet environnement, il faut des interventions bien planifiées qui puissent être adaptées aux circonstances, au besoin.

La création du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile du Canada et les initiatives et principes décrits dans la politique de sécurité nationale nous permettent de mettre en place ces interventions. Il s’agit en fait d’un cadre qui établit une nouvelle structure pour la collaboration nationale afin que nous puissions bâtir sur les assises solides que nous avons créées depuis le 11 septembre 2001 pour assurer la sécurité nationale. Il est essentiel que le Canada puisse faire face aux menaces d’aujourd’hui, tout en ayant la souplesse nécessaire pour gérer les risques de demain.

Durant les neuf mois d’existence du Portefeuille, nous avons accompli beaucoup :

  • L’Agence des services frontaliers est sur pied et déjà à l’œuvre dans sa gestion de la frontière et son travail avec les États-Unis.
  • Nous avons considérablement amélioré la capacité opérationnelle du gouvernement en matière d’urgences et créé le Centre des opérations du gouvernement du Canada.
  • Nous avons accompli d’importants progrès relativement à notre programme conjoint avec nos homologues des États-Unis. Nous avons tenu deux réunions conjointes sur le plan d’action commun.
  • Et nous avons amélioré nos relations avec les provinces et les territoires.

C’est un bilan remarquable pour une période de neuf mois. Mais nous savons très bien qu’il reste encore du travail à faire, et nous ne pouvons tout faire seuls.

L’une des raisons pour lesquelles je prends le temps de parler à des groupes comme le vôtre est pour vous faire tous participer à la tâche collective qui consiste à renforcer la sécurité de notre pays, de notre mode de vie et du mode de vie de nos enfants.

C’est une tâche ardue, mais qui vaut la peine qu’on y consacre notre temps et nos efforts. Mais personne ici ne peut y arriver seul -- même notre propre mandat est parfois difficile, voire impossible à accomplir par nous-mêmes. Mais, ensemble, nous pouvons faire d’énormes progrès.

Je me réjouis à l’idée de travailler avec nombre d’entre vous dans les mois à venir pour continuer de réaliser des progrès relativement à cette tâche importante.

Je vous remercie encore de m’avoir invitée à prendre la parole devant vous aujourd’hui.

Je serais maintenant heureuse de répondre à vos questions.

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Mise à jour : 2005-09-27 Haut de la page Avis importants