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Raviver le leadership du Canada dans le monde

5 octobre 2006
Ottawa (Ontario)

 
Monsieur le Président,
Monsieur l’Ambassadeur Wilkins,
Mesdames et Messieurs les Représentants du centre Woodrow- Wilson
Chers Collègues du Parlement du Canada
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,

Merci, Gwyn Morgan – vous qui êtes une des personnes les plus accomplies, talentueuses et patriotiques que cette ville ou toute autre ville canadienne ait jamais connue.

Quel délice que de me trouver dans ma ville d’adoption, parmi tant de partisans, d’amis et de membres de la famille, au début d’un week-end pour lequel j’aurai bien des raisons d’être reconnaissant.

Je suis spécialement honoré de recevoir le prix Woodrow-Wilson pour les services publics. La liste des lauréats précédents compte les noms de personnes que j’admire et que je respecte depuis longtemps.

Pour quelqu’un qui occupe les fonctions de Premier ministre du Canada depuis seulement huit mois, je ne suis pas certain d’avoir déjà mérité cette reconnaissance. Cependant, je suis fier de l’équipe avec laquelle je travaille, les hommes et les femmes qui ont créé le nouveau Parti conservateur du Canada, et de ce qu’ils ont été capables d’accomplir dans un laps de temps assez court.

Pendant ces huit mois, j’ai observé une chose en particulier. Si vous dites aux Canadiennes et aux Canadiens ce que vous comptez faire et que vous honorez vos promesses, ils vous respectent.

Depuis les élections, c’est exactement ce que nous avons fait : nous avons expliqué ce qui, selon nous, importe pour le Canada, et nous avons ensuite concrétisé notre vision.

Nous avons dit que l’esprit d’entreprise de ce pays a besoin d’être exploité et que les Canadiennes et les Canadiens méritent d’être récompensés pour leur dur labeur.

Voilà pourquoi nous avons affirmé que nous comptions mieux gérer l’argent des contribuables, limiter les dépenses et réduire les impôts. En plus d’avoir effectué le plus important remboursement de la dette de l’histoire canadienne, nous honorons ces promesses.

Nous avons dit que les familles saines et prospères sont la pierre angulaire d’une société de possibilités. Nous avons également dit que nous ferions en sorte que les programmes gouvernementaux offrent aux parents qui travaillent des avantages directs réels.

Et en remplaçant, par exemple, les versements aux groupes d’intérêts et aux bureaucrates par des paiements directs aux parents et aux enfants, nous honorons nos promesses en matière de garde d’enfants.

Nous avons dit que nous voulions renforcer le système de justice pénale. En déposant des mesures législatives pour mettre fin aux assignations à domicile, imposer des peines d’emprisonnement obligatoires pour les crimes graves et mieux protéger nos enfants contre les prédateurs sexuels, nous honorons nos promesses.

Nous avons dit que la confiance du public à l’égard du gouvernement avait été sévèrement ébranlée et que des changements devaient être apportés au système pour qu’Ottawa soit plus responsable face aux Canadiennes et aux Canadiens. Nous honorons nos promesses.

Nous avons déposé le projet de loi fédérale sur la responsabilité, série de réformes gouvernementales la plus imposante de l’histoire canadienne. Nous l’avons fait adopter à la Chambre des communes en trois mois.

Maintenant, il stagne au Sénat depuis près de quatre mois déjà, ce qui montre, une fois de plus, pourquoi la prochaine phase de notre programme de responsabilité doit s’attacher à apporter des changements fondamentaux à cette institution terriblement dépassée qu’est le Sénat du Canada.

Cela étant dit, les mesures que je viens d’énumérer ne sont qu’un début.

Ce soir, je veux vous parler d’un de mes projets à long terme, si les Canadiennes et les Canadiens m’en donnent l’occasion.

Cet objectif est de faire du Canada un chef de file sur la scène internationale. Nous voulons faire en sorte que notre pays soit en mesure de préserver notre identité et notre souveraineté, de protéger nos intérêts cruciaux et de défendre nos valeurs les plus importantes dans le monde.

Si j’ai été frappé par une chose pendant ma courte période au pouvoir, c’est à quel point les affaires étrangères jouent maintenant un rôle essentiel dans tout ce que nous faisons.

Le monde est en train de devenir un village. Et presque tous les enjeux importants auxquels nous devons faire face, qu’il soit question d’économie, d’environnement, de sécurité, de santé ou d’énergie pour n’en nommer que quelques-uns, comportent une dimension internationale importante, pour ne pas dire vitale.

J’ai dit que j’admirais beaucoup de personnes qui se sont vues décerner le prix Woodrow-Wilson, mais la personne dont j’ai le plus envie de parler, c’est bien Woodrow Wilson lui-même.

Je vais oublier pour un instant qu’il s’agissait d’un démocrate et du père de l’impôt sur le revenu.

Woodrow Wilson était aussi un homme extraordinairement accompli. Un universitaire et un gouverneur d’État qui s’est élevé au poste de Président des États-Unis, seul docteur à jamais y accéder.

Il est surtout célèbre pour ses « quatorze points  », « le programme pour la paix dans le monde », comme il l’appelait, et sa promotion de la première organisation multilatérale mondiale, la Société des Nations.

Il a exhorté les États-Unis à jouer un rôle de chef de file sur la scène internationale et le peuple américain à contribuer à rendre le monde sécuritaire pour la démocratie. Aujourd’hui, il est facile d’oublier quel contraste cela représentait avec la position historique isolée des États-Unis en matière de politique étrangère.

Le Canada, pour sa part, n’a jamais eu le luxe ou l’illusion de l’isolationnisme.

Si nous ne figurons pas parmi les puissances mondiales, nous jouons depuis longtemps un rôle d’importance et d’influence dans les organismes mondiaux.

Notre place au sein du Commonwealth entretient les liens de l’Empire britannique mondial dont nous avons longtemps et fièrement fait partie.

Notre position au sein de la Francophonie reflète nos liens culturels et historiques avec la France, qui demeure un pays d`influence avec une visibilité mondiale.

Nous faisons partie de l’alliance militaire la plus importante au monde, l’OTAN, en raison de notre rôle disproportionné dans les luttes contre le fascisme et le communisme.

Nous avons pris les devants pour créer l’ALENA, notre immense bloc commercial continental.

Et peut-être que tous ces éléments expliquent pourquoi nous avons une place à la table du G8, l’un des organismes les plus exclusifs au monde.

Tout cela montre que les Canadiennes et les Canadiens ont toujours voulu un gouvernement qui joue un rôle dans le monde.

Cependant, dans un monde changeant, dangereux et de plus en plus petit, notre gouvernement se doit de jouer un rôle.

Je crois, par ailleurs, que les Canadiennes et les Canadiens veulent qu’il s’agisse d’un rôle important, d’un rôle clair, confiant et influent.

Comme fiers citoyennes et citoyens, ils ne veulent pas d’un Canada qui se contente de suivre. Ils veulent un chef de file.

Ils veulent un Canada qui ne se contente pas de critiquer, mais qui fait une contribution.

Ils veulent un Canada qui reflète leurs valeurs et leurs intérêts et qui se démarque.

En tant que Canadiennes et Canadiens, avons-nous le désir et la capacité de réaliser tout cela? 

Jetez un coup d’œil autour de vous : nous nous trouvons parmi des Canadiennes et des Canadiens à la tête de sociétés qui font des affaires aux quatre coins de la planète. Et nous ne sommes que dans une seule région de notre grand pays.

Alors, pendant aussi longtemps que j’aurai le privilège d’être Premier ministre, j’ai l’intention de faire du Canada un chef de file.

Et si notre gouvernement réussit à atteindre cet objectif, alors peut-être qu’un jour, je mériterai ce prix prestigieux.

Pour atteindre pareil objectif, il faudra plus qu’une participation dans les divers organismes multilatéraux dont je viens tout juste de parler. Les gouvernements précédents ont tous été membres de ces organismes, mais ils n’ont pas toujours été des chefs de file.

Nous devons avoir mieux. En tant que pays, nous devons aussi être guidés par des valeurs et des intérêts que nous sommes prêts à défendre. Et nous devons avoir la capacité d’agir en fonction de ces priorités.

Nous devons être résolus à protéger nos intérêts vitaux et être en mesure de le faire, à promouvoir nos valeurs de liberté, de démocratie, de droits de la personne et de primauté du droit, et à préserver l’équilibre et la justice dans les tribunes internationales auxquelles nous avons voix.

Voilà la direction que prend notre gouvernement. Permettez-moi de faire un court bilan.

Premièrement, le sommet de l’ALENA à Cancun nous a permis d’entamer des discussions franches avec notre plus important allié, client et voisin, les États-Unis d’Amérique, et de commencer à régler des questions.

Le jeu en a valu la chandelle puisque nous avons réussi à dégager une entente historique sur le bois d’œuvre et à mieux faire apprécier aux États-Unis la contribution canadienne à la sécurité énergétique continentale.

Nous avons également eu droit à d’aimables mots de gratitude de la part de la secrétaire d’État Condoleeza Rice à l’occasion du 5e anniversaire des attentats du 11 septembre et, tout récemment, un sursis du Congrès sur leur projet de passeport.

Ensuite, le sommet du G8 en Russie nous a donné l’occasion de parler au reste du monde du potentiel phénoménal du Canada comme producteur d’énergie et de ressources naturelles.

Avant d’aller au sommet, je suis passé par Londres pour parler d’énergie aux investisseurs britanniques, en particulier des sables bitumineux, et de les informer de ce que vous savez tous depuis longtemps : que le Canada est le seul producteur mondial en croissance de cette ressource vitale dont le gouvernement est fiable et sécuritaire.

Comme je l’ai mentionné, le Canada est une superpuissance énergétique émergente.

C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canada jouera de plus en plus un rôle de chef de file et qu’il sera secondé par l’Alberta.

Toutefois, ici en Alberta, où l’on sent presque cette puissance énergétique, il est primordial de comprendre que cette puissance engendre des responsabilités.

Compte tenu des enjeux environnementaux que présente la production énergétique, l’Alberta doit également devenir un chef de file dans le domaine de la production d’énergie respectueuse de l’environnement. 

Lorsque je suis revenu du Royaume-Uni, je me suis arrêté à Chypre pour faire une contribution symbolique à la plus grande évacuation de ressortissants canadiens de notre histoire. Le Canada a fini par pouvoir procéder à l’évacuation d’un aussi grand nombre de ressortissants que les grandes puissances qui disposent de beaucoup plus de ressources militaires que nous et ce, avec la même diligence que ces dernières.

Ces manœuvres ont témoigné de la coordination et des résultats dont la fonction publique du Canada est vraiment capable, capacités dont elle a également fait preuve lorsqu’on a réussi à déjouer un complot terroriste à Toronto plus tôt cette année.

J’ai également pris quelques jours cet été pour visiter le Nord. Ce voyage avait deux objectifs.

Je voulais encourager les habitants du Nord à profiter des emplois et de la prospérité qui découleront du développement des ressources énergétiques du secteur privé.

Cependant, en visitant Alert et en observant l’Opération Lancaster, j’ai également voulu souligner l’engagement de notre gouvernement à reconstruire nos forces armées et à affirmer la souveraineté du Canada, c’est-à-dire à réaffirmer notre souveraineté dans l’ensemble de notre territoire, y compris les îles et les voies navigables de notre Arctique.

Pour affirmer notre souveraineté, il faut être présent. Permettez-moi de vous assurer que nous avons l’intention de l’être.

Au Sommet de la Francophonie, nous avons été en mesure de souligner notre appui à la Convention des Nations Unies pour la diversité culturelle, document qui reflète l’histoire unique et l’identité éclectique de ce pays.

Lorsque nous avons parlé de la situation au Moyen-Orient, nous avons encore été en mesure de démontrer que loin d’arrêter nos positions internationales en fonction des vues d’autrui, nous sommes fidèles à nos principes et tentons de dégager un consensus.

Et permettez moi de parler brièvement de la façon dont notre ministre des Pêches, l’honorable Loyola Hearn, s’est comporté à cet égard lors des réunions de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest. En effet, en maintenant une position ferme et en affirmant clairement que nous sommes prêts à agir, il a réussi à réaliser de véritables progrès vers notre objectif de mettre fin à la surpêche internationale au large des Grands Bancs. 

Mais je me dois de mentionner une chose en particulier. Ma visite aux Nations Unies.

À cette assemblée, j’ai parlé de notre rôle dans la mission où nos intérêts en matière de sécurité, nos valeurs et nos capacités se rejoignent sans ambages.

L’Afghanistan.

Il y a cinq ans, ce pays depuis longtemps affligé, était dirigé par les talibans – tyrans cruels déterminés à anéantir tout vestige de la civilisation.

Les hommes vivaient dans l’oppression, les femmes, dans l’asservissement et les enfants, dans l’ignorance.

Certains diront peut être que ce n’est pas le problème du Canada. 

Eh bien, au contraire. Et le 11 septembre 2001 a brisé toute illusion en ce sens – le jour où l’on a compris que les talibans avaient été complices de ces horribles attaques contre d’innocents civils sur ce continent, y compris contre des citoyennes et des citoyens de notre pays.

Le Canada et ses alliés se sont joints à la mission des Nations Unies afin de neutraliser les talibans à la source et de les éliminer une fois pour toutes. 

La mission se déroule sur plusieurs plans. 

Nous apportons une certaine sécurité au peuple afghan. 

Nous les aidons à reconstruire et à développer leur pays.

Nous travaillons avec eux afin de jeter les bases d’une démocratie durable

et nous participons à tous les aspects de cette mission.

Une démocratie a été instaurée. Des élections présidentielles, parlementaires et provinciales ont eu lieu, et les femmes détiennent maintenant un quart des sièges au Parlement.

L’économie est florissante. Le produit intérieur brut a doublé depuis les cinq dernières années.

De plus en plus d’enfants vont à l’école. En 2001, seuls 700 000 enfants y allaient, et que des garçons.

Aujourd’hui, 7 millions de jeunes fréquentent l’école, dont le tiers sont des filles.

La reconstruction progresse. Grâce à l’aide apportée par le Canada, plus de 13 000 collectivités ont entrepris ou terminé la construction de nouvelles écoles, de nouvelles installations médicales ainsi que de systèmes de distribution d’eau, d’égouts et de réseaux électriques.

Nous savons tous cependant que ce ne fut pas chose facile. Et ce ne le sera pas. Les Forces canadiennes dirigent les opérations dans la province de Kandahar, le bastion des talibans, les plus résistants de tout le pays.

Ces hommes et ces femmes canadiens qui servent là-bas sont les meilleurs que nous avons à offrir. Ils sont partis volontairement, en sachant qu’ils ne reviendraient pas. Et lorsque je suis allé rendre visite à nos troupes en Afghanistan, j’ai constaté – comme tous en sont témoins, sur le terrain – à quel point nos militaires sont dévoués, professionnels, compétents et courageux.

Nous avons vu à quel point les Canadiennes et les Canadiens sont fiers de nos soldats et de leurs familles. 

Et nous avons également constaté à quel point il est difficile de supporter le chagrin des pertes subies.

Mais, Mesdames et Messieurs, c’est le prix du leadership.

C’est aussi le prix que nous devons consentir pour créer un monde meilleur. J’ai récemment rencontré les dirigeants de la Lettonie et de la Roumanie. De tout temps, ces nations étaient destinées à un avenir que nous croyions sans espoir, un avenir d’oppression et de stagnation.

Mais nous n’avons jamais cessé de nous opposer à l’empire soviétique, et elles n’ont jamais perdu espoir. Et aujourd’hui, ces deux pays vivent au sein de démocraties dynamiques, et servent avec nous en Afghanistan.

Lorsque je me tourne vers l’avenir, dans une dizaine d’années environ, je nourris encore beaucoup d’espoir pour ce pays et sa place dans le monde. Mais cela n’arrivera pas à moins que des pays comme le Canada se lèvent, fassent des sacrifices et jouent un rôle de premier plan.

Ce n’est pas nouveau pour ce pays. C’est ainsi qu’il a été construit. Nous n’avons formé ce pays par les services que nous utilisons, mais pas les sacrifices que nous avons faits. Ou plus précisément par les sacrifices, petits et grands, de nos aînés.

Cet été, Laureen et moi nous sommes rendus sur la crête de Vimy dans le Nord de la France, qui fut le théâtre de certains des pires combats de la Première Guerre mondiale. C’est là que repose son grand-oncle, James Teskey, et littéralement des milliers de jeunes hommes comme lui.

La plupart d’entre eux sont morts dans les premiers jours, au cours d’une bataille dans laquelle les Canadiens, que l’on considérait comme des colons venant d’un trou perdu, ont mené le dernier assaut victorieux.

Cependant, ce monument sur la crête de Vimy est plus qu’un simple monument commémorant une victoire ou le carnage de la guerre. 

Érigé dans une nation moderne, démocratique, prospère et pacifique, il nous rappelle les valeurs fondamentales sur lesquelles notre pays est fondé, les aspirations que nous partageons avec d’autres peuples et les actions que nous sommes prêts à entreprendre pour vivre dans un monde meilleur.

En terminant, j’aimerais de nouveau remercier le Centre Woodrow-Wilson pour cette récompense et promettre de poser des actes qui me rendront vraiment digne de cet honneur.

J’ai eu le privilège d’être le chef d’une  circonscription, le chef d’un parti politique et, enfin, le chef d’un gouvernement.

Mais nous ne serons dignes de cet honneur que si nous dirigeons un pays et que nous le faisons en comprenant que toutes les nations du monde sont unies, pour le meilleur ou le pire, dans un avenir commun.

Nous mènerons le Canada vers un monde meilleur.

Nous établirons les relations et trouverons les capacités qui nous permettront de préserver notre souveraineté, de protéger nos intérêts et de défendre nos valeurs – tout comme Woodrow Wilson l’a souhaité pour toutes nos nations.

Merci beaucoup. Que Dieu bénisse le Canada.

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