Le satellite RADARSAT-2 a subi avec succès les essais sous vide thermique qui ont été réalisés au Laboratoire David Florida, le centre canadien d’assemblage, d'intégration et d'essai d'engins spatiaux de calibre mondial.

Grâce à ces essais, il est possible de recréer les conditions hostiles de l’espace, comme le vide et les écarts de températures extrêmes.

Ayant réussi les essais, l’engin spatial a été ramené dans le hall d’intégration en vue de l’installation de l’antenne du radar à synthèse d’ouverture (SAR).

Dans un premier temps, on a installé les six dispositifs d’ancrage de l’antenne sur la plateforme satellitaire. Ces dispositifs maintiennent l’antenne repliée en place pendant le lancement.

Ensuite, l’engin spatial a été transféré sur le plateau pneumatique pour l’intégration des deux panneaux d’antenne du SAR.

Il s’agit de l’une des interventions mécaniques les plus compliquées du programme d’assemblage, d’intégration et d’essai. Aucun effort n’est ménagé pour s’assurer de la conjugaison parfaite des deux systèmes.

La prochaine étape portera sur la réalisation du deuxième essai d’intégration du système, lequel permet de s’assurer que tous les systèmes fonctionnent correctement, et sur l’installation des panneaux solaires.

Suivra ensuite l’essai structurel qui permet de confirmer que l’engin spatial est en mesure de résister au stress induit au décollage. 

Le lancement est maintenant prévu en mars 2007.

Quicksat obtient son diplôme !

Quicksat, le premier microsatellite contruit entièrement à l'Agence spatiale canadienne, vient tout juste de terminer ses tests de qualification en environnement au Laboratoire David Florida.

Le microsatellite a été conçu par le groupe des Technologies spatiales dans le cadre de son programme de recherche et développement interne. Les premières études, qui avaient débuté en 1998, ont mené à la construction d'un premier modèle physique en 2000, et d'un prototype complet en 2002.

Une deuxième itération a ensuite mené à la fabrication de l'ensemble des sous-systèmes du modèle d'ingénierie en 2005, puis finalement à l'intégration du satellite complet. Les tests de qualification du Laboratoire David Florida de l'été 2006 ont permis de vérifier la fonctionnalité du satellite au niveau de la compatibilité électromagnétique, des patrons d'émission-réception des antennes, et des comportements électrique et thermique dans le vide spatial. Le satellite a été également soumis aux vibrations mécaniques équivalentes à un véritable lancement afin de vérifier son intégrité mécanique et structurelle.

Quicksat a fourni une occasion d'apprentissage exceptionnelle à plusieurs ingénieurs, scientifiques et techniciens de l'ASC. Ce projet a permis l'acquisition par l'expérience de connaissances aujourd'hui essentielles afin d'offrir le soutien technique requis pour de nombreux projets de l'ASC.

Quicksat a également été le précurseur qui a permis à l'ASC de mettre sur pied son programme de petits et de microsatellites dont bénéficient maintenant les projets Cassiope, Chinook, de la constellation RADARSAT et NEOSSAT.

En effet, l'une des caractéristiques clés qui ont été étudiées et intégrées à ce microsatellite consistait à créer une plateforme polyvalente qui se prêterait à l'éxécution de plusieurs missions et qui pourrait transporter plusieurs charges utiles.