Salle des nouvelles
Enfants
Éducateurs
Industrie
Milieu scientifique
Observation de la Terre
Satellites
Sciences
Exploration
Bulletin APOGÉE
  Index A à Z
Vous êtes ici : accueil | satellites | scisat | information
SCISAT : Information

Contexte

La National Aeronautics and Space Administration (NASA) a procédé avec succès au lancement du nouveau satellite scientifique canadien SCISAT le 12 août 2003 à 22 h 10 HAE depuis la base aérienne de Vandenberg, en Californie. Le 4 février 1999, le gouvernement du Canada annonçait la sélection de l’Expérience sur la chimie atmosphérique (ACE) pour la mission scientifique de SCISAT.

Logo de SCISAT

L'Expérience sur la chimie atmosphérique (ACE)

Le principal objectif scientifique de l’Expérience sur la chimie atmosphérique (ACE) est de mesurer et de comprendre les processus chimiques qui régissent la répartition de l’ozone dans l’atmosphère terrestre, particulièrement à de hautes latitudes. Les données recueillies par le satellite en orbite autour de la Terre aideront les scientifiques canadiens et les décideurs à évaluer la politique environnementale en vigueur et à élaborer des mesures de protection pour améliorer l’état de notre atmosphère et empêcher que la couche d’ozone ne se détériore davantage. La mission ACE a une durée prévue d’au moins deux ans.

Le scientifique de mission est M. Peter Bernath du Département de chimie de l’Université de Waterloo. Il dirige une équipe scientifique qui regroupe des chercheurs canadiens ainsi que des chercheurs venant des États-Unis, de la Belgique, du Japon, de la France et de la Suède. Au nombre des organismes participant à la mission, citons l’Université Trent, l’Université de Toronto, l’Université de la Saskatchewan, l’Université de Waterloo, l’Université Western Ontario, l’Université York, l’Université Laval, l’Université de Denver, l’Université de Nagoya (Japon), les Services fédéraux des affaires scientifiques, techniques et culturelles de Belgique, l’Université libre de Bruxelles (Belgique), l’Institut de recherche environnementale de Suède, le Centre national d’études spatiales (CNES) de la France, le Service de l’environnement atmosphérique (Environnement Canada), ITT Industries (É.-U.) et le Centre Langley de la NASA. La Earth Sciences Enterprise de la NASA et l’Institut d’aéronomie spatiale de Belgique sont également des partenaires cotisants de la mission.

Le satellite SCISAT

Voici quelques renseignements concernant ce satellite :

Masse totale : 150 kg
Consommation électrique totale : 70 W
Alimentation : un seul panneau solaire
Mémoire totale : 1,5 gigaoctet
Entrepreneur pour l’engin spatial : Bristol Aerospace – Winnipeg, Manitoba
Charge utile scientifique : ACE-FTS (Bomem Ltd.) et MAESTRO (MSC, Université de Toronto et EMS)
Date du lancement : Le 12 août 2003 à 22 h 10 HAE depuis la base aérienne de Vandenberg, en Californie.
Lanceur : fusée Pegasus XL
Orbite : 650 km d’altitude
Nombre de fois que SCISAT-1 fera le tour de la Terre en un jour : 15
Nombre de levers et de couchers du Soleil auxquels SCISAT-1 assistera en un jour : 30

Instruments

La mission ACE comprend le Spectromètre à transformée de Fourier (ACE-FTS) ainsi que l’Instrument de mesure de l’extinction des aérosols par occultation dans la stratosphère et la troposphère (MAESTRO). Les deux instruments sont conçus pour recueillir des données sur les processus chimiques se rapportant à la couche d’ozone, à des altitudes d'environ 8 km à 50 km au-dessus de la surface de la Terre.

Objectifs scientifiques de la mission

L’objectif principal de l’Expérience sur la chimie atmosphérique (ACE) est d’étudier les processus chimiques qui régissent la répartition de l’ozone dans l’atmosphère. L’expérience ACE se déroulera conjointement avec les expériences réalisées dans le cadre d’autres missions prévues par la NASA, l’Agence spatiale européenne et d’autres partenaires étrangers au cours de la prochaine décennie en vue d’obtenir une meilleure compréhension de la chimie et de la dynamique de l’atmosphère touchant la couche d’ozone qui protège la Terre. L’analyse des nombreuses données recueillies donnera lieu à une évaluation plus éclairée des politiques environnementales internationales, comme le Protocole de Montréal, en vue de l’élimination des hydrocarbures chlorofluorés (CFC).

L’objectif global de la mission ACE est d’améliorer notre compréhension de l’amincissement de la couche d’ozone, plus particulièrement au-dessus du Canada et de l’Arctique. Les mesures obtenues par les instruments ACE et MAESTRO seront combinées à celles recueillies dans le cadre d’autres projets menés au sol, en ballon et dans l’espace, afin de réunir le plus de renseignements utiles possibles pour pouvoir prévoir les tendances futures du comportement de la couche d’ozone et de son appauvrissement.

Le gouvernement du Canada travaille avec la communauté scientifique internationale à déterminer l’ampleur et les causes des changements atmosphériques qui menacent notre santé et notre sécurité. Il est essentiel de disposer de données scientifiques étayées pour trouver des solutions efficaces aux problèmes tels que l’appauvrissement de la couche d’ozone et le changement climatique. Par ses études sur la couche d’ozone, qui ont débuté il y a plus de 50 ans, Environnement Canada contribue à un vaste programme mondial de recherche et de surveillance atmosphérique. De plus, sous la direction de l’Agence spatiale canadienne, le Canada participe également à des travaux de recherche sur la couche d’ozone depuis l’espace.

Les scientifiques canadiens sont des chefs de file mondiaux au plan de la recherche sur l’appauvrissement de l’ozone atmosphérique. L’Agence spatiale canadienne a envoyé un autre instrument canadien, appelé OSIRIS, dans l’espace à bord du satellite suédois Odin qui a été lancé le 20 février 2001. Cet instrument prendra également des mesures de l’ozone autour de la planète, et ses résultats seront comparés à ceux de l’instrument ACE.

En avril 1998, l’Agence spatiale canadienne a également lancé un prototype de l’instrument OSIRIS à bord d’une fusée depuis Churchill, au Manitoba, de même qu’un autre instrument similaire, en août 1998, en août 2000 et en septembre 2002, à bord du ballon MANTRA depuis Vanscoy, près de Saskatoon, afin de réunir des données qui contribueront à mieux comprendre cette région complexe de l’atmosphère.

L'importance du rôle du Canada dans l’étude de l’ozone

Comme par le passé, l’Agence spatiale canadienne continue, avec les instruments ACE-FTS et MAESTRO, d’offrir aux Canadiens des possibilités de participation à la recherche sur l’ozone depuis l’espace. Les scientifiques canadiens ont commencé à mesurer les niveaux d’ozone au-dessus du Canada dans les années 30. Dans les années 80, les travaux de recherche ont mené à la découverte d’un amincissement de la couche d’ozone au-dessus du Canada. Les scientifiques ont en effet trouvé des indices montrant qu’au cours des vingt dernières années, le niveau total moyen de l’ozone y a diminué de 6 pour cent. L’observation d’une importante diminution de l’ordre de 20 à 40 pour cent dans l’Arctique au début du printemps vient ajouter aux préoccupations à cet égard.

Il est essentiel de conserver et de renforcer l’expertise canadienne en matière de recherche sur l’ozone. La géographie du nord du Canada en fait l’un des pays les plus vulnérables au plan des répercussions de l’appauvrissement de la couche d’ozone dans l’Arctique. Étant donné que la couche d’ozone nous protège des rayonnements UV-B dangereux du Soleil, toute réduction de cette couche est cause d’inquiétude. Une exposition accrue aux rayonnements UV-B entraînera une augmentation des cas de cancer de la peau, d’affaiblissement du système immunitaire ainsi que des affections oculaires.

Une meilleure compréhension des mécanismes responsables des pertes d’ozone permettra d’évaluer les probabilités qu’un trou d’ozone, comme celui observé en Antarctique, se produise au-dessus du Canada à l’avenir. De plus, la recherche soutenue, comme celle qui sera effectuée dans le cadre de la mission ACE, contribuera aussi à mettre en lumière des moyens de restaurer et de préserver la couche d’ozone, et donc de protéger la santé et le bien-être de tous les Canadiens.


Dernière mise à jour : 2003/10/28 Avis importants