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L'observatoire spatial VLBI permet de relier la terre et le ciel

En février 1997, les astronautes recevaient un tout premier nouvel outil pour étudier les plus profonds secrets des quasars, des trous noirs et autres mystérieux objets dans l'univers. À l'aide de ce nouveau radiotélescope international dont les dimensions sont effectivement deux fois celles de la Terre, les astronomes peuvent maintenant observer le ciel et créer des images d'objets célestes éloignés, avec une résolution 100 fois supérieure à celle des images créées par le Télescope spatial Hubble.

Le projet international d'Observatoire spatial VLBI (VSOP) permet pour la première fois de relier des radiotélescopes sur Terre à un radiotélescope dans l'espace. Travaillant de concert, ces instruments forment une immense antenne parabolique « virtuelle » d'une largeur de plus de 25 000 km. Le système devient ainsi le plus puissant dispositif imageur jamais créé pour l'astronomie spatiale.

« Il s'agissait d'une chance en or pour l'Agence spatiale canadienne », a déclaré M. Terry Hughes, scientifique de programme au Programme des sciences spatiales de l'ASC. « Les astronomes du monde entier ont maintenant une vue beaucoup plus précise de l'espace, grâce à la technologie et à l'expertise canadiennes élaborées dans le cadre de ce programme historique. »

La principale contribution de l'Agence spatiale canadienne au VSOP a été la mise au point du nouveau matériel de haute technologie qui permettrait d'apparier avec précision les données téléchargées par le satellite en liaison descendante avec celles des télescopes terriens. En échange de ce système de synchronisation de haute technologie, l'équipe canadienne d'astronomie VSOP a maintenant accès à toutes les données du projet.

L'équipe scientifique canadienne VSOP est dirigée par de l'Observatoire fédéral d'astrophysique (OFA) du Conseil national de recherches du Canada, situé à Penticton, Colombie-Britannique. Ses coéquipiers sont de l'Université de Calgary et de l'Université York et de l'Institut de science terrestre et spatiale (ISTS), près de Toronto.

Les premières images canadiennes du VSOP sont le produit d'un processus qui a été amorcé le 25 mai 1997 lorsque des télescopes d'Australie, d'Afrique du Sud et du Japon ont été pointés simultanément sur un quasar se trouvant à 9 milliards d'années lumière de distance. Les enregistrements des faibles signaux émis par le quasar ont été envoyés à l'équipe scientifique canadienne VSOP à Penticton et à l'Université de Calgary, où ils ont été traités numériquement par un superordinateur spécialement conçu pour exécuter ce genre de fonction. Après un certain nombre d'essais, l'équipe a finalement pu obtenir l'information nécessaire pour constituer sa première image.

M. Russ Taylor a créé la première image canadienne au cours d'une nuit exténuante de travail dans son laboratoire. Le sujet des observations est le quasar éloigné PKS 1055+018, une galaxie contenant un mystérieux objet central que l'on croit être un trou noir supermassif. Cet objet est typique de ceux qui seront étudiés à des résolutions 100 fois supérieures à celle du Télescope spatial Hubble. Des centaines de quasars, de radiogalaxies et de pulsars seront imagés à l'aide de ce mégatélescope pendant la durée de vie du satellite.

Premier en son genre, le satellite VSOP, nommé Halca a été lancé le 12 février 1997 par l'Institute of Space and Astronaumical Science (ISAS) du Japon. Des stations de poursuite (exploitées par la NASA, la NARO et l'ISAS) installées sur quatre continents reçoivent un flux continu de données du satellite Halca. Le stations de poursuite et le réseau de télescopes au sol sont équipés d'enregistreurs de pointe qui ont été construits par l'ISTS. Les signaux enregistrés sont acheminés vers l'un des trois points de réception, soit au Japon, au Canada et aux États-Unis où un ordinateur sur mesure appelé « corrélateur » sert à combiner les signaux.

L'ISAS est à la tête d'un mouvement de collaboration international e appuyé par le National Astronomical Observatory du Japon, le Jet Propulsion Laboratory de la NASA, le National Radio Astronomy Observatory des É.-U., l'Agence spatiale canadienne, la Telescope National Facility d'Australie et l'Institut conjoint européen sur l'interférométrie à très longue base.

L'antenne parabolique VSOP est un radiotélescope et non un télescope optique comme Hubble. C'est pourquoi les données sont reçues initialement sous forme d'ondes radio plutôt que sous forme d'images visuelles. Les données doivent d'abord être converties en octets et utilisées ensuite pour créer des images utiles au plan scientifique.


Dernière mise à jour : 2000/07/19 Avis importants