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L'observatoire spatial VLBI permet de relier la terre et le ciel |
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![](/web/20061026235039im_/http://www.espace.gc.ca/asc/img/vsop.jpg)
En février 1997, les astronautes recevaient un tout premier
nouvel outil pour étudier les plus profonds secrets des
quasars, des trous noirs et autres mystérieux objets dans
l'univers. À l'aide de ce nouveau radiotélescope
international dont les dimensions sont effectivement deux fois
celles de la Terre, les astronomes peuvent maintenant observer
le ciel et créer des images d'objets célestes éloignés,
avec une résolution 100 fois supérieure à celle des images
créées par le Télescope spatial Hubble.
Le projet international d'Observatoire spatial VLBI (VSOP) permet
pour la première fois de relier des radiotélescopes sur
Terre à un radiotélescope dans l'espace. Travaillant de
concert, ces instruments forment une immense antenne
parabolique « virtuelle » d'une largeur de plus de 25 000
km. Le système devient ainsi le plus puissant dispositif
imageur jamais créé pour l'astronomie spatiale.
« Il s'agissait d'une chance en or pour l'Agence spatiale
canadienne », a déclaré M. Terry Hughes, scientifique de
programme au Programme des sciences spatiales de l'ASC.
« Les astronomes du monde entier ont maintenant une vue
beaucoup plus précise de l'espace, grâce à la technologie
et à l'expertise canadiennes élaborées dans le cadre de ce
programme historique. »
La principale contribution de l'Agence spatiale canadienne au
VSOP a été la mise au point du nouveau matériel de haute
technologie qui permettrait d'apparier avec précision les
données téléchargées par le satellite en liaison
descendante avec celles des télescopes terriens. En échange
de ce système de synchronisation de haute technologie, l'équipe
canadienne d'astronomie VSOP a maintenant accès à toutes les
données du projet.
L'équipe scientifique canadienne VSOP est dirigée par
de l'Observatoire
fédéral d'astrophysique (OFA) du Conseil national de
recherches du Canada, situé à Penticton, Colombie-Britannique.
Ses coéquipiers sont
de l'Université de Calgary et
de l'Université York et de l'Institut
de science terrestre et spatiale (ISTS), près de Toronto.
Les premières images canadiennes du VSOP sont le produit d'un
processus qui a été amorcé le 25 mai 1997 lorsque des télescopes
d'Australie, d'Afrique du Sud et du Japon ont été pointés
simultanément sur un quasar se trouvant à 9 milliards d'années
lumière de distance. Les enregistrements des faibles signaux
émis par le quasar ont été envoyés à l'équipe
scientifique canadienne VSOP à Penticton et à l'Université
de Calgary, où ils ont été traités numériquement par un
superordinateur spécialement conçu pour exécuter ce genre
de fonction. Après un certain nombre d'essais, l'équipe a
finalement pu obtenir l'information nécessaire pour
constituer sa première image.
M. Russ Taylor a créé la première image canadienne au cours
d'une nuit exténuante de travail dans son laboratoire. Le
sujet des observations est le quasar éloigné PKS 1055+018,
une galaxie contenant un mystérieux objet central que l'on
croit être un trou noir supermassif. Cet objet est typique de
ceux qui seront étudiés à des résolutions 100 fois supérieures
à celle du Télescope spatial Hubble. Des centaines de
quasars, de radiogalaxies et de pulsars seront imagés à
l'aide de ce mégatélescope pendant la durée de vie du
satellite.
Premier en son genre, le satellite VSOP, nommé Halca a été lancé
le 12 février 1997 par l'Institute
of Space and Astronaumical Science (ISAS) du Japon. Des
stations de poursuite (exploitées par la NASA, la NARO et
l'ISAS) installées sur quatre continents reçoivent un flux
continu de données du satellite Halca. Le stations de
poursuite et le réseau de télescopes au sol sont équipés
d'enregistreurs de pointe qui ont été construits par l'ISTS.
Les signaux enregistrés sont acheminés vers l'un des trois
points de réception, soit au Japon, au Canada et aux États-Unis
où un ordinateur sur mesure appelé « corrélateur » sert
à combiner les signaux.
L'ISAS est à la tête d'un mouvement de collaboration international
e appuyé par le National Astronomical Observatory du Japon,
le Jet Propulsion Laboratory de la NASA, le National Radio
Astronomy Observatory des É.-U., l'Agence spatiale
canadienne, la Telescope National Facility d'Australie et
l'Institut conjoint européen sur l'interférométrie à très
longue base.
L'antenne parabolique VSOP est un radiotélescope et non un télescope
optique comme Hubble. C'est pourquoi les données sont reçues
initialement sous forme d'ondes radio plutôt que sous forme
d'images visuelles. Les données doivent d'abord être
converties en octets et utilisées ensuite pour créer des
images utiles au plan scientifique.
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