1. Que faisons-nous?

Le Secteur des sciences spatiales aide les scientifiques et ingénieurs canadiens à accéder à l’environnement unique que constitue l’espace. En gros, notre travail consiste à planifier, coordonner et financer des vols pour des missions de ballons-sondes en haute altitude, de fusées sondes, de navettes spatiales, de satellites et de stations spatiales.

2. D’où provient notre financement?

Chaque année, l’ASC reçoit environ 300 millions de dollars du gouvernement fédéral et approximativement 10 pour cent de cette somme est consacrée aux sciences spatiales. Le budget annuel de l’ASC est alloué par le gouvernement fédéral après un processus de consultation auprès de partenaires universitaires et industriels, qui fait partie du Plan spatial à long terme (PSLT). Depuis les débuts de l’ASC en 1989, deux PSLT ont été créés et un troisième est actuellement en phase de planification.

3. Comment choisissons-nous les scientifiques et les projets que nous appuierons?

Dans le processus du PSLT (comme mentionné plus haut), des discussions sont menées avec les joueurs stratégiques afin de déterminer, pour des périodes de cinq à dix ans, les priorités du Canada en sciences spatiales. Par exemple, on peut décider que pour les prochaines cinq années, la communauté canadienne des sciences spatiales devrait se pencher davantage sur la science neurovestibulaire que sur la botanique. À l’aide de ces lignes directrices, le Secteur des sciences spatiales diffuse sur le plan national et parfois sur le plan international des annonces d’occasions d’affaires et des appels d’offres pour les nouveaux projets. La sélection des projets est ensuite effectuée par le programme, suivant les recommandations des experts scientifiques d’un des nombreux comités-conseils de l’ASC, ou par un processus d’évaluation effectuée par des pairs. Des facteurs tels que la participation de l’industrie canadienne, le lancement de nouvelles technologies, la formation et la collaboration avec la communauté spatiale internationale sont considérés lors de la sélection des projets.

4. Dans quels domaines des sciences spatiales le Canada excelle-t-il?

Le Canada excelle dans chacune des six disciplines du Secteur des sciences spatiales. En voici une liste sommaire:

• Sciences de la vie dans l'espace – neurophysiologie, atrophie musculaire et osseuse, physiologie cardiovasculaire et régulation, premiers stades de développement de l’enfant et radiation
• Sciences physiques dans l'espace – cristallisation des protéines, cristallographie, métallurgie, semi-conducteurs et matériaux de fibre optique
• Environnement atmosphérique – couche d’ozone, réchauffement de la planète, chimie et physique de la haute atmosphère et de l’atmosphère intermédiaire (touchant surtout les changements affectant les régions arctiques)
• Astronomie spatiale – radioastronomie et astronomie de l’ultraviolet, de l’ultraviolet lointain, de l’infrarouge et de la lumière visible.
• Relations Soleil-Terre – magnétosphère et ionosphère de la Terre, ionosphère de Mars, plasma spatial, vent solaire, recherche aurorale, et environnement spatial à haute latitude
• Exploration planétaire – Étude des planètes solides, atmosphères planétaires, petits corps célestes, astrobiologie, systèmesde survie, analogues terrestres, Mars.

5. Comment amenons-nous ces expériences dans l’espace?

Chaque expérience requiert habituellement un véhicule spatial pour être menée à terme. Par exemple, les études de physiologie humaine nécessitent soit une navette spatiale pressurisée, soit une station spatiale. Toutefois, l’observation de la couche d’ozone requiert plutôt un satellite ou un ballon-sonde en haute altitude. Ainsi, comme l’ASC ne possède pas d’installations de lancement, le Secteur des sciences spatiales travaille en étroite collaboration avec d’autres agences spatiales dans l’élaboration de missions spatiales. Généralement, l’ASC fournit de l’équipement spécialisé destiné à un véhicule spatial fourni par un autre pays, la Suède par exemple. Ensuite, ce véhicule est lancé par un troisième pays, comme la Russie. Grâce à ces collaborations internationales, les pays travaillent ensemble à l’exécution d’expériences qui demandent des ressources dépassant les capacités d’un seul pays.

6. Avons-nous déjà inventé quelque chose?

Dans l’exécution de son mandat qui consiste à promouvoir l’innovation industrielle et technologique au Canada, le Secteur des sciences spatiales ne détient pas de propriété intellectuelle ou de brevets pour des inventions découlant de missions spatiales. Cependant, de nombreux brevets sont détenus par nos partenaires universitaires et industriels qui développent de nouvelles technologies innovatrices dans le cadre des expériences spatiales que nous finançons.

7. Comment puis-je devenir un scientifique de l’espace?

La plupart des scientifiques qui collaborent à notre programme détiennent un doctorat dans un domaine scientifique comme la biologie, la chimie, la physique spatiale, l’astrophysique ou le génie. Certains scientifiques audacieux qui travaillent avec nous sont même devenus des astronautes de l’ASC. Par exemple, Bob Thirsk a participé à un vol expérimental en physiologie à bord de la navette spatiale en 1991. Ensuite, il est devenu, en 1996, le cinquième astronaute canadien dans l’espace. M. Thirsk est docteur en médecine et il est également titulaire d’une maîtrise en génie mécanique.

8. Où puis-je trouver plus d’informations sur les sciences spatiales?

Le site Web du Secteur des sciences spatiales offre un excellent survol de tous les projets majeurs en sciences spatiales au Canada depuis le lancement historique d’Alouette en 1962.