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Un ballon géant sonde l'atmosphère au-dessus de la Saskatchewan |
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Le
1er septembre 2004, un quatrième
ballon MANTRA (évaluation des tendances des
mouvements de l'azote dans l'atmosphère moyenne)
a pris son envol à partir d'un champ près de
Vanscoy, en Saskatchewan. Six instruments à bord
de MANTRA avaient pour mission de sonder l'atmosphère
pendant une journée pour y détecter les
concentrations de produits azotés, d'ozone et d'aérosols.
Le vol, dont le lancement a eu lieu à 8 h 30, a dû
être annulé après le coucher du soleil à cause
de difficultés avec les commandes du ballon. |
Logo de MANTRA (Université de Toronto) |
La nacelle peu avant son décollage (Photo : Université de Toronto) |
Les
scientifiques voulaient déterminer si
l'appauvrissement de la couche d'ozone observé
aux latitudes moyennes peut être attribuable aux
changements à long terme dans les composés azotés
et chlorés. Cette année, les instruments de
pointe avaient la capacité de mesurer
une plus grande variété de gaz et de fournir des
données plus exactes, ce qui permet d'éviter les
erreurs d'interprétation pour la réalisation de
leurs travaux de modélisation. |
Ultimement, cette étude aidera les chercheurs à vérifier l'efficacité des mesures environnementales instaurées depuis la signature du Protocole de Montréal en 1987. L'Agence spatiale canadienne, Environnement Canada et l'Université de Toronto collaborent à ce projet. |
La charge utile du vol de 2002 (Photo : Université de Toronto) |
Un ballon en forme de poire
Le ballon MANTRA lors de son gonflage (Photo : Université de Toronto) |
Le ballon MANTRA a la taille d'un édifice de 20 étages et un volume de 120 000 mètres cubes. Ses dimensions nous permettent donc de le voir à l'oeil nu à plus de 100 kilomètres
de distance, et ce, malgré le fait qu'il vole à une altitude de 35
kilomètres. Son lancement a été fait un peu avant l'aube. À son apogée, ses instruments ont pointé vers le Soleil levant et
employé une variété de techniques pour mesurer les gaz qui se trouvent dans la stratosphère en balayant l'horizon terrestre à diverses altitudes. En fin de parcours, la charge utile fixée sur le ballon s'est séparée de son support et a été récupérée grâce à un parachute. |
Riche du savoir-faire universitaire
Le projet MANTRA ne pourrait être mené à bien
sans l'apport de différentes universités. Les étudiants, les chercheurs et le personnel technique engagés dans le programme MANTRA ont participé activement à la préparation du vol et contribueront à l'analyse des données recueillies. Comme par le passé, le vol du ballon MANTRA permet à des étudiants de faire l'acquisition de connaissances spécialisées. |
Il faut une dizaine de personnes pour gonfler le ballon
(vol MANTRA de 2002). (Photo : Université de Toronto) |
MANTRA est financé par le Programme des petites charges utiles de l'ASC et bénéficie de l'appui d'Environnement Canada. Le personnel et les étudiants des universités qui participent au projet reçoivent également l'aide du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
La chercheuse principale du projet est Mme Kimberly Strong, de l'Université de Toronto. Elle est
secondée par Mme Stella M. L. Melo, chercheuse principale adjointe de l'Université de Toronto. Tom McElroy est
quant à lui cochercheur et scientifique principal d'Environnement Canada. L'équipe de Mme Strong est appuyée par les
cochercheurs James Drummond (Université de Toronto), Peter Bernath, (Université de Waterloo), Hans Fast (Service météorologique du Canada), John McConnell (Université York), Ben Quine (Université York), Theodore Shepherd (Université de Toronto)
et Brian Solheim (CRESTech/Université York).
Le partenaire industriel de la mission, Scientific Instrumentation Ltd., est responsable du lancement et de la récupération du ballon. Cette entreprise collabore aussi aux activités d'ingénierie des charges utiles.
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