Secrétariat national recherche et sauvetage / National Search and Rescue Secretariat Gouvernement du Canada
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Rapports

Exercice actuel : quais de Toronto
le 20 septembre 2003

Un exercice de R-S multi-instances s'est déroulé à Toronto le 20 septembre 2003, mettant en jeu les organismes suivants :

  • La Garde côtière canadienne, région du Centre et de l'Arctique (GCC C&A), organisme principal
  • La Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC)
  • L'Unité marine des Services de police du Grand Toronto (MMU)
  • Le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (JRCC),Trenton
  • L'Unité marine du Service de police de la région de Peel
  • Le Service des incendies de Toronto
  • Les Services médicaux d'urgence de Toronto (SMU)
  • Les autorités aéroportuaires des îles de Toronto
  • Le directeur du Port de Toronto
  • La Réserve navale des Forces canadiennes (NCSM York)
  • Les Services d'incendie de l'aéroport international Pearson
  • L'hélicoptère de Global News
  • Le Secrétariat national de recherche et de sauvetage (SNRS)

On a utilisé les ressources suivantes :

  • Le navire CGR 100 de la GCC
  • Les navires Gamru, Tinker, Towarf et Sarah Ashbridge de la GCAC
  • Les navires de l'Unité marine des Services de police du Grand Toronto
  • Le navire du Service de police de la région de Peel
  • Le bateau-pompe William Lyon Mackenzie du Service des incendies de Toronto
  • Les Services médicaux d'urgence de Toronto (SMU)

Ce rapport présente un aperçu du scénario, une description des événements tels qu'ils ont eu lieu, un synopsis de l'exercice de poste de commandement et de l'exercice sur table qui ont précédé l'exercice réel, ainsi que les objectifs, observations et recommandations pertinents à ces exercices. Une conférence sur cet exercice a ensuite eu lieu au congrès SARSCÈNE en octobre 2003.

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Introduction
Scénario de l'exercice
Description de l'exercice
Exercice sur table
Exercice de poste de commandement (XPC)
Buts et objectifs de l'exercice
Buts et objectifs de la Garde côtière canadienne C&A
Buts et objectifs de l'Unité marine des Services de police du Grand Toronto
Observations, recommandations et interventions
Conclusion

Scénario de l'exercice

Carte
(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)

Le matin du 20 septembre, quatre colis sont embarqués sur un vol commercial à destination de l'Aéroport des îles de Toronto. Chacun des colis contient une petite quantité d'explosifs et un détonateur lié à l'altimètre et réglé de manière à exploser lorsque l'avion descendra à moins de 500 mètres dans son approche finale sur l'aéroport. Au moment fatidique, l'aéronef s'écrase dans la baie Humber du lac Ontario. Il est 10 h 10, heure normale de l'Est, et l'appareil transporte 20 personnes et 1 000 livres de carburant. Le premier signal de l'accident parvient à l'Aéroport des îles de Toronto et les préposés lancent immédiatement des appels au centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (JRCC) de Trenton (Ontario) et à l'Unité marine des Services de police du Grand Toronto.


Description de l'exercice

Un navire de la MMU, ainsi que des navires de la GCC C&A et de la GCAC sont intervenus. À bord du navire de la MMU, arrivé le premier sur les lieux, se trouvait un technicien d'urgence médicale maritime qui a pu faire état des victimes et commencer le triage de celles-ci. On a ensuite transporté ces victimes au point de rassemblement des blessés (le NCSM York). En arrivant à bord du NCSM York avec les blessés, les responsables de l'Unité marine ont constaté que les SMU n'avaient pas été alertés. L'équipage du NCSM York, en voyant les blessés arriver, ont ainsi alerté les SMU, mis en branle leur plan d'intervention d'urgence et commencé à prodiguer les soins de premiers secours aux blessés. Entre temps, un Zodiac de la MMU récupérait des corps des eaux du lac Ontario.

À l'arrivée des premiers SMU au point de rassemblement des victimes, on a mis en place l'aire de triage et de traitement des blessés et un des techniciens d'urgence médicale s'est vu confier la mission de retourner sur les lieux de l'accident à bord du navire de la MMU afin qu'il y ait ainsi deux techniciens sur les lieux et deux navires pouvant effectuer le transport. Pendant ce temps, le technicien d'urgence médicale maritime avait placé les dernières victimes à bord du navire de la MMU. Après un moment de confusion, où on ne savait pas qui devait monter à bord de quel navire, on a finalement placé tous les blessés restants à bord du navire de la MMU. Il est à noter que l'on n'a pas eu à faire appel au spécialiste en sauvetage de la GCC C&A. Le moment de confusion a causé un petit retard dans le transport des blessés sur la terre ferme. Tous les blessés ont été transportés au NCSM York où on les a soignés et répartis vers les hôpitaux.

L'Unité de plongée des Services de police du Grand Toronto n'a pu participer à l'opération de sauvetage à cause de la force des eaux engendrée par le passage, la veille, de l'ouragan Isabel.


Exercice sur table

En plus de trois séances de planification ayant eu lieu à Toronto au printemps 2003, on a effectué un exercice sur table auquel ont participé, le 10 juillet à Toronto, des représentants de chacune des instances participantes. Tous se sont mis d'accord sur la pertinence de cet exercice sur table avant la tenue de l'exercice réel, afin que chacun puisse comprendre ses fonctions et responsabilités et que tous les problèmes et points névralgiques identifiés puissent être réglés d'avance. Puisque le lieu choisi pour l'exercice réel, le Toronto Western Gap, était susceptible de voir un grand volume de trafic maritime et un regroupement de spectateurs, la tenue de l'exercice sur table et la mise sur pied des protocoles de R-S étaient de la plus grande importance pour tous les organismes participants.


Exercice de poste de commandement (XPC)

Le XPC s'est déroulé à Toronto, les 27 et 28 août 2003. Cet exercice préparatoire est également un élément fondamental de tout exercice réel, puisqu'il permet aux participants de mieux comprendre les structures de R-S de chacun, y compris leurs systèmes de contrôle, afin de réussir une intervention coordonnée. Le XPC permet de peaufiner les rôles respectifs de chacun des organismes et permet la validation et la mise à l'essai des fonctions d'intervention. Dans les circonstances, une visite des lieux choisis faisait partie du XPC et, pour des raisons logistiques et de sécurité, les organisateurs ont choisi un autre lieu.


Buts et objectifs de l'exercice

Les deux principaux intervenants, soit la GCC C&A et la MMU, avaient leur propre liste de buts et d'objectifs.


Buts et objectifs de la Garde côtière canadienne C&A

1. Mettre en scène un exercice réaliste pouvant évaluer l'intervention de R-S à cas de détresse maritime dans des conditions exténuantes.

Cet objectif a été atteint.

2. Évaluer la capacité de la GCC C&A et de la GCAC à intervenir lors d'un incident majeur ainsi que leur capacité à travailler en collaboration avec les autres organismes participants.

Cet objectif a été partiellement atteint. Voir observations et recommandations 10, 13 et 24. La GCC C&A et la GCAC ont bien travaillé en collaboration l'une avec l'autre.

3. Évaluer la capacité des équipes de R-S quant au traitement des survivants et à l'évacuation des blessés vers une plate-forme stable et sécuritaire pour la poursuite de leur évaluation et de leur traitement par les techniciens d'urgence médicale.

Cet objectif n'a pas été atteint. Voir observations et recommandations 10, 13 et 24.

4. Recueillir et fournir des données objectives quant aux fonctions d'intervention et d'assistance lors de l'exercice à chacun des organismes participants. Ces renseignements serviront à améliorer les plans d'intervention en cas d'urgence des organismes participants.

Cet objectif a été atteint. Ces renseignements serviront à la mise au point de normes et de directives opérationnelles.


Buts et objectifs de l'Unité marine des Services de police du Grand Toronto

1. Évaluer, dans un forum dynamique, l'interopérabilité des organismes municipaux, provinciaux et fédéraux dans le cadre d'une intervention majeure dans la Région du Grand Toronto.

2. Évaluer le niveau actuel de formation au sein de la MMU de Toronto et effectuer une mise à l'essai du matériel et de la capacité d'intervention de l'Unité si jamais un incident majeur devait se produire à l'intérieur de sa zone d'opérations.

3. Évaluer la capacité de l'Unité de recherche et sauvetage sous-marine à travailler en partenariat avec d'autres organismes afin de fournir de l'assistance pour la récupération d'objets de recherche et de victimes ainsi que pour la conduite des enquêtes sur les lieux.


Observations, recommandations et interventions

Communications

1. Les radios étaient inadéquates sur bande VHF, avec beaucoup de bruits de fond. Chaque organisme avait ses propres moyens de communications et la communication entre les divers organismes participants était problématique.
Observation : Les communications radio sont un problème d'envergure nationale et le SNRS dirige une évaluation des moyens à prendre pour régler cette question.

2. Le commandant sur place (OSC) ne semblait pas avoir une bonne communication avec la MMU.
Recommandation : l'OSC, par le biais du JRCC, devrait informer tous les participants de la fréquence radio exacte qui est assignée par les SCTM. Les SCTM devraient s'en tenir aux communications radio essentielles. On devrait suivre les protocoles pertinents.

3. L'OSC n'était pas clairement identifié, tout particulièrement lors des communications radio. Il était difficile, à cause des problèmes de radio, de communiquer avec les " responsables " et de déterminer définitivement qui devait être responsable de quoi.
Recommandation : On devrait identifier clairement l'OSC pour les participants. Les provinces et municipalités n'utilisent pas le Manuel national de recherche et de sauvetage et ne sont ainsi pas au courant des protocoles que recommande celui-ci. Une formation R-S poussée pour les représentants provinciaux et municipaux pourrait améliorer grandement leur compréhension du Système national de R-S et ainsi renforcer leur capacité de travailler en équipe lors de leur participation à des exercices de R-S ou à des incidents réels.

4. La participation du JRCC a été entravée par la piètre transmission de renseignements et la rupture de la communication entre le JRCC, les SCTM, l'OSC et la MMU.
Recommandation : On devrait, tel que prévu, faire parvenir les comptes rendus de situation à la fréquence radio assignée, que tous les intervenants devraient maintenir en tout temps. On devrait également entreprendre une formation radio normalisée en R-S maritime.

5. On aurait pu communiquer les numéros de téléphone cellulaire des participants comme alternative de secours.
Observation : Bien que cela puisse ne pas fonctionner dans une situation réelle, les numéros de téléphone cellulaires de tous les navires sont disponibles au JRCC. Les radios VHF devraient toujours rester le moyen de communication à préférer.

6. Les techniciens d'urgence médicale dans la " zone critique " sont responsables de veiller à la communication avec l'OSC.
Observation : Cela fait partie du protocole sur les communications.

Sur l'eau

7. De précieuses observations pourraient être recueillies si le rôle des " blessés " était joué par des ambulanciers paramédicaux.
Recommandation : À l'avenir, il serait fort avantageux d'avoir sur place des ambulanciers paramédicaux pour jouer le rôle des " blessés " ou comme observateurs. (Note : les " blessés " étaient, en fait, des étudiants en services paramédicaux.)

8. Plus d'ambulanciers paramédicaux devraient intervenir.
Observation : Lors d'un exercice, il est nécessaire de " jouer " avec les ressources qui seraient présentes lors d'une véritable urgence.

9. Identifier les mannequins qui sont des victimes " mortes ".
Recommandation : D'accord. Afin d'éviter la confusion, on devrait identifier tous les mannequins.

10. Une des unités de sauvetage a pris à son bord la plupart des victimes, ce qui a créé une situation d'engorgement empêchant la bonne administration des soins médicaux.
Recommandation : Le premier navire arrivé sur les lieux devrait demander l'aide de toutes les ressources disponibles. (Voir recommandations 13 et 24.)

11. Identifier les observateurs selon les besoins.
Recommandation : D'accord. Les observateurs étaient identifiés, mais leur identification devrait être, à l'avenir, plus évidente. Le navire des Services de police de la région de Peel n'était pas identifié en tant qu'observateur, ce qui a pu créer encore plus de confusion.

12. Le CGR 100 et la MMU ne semblaient pas être sur la même " longueur d'onde " et il semblait y avoir deux OSC.
Recommandation : Les radios maritimes VHF ne devraient jamais être éteintes pour quelque raison que ce soit. Tous les renseignements pertinents devraient être transmis à l'OSC, qui les transmettra à son tour au JRCC.

13. Les blessés auraient pu être transportés plus rapidement sur la terre ferme.
Recommandation : D'accord. Le premier navire sur les lieux devrait demander l'aide d'autres ressources disponibles. (Voir recommandations 10 et 24.)

14. Les bateaux de sauvetage sont arrivés à pleine vitesse.
Recommandation : L'arrivée sur les lieux de sauvetage devrait toujours se faire selon les principes de bonne compétence nautique. Dans le cas où un intervenant ne ferait pas preuve de la prudence nécessaire ou ne prendrait pas les précautions requises :

a) Si l'OSC est témoin de la situation, il devrait prendre des mesures correctives immédiates et considérer celles-ci comme faisant partie de l'exercice.

b) Si un membre de l'équipe responsable de l'exercice est témoin de la situation, il devrait en faire part au chef de l'équipe responsable de l'exercice et, dans la mesure du possible, arrêter l'intervenant et lui faire faire l'activité en question de manière appropriée, plutôt que d'attendre le compte rendu de l'exercice. Ainsi, on pourrait identifier cette lacune, et l'intervenant pourrait non seulement apprendre comment effectuer l'activité de façon appropriée mais également l'occasion de mettre cela en pratique au cours de l'exercice.

15. Des marqueurs à encre indélébile devraient faire partie des trousses d'urgence pour permettre l'identification des victimes.
Recommandation : On devrait améliorer les trousses d'urgence (sacs à l'épreuve de l'eau, par exemple) mais les marqueurs à encre indélébile ne sont pas recommandés pour les fins de l'exercice.

16. L'OSC devrait placer son embarcation plus près des lieux de l'accident.
Observation : L'OSC doit avoir la discrétion de placer son unité où bon lui semble. En cas de besoin, on peut envoyer un spécialiste en sauvetage sur les lieux de l'accident.

Au sol

17. Il n'y avait pas de manifeste des passagers préparé à l'avance.
Recommandation : On devrait préparer à l'avance un manifeste pour les fins de l'exercice.

18. Le système d'identification de triage diffère parfois d'un organisme à l'autre; on devrait le normaliser.
Recommandation : On devrait normaliser le système d'identification.

19. L'exercice a permis d'identifier un manque de connaissance du " triage inversé ".
Recommandation : Plus de formation sur le triage, particulièrement en milieu maritime.

20. Recommandation : L'équipage du NCSM York a besoin d'une séance d'information approfondie sur le Système national de R-S et devrait fournir de la formation en R-S à certains de ses membres.

21. Confusion générale quant au moment où l'OSC doit remplacer le JRCC.
Observation : Le JRCC reste en contrôle jusqu'à ce qu'on identifie l'unité capable d'agir comme OSC.

22. Le bateau-pompe du Service des incendies de Toronto n'avait pas de barrage flottant anti-pollution à bord.
Observation : Le bateau-pompe n'était sur place que pour éteindre un éventuel incendie.

23. Trop de scénarios imprévus (par ex. la perte de courant sur le CGR 100).
Observation : Lors d'une véritable urgence, de nombreux événements imprévus peuvent se produire et il est important d'être préparé à toute éventualité.

24. Les navires de la MMU ont pris le contrôle de la récupération des victimes et n'ont pas partagé l'information avec les autres participants.
Intervention : Les navires de la MMU auraient dû demander l'aide des autres participants et communiqué l'information avec la GCC C&A et le JRCC. La GCC C&A aurait dû insister plus fortement pour obtenir de l'information et forcer ainsi les navires de la MMU à communiquer de façon appropriée.

Observations diverses

25. On aurait dû effectuer une petite préparation à l'intention des observateurs, avant l'exercice, afin que ceux-ci aient une meilleure compréhension du fonctionnement en matière de R-S maritime.

26. On devrait nommer un officier de débarquement pour l'exercice, afin de veiller à la coordination à terre.

27. Le premier navire sur les lieux devrait informer le JRCC de ce qui se passe.

28. Les participants devraient agir comme s'ils prenaient part à une intervention de sauvetage véritable. Le manquement à ce principe de base a contribué à créer des failles dans les techniques de sauvetage de la MMU, tel qu'on a pu le voir sur film.

29. Il est utile que l'équipe responsable de l'exercice puisse analyser la bande sonore des SCTM.

30. Dans la mesure du possible, les corps des victimes ne devraient pas être placés à bord du même navire que les blessés.


Conclusion

Cet exercice a pu souligner l'importance de la tenue régulière d'exercices multi-instances. Bien que tous les objectifs de l'exercice n'aient pas été atteints, on peut en tirer des leçons et améliorer le système en place. Le prochain exercice aura lieu l'an prochain, probablement dans l'un des Grands Lacs.

* Au sujet des documents en formant PDF

 

Date de modification : 2004-02-18

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