Commentaires d'introduction au Comité des comptes publics

Chapitre 12 - Les technologies de l’informatique — La préparation à l’an 2000 (Rapport d'octobre 1997)

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26 mai 1998

L. Denis Desautels, FCA
Vérificateur général du Canada


Monsieur le Président, je vous remercie de me donner l’occasion de comparaître devant le Comité pour discuter avec vous de l’état de préparation du gouvernement fédéral à l’an 2000.

En octobre 1997, nous avons déposé un rapport sur l’état des efforts déployés par le gouvernement pour régler le problème du code de la date lié à l’an 2000. Nous avons conclu que le rythme des progrès dans les ministères et organismes fédéraux était généralement lent. La plupart d’entre eux étaient en train de parachever la phase du dénombrement et de la planification, et seuls quelques-uns avaient amorcé la réparation ou le remplacement des systèmes actuels non conformes. Ces résultats montrent que le gouvernement fédéral a peut-être à réaliser entre 65 et 90 p. 100 de l’effort total pour relever le défi posé par l’an 2000.

Nous avons conclu que si les progrès se poursuivaient au rythme observé au moment de notre vérification, ils seraient probablement trop lents pour que les systèmes soient préparés à l’an 2000. S’ils n’étaient pas prêts à temps, nous croyons que les systèmes qui assurent les programmes importants et les services essentiels pourraient ne pas fonctionner et que la prestation de ces programmes et de ces services seraient exposés à des risques.

Comme suite au Deuxième Rapport adressé par le Comité au Parlement sur l’an 2000, le Secrétariat du Conseil du Trésor a soumis deux documents :

Nous avons examiné le rapport d’étape révisé. Dans ma lettre du 20 avril dernier au Comité, j'ai indiqué que le rapport était conforme, à tous les égards importants, aux données d’enquête contenues dans les dossiers du Secrétariat. L’examen ne comprenait pas la validation de cette information auprès des ministères et des organismes.

Nous avons aussi examiné, de façon préliminaire, la réponse du gouvernement à chacune des 14 recommandations incluses dans le Deuxième Rapport du Comité. La réponse qualifie le rapport des sous-ministres adjoints principaux de « plan de travail ». Cependant, ce rapport, présenté au Cabinet en février, ne comprend pas d’échéanciers et pas assez de détails sur les mesures nécessaires pour assurer une transition sans heurts des programmes et des services gouvernementaux au XXIe siècle pour qu’on l’appelle un plan de travail.

Monsieur le Président, je suis encouragé de constater les progrès réalisés par le gouvernement depuis notre vérification de 1997. L’intérêt exprimé par les membres du Comité et ceux du Comité permanent de l’industrie a produit des résultats positifs, en incitant le gouvernement à continuer de s’attacher en priorité au règlement de ce problème qui pose des risques pour le gouvernement et le Canada.

Néanmoins, il ne faut pas s’en satisfaire. Le temps file et la menace de l’an 2000 demeure réelle et urgente. Les ministères et les organismes doivent continuer d’être vigilants. Il nous faut des réussites, des victoires. Il faut que des organisations gouvernementales annoncent dans un avenir rapproché que non seulement les systèmes essentiels à la mission de l’ensemble du gouvernement sont conformes à l’an 2000, mais que les systèmes essentiels à la mission de leurs ministères respectifs le sont aussi.

Mon bureau effectue le suivi de la vérification de l’état de préparation du gouvernement à l’an 2000. Nous prévoyons avoir terminé la vérification à temps pour en communiquer les résultats à la fin de cette année. Nous comptons examiner les résultats des enquêtes menées par le Secrétariat du Conseil du Trésor et les progrès réalisés dans le cadre d’initiatives comme les ressources techniques, le financement et la conformité des fournisseurs. Nous examinerons aussi l’état de préparation de plusieurs systèmes et applications qui appuient des fonctions essentielles à la mission de l’ensemble du gouvernement, telles qu’elles sont définies par le Secrétariat.

Nous sommes d’avis que la poursuite des vérifications met en lumière la gravité de la situation et incite les ministères à l’action.

Monsieur le Président, voilà qui met fin à mon commentaire d’introduction. Je serais heureux de répondre à toutes vos questions.