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Déclaration d'ouverture au comité sénatorial permanent des finances nationalesRapport sur le rendement de 2003-2004 et Budget principal des dépenses de 2004-2005 du Bureau du vérificateur général du CanadaLe 1er décembre 2004 Sheila Fraser, FCA Monsieur le Président et honorables membres du Sénat, c’est un plaisir d’être parmi vous aujourd’hui et j’aimerais vous remercier de l’occasion qui nous est offerte de discuter de notre Rapport sur le rendement de 2003–2004 et de notre Rapport sur les plans et priorités de 2004-2005. J’ai remis aux membres des exemplaires de ces rapports. J’ai également remis des exemplaires de notre dernière trousse d’information qui contient des renseignements de base sur notre Bureau. Je suis accompagnée aujourd’hui de John Wiersema, sous-vérificateur général. Ma déclaration d’ouverture d’aujourd’hui portera principalement sur trois aspects :
Je crois comprendre que le Comité aimerait possiblement poursuivre la discussion du 3 novembre dernier sur la reddition de comptes à l’égard des fondations. Pour aider les membres du Comité, j’ai joint une copie de la déclaration d’ouverture que j’avais prononcée lors de cette audience ainsi qu’un extrait des Comptes publics du Canada.
Notre organisation et notre travailNous sommes un bureau de vérification indépendant au service du Parlement et ce sont ces deux caractéristiques essentielles de notre mandat qui nous distinguent des ministères et organismes du gouvernement.
Nous fournissons de l’information objective, des conseils et une assurance afin d’aider le Parlement dans son travail lié à l’autorisation et à la surveillance des dépenses et des activités gouvernementales. Les six principales composantes de notre travail procurent des réponses à des questions importantes.
Notre financementNous effectuons notre travail avec un budget de 75,7 millions de dollars pour 2004-2005 (budgets principal et supplémentaire des dépenses) et un personnel équivalant à 580 employés à temps plein. Cela est comparable aux crédits parlementaires que nous avons reçus pour 2003-2004 et suffisant, à mon avis, pour nous permettre de remplir notre mission, soit d’être au service du Parlement. Monsieur le Président, nous discutons depuis un certain temps avec le Secrétariat du Conseil du Trésor des modalités d’établissement de notre budget. Je crois qu'un niveau de financement adéquat doit être établi de manière objective, sans que ce niveau soit influencé par les entités que nous vérifions. Le processus actuel d’établissement de notre niveau de financement n'est pas suffisamment indépendant ni impartial pour garantir que notre budget puisse répondre aux attentes du Parlement. À l'heure actuelle, comme presque tous les ministères et organismes fédéraux, nous négocions notre budget avec les représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor. Par principe, je suis d’avis que cette situation devrait être corrigée de sorte qu'il n'y ait pas de possibilité d'influence, réelle ou perçue. Il faut, à mon avis, trouver un équilibre entre l'indépendance du vérificateur général et l'examen critique de ses dépenses publiques, qui est légitime. En 2001, les ministres du Conseil du Trésor ont enjoint au Secrétariat de nous consulter pour en arriver à une entente sur les nouvelles modalités de financement d’ici l’automne 2002. Nous avons proposé trois mécanismes pour accroître l’indépendance des modalités de financement de mon Bureau tout en maintenant – voire en renforçant – la façon dont nous rendons compte.
Les discussions avec le Secrétariat du Conseil du Trésor n’ont pas encore porté leurs fruits, mais le président a aussi déclaré qu’il désire, tout autant que nous, résoudre rapidement le problème du mécanisme de financement. Il me ferait plaisir de discuter de ces propositions avec le Comité au moment qui lui conviendra. La façon dont nous rendons compteLe Secrétariat du Conseil du Trésor a indiqué à juste titre que les décisions au sujet du mécanisme de financement du Bureau devraient être prises dans le contexte du régime de reddition de comptes du Bureau. Monsieur le Président, l a qualité de tous nos travaux est primordiale pour nous. Nous suivons rigoureusement les normes de vérification professionnelles et les pratiques exemplaires. Et je suis convaincue que le régime de reddition de comptes existant est solide et suffisamment rigoureux pour justifier un mécanisme de financement indépendant.
Monsieur le président, toute cette information est publique et est discutée avec le Comité des comptes publics. Nous serions heureux d’en discuter également avec votre Comité. Que nous apprend cette information au sujet de notre rendement en tant que bureau? Notre Rapport sur le rendement répond à cette question. Il comprend une introduction et une section intitulée « Points saillants de notre rendement » (page 1 à 7). À l'aide d'une série d'indicateurs clés, nous y présentons les résultats obtenus au cours de l’exercice. Permettez-moi d’attirer votre attention sur trois de ces indicateurs. En 2002, nous avons mené un sondage auprès des parlementaires et des membres du Sénat pour connaître leurs attentes et leurs réactions face au travail du Bureau. Nous nous servons des résultats de ce sondage pour déterminer dans quelle mesure nous répondons aux besoins du Parlement et pour améliorer nos activités. Nous cherchons constamment de nouvelles façons d’aider le Parlement à faire son travail. Je suis heureuse de constater que les parlementaires nous considèrent comme une source d’information crédible sur les activités gouvernementales. Comme les membres du Comité le savent, mon Bureau joue un rôle essentiel quant au maintien et à la promotion d’un gouvernement responsable, bien géré et soucieux de l’environnement. Nous y parvenons non seulement en signalant les problèmes, mais aussi en formulant des suggestions valables pour améliorer les choses. Et les ministères donnent suite à nos recommandations. À la fin de 2003, les ministères avaient mis en œuvre 45 p. 100 des recommandations de nos vérifications de gestion de 1999, et avaient mis en œuvre, en grande partie, 16 p. 100 de ces recommandations. Nous utilisons ce délai de quatre ans parce qu’il permet d’évaluer la mesure dans laquelle le ministère réussit à bien mettre en œuvre nos recommandations dans un délai raisonnable. Nous cherchons à améliorer le pourcentage des recommandations qui sont pleinement mises en œuvre par les ministères. L’examen par l’équipe internationale de pairs que j’ai mentionné plus tôt nous a suggéré de formuler des recommandations plus précises et davantage axées sur l’action. À cette fin, nous travaillons pour établir une nouvelle méthode d’élaboration et de rédaction de nos recommandations. Enfin, Monsieur le Président, nous menons des enquêtes auprès des organismes que nous vérifions pour connaître leur perception au sujet de notre rendement. La majorité de ces organismes croit que notre travail leur procure une valeur ajoutée.
Nos sondages montrent clairement que le bilan des vérifications de gestion n’est pas aussi bon que celui des vérifications annuelles des états financiers. Cela n’est pas surprenant, car ces deux types de vérification abordent des questions différentes. Néanmoins, nous travaillons pour mieux comprendre les motifs de ces différences; dans les cas où les organismes nous ont suggéré des points à améliorer, nous y donnons suite. Enfin, Monsieur le Président, je souligne que tant dans notre Rapport sur les plans et les priorités que dans notre Rapport sur le rendement, nous décrivons assez précisément les pratiques de gestion du Bureau, y compris la gestion des ressources humaines, la fonction de contrôleur et la vérification interne, et nos plans pour renforcer ces pratiques. Nous serions heureux de discuter de n’importe lequel de ces sujets avec le Comité. ConclusionDans l’ensemble, l’année a été riche en défis et valorisante pour le Bureau. Nous nous réjouissons à la perspective de continuer à servir le Parlement en contribuant à un gouvernement bien géré et responsable. Je vous remercie, Monsieur le Président et honorables membres du Sénat, de nous avoir donné l’occasion de discuter de notre budget et de nos activités. Nous serons heureux de travailler avec vous sur les questions qui intéressent le Comité. Voilà qui conclut ma déclaration d’ouverture. C’est avec plaisir que nous répondrons à vos questions. |
Mise à jour: 2004-12-01 |