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Déclaration d'ouverture du vérificateur général

Conférence de presse du Rapport de décembre - 6 février 2001

Déclaration d'ouverture du vérificateur général du Canada, L. Denis Desautels, à la conférence de presse du 6 février 2001 à la suite du dépôt à la Chambre des communes de son 10e rapport annuel


Mon dixième et dernier rapport annuel, déposé en Chambre plus tôt aujourd'hui, souligne encore une fois l'importance d'une saine gestion des fonds publics.

Malgré les compressions de la dernière décennie, les dépenses du gouvernement fédéral ont atteint des sommets historiques : environ 175 milliards de dollars par année.

Afin que ces fonds soient dépensés avec prudence, certains principes fondamentaux devraient être suivis. Par exemple, toutes les dépenses gouvernementales devraient recevoir la sanction du Parlement. Elles devraient être gérées avec probité et efficience et leur valeur devrait être mesurée en fonction de ce qui a été accompli avec l'argent des contribuables. Enfin, les programmes de dépenses gouvernementales devraient toujours avoir leur raison d'être.

Ces principes peuvent sembler évidents. Mais ils ne sont pas toujours respectés.

À mon avis, la gestion des dépenses dans le secteur public fédéral et la communication des résultats au Parlement ne sont toujours pas aussi bonnes qu'elles devraient l'être.

Mon rapport soulève plusieurs autres questions qui requièrent l'attention immédiate du Parlement.

Les programmes de réglementation relatifs à la santé et à la sécurité

Nous avons examiné les programmes de réglementation relatifs à la santé et à la sécurité dans les domaines de l'inspection des aliments, des réacteurs nucléaires et des produits biologiques comme le sang et les produits sanguins, les organes destinés aux transplantations et les vaccins.

Le but des programmes de réglementation relatifs à la santé et à la sécurité est de protéger la population canadienne contre les principaux risques menaçant la santé et la sécurité. Ces programmes doivent permettre de cerner les problèmes avant qu'ils ne se manifestent et d'en atténuer le plus possible les conséquences, le cas échéant.

Nous étions intéressés à savoir dans quelle mesure les organismes de réglementation étaient bien outillés pour cerner les risques menaçant la santé et la sécurité.

Dans le cas des produits biologiques, par exemple, nous avons conclu que l'approche adoptée par Santé Canada pour réglementer divers produits biologiques était raisonnable.

Toutefois, nos vérifications ont révélé que des améliorations importantes devaient être apportées dans ce cas-ci et dans d'autres.

Notre principale préoccupation : les organismes fédéraux de réglementation ne peuvent peut-être pas compter sur toutes les méthodes et les données scientifiques dont elles ont besoin pour garantir que l'on puisse toujours cerner les risques rapidement et avec précision et, ainsi, éviter d'éventuels problèmes.

Nous avons relevé plusieurs faiblesses dans les programmes fédéraux de réglementation relatifs à la santé et à la sécurité que nous avons examinés.

Il y d'importants défis à relever.

Les progrès rapides de la science posent des difficultés toujours plus grandes en matière de réglementation.

Pour régler ces problèmes, il faut une action vigoureuse et coordonnée de la part des ministères fédéraux, de même que la coopération entre les différents acteurs des niveaux fédéral, provincial et international.

Le gouvernement doit veiller à ce que les organismes de réglementation allouent leurs ressources en fonction de l'évaluation des risques.

Il doit mieux informer la population canadienne sur les niveaux de risques auxquels elle est exposée.

Le gouvernement doit aussi expliquer comment il arrive à concilier la protection des Canadiens et des Canadiennes et l'atteinte des objectifs économiques et commerciaux.

Il doit également veiller à ce que les organismes de réglementation aient les ressources financières et humaines suffisantes pour remplir leur mandat.

Par exemple, Santé Canada doit recruter suffisamment de scientifiques pour faire face aux progrès technologiques rapides dans le domaine des produits biologiques.

Le recrutement dans la fonction publique

De même, le besoin de travailleurs du savoir est aussi pressant dans plusieurs autres organismes et ministères fédéraux.

Or, nous avons relevé de sérieux problèmes de recrutement dans la fonction publique fédérale.

Nous avons observé que même si la Commission de la fonction publique du Canada recrute des candidats qualifiés, elle en recrute trop peu compte tenu du nombre important de cadres, de gestionnaires et de professionnels qui seront admissibles à la retraite dans un avenir rapproché.

La situation est grave et mérite une attention immédiate.

Le gouvernement doit être un recruteur plus dynamique de diplômés universitaires.

Étant donné la concurrence que lui livrent les employeurs du secteur privé, le gouvernement doit faire davantage pour attirer des candidats en faisant une meilleure promotion de la fonction publique comme choix de carrière intéressant.

Une fonction publique efficace et non partisane est essentielle au bon fonctionnement d'un pays démocratique.

La régie des sociétés d'État

Enfin, il faut améliorer la façon dont les sociétés d'État sont régies.

Les sociétés d'État exécutent une part importante des activités gouvernementales. Elles jouent un rôle clé dans la réalisation de politiques d'intérêt public.

Nos travaux ont révélé que plusieurs conseils d'administration de sociétés d'État ne possèdent pas certaines compétences et capacités, pourtant essentielles pour s'acquitter de leurs responsabilités.

Nous avons aussi relevé des faiblesses dans le rôle qu'exerce le gouvernement dans l'orientation stratégique des sociétés d'État.

Il est essentiel d'améliorer la régie des sociétés d'État afin de maximiser leur rendement, de prévenir les pertes financières et de s'assurer qu'elles remplissent bien leur mandat.

Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.