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Office national de l'énergie
Atelier sur l'amélioration des processus réglementaires
tenu le 8 novembre 2004
Compte rendu des animateurs
L'Office national de l'énergie a tenu son atelier sur l'amélioration
des processus réglementaires le 8 novembre 2004. Quatre-vingts personnes
y ont assisté, dont soixante étaient des parties directement touchées
par les activités de l'ONÉ, et vingt, des membres de l'Office et
des membres de son personnel.
Le présent document résume les résultats de l'atelier.
Les annexes, que l'on peut obtenir sur demande, fournissent un compte rendu complet
des activités de la journée. Ces annexes comprennent :
- la présentation offerte par le président, M. Vollman;
- les résultats des discussions de groupe;
- les résultats du dépouillement des formules de rétroaction;
- la liste des participants.
Pour obtenir les annexes, communiquer avec Marina Pederson au 403-299-3562
ou à publications@neb-one.gc.ca.
Objet de l'atelier
L'ONÉ s'efforce constamment d'améliorer les moyens qu'il prend
pour réaliser ses buts liés à l'intérêt public.
L'Office trouve qu'il est indispensable pour lui de comprendre les points de
vue et les idées de ceux qui sont touchés par sa réglementation,
et que cela constitue un apport important à son processus de planification.
L'atelier a offert aux membres de l'Office et aux membres de son personnel
la possibilité de rencontrer des parties prenantes de tous les coins du
pays qui ont un grand nombre d'intérêts communs relativement à
l'ONÉ, mais aussi beaucoup d'intérêts opposés. Cette
tribune a aussi donné l'occasion à des personnes aux intérêts
divers de mieux se comprendre mutuellement et de travailler ensemble pour fournir
un apport utile à l'Office.
Après avoir écouté la présentation du président
de l'ONÉ, M. Ken Vollman, concernant la vision, les buts et les objectifs
proposés de l'ONÉ d'ici à 2007, les participants ont été
invités à discuter des questions suivantes :
- Quels sont, dans votre environnement, les influences et les défis,
actuels et en devenir, dont l'ONÉ devrait tenir compte dans sa planification?
- Quels objectifs l'ONÉ devrait-il se fixer pour les trois prochaines
années face aux influences et aux défis changeants avec lesquels
vous devez composer?
- Quelles activités l'ONÉ devrait-il entreprendre pour atteindre
ses objectifs?
- Est-il nécessaire de créer un plan ou une vision pour orienter
la poursuite des buts liés à l'intérêt public d'ici
à 2015?
Ce compte rendu fournit d'abord un aperçu de la vision, des buts et
des objectifs proposés de l'ONÉ. Le reste du document est consacré
aux délibérations des participants sur les quatre questions susmentionnées.
Aperçu du plan stratégique de l'Office
Le président, M. Ken Vollman, a esquissé dans leurs grandes
lignes les plans que l'Office a établis pour les trois prochaines années.
Il a souligné que, grâce aux avis fournis par les participants à
l'atelier, l'Office pourra vérifier la justesse de ses plans et déterminer
s'il est opportun d'envisager des approches différentes.
L'Office a pour mandat d'exercer une réglementation dans l'intérêt
public canadien, ce qui veut dire rendre des décisions qui tiennent compte
de la sûreté et de la sécurité, de la protection de
l'environnement et de l'efficience économique, et qui concilient ces divers
intérêts. Voici les influences directes et les défis qui,
selon l'Office, façonneront le cours de la réglementation dans
les trois années à venir : la demande croissante d'énergie;
l'évolution de l'offre et des marchés du gaz naturel; le besoin
de mesures de conformité efficaces et de décisions fondées
sur le risque; les questions nouvelles concernant le rôle de la régie;
et les principes sous-jacents de la réglementation intelligente. De bons
processus réglementaires engendrent des réponses à ce genre
de défis qui à la fois protègent
ce qui est important pour les Canadiens et habilitent,
c'est-à-dire permettent que des projets conformes à l'intérêt
public puissent aller de l'avant. Les meilleurs résultats ne peuvent être
atteints qu'en insistant sur les deux volets : protection et habilitation. Ainsi,
l'Office s'emploiera à trouver un équilibre et, idéalement,
à créer une synergie entre les fonctions de protection et d'habilitation.
L'Office centre sa planification sur les cinq grands buts suivants :
- Les installations et activités réglementées par l'ONÉ
sont sûres et sécuritaires, et perçues comme telles;
- Les installations réglementées par l'ONÉ sont construites
et exploitées de manière à protéger l'environnement
et à respecter les droits des personnes touchées;
- Les Canadiens et Canadiennes profitent d'une plus grande efficience économique;
- L'ONÉ s'acquitte de son mandat tout en favorisant une participation
efficace du public;
- Dans l'exercice de son mandat, l'ONÉ guide son personnel et gère
ses ressources de manière efficace.
Principaux défis et influences caractérisant l'environnement actuel
Dans le cadre d'un panel, cinq participants ont présenté leurs
points de vue sur les défis qui se posent actuellement dans leur environnement
et dont l'Office devrait tenir compte dans son processus de planification. Voici
certains des principaux aspects que les membres du panel ont soulevés :
Pierre Alvarez, Association canadienne des producteurs pétroliers
(ACPP)
- Tout le monde a sa part à faire dans la poursuite de meilleurs résultats
(l'industrie, les gouvernements, l'ONÉ et les parties prenantes);
- Des changements importants se produisent du point de vue de l'emplacement
et du coût de mise en valeur des réserves, de la technologie, des
pressions exercées sur l'utilisation des terres et de la concurrence pour
l'obtention de capitaux d'investissement;
- Nous devons insister sur la rationalisation des processus, pas seulement
sur leur harmonisation;
- Il faut que les ministères fédéraux (notamment Environnement
Canada, Pêches et Océans, Affaires indiennes et du Nord Canada,
Ressources naturelles Canada) fournissent un leadership en matière de
politique pour que l'Office puisse agir plus efficacement (p. ex. la substitution
du processus de l'ONÉ en vertu de la LCÉE).
Susan Anderson Behn, BC Aboriginal Fisheries Commission
- Il faut éclaircir la façon dont les gouvernements fédéral
et provinciaux comptent aborder les questions concernant les Premières
nations (les décisions imminentes de la Cour Suprême dans les dossiers
Haïda et Takla fourniront une certaine orientation à cet égard);
- La « consultation » englobe bien des choses; c'est plus que
simplement « informer »;
- Les collectivités des Premières nations ont besoin d'éclaircissements
sur la façon dont elles seront appelées à participer aux
processus réglementaires, notamment en ce qui concerne le gaz et le pétrole
extracôtiers, de sorte que les projets de mise en valeur ne soient pas
retardés inutilement;
- Les sociétés et les régies doivent faire leurs devoirs
et exercer une diligence raisonnable pour ce qui concerne les décisions
des tribunaux et l'aspect politique.
Marlo Raynolds, institut Pembina
- Les effets cumulatifs posent un défi considérable, particulièrement
en période de forte expansion;
- Le changement climatique et la réduction des émissions de
gaz à effet de serre représentent un de nos défis environnementaux
mondiaux les plus importants. L'ONÉ doit réfléchir au rôle
qui lui revient du point de vue de la gestion des émissions des GES dans
le secteur de l'énergie;
- La stratégie énergétique nationale n'est pas claire;
nous avons besoin de systèmes énergétiques durables;
- L'ONÉ doit aborder ces défis dans une « perspective d'ensemble »;
- L'ONÉ joue-t-il un rôle assez décisif dans le Nord?
David MacInnis, Association canadienne de pipelines d'énergie (ACPE)
- Il importe d'améliorer la coordination et la collaboration;
- L'ONÉ devrait se concentrer sur l'intérêt public, plutôt
que sur la politique publique;
- Il faut adopter de nouvelles approches, par exemple, différents déclencheurs
pour les audiences, la substitution, des processus tenant compte des nouveaux
enjeux liés à la gestion du cycle de vie;
- La réglementation axée sur le rendement, comprenant des critères
de mesure précis et la reddition de comptes, est un élément important;
- Il faudrait améliorer le cadre d'établissement des droits et des tarifs;
- Il importe d'améliorer la consultation des populations autochtones.
David Core, Canadian Alliance of Pipeline Landowners Association (CAPLA)
- Le gouvernement ne s'occupe pas des problèmes des propriétaires
fonciers;
- Les propriétaires fonciers sont différents des autres parties
prenantes; ils restent pris avec le pipeline, qui représente un passif
pour eux, surtout avec le changement des habitudes d'utilisation des terres;
- Les processus actuels sont une source de frustration et il en coûte
cher pour y participer;
- Les règlements et les ententes de servitude n'ont pas suivi le rythme
des changements dans les pratiques agricoles, et la réglementation produit
des changements dans les ententes de servitude (non réglementées
par l'ONÉ);
- La sécurité, l'épaisseur de paroi, la profondeur d'enfouissement,
la corrosion, la cessation d'exploitation et la responsabilité sont autant
de questions qui doivent être réexaminées.
Après la discussion du panel, tous les participants ont aidé
à cerner les grands défis, tels qu'ils les voient dans leurs environnements
respectifs. Voici les thèmes qui se dégagent de cette discussion :
- L'absence de politique ou de stratégie énergétique au
palier national, y compris le manque de liens avec d'autres instances;
- L'incertitude entourant les politiques environnementales et l'effet sur
la mise en valeur des ressources énergétiques et sur le rôle
de l'ONÉ (p. ex. le changement climatique, les effets cumulatifs);
- La rationalisation des processus entre les organismes de régie;
- La nécessité que l'ONÉ comprenne, prenne en compte
et appuie les besoins de toutes les parties prenantes et s'assure de leur participation efficace;
- Le manque d'aide financière et d'appui aux participants, pour
« égaliser les chances »;
- Le besoin de leadership, d'habilitation et de clarté en ce qui a
trait aux enjeux et aux intérêts des Premières nations;
- L'investissement de capitaux dans l'infrastructure énergétique
dans un contexte changeant (p. ex. les cessations d'exploitation);
- Le rôle qui incombe à l'ONÉ pour ce qui est de prodiguer
des conseils au sujet de la politique et d'éduquer le public sur les questions
énergétiques et le besoin de nouvelles installations.
Les objectifs de l'ONÉ
Les participants ont travaillé en groupes multilatéraux pour
définir les objectifs que l'ONÉ devrait songer à se fixer
pour les trois années à venir afin de tenir compte des influences
et des défis relevés.
Après les exposés en plénière, le personnel de
l'ONÉ a dégagé les huit grands thèmes suivants des
objectifs relevés :
- Rationaliser tous les processus réglementaires
en vue de :
- préciser le rôle et les intentions des organismes de régie;
- réduire les redondances entre les processus;
- simplifier les processus.
Les processus de L'ONÉ et de l'ACÉE et la gestion du cycle de vie
ont été cités comme exemples.
- Poursuivre la mise en oeuvre d'une réglementation intelligente,
axée sur les buts et centrée sur les résultats.
- Créer un programme de promotion de la participation
publique qui raffermira la confiance des parties prenantes à l'égard
des processus de l'ONÉ et de leurs effets. À cet égard,
l'élimination des obstacles à la participation, le resserrement
des rapports entre l'Office et les parties prenantes, et les parties prenantes
entre elles, ainsi que le règlement des problèmes d'aide financière
ont été cités en exemple.
- Définir le rôle de l'ONÉ pour ce qui est
de dispenser des conseils au gouvernement au sujet des « lacunes »
de la politique énergétique.
- Établir des cibles valables à l'appui des
mesures de rendement de l'ONÉ qui traduisent des résultats
concrets et garantissent que l'ONÉ ait une capacité interne suffisante
pour atteindre ses objectifs.
- Étoffer la trousse des « pratiques exemplaires »
de l'Office afin de répondre efficacement aux enjeux environnementaux
et aux préoccupations des diverses parties prenantes. À titre d'exemple,
on a mentionné les effets cumulatifs et la clarté de la réglementation.
- Préciser le rôle de l'ONÉ pour ce qui est
d'assurer une participation efficace des Autochtones aux processus réglementaires.
- Produire des évaluations des marchés énergétiques
qui sont à la fois exhaustives et tournées vers l'avenir,
pour les secteurs amont, intermédiaire et aval.
Activités requises pour atteindre les objectifs
Réunis en petits groupes de discussion, les participants ont examiné
les activités que l'Office devrait entreprendre afin d'atteindre les objectifs
cernés. Les groupes ont relevé en tout 24 activités que
l'Office devrait envisager, ainsi que les mesures qu'il pourrait prendre pour
les mettre en oeuvre. Voici certaines des activités qui ont été
mentionnées par plus d'un groupe :
- Favoriser la consultation et la participation efficace
aux processus de l'ONÉ de toutes les parties prenantes, en particulier
les propriétaires fonciers et les groupes de Premières nations;
- Oeuvrer avec d'autres organismes à simplifier
les processus réglementaires et, en particulier, mettre en application
le pouvoir de substitution conféré à l'ONÉ par la
Loi canadienne sur l'évaluation environnementale;
- Concevoir une stratégie de communication
pour un éventail d'auditoires et fournir des renseignements intelligibles
sur le rôle de l'ONÉ et ses liens avec d'autres régies;
- Achever la mise en oeuvre de la réglementation
axée sur les buts;
- Mettre en oeuvre des normes et des mesures de rendement
qui reflètent les résultats attendus et permettent d'en rendre compte;
- Établir des groupes de travail multilatéraux,
dirigés et animés par l'ONÉ, pour traiter des questions
qui surgissent et créer à plus long terme un conseil
consultatif chargé de donner des avis à l'Office.
La nécessité d'une vision à long terme et le potentiel
de collaboration
On a demandé à cinq groupes de discussion d'examiner s'il est
nécessaire d'arrêter un plan ou une vision pour orienter la poursuite
des buts liés à l'intérêt public d'ici à 2015
et, dans l'affirmative, de définir les étapes de l'élaboration
d'un plan à long terme en collaboration avec les parties prenantes.
D'une manière générale, les groupes s'entendaient pour
dire que l'Office devrait élaborer une vision à long terme pour
les raisons suivantes :
- mieux équilibrer les intérêts sociaux
et les impératifs de développement économique;
- établir des principes directeurs à long terme;
- fournir une source d'information crédible sur
les questions énergétiques;
- mieux prévoir et mettre en perspective les nouveaux
enjeux;
- fournir du leadership au pays;
- préciser sa raison d'être à long terme;
- répondre aux besoins des parties prenantes qui
ont une perspective à long terme des choses.
Certains groupes ont mentionné qu'il y avait une distinction entre
arrêter un plan à long terme et créer une vision à
long terme. Ils ont formulé la mise en garde qu'il est bon d'avoir des
idées sur le long terme qui peuvent servir de vision, mais qu'une des
grandes valeurs de l'Office réside peut-être dans son agilité
ou sa capacité de s'adapter à un contexte sans cesse changeant.
Il faudrait que toute vision à long terme soit souple et dynamique.
Pour ce qui est de savoir si la création d'une vision à long
terme devrait passer par un processus de collaboration, la plupart des groupes
ont convenu que la collaboration serait préférable et qu'elle aboutirait
à un résultat qui est bénéfique autant à l'Office
qu'à ses parties prenantes. Les groupes ont laissé entendre qu'engager
les parties dans un processus de collaboration pourrait avoir les effets suivants :
- permettre de découvrir des solutions efficaces qui conviennent à
tout le monde;
- favoriser des approches harmonisées;
- susciter le respect des parties prenantes;
- rallier l'appui des parties prenantes.
Les participants ont aussi souligné l'importance de bien doser la participation
des parties prenantes au processus. Il faudrait déterminer les aspects
de cette vision à long terme qui se prêtent bien à la consultation
et les aspects qui devraient être élaborés avec la pleine
collaboration des parties prenantes.
Évaluation de l'atelier
Près de la moitié des participants à l'atelier ont rempli
une formule d'évaluation. Une très grande majorité des participants
(plus de 90 %) s'est dite généralement d'accord ou fortement d'accord
en réponse à la question de savoir si les sujets de l'atelier étaient
pertinents dans l'optique de leurs interactions avec l'Office et si l'atelier
avait été un moyen efficace d'engager un dialogue entre l'Office
et ses parties prenantes sur la question de l'amélioration de la réglementation.
En outre, la plupart des répondants ont indiqué qu'ils seraient
intéressés à assister à un atelier futur pour explorer
la façon d'atteindre les buts liés à l'intérêt
public d'ici à 2015.
Après l'atelier
Le présent document a été transmis aux participants à
l'atelier aux fins de leurs commentaires. Aucun changement n'a été proposé.
Le document a été publié en janvier 2005, au moment où
M. Vollman a transmis une lettre aux participants à l'atelier pour les
remercier de leur apport et leur communiquer les changements apportés
au plan stratégique par suite de leur rétroaction à l'atelier.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez appeler Glenn Booth (gbooth@neb-one.gc.ca)
au 403-299-3621.
Annexes
Annexe A : Présentation de Ken Vollman, Mot d'ouverture
Annexe B : Discussions de groupe sur les influences et les défis
Annexe C : Discussions de groupe sur les objectifs
Annexe D : Discussions de groupe sur les activités
Annexe E : Discussions de groupe sur la nécessité
d'une vision à long terme et le potentiel de collaboration
Annexe F : Dépouillement des formules d'évaluation
Annexe G : Liste des participants
Pour obtenir les annexes, communiquer avec Marina Pedersen au 403-299-3562
ou à publications@neb-one.gc.ca.
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