Différend contractuelIntroduction
Passeport Canada et ses fournisseurs de biens et services peuvent recourir aux services
du Bureau d'arbitrage et de gestion des conflits (BAGC) pour soumettre les différends
les opposant en matière contractuelle. Ce mécanisme repose sur une base
volontaire et les parties disposent de la faculté de retenir le type de mandat et
la portée qu'ils jugent souhaitable de conférer à un médiateur
ou un arbitre. Les marchés de biens et services doivent avoir été
conclus pour que ces mécanismes soient disponibles. Les soumissionnaires à
un appel d'offres qui contestent le processus de passation des marchés doivent
utiliser les procédures de contestation en vigueur à Travaux publics et
Services gouvernementaux Canada (TPSGC). Les parties cocontractantes qui conjointement
souhaitent confier la résolution de leurs différends au BAGC peuvent lui
confier un mandat de type médiation ou arbitrage. Les divers aspects de ces mandats
sont décrits ci-dessous.
La clé d'une procédure satisfaisante est que les parties s'entendent
au départ quant à la teneur et au mandat du médiateur ou de
l'arbitre.
L'objectif d'un protocole de résolution de conflit est de parvenir à
un accord sur la méthode de résolution de conflit. Les renseignements
qui suivent ont pour objectif d'offrir l'information de base pour vous aider à
considérer différentes façons de régler vos conflits de nature
commerciale avec Passeport Canada sans recourir aux tribunaux.
Options de recours
Il existe plusieurs types de différends. Vu la diversité des
méthodes de résolution de différend, vous pouvez choisir
celle qui convient le mieux à votre situation. Les méthodes (autres
que la négociation) les plus couramment utilisées pour régler
un différend sans avoir recours aux tribunaux sont :
-
La médiation
Mécanisme par lequel les parties confient à un médiateur
(une personne neutre et impartiale) le mandat de les aider dans leurs
négociations.
-
L'arbitrage
Technique se rapprochant le plus d'un recours devant les tribunaux,
envisagée par les parties qui ont failli au stade des négociations
ou la médiation, ou qui considèrent que la médiation n'est
pas acceptable comme mécanisme d'examen et de résolution du
différend.
L'arbitrage offre aux parties une procédure moins formelle et plus rapide
que les poursuites judiciaires. L'arbitre rend une décision à partir
des faits, du contrat qui existe entre les parties et des lois applicables. La
décision arbitrale peut être susceptible d'appel ou non, et ayant force
exécutoire ou non.
Diverses modalités peuvent être déterminées pour circonscrire
la procédure et les termes de la médiation ou de l'arbitrage. À titre
d'exemple, voir le tableau comparatif types de mandat.
Parmi les avantages d'envisager le règlement des différends par la
médiation ou l'arbitrage, notons la souplesse du processus, le contrôle
sur la prise de décision, la satisfaction personnelle, l'économie de
temps et d'argent, la confidentialité de votre information et le maintien des
relations.
Le mandat de médiation
Le mandat de médiation est donné sous forme écrite et signé
par les parties et le médiateur. Il comporte les éléments suivants :
- L'identification des parties
- Le but de la médiation et l'aspect volontaire du processus
- Le rôle du médiateur et son impartialité
-
Un engagement quant à la présence et à la qualité
des parties à la séance de médiation
-
Un engagement de confidentialité quant aux échanges verbaux ou
écrits au cours du processus de médiation à être signé
par les parties et par toute personne participant au processus
-
Une renonciation au témoignage du médiateur lors des
procédures judiciaires
- La portée des rencontres individuelles ou apartés (caucus)
-
La portée de la médiation sur les délais de prescription
légale (délai maximal pour instituer une procédure judiciaire)
- Les modalités d'interruption du processus
- La durée du processus
-
Les dépenses reliées à la médiation ainsi que les
modes de paiement.
Processus
Dans le cas de désaccords entre Passeport Canada et ses fournisseurs de biens
et services, l'Ombudsman entreprendra, sur demande des parties, des rondes de
médiation ou d'arbitrage entre Passeport Canada et le fournisseur en question
en fonction d'un mandat pré-établi et agréé par les parties.
Une vaste étendue de services peut être envisagée par les parties,
qui disposent d'un
formulaire de
demande de médiation en matière contractuelle
pour les aider à
considérer les options et effets recherchés par celles-ci.
Toute partie se sentant lésée dans un contexte commercial la liant
à Passeport Canada et qui en demande la résolution peut présenter
une demande de médiation auprès du Bureau de l'Ombudsman de Passeport Canada.
Cette demande doit être sous forme écrite et peut prendre la forme du
formulaire électif Mandat de médiation en matière contractuelle.
Un sommaire concis et précis devra être présenté au Bureau
de l'Ombudsman énonçant la nature de son différend et les attentes.
Copie de tout document pertinent devra aussi accompagner ce sommaire.
Le Bureau de l'Ombudsman préparera et exécutera avec les parties un mandat
de médiation ou d'arbitrage tel que décrit ci-dessus.
Aucun document officiel ou transcription de document de la médiation ne sera
produit sans le consentement des parties. De plus les parties s'engageront à ne
pas entreprendre des poursuites judiciaires traitant de l'objet de la médiation
lors du processus de médiation sauf si requis légalement.
Tableau comparatif de types de mandatsMédiation | Arbitrage |
---|
Ombudsman agissant à titre de médiateur
procède à l'analyse impartiale des allégations du demandeur,
et de la réponse de l'Agence.
|
Ombudsman agissant à titre d'arbitre
procède seul ou en tant que président d'un comité à
l'analyse impartiale de la réclamation et de la réponse de l'Agence.
| Proposition sujette à ratification des parties | Les parties choisissent le mode d'arbitrage : arbitre seul, ou arbitre-président, avec un représentant désigné par chaque partie. décision finale et sans appel ou susceptible d'appel, décision sujette à ratification des parties, ou exécutoire.
| Lorsqu'il n'y a pas entente des parties :
le médiateur détermine le contenu de ce qui, dans son
opinion, apparaît être une offre raisonnable ;
cette évaluation est révisée par les parties que
sont l'Agence, un représentant de l'autorité contractuelle (TPSGC) et la partie plaignante ;
les parties avisent le médiateur de leur acceptation ou non de
l'offre ;
les parties peuvent avancer des contre-propositions ou nouvelles
offres de règlement, lesquelles peuvent être acceptées
ou rejetées par l'autre partie.
Afin de favoriser le rapprochement des parties, l'évaluation du
médiateur ne peut être déposée devant les autres
instances où les parties seraient contraintes de déposer leurs
recours en cas de non règlement à l'amiable.
|
Les procédures suivantes peuvent être
envisagées par les parties :
en cas d'un comité, l'arbitre préside et rédige
un rapport arbitral que les représentants des parties ratifient ou
non ;
le représentant d'une partie insatisfaite doit rédiger
une opinion minoritaire ;
le rapport arbitral accompagné de l'opinion minoritaire est
final ou soumis à l'approbation des parties (selon la décision
originale sur le mode d'arbitrage) qui peuvent avancer des offres de
règlement distinctes, soumises elles aussi à la ratification
de l'autre partie.
L'efficacité de ce recours repose sur la rigueur du rapport arbitral
permettant aux parties de bien apprécier la rationalité de leurs
positions et qu'il est peu probable que le recours aux tribunaux
génère de meilleurs résultats.
|
La liquidation de contrats terminés pour convenance peut être assujettie au mécanisme de médiation :
le médiateur applique la clause de résiliation de
contrat qui implique généralement le paiement pour la part
de travail accomplie plus une provision raisonnable tenant lieu de profit
sur cette portion de travail.
des vérificateurs gouvernementaux ou indépendants
peuvent être chargés d'examiner l'admissibilité,
l'exactitude et le caractère approprié des coûts
réclamés.
|
L'arbitre procède à une enquête détaillée
de tous les aspects techniques, contractuels, financiers de la réclamation
de la partie demanderesse.
L'arbitre peut de manière indépendante appeler à
déposer des témoins experts pour attester
des pratiques de l'industrie, négocier les frais de cette expertise
et les assigner à part égales entre les deux parties lorsque
celles-ci ne peuvent s'entendre sur ladite pratique, et qu'il s'agit d'un
élément essentiel pour apprécier la nature, les effets
et le caractère fondé ou non de l'acte répréhensible
dont on recherche compensation. Les parties peuvent demander à
l'arbitre de faire déposer le témoin expert en leur
présence, mais en ce cas, devront ne pas être hostiles à
l'endroit du témoin, auquel il sera fait contrepoids par le
témoignage d'un autre expert à charge de la partie insatisfaite.
| Lieu de la médiation :
Il se peut que des rencontres confidentielles hors la présence de
l'autre partie avec le médiateur soient nécessaires, afin de cerner
les questions en litige, identifier les difficultés et évaluer rapidement
la possibilité de trouver une solution mutuellement acceptable.
Le médiateur proposera le lieu de ces rencontres individuelles aux parties.
| Lieu d'arbitrage:
L'arbitre établit un processus simple pour la résolution informelle et
la plus prompte possible du différend entre les parties. Les parties lient
débat généralement sur pièces écrites. Si
l'audience d'un témoin devait se faire en présence des parties,
les parties sont consultées sur le lieu où cette audience se tiendrait.
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