3. Un degré élevé de conformité aux règlements
Total des ressources financières (en milliers de
dollars) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
28 377 |
28 462 |
30 484 |
34 004 |
Total des ressources humaines (équivalents temps
plein (ETP)) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
232,7 |
230,8 |
230,8 |
252,1 |
La CCSN applique de façon rigoureuse ses exigences réglementaires et par
divers moyens. Elle vérifie la conformité des titulaires de permis par des
inspections, des examens, des audits et des évaluations. De plus, elle exige
que tout titulaire de permis qui ne respecte pas les conditions du permis ou les
exigences réglementaires se mette en règle et prouve qu’il a apporté les améliorations
voulues dans un délai précisé, à défaut de quoi elle peut prendre à son
endroit des mesures d’application.
Au cours de la période de rapport, la CCSN a continué à exécuter son
programme de conformité par la surveillance constante de la production, de
l’utilisation, du stockage et de la circulation des matières nucléaires dans
les installations nucléaires canadiennes et la tenue à jour d’un système
national de comptabilisation des matières nucléaires. Le personnel de la CCSN
établit divers rapports sur les activités des titulaires de permis : rapports
de mi parcours sur le rendement, rapports d’étape, rapports sur les faits
saillants et rapports annuels sur les centrales nucléaires. Cela s’ajoute à
l’information sur le rendement obtenue au cours des audiences, dont les
transcriptions, de même que les comptes rendus, peuvent être consultés par le
public. Chaque année, le personnel de la CCSN prépare le Rapport annuel du
personnel de la CCSN sur les centrales nucléaires au Canada, qui contient
la Fiche de rendement des centrales. Voir la Fiche la plus récente
est une évaluation des installations sûres et sécuritaires . Le personnel
de la CCSN a constaté, par ses inspections et ses examens, que les centrales
nucléaires ont fonctionné de façon sûre en 2004. Aucun travailleur de
centrale nucléaire ou membre du public n’a reçu une dose de rayonnement dépassant
les limites réglementaires.
Planification et gestion de la conformité
La CCSN fait appel à des formules basées sur la connaissance du risque pour
établir la fréquence des inspections et les besoins en ressources; ces
formules sont conçues dans l’optique de l’administration, de la promotion
et de l’évaluation de la conformité. La CCSN procède à la mise en œuvre
du nouveau programme de planification des inspections de types I et II 2
et des outils connexes de conformité, œuvrant de concert avec
les titulaires de permis afin d’accroître la transparence, les
communications, le rendement et la sûreté. Au cours de la période de rapport,
la CCSN a également donné au personnel une formation approfondie sur les
diverses facettes du nouveau programme de gestion du risque, évalué le profil
de risque de certaines installations nucléaires et revu les plans de conformité
de base.
En mars 2004, la CCSN lançait le Programme d’amélioration de la réglementation
des centrales nucléaires (PARCN), dont l’objet est de faire en sorte que le
programme de réglementation des centrales nucléaires puisse servir le mieux
possible les titulaires de permis et le public. Dans le cadre du PARCN, on y
parviendra par l’examen et l’amélioration de tous les aspects pertinents du
programme de réglementation – planification, résolution des problèmes, méthodes
de communication et de gestion. L’objectif du PARCN est de faire en sorte que
la CCSN puisse gérer plus facilement les risques pour la santé du public, la sûreté,
la sécurité et l’environnement issus de l’exploitation des centrales nucléaires
au Canada. Pour plus de précisions sur le PARCN voir « Une
meilleure réglementation des centrales nucléaires ».
2 *Les inspections de type I sont des
audits et des évaluations sur place des programmes, processus et pratiques des
titulaires de permis. Les inspections de type II sont des vérifications de
routine et des visites se concentrant habituellement sur les résultats ou le
rendement des programmes, processus et pratiques des titulaires de permis. Les
constations issues des inspections de type II jouent un rôle clé dans l’établissement
des cas où une inspection de type I doit être effectuée pour préciser les
problèmes systémiques dans les programmes, processus et pratiques d’un
titulaire de permis.
Sécurité nucléaire
Le personnel de la CCSN a continué à surveiller les menaces susceptibles de
peser sur les installations nucléaires canadiennes et a fait l’inspection et
l’évaluation des programmes de sécurité physique des titulaires de permis,
en priorisant les installations à risque plus élevé. Plus particulièrement,
le personnel a fait des inspections de sécurité dans les centrales nucléaires,
les établissements de recherche nucléaire, les installations de fabrication de
combustible et de traitement du tritium, les installations utilisant des
radio-isotopes et les zones de gestion des déchets. Il a aussi mené des
inspections de sécurité à d’autres installations, par exemple des hôpitaux
et des laboratoires universitaires utilisant, transformant ou stockant des
sources radioactives à risque élevé, lesquelles inspections ont conduit à
des mesures d’amélioration de la sécurité. Dans l’ensemble, le personnel
de la CCSN s’est déclaré satisfait des mesures appropriées prises par les
titulaires de permis pour bien protéger physiquement leurs installations.
Protection radiologique des transporteurs
Au cours de la période de rapport, la CCSN a continué à promouvoir les
nouvelles exigences internationales en matière de radioprotection, qui sont
entrées en vigueur en juin 2004, pour les transporteurs autorisés et non
autorisés. Ainsi, les transporteurs et les autres parties concernées sont
mieux protégés contre les rayonnements. Pour faire connaître les nouvelles
exigences, la CCSN a préparé un guide (G-314) qui aidera les transporteurs à
instaurer leur propre programme de radioprotection. Elle a également entrepris
de nombreuses activités : elle a tenu des séances de sensibilisation et a
encouragé les transporteurs à soumettre leurs programmes de radioprotection à
son examen et à son suivi afin de savoir si leurs programmes répondront aux
nouvelles exigences dans le cas où ils feraient l’objet d’une inspection de
la conformité.
À compter du 31 mai 2004, les transporteurs non autorisés par la CCSN
devaient s’être dotés de procédures de travail et d’un programme de
radioprotection fondés sur le risque d’exposition des travailleurs au
rayonnement ionisant. La CCSN a visité environ 30 compagnies de transport afin
de promouvoir l’observation de cette nouvelle exigence et a mené des
inspections de transport de type I dans environ 10 sites. Le programme de
radioprotection pour ces transporteurs non autorisés par la CCSN est en cours.
Contrôle des sources scellées
La CCSN a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration du Code de
conduite sur la sûreté et la sécurité des sources radioactives de
l’AIEA, qui a été entériné par le gouvernement du Canada. Elle a également
joué un rôle important dans la préparation du document technique 1344 de
l’AIEA sur le classement des sources radioactives ( The Categorization of
Radioactive Sources ).
À l’appui de ce code de conduite, la CCSN a amorcé l’élaboration
d’une base de données pour le registre national des sources scellées et le
système de contrôle des sources radioactives à risque élevé. Dans le cadre
du nouveau système, les sources radioactives sont classées et réparties en
cinq catégories, de façon à établir un système international harmonisé
permettant de prendre des décisions en fonction du risque. Nous prévoyons la
mise en œuvre des catégories à risque élevé d’ici janvier 2006.
Lorsqu’il sera terminé, le système permettra à la CCSN de mieux contrôler
les sources radioactives utilisées dans les activités médicales,
industrielles et de recherche partout au Canada. Il sera à la disposition des
parties intéressées grâce à une interface utilisateur sur le Web. Les
titulaires de permis actualiseront par voie électronique les données
d’inventaire, permettant à la CCSN d’exercer un contrôle à l’égard du
transport des sources à risque élevé.
Garanties, non-prolifération et
comptabilisation des matières nucléaires
En raison de l’adoption au Canada, en 2000, du régime des garanties, les
objectifs de vérification de l’AIEA s’en sont trouvés grandement réorientés
et ont été élargis aux installations qui n’étaient pas visées par le régime.
Afin d’établir des garanties à l’échelle du Canada, la CCSN a travaillé
de concert avec l’AIEA dans divers domaines, à savoir :
- installation de nouveaux équipements de garanties dans des installations;
- mise en œuvre d’un système amélioré de comptabilisation des matières
nucléaires grâce auquel les titulaires de permis peuvent présenter leurs
renseignements par voie électronique et par lequel la CCSN pourra respecter
plus efficacement ses obligations internationales en matière de garanties
et de non-prolifération;
- élaboration d’une nouvelle approche en matière de garanties dans les
installations canadiennes de raffinage et de conversion d’uranium;
- échange de rapports bilatéraux d’inventaires nucléaires avec
d’autres pays et rapprochement des inventaires avec ceux-ci. Par ces
activités, il est possible de faire en sorte que les transferts
internationaux d’articles nucléaires ne visent que des fins pacifiques,
dans le respect des obligations bilatérales et multilatérales du Canada en
matière de non-prolifération nucléaire;
- communication à l’AIEA de rapports périodiques de comptabilisation des
matières nucléaires et autres renseignements requis en vertu de l’ Accord
relatif aux garanties conclu par le Canada et du Protocole
additionnel avec l’AIEA;
- facilitation de l’accès aux installations nucléaires et autres
emplacements au Canada pour les inspecteurs de l’AIEA.
Dans un vaste effort pour veiller à ce que les installations canadiennes de
conversion et de raffinage d’uranium respectent les nouvelles exigences en
matière de garanties, la CCSN a mené et mène encore des négociations avec
l’AIEA et le secteur nucléaire afin d’établir un système de
comptabilisation des matières nucléaires et un plan de vérification, par
l’AIEA, des inventaires initiaux aux installations de raffinage, au milieu de
2005.
Culture et gestion de la sûreté
La CCSN incite les titulaires de permis à endosser une culture de la sûreté
dans laquelle les comportements dépassent les attentes de l’organisme de réglementation.
La culture de la sûreté fait référence aux caractéristiques de
l’environnement de travail, telles que les valeurs, les règles et les compréhensions
communes qui influencent les perceptions et les attitudes des employés face à
l’importance que l’organisation accorde à la sûreté. Au cours de la période
de rapport, la CCSN a pris part à des ateliers au Canada et à l’échelon
international sur la culture et la gestion de la sûreté. Par cette
participation, elle peut influer sur l’orientation du secteur nucléaire à
l’égard de la culture de la sûreté au Canada et à l’étranger et adopter
les pratiques gagnantes appliquées ailleurs.
En 2004, la CCSN a tenu un colloque sur la culture de la sûreté à
l’intention du secteur nucléaire. Cet atelier a permis de constater les progrès
importants accomplis par ce dernier dans le domaine de la culture de la sûreté
et dans la reconnaissance de son importance. Ainsi, certaines installations se
sont dotées de cadres d’une culture de la sûreté, tandis que d’autres ont
élaboré et piloté des méthodes d’évaluation pour mener des autoévaluations
de la culture de la sûreté. La CCSN s’affaire à élaborer un programme de
gestion de la sûreté qui abordera la question des renseignements à présenter
au tribunal de la Commission. Ce programme brossera un tableau complet du
rendement et des tendances en matière de sûreté des exploitants.
Autres initiatives liées à la conformité
- La CCSN a mené des inspections de conformité des activités autorisées
à risque élevé et modéré, soit 959 des 2 380 inspections prévues chez
les titulaires de permis médicaux, universitaires et industriels. Au cours
de l’exercice 2005-2006, elle demandera des ressources supplémentaires
afin de pouvoir effectuer les inspections de conformité nécessaires tout
en composant avec une charge de travail accrue en matière de réglementation.
En ce qui a trait à la conformité, la CCSN a répondu à 117 incidents déclarables,
après les avoir cernés, dont 10 touchaient le transport de substances nucléaires,
27, l’industrie du recyclage et 24, la perte ou le vol de matériel. Les
incidents déclarables ont conduit à l’émission de 4 ordres liés à la
santé et à la sûreté. Il y a eu 6 dépassements des limites de dose chez
les travailleurs du secteur nucléaire dans ces domaines d’activité.
- La CCSN a continué à insister sur les audits intégrés dans les
installations autorisées. Les équipes multidisciplinaires effectuant des
audits dans plus d’un domaine de la sûreté peuvent dégager de façon
plus globale les risques éventuels pour les travailleurs, le public et
l’environnement et prioriser les mesures correctives.
Une meilleure réglementation
des centrales nucléaires
![Image - Une meilleure réglementation des centrales nucléaires](/web/20061029113303im_/http://www.tbs-sct.gc.ca/rma/dpr1/04-05/CNSC-CCSN/image/image7_small.jpg)
En mars 2004, la CCSN lançait le Programme d’amélioration de la réglementation
des centrales nucléaires (PARCN), dont l’objet est de faire en sorte
que le programme de réglementation des centrales nucléaires mène à la
meilleure exécution possible par les titulaires de permis, des
principales fonctions de réglementation. Le PARCN y parviendra par
l’examen et l’amélioration de tous les aspects pertinents du
programme de réglementation, allant de la planification à la résolution
de problèmes en passant par les communications et les méthodes de
gestion.
La version améliorée du programme de réglementation des centrales
nucléaires comportera les éléments suivants :
- activité de réglementation basée sur une démarche officielle et
précise de gestion du risque;
- rôles et responsabilités redditionnelles plus clairs pour toutes
les parties intéressées au processus;
- point de contact unique pour les titulaires de permis;
- cohérence de la démarche de réglementation, individuellement et
collectivement, à l’égard de tous les titulaires de permis de
centrales nucléaires;
- processus clairs et documentés indiquant comment les divers
intervenants peuvent travailler de la façon la plus concertée et
efficace possible;
- système simplifié de gestion de l’information à l’appui des
activités de la CCSN.
Au cours de l’année de rapport, la CCSN a restructuré le secteur
d’activités des centrales nucléaires, pour plus d’efficacité et
d’efficience et afin de répondre à l’évolution des demandes. Grâce
à une orientation plus précise, une réduction des chevauchements et la
mise en place d’attributions et de responsabilités plus appropriées,
la nouvelle structure organisationnelle offre plus de clarté en
regroupant les fonctions spécialisées, par exemple l’assurance de la
qualité, la radioprotection, la protection de l’environnement, l’accréditation
du personnel et l’analyse des incidents, dans des divisions spécialisées
s’occupant de ces domaines de responsabilité. |
4. La CCSN collabore à des forums nationaux et
internationaux sur le nucléaire et y intègre ses activités
Total des ressources financières (en milliers de
dollars) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
9 428 |
14 635 |
15 675 |
15 360 |
Total des ressources humaines (équivalents temps
plein (ETP)) |
Budget principal |
Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
61,0 |
91,3 |
91,3 |
96,1 |
La CCSN collabore constamment avec des organisations nationales et
internationales afin de faire progresser la sûreté et la sécurité nucléaires
au Canada et à l’étranger et fournir des données comparatives.
La présidente du tribunal de la Commission est membre active des Présidents
des tribunaux, un groupe composé de 22 tribunaux fédéraux, elle siège au
comité directeur des Chefs d’organismes et est coprésidente du sous-comité
sur la gouvernance des Chefs d’organismes. Elle fait également partie du
Conseil des tribunaux administratifs canadiens. Le travail de la présidente a
accru la visibilité de la Commission et son image de chef de file parmi les
tribunaux administratifs du Canada.
Cadres de collaboration
La CCSN a élaboré un cadre pour l’établissement et l’examen des
ententes de collaboration avec les organisations, ministères et organismes fédéraux
et provinciaux. Ce cadre favorise la collaboration et l’intégration en dotant
le personnel de la CCSN de directives visant à assurer que les ententes
administratives sont conformes au mandat de la CCSN et qu’elles demeurent
efficaces.
De plus, la CCSN a préparé un cadre pour le suivi et la coordination des
protocoles d’entente et des ententes de collaboration avec les gouvernements
et organismes étrangers et les organisations internationales, ainsi qu’un
cadre permettant d’établir la valeur de sa participation aux activités
internationales et, par la suite, d’en évaluer les résultats. Une
participation ciblée aux tribunes internationales est essentielle pour que la
CCSN puisse promouvoir, au Canada et à l’échelle mondiale, les objectifs de
sûreté nucléaire, de non-prolifération et du régime des garanties.
Activités internationales de non-prolifération
nucléaire
Au Canada, la CCSN veille au respect des obligations internationales contractées
par le Canada en matière de non-prolifération nucléaire. Elle y parvient par
ses programmes de réglementation établis en vertu de la Loi sur la sûreté
et la réglementation nucléaires ( LSRN ) et par sa participation
à des initiatives multilatérales de non-prolifération au nom du gouvernement
du Canada. La CCSN a agi à titre de conseiller technique du comité préparatoire
2004 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires ( TNP
) se prépare comme membre non-participant à la Conférence d’examen de
mai 2005.
La CCSN a conseillé la mission permanente de Vienne à l’AIEA, Affaires étrangères
Canada et d’autres organisations canadiennes intéressées afin de faire
progresser les positions du Canada sur les garanties, les contrôles
d’exportation et la non-prolifération, cela dans le but de renforcer le régime
de non-prolifération nucléaire.
De plus, la CCSN a tenu des consultations sur la mise en œuvre d’accords
commerciaux bilatéraux de non-prolifération avec l’Argentine, l’Australie,
le Brésil, EURATOM, la Fédération de Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et
les États-Unis, afin de veiller à ce que les exportations nucléaires
canadiennes servent uniquement à des fins pacifiques, et ainsi contribuer au régime
international de non-prolifération. À titre d’exemple, en 2004, la CCSN a
modifié une entente administrative avec la Fédération de Russie pour assurer
la mise en place de mesures adéquates de vérification de la non-prolifération
pour les transferts canadiens d’uranium vers la Russie.
La CCSN a poursuivi son travail à l’échelon international sur les lignes
directrices multilatérales avec le Groupe des fournisseurs nucléaires et au
sein du Comité des exportateurs du TNP regroupant 35 pays (le Comité Zangger),
afin de resserrer les contrôles d’exportation dans le domaine du nucléaire,
particulièrement en réponse aux nouveaux défis en matière de non-prolifération.
Régime des garanties de l’AIEA – au
Canada et sur la scène internationale
En 2004-2005, la CCSN a pris part à plusieurs activités de concert avec
l’AIEA pour relever les défis concernant le régime des garanties au Canada
et appuyer le renforcement du régime des garanties de l’AIEA. Parmi les
grandes activités menées en collaboration, mentionnons :
- Participation à un examen en profondeur du régime des garanties de
l’AIEA pour établir des recommandations visant à maintenir la crédibilité
du système et à en augmenter l’efficacité et l’efficience.
- Poursuite de l’installation de nouveaux équipements perfectionnés de
garanties dans les installations nucléaires canadiennes, l’achèvement étant
prévu à tous les endroits pour la fin de 2005. La CCSN a aidé les
centrales nucléaires de Pickering et de Gentilly-2 à remplacer les systèmes
de vidéosurveillance vieillissants par des systèmes numériques offrant
des capacités de télésurveillance. Elle a également aidé l’AIEA à
trouver des méthodes sûres et rentables d’accès à distance aux données
recueillies aux installations pour le régime des garanties. Cette
collaboration avec l’AIEA en matière de planification et de financement
et la capacité de télésurveiller les activités pertinentes aux garanties
sont essentielles pour établir au Canada une démarche nationale en matière
de garanties.
- Parachèvement d’un important programme de mise à niveau logicielle de
l’équipement utilisé par l’AIEA pour la télésurveillance du déchargement
de combustible épuisé des réacteurs CANDU. La capacité de recueillir et
d’examiner ces données aux bureaux de l’AIEA entraîne une réduction
des frais et moins de perturbations aux installations, tout en permettant à
l’AIEA d’examiner et d’analyser les données plus rapidement.
- Poursuite du travail avec l’Inspectorat suédois de l’énergie nucléaire
(SKI) pour l’amélioration de l’appareil de visualisation numérique
Cerenkov utilisé par l’AIEA pour vérifier la présence de combustibles
épuisés faiblement irradiés et longuement refroidis entreposés dans des
bassins de stockage. Il s’agit d’une technologie plus rentable.
- Collaboration avec l’AIEA et les États membres afin d’améliorer la
mise en œuvre du régime des garanties en offrant sa contribution à la révision,
par l’AIEA, d’une publication sur les garanties concernant les lignes
directrices du système national de comptabilisation et de contrôle des
matières nucléaires ( State System of Accounting for and Control of
Nuclear Material ).
- Consultations officielles constantes avec l’AIEA et le secteur nucléaire
canadien afin de finaliser la démarche canadienne sur les garanties intégrées.
Autres activités de collaboration
- Consultation avec d’autres parties intéressées gouvernementales afin
d’élaborer des mécanismes appuyant l’évaluation et l’autorisation
efficientes, efficaces et responsables des demandes d’importation et
d’exportation de substances nucléaires réglementées et d’articles à
double usage dans le secteur nucléaire (substances, matières, équipements
et technologies).
- Appui technique à une grande initiative du G8 visant à prévenir
l’acquisition d’armes et de matières de destruction massive par des
terroristes ou ceux qui les abritent.
- En 2004, publication par la CCSN, en consultation avec des représentants
du secteur nucléaire et d’autres ministères fédéraux, du troisième
rapport du Canada sur la Convention sur la sûreté nucléaire. En avril
2005, la présidente et première dirigeante de la CCSN, Linda J. Keen, présidera
la troisième réunion d’examen de la Convention de l’AIEA sur la sûreté
nucléaire, Elle sera la première canadienne à présider une réunion
d’examen de la convention sur la sûreté nucléaire.
- En tant que présidente du tribunal de la Commission, M me Keen
a participé à de nombreux forums internationaux dans le domaine nucléaire
au cours de présente période de rapport. Elle a, notamment, participé à
la réunion de la International Nuclear Regulators’ Association, au Japon,
à la Conférence internationale de l’AIEA sur les questions d’intérêt
relativement à la sûreté des installations nucléaires, à Beijing, à la
Conférence internationale de l’AIEA sur la sécurité nucléaire, à
Londres, à une visite de la Nuclear Regulatory Commission des États-Unis,
à Washington, D.C., au Sommet mondial sur l’énergie nucléaire 2004, à
Toronto, à la réunion du G8 pour les dirigeants des organismes de réglementation,
à Moscou, et au Forum de réglementation de l’Agence pour l’énergie
nucléaire, à Paris.
Collaboration au Canada
- L’organisation d’une rencontre annuelle de trois jours du Comité de
radioprotection fédéral- provincial-territorial, en vue d’harmoniser la
réglementation et les normes dans l’ensemble du secteur nucléaire grâce
au partage des progrès accomplis, des idées nouvelles et des priorités;
- La coorganisation d’un forum canadien sur les recommandations de 2005 de
la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) auquel ont
assisté le public, le secteur nucléaire et des organismes gouvernementaux.
En prenant part à ces activités, la CCSN a l’occasion de communiquer périodiquement
avec diverses parties intéressées du gouvernement et du secteur nucléaire
et de veiller à ce qu’on tienne compte des besoins et des points de vue
des Canadiens et des Canadiennes dans l’élaboration des normes
internationales. Elle peut également, par ce moyen, influer sur l’élaboration
et l’application des normes internationales et adopter les pratiques
exemplaires de ses pairs à travers le monde.
Gestion des urgences nucléaires
La CCSN prépare, dans le cadre d’une approche concertée, une nouvelle
politique assortie de programmes améliorés sur la gestion des urgences nucléaires.
Elle œuvre en partenariat avec des parties intéressées externes et a mené de
vastes consultations avec les titulaires de permis et les organisations
gouvernementales provinciales, municipales et fédérales concernées par la
gestion des préparatifs d’urgence.
Cette politique constitue le fondement de toutes les activités de gestion
des urgences de la CCSN. On y décrit des interventions conformes aux risques en
question, précise les rôles et responsabilités et aide à maintenir une
capacité actuelle tout en tenant compte des exigences futures. La politique
sera adoptée à la suite de consultations publiques.
En plus d’élaborer cette politique, la CCSN a dégagé les éléments clés
d’un programme amélioré de gestion des urgences nucléaires et prépare des
mises à jour des plans et procédures d’urgence.
De plus, le Centre des mesures d’urgence (CMU) de la CCSN a été repensé
et restructuré pour une fiabilité et une fonctionnalité améliorées et pour
disposer de meilleures ressources d’appoint. Le personnel de la CCSN et
d’autres ministères fédéraux ont reçu une formation poussée sur les rôles,
responsabilités, procédures et interventions d’urgence en cas d’incidents
de nature chimique, biologique, radiologique et nucléaire. Toute une gamme
d’activités ont été amorcées, allant de la création d’un comité fédéral-provincial-territorial
sur les urgences radiologiques ou nucléaires jusqu’à l’installation
d’une génératrice d’urgence à l’administration centrale de la CCSN pour
maintenir sa capacité en cas de panne.
Renforcement du régime des garanties
On appelle « régime des garanties » les démarches et les mesures de
vérification prises par l’AIEA pour s’assurer qu’aucune matière
nucléaire ne soit détournée de ses fins pacifiques et serve à
fabriquer des armes nucléaires et autres dispositifs nucléaires
explosifs. En 1972, le Canada a été le premier pays à mettre en vigueur
un accord global sur les garanties avec l’AIEA concernant les vérifications
requises en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
( TNP ).
La CCSN collabore en outre avec l’AIEA à l’élaboration de
nouvelles approches en matière de garanties pour les installations
canadiennes et participe aux efforts visant à renforcer le régime des
garanties à l’échelon international. Par l’entremise de son
processus de réglementation, elle veille à ce que tous les titulaires de
permis concernés disposent de politiques et de procédures intégrant des
contrôles et rapports sur les matières et les activités nucléaires,
ainsi que des dispositions d’accès aux installations nucléaires pour
les inspecteurs de l’AIEA. Grâce à des activités de conformité et
d’audits, la CCSN veille à ce que ces politiques et procédures
demeurent suffisantes pour répondre aux exigences en matière de
garanties. Par l’entremise de son Programme canadien à l’appui des
garanties (PCAG), la CCSN aide également l’AIEA à mettre au point des
équipements ou techniques perfectionnés pour renforcer l’efficacité
et l’efficience de la mise en œuvre du régime des garanties. Le
programme appuie également les besoins canadiens en réglant certaines
questions de garanties liées aux installations nucléaires canadiennes et
à l’utilisation des matières nucléaires.
À tous les stades du cycle nucléaire – des sites de raffinage et de
conversion de l’uranium aux centrales nucléaires ou aux installations
de gestion des déchets, la CCSN travaille activement avec l’AIEA afin
de concevoir de meilleures approches pour répondre aux obligations
internationales du Canada.
À titre d’exemple, depuis 2002, par suite du renforcement des
garanties, la CCSN a observé une augmentation marquée des ressources nécessaires
pour le contrôle du transfert de combustible épuisé dans des lieux de
stockage à sec aux centrales nucléaires dotées de plusieurs tranches.
Pour régler le problème, la CCSN, de concert avec l’AIEA et Ontario
Power Generation, ont mené un essai réussi, à la centrale de Pickering
en avril et mai 2004, d’une démarche plus rentable de contrôle des
transferts de combustible épuisé vers des lieux de stockage à sec. Tous
les participants ont convenu que l’essai constitue une approche réalisable
pouvant être mise en œuvre dans toute centrale CANDU dotée de plusieurs
tranches.
L’expérience acquise par la CCSN dans ce domaine lui a valu d’être
invitée à participer à un essai analogue sur le terrain en avril 2005
à une centrale CANDU munie d’un seul réacteur en République de Corée.
La participation à cet essai témoigne des efforts constants de la CCSN
pour optimiser, aux échelons national et international, la mise en œuvre
du régime des garanties. |
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