Cette partie examine les effets et les résultats sur le plan du rendement
des stratégies et des mesures principales mises en œuvre en 2004-2005, telles
qu’elles sont décrites dans le Rapport sur les plans et les priorités
2004-2005 (RPP).
Les installations et activités réglementées par
l’ONÉ sont sécuritaires et perçues comme telles.
|
Suivant le mandat que lui confère la Loi sur l’ONÉ, l’Office a charge
de réglementer, sur le plan de la sécurité, les réseaux pipeliniers
internationaux et interprovinciaux, ainsi que les lignes internationales de
transport d’électricité et lignes interprovinciales désignées. Aux termes
de la LOPC, l’Office réglemente également les installations et les activités
de forage dans les régions pionnières non visées par un accord.
Sous le régime de la Loi sur l’ONÉ, l’Office réglemente
approximativement 45 000 kilomètres de pipelines, principalement des
canalisations à haute pression et de gros diamètre destinées au transport du
gaz et du pétrole. L’Office réglemente aussi quelques productoducs
interprovinciaux et internationaux. Les installations et les activités régies
par la LOPC comprennent les installations de production du champ Norman Wells de
la Société pétrolière impériale, les installations de production récemment
implantées dans la région de Fort Liard (Territoires du Nord-Ouest) et les
activités d’exploration menées dans la région du delta du Mackenzie (figure
2).
Figure 2 : Régions pionnières du Canada
(LOPC)
![](/web/20061029110521im_/http://www.tbs-sct.gc.ca/rma/dpr1/04-05/NEB-ONE/images_f/image007.jpg)
L’Office joue un rôle important dans la sécurité des installations de
son ressort en veillant à ce que le cadre de réglementation encourage les sociétés
à maintenir et accroître leur rendement, tout en tenant compte des attentes de
la population. L’Office s’assure que les sociétés pipelinières évaluent
et gèrent les risques associés à la construction et à l’exploitation des
installations réglementées. Pour cela, l’Office :
- élabore des règlements et des lignes directrices concernant la sécurité,
la sûreté ainsi que la protection des personnes, des biens et de
l’environnement;
- évalue les demandes concernant de nouvelles installations sur le plan
technique et de la sécurité;
- veille à ce que des plans prévoyant des mesures d’atténuation
appropriées soient en place avant d’avaliser un projet;
- surveille la construction et l’exploitation des installations au moyen
d’inspections et de vérifications, pour s’assurer qu’elles sont
conformes, et restent conformes, aux exigences réglementaires et autres
normes définies lors du processus de demande;
- évalue les pratiques et les méthodes de sécurité dans les domaines visés
par son mandat ainsi qu’en vertu du Code canadien du travail , pour
le compte de Ressources humaines et Développement des compétences Canada;
- fait enquête lorsque survient une défaillance ou un accident, afin d’éviter
que des incidents similaires se reproduisent;
- rencontre les sociétés réglementées pour examiner et évaluer l’à-propos
de leurs programmes de gestion de l’intégrité;
- diffuse des avis de sécurité;
- au besoin, mène des enquêtes et des investigations officielles en cas
d’incidents portant atteinte à la sécurité ou à la sûreté.
À l’intérieur de ce cadre de réglementation, les efforts combinés de
l’ONÉ, de l’industrie et d’autres parties prenantes se sont soldés par
une plus grande sensibilisation aux impératifs de sécurité, ce qui s’est
traduit notamment par l’absence de ruptures de pipelines depuis 2002.
Dans son RPP 2004-2005, l’Office a établi quatre stratégies à l’appui
du but 1 :
- Étoffer la réglementation axée sur les buts afin d’amener
l’industrie à mieux prendre en charge la sécurité des réseaux et son
rendement sur le plan de la sécurité.
- Fournir au public de l’information sur le rendement de l’industrie en
matière de sécurité.
- Influencer l’élaboration des codes et des normes concernant la sécurité.
- Saisir les possibilités de coordonner les démarches et de travailler en
partenariat.
Dans le cadre du but 1, l’Office a défini trois critères clés de
mesure du rendement pour assurer la sécurité des installations qu’il réglemente,
savoir :
- Nombre de ruptures et d’incidents concernant les pipelines par année.
- Nombre d’accidents mortels par année.
- Perceptions du public concernant la sécurité des pipelines.
Nombre de ruptures et d’incidents concernant les pipelines par année
Le nombre d’incidents signalés en vertu de la Loi sur l’ONÉ, conformément
à l’article 52 du Règlement de 1999 sur les pipelines terrestres et
de l’article 46 du Règlement sur les usines de traitement , a légèrement
augmenté en 2004, mais est demeuré sensiblement au même niveau qu’au cours
des quatre exercices précédents (figure 3). Il n’y a pas eu de ruptures ou
d’accidents mortels en 2004. La dernière rupture survenue sur un pipeline réglementé
par l’ONÉ remonte à 2002. Pour ce qui concerne les activités assujetties à
la Loi sur l’ONÉ et à ses règlements d’application, aucun accident mortel
n’est survenu depuis 1997.
Dans les régions pionnières, le nombre total de situations comportant des
risques, telles qu’elles sont définies à l’article 16.4 du Règlement
sur la sécurité et la santé au travail (pétrole et gaz) pris aux termes
de la partie II du Code canadien du travail (CCT), a diminué par rapport
à 2003, passant de 45 à 37 (tableau 3). Cette baisse tient en majeure partie
à la diminution du nombre de déversements à signaler, qui est passé de 42 à
33 au cours de la période en question. Trois blessures invalidantes sont
survenues en 2004, soit le même nombre qu’en 2003, mais cela s’est traduit
par une légère hausse du taux de fréquence de blessures invalidantes par
rapport à 2003 (de 2,0 en 2003 à 2,3 en 2004), laquelle tient probablement à
la baisse du volume des activités au cours de la période. En ce qui touche les
activités assujetties à la LOPC et au CCT, et leurs règlements
d’application, il n’y a pas eu d’accidents mortels en 2004.
Figure 3 : Incidents pipeliniers et ruptures,
2000-2004
![](/web/20061029110521im_/http://www.tbs-sct.gc.ca/rma/dpr1/04-05/NEB-ONE/images_f/image008.gif)
Tableau 3 : Indicateurs de rendement des sociétés
assujetties à la LOPC au regard de la sécurité
Indicateurs
|
2002
|
2003
|
2004
|
Taux de blessures invalidantes chez les travailleurs – LOPC
(Blessures avec perte de temps/million d’heures travaillées)
|
2,8
|
2,0
|
2,3
|
Situations comportant des risques – LOPC
|
45
|
45
|
37
|
Accidents mortels
|
1
|
0
|
0
|
Nombre d’accidents mortels par année
Aucun décès n’a été signalé en 2004, comme c’est indiqué ci-dessus.
Perception du public concernant la sécurité des pipelines
Au cours de l’exercice, l’ONÉ a retenu les services du Environics
Research Group, une société indépendante de recherche sur l’opinion
publique, afin de mener un sondage auprès de plus de 1 100 propriétaires
fonciers partout au Canada. Les questions posées aux répondants portaient sur
leur perception de la sécurité des pipelines et visaient à recueillir des
données à l’appui de l’indicateur de rendement précité. Il ressort du
sondage que, d’une manière générale, les propriétaires fonciers se sentent
en sécurité malgré la présence d’un pipeline sur leur propriété et
qu’ils ont confiance dans la société qui l’exploite. Le sondage a aussi révélé
que la plupart des propriétaires fonciers semblent être familiers avec les
procédures de sécurité de base et les exigences à respecter lors de travaux
d’excavation près d’un pipeline (les résultats du sondage sont résumés
dans la section 2.4). Une analyse des tendances a montré que les propriétaires
fonciers avaient plus le sentiment d’être en sécurité, d’après le
sondage de 2004, que ce n’était le cas lors du sondage mené par l’Office
en 2001 (figures 4 et 5) [3] .
Figure 4 : Sondage auprès des propriétaires
fonciers : Perception de la sécurité
![](/web/20061029110521im_/http://www.tbs-sct.gc.ca/rma/dpr1/04-05/NEB-ONE/images_f/image009.gif)
Figure 5 : Sondage auprès des propriétaires
fonciers : Proximité de pipelines
![](/web/20061029110521im_/http://www.tbs-sct.gc.ca/rma/dpr1/04-05/NEB-ONE/images_f/image010.gif)
Dans son RPP 2004-2005, l’Office a défini cinq grandes mesures à
l’appui du but 1. Nous examinons ci-dessous ces mesures principales et
les résultats qui en ont découlé.
1. Promouvoir activement une
compréhension plus large de la démarche de réglementation axée sur les buts,
à l’intérieur comme à l’extérieur de l’ONÉ, compte tenu des résultats
de l’évaluation de l’efficacité de cette démarche.
En 2004, l’ONÉ a retenu les services de la maison Matrix Solutions Inc.
pour faire évaluer l’efficacité de la formule de réglementation axée sur
les buts et de sa mise œuvre. Pour l’essentiel, l’évaluation a pris la
forme d’entrevues avec l’industrie et les parties prenantes ainsi qu’avec
des membres de l’Office et des membres de son personnel. L’évaluation a été
centrée principalement sur le tout premier règlement axé sur les buts adopté
par l’ONÉ, soit le Règlement de 1999 sur les pipelines terrestres (RPT-99),
et les conclusions qu’elle a livrées pourront servir à guider les efforts de
l’Office dans la création d’autres règlements axés sur les buts à
l’avenir.
Le rapport d’évaluation recommandait 14 mesures précises à prendre par
l’ONÉ; les progrès accomplis dans la mise en œuvre de ces recommandations
sont exposés ci-dessous.
En réponse aux recommandations concernant l’utilisation efficace des
outils de surveillance de la conformité, l’Office a lancé un projet de suivi
intégré de la conformité pour colliger toute l’information sur
l’efficacité des outils de surveillance de la conformité en usage à l’ONÉ
(vérifications, inspections, etc.) et sur le degré de conformité et le bilan
des incidents des sociétés. Cette initiative permettra à l’ONÉ
d’appliquer ses outils de surveillance de la conformité là où ils seront
les plus efficaces. Les renseignements sur le rendement en matière de conformité
pourraient s’avérer utiles dans l’évaluation de demandes visant de
nouveaux projets, car ils attireront l’attention sur les aspects qui ont posé
des problèmes par le passé.
Le programme de vérification existe depuis plusieurs années et consiste à
évaluer les réseaux des sociétés au regard des exigences du RPT-99. En
2004-2005, l’Office a revu le programme de vérification et l’a aligné sur
les principes de la norme ISO 9001, à titre d’initiative pilote
s’inscrivant dans son projet de système de gestion de la qualité. Les vérifications
effectuées en vertu du RPT-99 suivent maintenant une procédure rigoureuse, étoffée
par des modèles d’emplois, des exigences en matière de formation et des
mesures de rendement. Ces changements ont permis de remédier à des problèmes
qui se posaient dans la façon d’exécuter les vérifications, et que l’évaluation
de l’efficacité a mis en lumière.
L’Office a entrepris de revoir le RPT-99 en réponse à des recommandations
précises formulées dans l’évaluation de l’efficacité. Une version révisée
du Règlement sera produite en 2005 et le public sera invité à la commenter.
Faute de ressources, l’Office n’a pas donné suite cette année à une autre
recommandation qui consistait à instaurer un système de suivi des enjeux définis
sur le plan de la réglementation qui exigent une intervention future.
De plus, l’ONÉ s’est employé à faire connaître le principe de la réglementation
axée sur les buts au cours des consultations publiques portant sur d’autres
projets de refonte de la réglementation. Il a organisé plusieurs rencontres et
ateliers au moment d’élaborer le Règlement sur les pipelines immergés ,
soit un nouveau règlement axé sur les buts, à l’état d’avant-projet,
pris aux termes de la Loi sur l’ONÉ. Pendant ces rencontres, les parties
prenantes qui s’intéressaient aux pipelines implantés dans des milieux
marins ont eu l’occasion de se faire expliquer en quoi consiste la réglementation
axée sur les buts et d’examiner de quelle manière le concept peut être
appliqué dans ce contexte particulier. L’ONÉ a accueilli des membres du
personnel des deux offices canadiens des hydrocarbures extracôtiers, les représentants
de plusieurs provinces et des employés de Ressources naturelles Canada à un
atelier ayant pour thème l’avenir de la réglementation visant les régions
pionnières et les zones extracôtières. Comme suite aux délibérations de
l’atelier, les participants ont convenu de collaborer afin d’asseoir sur les
principes de la réglementation axée sur les buts l’ensemble de la réglementation
qui régit les activités pétrolières menées dans les régions pionnières et
extracôtières du Canada. Cette décision vise à la fois à garantir la sécurité
et à harmoniser les démarches de réglementation.
2. Procéder à un examen des
indicateurs principaux concernant la sécurité des personnes et des
installations, et en adopter d’autres.
Durant l’exercice 2004-2005, l’ONÉ a mis en train plusieurs grands
projets dans le dessein d’améliorer le signalement des incidents et de définir
des indicateurs de rendement significatifs dans les domaines de l’intégrité,
de la sûreté et de la sécurité des pipelines (ces projets seront achevés en
2005-2006).
En mars 2005, l’Office a publié un rapport intitulé Gros plan sur la sécurité
et l’environnement : analyse comparative du rendement des pipelines ,
qui examine le bilan de sécurité et le rendement environnemental des sociétés
pipelinières réglementées par l’ONÉ. Publié chaque année depuis 2003, le
rapport a été révisé en profondeur en 2005 pour insister sur les trois
aspects clés du rendement que sont l’intégrité, la sécurité et la
protection de l’environnement. En 2005-2006, l’Office compte apporter
d’autres raffinements au rapport et y incorporer de nouveaux indicateurs
portant sur l’efficacité des programmes de gestion de l’intégrité.
L’ONÉ poursuivra au cours de 2005-2006 l’élaboration de son programme
de surveillance des programmes de gestion de la sûreté établis par les sociétés
réglementées. Il a décidé de reporter la mise au point d’indicateurs de
rendement touchant la sûreté jusqu’à ce que l’élaboration du programme
soit plus avancée et que l’industrie ait été consultée sur le sujet.
3. Faire de la sécurité une
partie intégrante des programmes et des opérations en cours.
La Loi de 2002 sur la sécurité publique (projet de loi C-7) a été
adoptée et a reçu la sanction royale le 6 mai 2004. La date de l’entrée en
vigueur des dispositions modifiant la Loi sur l’ONÉ a été fixée au 20 avril
2005 par un décret de la Gouverneure générale en conseil. Les changements
confèrent à l’ONÉ un pouvoir législatif clair au chapitre de la sûreté
des pipelines et des lignes internationales de transport d’électricité.
L’ONÉ a entrepris des travaux dictés par son mandat et a effectué des évaluations
de la gestion de la sûreté des pipelines (ÉGSP) à l’égard de dix sociétés
du Groupe 1 et de deux sociétés du Groupe 2 entre juin 2004 et
mars 2005. L’ÉGSP vise à recueillir des renseignements pour :
- mieux comprendre comment l’industrie réglementée par l’ONÉ gère présentement
la sûreté des pipelines;
- recenser les méthodes en usage dans l’industrie et les pratiques
exemplaires;
- cerner les problèmes liés à la sûreté que les sociétés réglementées
peuvent avoir en commun;
- aider l’ONÉ à concevoir et à mettre en œuvre un programme (y compris
la réglementation s’y rattachant) pour réglementer la gestion de la sûreté.
Se fondant sur les résultats des ÉGSP, la rétroaction de l’industrie et
les interactions avec d’autres organismes, l’Office travaille à définir
une approche qu’il pourra utiliser pour réglementer la gestion de la sûreté.
L’intégration d’une démarche de gestion de la sûreté dans les programmes
et les activités de l’ONÉ est un travail de longue haleine qui, prévoit-on,
se poursuivra sur plusieurs cycles de planification.
4. Former un effectif compétent
dans les domaines de l’intégrité pipelinière, de la mise en valeur des
ressources énergétiques du Nord, et de la sécurité des opérations extracôtières.
L’ONÉ a dressé un plan de dotation en personnel centré sur
l’acquisition des ressources qui lui seront nécessaires pour répondre à ses
besoins projetés au chapitre du développement énergétique dans le Nord.
Il s’agit d’une initiative de grande envergure qui, jusqu’à présent,
a supposé l’établissement d’un programme structuré de détachement, la
prestation d’une formation interne, la participation à des cours offerts à
l’extérieur de même que la participation active du personnel à des cercles
d’apprentissage. Au cours des dialogues avec les employés sur leurs projets
de perfectionnement, l’Office a recensé trois personnes qui étaient intéressées
à obtenir des détachements auprès d’organismes externes, y compris
d’autres régies et des sociétés exploitant des pipelines, afin d’acquérir
une expérience de travail dans des domaines bien précis de l’évaluation de
l’intégrité des pipelines. Une affectation du genre s’est terminée en
octobre 2004.
L’Office a commencé à mettre en place un programme détaillé concernant
la surveillance réglementaire des programmes de gestion de l’intégrité mis
en œuvre dans l’industrie pipelinière. Ce programme définit les ressources
dont l’ONÉ aura besoin pour s’acquitter de son mandat au chapitre de la
gestion de l’intégrité et il fera partie du système de gestion de la qualité
de l’ONÉ, qui est en constante évolution.
5. Suivre, influencer et faire
connaître les progrès technologiques découlant de la recherche et du développement.
En mars 2005, des membres du personnel de l’ONÉ ont présenté un rapport
aux membres de l’Office qui brossait un tableau sommaire des travaux de
recherche récents et des technologies nouvelles. De plus, des membres du
personnel de l’Office continuent de participer aux travaux de divers comités
qui s’occupent de garder à jour la norme canadienne visant les pipelines CSA
Z662 – Réseaux de canalisations de pétrole et de gaz. Le personnel de
l’Office est aussi actif dans nombre d’autres organismes de normalisation,
dont l’Organisation internationale de normalisation et l’American Society of
Mechanical Engineers.
En 2004-2005, l’Office a commencé à élaborer un protocole d’entente
avec la Pipelines and Hazardous Materials Safety Administration (PHMSA) des États-Unis,
qui prévoit l’établissement d’une collaboration sur le plan de la
recherche dans l’intérêt des deux organismes. Des employés de l’ONÉ
prennent une part active à divers forums de recherche administrés par la
PHMSA.
Enfin, le personnel se tient au courant des nouveautés technologiques en
participant à des colloques de recherche externes, des ateliers et des conférences,
dont, en particulier, la Conférence internationale sur les pipelines. La
participation à ces événements a pris diverses formes : présentations de
communications, évaluations par des pairs et collaboration à l’organisation
des conférences.
Dépenses prévues
(en millions de dollars)
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Dépenses réelles en 2004-2005
(en millions de dollars)
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5,3
|
6,1
|
|