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Étude historique d’Eldorado

Sur cette page :

Si vous désirez obtenir une copie d’un rapport de recherche, veuillez communiquer avec :

Commission canadienne de sûreté nucléaire
Division des normes de réglementation et de la recherche
280, rue Slater
C.P. 1046
Succursale B
Ottawa (Ontario)
K1P 5S9
Téléphone : 1 800 668-5284 (Canada) ou (613) 995-5894
Téléc. : (613) 995-5086
Courriel : research-recherche@cnsc-ccsn.gc.ca

Feuillet d’information

50 ans de surveillance de la santé des travailleurs dans les mines d’uranium qui sont exposés au radon

La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), en partenariat avec les parties intéressées provinciales, fédérales et de l’industrie, a participé à une mise à jour historique de l’étude d’Eldorado, qui consistait à surveiller la santé des travailleurs dans les mines d’uranium au cours des cinquante dernières années. Les sites visés étaient la mine de Beaverlodge dans le nord de la Saskatchewan, la mine de Port Radium dans les Territoires du Nord-Ouest et l’usine de traitement de l’uranium à Port Hope, en Ontario.

L’étude originale concluait que l’exposition à des concentrations élevées de radon cause le cancer du poumon. La présente mise à jour ajoute de nouveaux renseignements importants à notre compréhension de la relation entre l’exposition au radon et le risque de cancer du poumon. Il serait bon de mentionner que les expositions actuelles au radon dans les mines canadiennes ne présentent plus le même danger pour les mineurs, en raison des normes améliorées et rigoureuses en matière de santé et de sécurité.

La demande concernant les études de santé est venue de la Commission conjointe fédérale-provinciale des projets d’exploitation de mines d’uranium dans le nord de la Saskatchewan (1993). L’étude a été initiée dans le cadre d’une recherche constatant que les anciens travailleurs dans les mines d’uranium souffraient du cancer du poumon en raison des expositions à des concentrations élevées de radon dans les mines. De plus, le fait que le minerai d’uranium extrait aujourd’hui des mines du nord de la Saskatchewan contienne en moyenne 20 % d’uranium, en comparaison avec les teneurs en minerai beaucoup plus faibles extraites par le passé, a soulevé des préoccupations au sujet de la santé des travailleurs employés aujourd’hui dans ces mines.

L’étude initiale se penchait sur les causes de mortalité chez les travailleurs entre 1950 et 1980. En 1995, un groupe de travail a été formé en vue de mettre à jour cette étude. Le groupe se composait de représentants de la CCSN, du gouvernement de la Saskatchewan et de deux sociétés minières d’uranium situées en Saskatchewan, soit Cogema Resources Inc. et Cameco Corporation – en particulier de représentants de la direction et des comités de santé et de sécurité au travail des mineurs.

Cette étude à jour comprend un total de 17 660 travailleurs dont la majorité sont des hommes (> 90 %) qui ont travaillé pour Eldorado Nucléaire à un certain moment entre 1930 et 1982. L’étude fournit 19 années supplémentaires de données liées aux causes de mortalité chez les travailleurs depuis 1980 (49 ans au total) et 30 années de données sur l’incidence du cancer entre 1969 et 1999.

La mise en œuvre de normes rigoureuses en matière de santé et de sécurité a aidé à réduire considérablement les taux de radon présents dans les mines de traitement de l’uranium actuelles et à réduire, par le fait même, les risques pour la santé des travailleurs des mines canadiennes. Les mineurs actuels sont exposés à de très faibles taux de radon, avec une exposition moyenne d’environ la moitié d’une unité alpha-mois (0,5 UAM) par an, comparativement à 400 UAM par an pour les anciens mineurs de Port Radium.

En d’autres mots, les travailleurs dans les mines canadiennes modernes sont exposés à 800 fois moins de radon que par le passé et ont donc un très faible risque de développer le cancer du poumon en raison de l’exposition professionnelle au radon. En fait, les travailleurs dans les mines d’uranium d’aujourd’hui et les citoyens canadiens en général font face à un risque comparable en ce qui a trait au développement du cancer du poumon en raison d’une exposition au radon.

Les résultats de l’étude à jour sont très cohérents. Ils indiquent une augmentation proportionnelle du risque de cancer du poumon avec l’augmentation de l’exposition au radon, mais aucune augmentation du risque d’autres maladies en lien avec l’exposition au radon. L’étude à jour appuie la conclusion selon laquelle le radon n’est lié à aucun autre type de cancer ou à aucune autre cause de mortalité.

Foire aux questions

1. Pourquoi avoir réalisé cette étude?

Cette étude a été réalisée afin de vérifier notre compréhension du risque provenant de l’exposition au radon. Les résultats de l’étude confirment que les règlements modernes en matière de santé et de sécurité, élaborés en vue de diminuer les doses de radon présentes dans les mines, ont permis de réduire considérablement les risques de développer le cancer du poumon à la suite d’expositions à des concentrations élevées de radon.

En 1993, la Commission conjointe fédérale-provinciale des projets d’exploitation de mines d’uranium dans le nord de la Saskatchewan a examiné les avantages et les risques liés à l’exploitation de mines d’uranium dans le nord de la Saskatchewan. Une des recommandations de la Commission consistait à réaliser des études de santé sur les anciens mineurs, les mineurs actuels et les mineurs futurs. Deux études ont été menées en participation avec la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA), le prédécesseur de la CCSN.

Le projet comprenait deux études distinctes. La première était une mise à jour au sujet des travailleurs de la mine d’uranium historique Eldorado à Beaverlodge, dans le nord de la Saskatchewan. La mise à jour incluait également les travailleurs de la mine de Port Radium, dans les Territoires du Nord-Ouest, et les travailleurs de l’usine de traitement de l’uranium à Port Hope, en Ontario. La deuxième étude se penchait sur la santé des mineurs actuels régis par les normes modernes en matière d’exploitation minière et a été publiée en juillet 2004.

2. Qu’indiquent les résultats de l’étude actuelle?

L’étude est importante car elle élargit notre compréhension de la relation entre l’exposition au radon et le risque de développer le cancer du poumon. Elle confirme également que le radon n’est lié à aucun autre type de cancer ou à aucune autre cause de mortalité. Les conditions actuelles dans les mines modernes, y compris les exigences plus rigoureuses en matière de santé et de sécurité, ont permis de réduire considérablement le risque d’exposition au radon chez les mineurs. En fait, le risque que les mineurs développent le cancer du poumon en raison de l’exposition professionnelle au radon est comparable au risque auquel le reste de la société fait face.

3. Quels sont les taux de radon dans les mines modernes, en comparaison avec celles du passé?

La mise en œuvre de normes rigoureuses en matière de santé et de sécurité a aidé à réduire considérablement les taux de radon dans les mines de traitement de l’uranium d’aujourd’hui et à réduire, par le fait même, les risques pour la santé des travailleurs dans les mines d’uranium canadiennes. Les travailleurs d’aujourd’hui sont exposés à de très faibles taux de radon, avec une exposition moyenne d’environ la moitié d’une unité alpha-mois (0,5 UAM) par an, en comparaison avec 400 UAM par an pour les anciens mineurs de Port Radium.

En d’autres mots, les travailleurs dans les mines canadiennes modernes sont exposés à 800 fois moins de radon que par le passé et ont donc un très faible risque de développer le cancer du poumon en raison de l’exposition professionnelle au radon. En fait, les travailleurs dans les mines d’uranium d’aujourd’hui et les citoyens canadiens en général font face à un risque comparable en ce qui a trait au développement du cancer du poumon en raison d’une exposition au radon.

4. Comment l’extraction minière d’uranium a-t-elle changé au fil des ans?

Les taux de radon sont maintenant plus faibles dans les mines modernes en raison d’une meilleure connaissance de la part de la communauté minière du lien entre les concentrations élevées de radon et le cancer du poumon, de l’utilisation de systèmes de ventilation modernes et d’autres mesures introduites par les entreprises en vue de diminuer ces risques. Les règlements modernes en matière de santé et de sécurité maintiennent les doses dans les mines à un taux si faible que l’exposition au radon ne pose plus un problème important.

5. Pourquoi s’inquiéter au sujet de l’exposition au radon?

Le radon est un gaz radioactif incolore et inodore qui se trouve à l’état naturel dans l’environnement. Il provient de l’uranium contenu dans le sol et les roches. Dans l’air ambiant, la quantité de radon est très faible et ne pose aucun risque pour la santé. Cependant, dans les espaces confinés comme les mines souterraines, le radon peut s’accumuler jusqu’à atteindre des concentrations relativement élevées et devient alors un danger pour la santé. L’exposition à des concentrations élevées de radon augmente le risque de cancer du poumon. Les règlements de la CCSN ont pour objectif de réduire l’exposition et de protéger les travailleurs.

6. Est-ce que la CCSN entreprend des études sur la santé?

La CCEA, le prédécesseur de la CCSN, a entrepris des études sur la santé dans le passé, dans des domaines spécifiques, notamment au sujet des mines de la Saskatchewan, de Terre-Neuve et de Port Hope. Règle générale, les questions liées à la santé sont de juridiction provinciale et la CCSN respecte ces champs de compétences.



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