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La sûreté nucléaire avant tout

FOIRE AUX QUESTIONS
La sécurité nucléaire au Canada

Mise à jour : octobre 2005
1. Quelle a été la réaction de la CCSN et de ses titulaires de permis aux événements du 11 septembre 2001?
2. Quelles mesures ont été prises depuis le 11 septembre 2001?
3. Est-ce que les exigences en matière de sécurité seront encore davantage renforcées?
4. Avant le 11 septembre 2001, quelles exigences de sécurité étaient normalement imposées aux centrales nucléaires au Canada?
5. Qu'arriverait-il si un aéronef percutait une centrale nucléaire?
6. Est-ce que l'écrasement d'un aéronef sur une centrale nucléaire pourrait déclencher une explosion nucléaire?
7. Est-ce que le transport des matières radioactives est sûr et sécuritaire?
8. Qui est responsable des plans d'intervention d'urgence?

1. Quelle a été la réaction de la CCSN et de ses titulaires de permis aux événements du 11 septembre 2001?

Tout de suite après les attentats aux États-Unis, les conseillers en sécurité de la CCSN ont ordonné aux grands titulaires de permis de renforcer les mesures de sécurité à leurs installations. Par la suite, la CCSN a avisé ces titulaires de permis de maintenir, jusqu’à nouvel ordre, les mesures renforcées. Le 11 septembre 2001, la CCSN a mis en marche son Centre des mesures d’urgence pour suivre l’évolution de la situation et coordonner les communications avec les titulaires de permis, les forces de l’ordre canadiennes, la Nuclear Regulatory Commission des États-Unis et l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Des mesures de sécurité renforcées font maintenant partie intégrante du programme de sécurité des titulaires de permis que la CCSN examine régulièrement.

2. Quelles mesures ont été prises depuis le 11 septembre 2001?

Les niveaux de sécurité demeurent renforcés. La CCSN maintient des contacts étroits avec les titulaires de permis, Sécurité publique et Protection civile Canada, le Service canadien du renseignement de sécurité, la Gendarmerie royale du Canada et la Nuclear Regulatory Commission des États-Unis.

Le 1er octobre 2001, la CCSN a ordonné aux titulaires de permis de grandes installations (y compris certains établissements de recherche universitaires et laboratoires de traitement des isotopes) de lui rendre compte, dans un délai de deux semaines, des mesures de sécurité mises en œuvre, y compris les mesures volontaires. La CCSN examine régulièrement les dispositions prises par ces titulaires de permis en fonction des pratiques internationales et des recommandations formulées dans de récentes études, l’une sur les menaces d’origine interne et externe visant les installations nucléaires, et l’autre, sur les zones vitales des centrales CANDU. Ces études font actuellement l’objet d’un examen et seront mises à jour pour refléter les préoccupations actuelles du Canada en matière de sécurité.

À la suite de cet examen, la CCSN a ordonné aux titulaires de permis de prendre immédiatement certaines mesures pour renforcer la sécurité aux grandes installations nucléaires. Les mesures visaient notamment les éléments suivants :

  • se doter d’une capacité d’intervention armée pouvant entrer en jeu immédiatement et en tout temps (jour et nuit) sur le site;
     
  • assurer une vérification de sécurité renforcée des employés et des entrepreneurs, y compris la vérification des références et les vérifications de casier judiciaire et de sécurité;
     
  • empêcher, par l’ajout de barrières destinées aux véhicules, qu’un véhicule ne pénètre de force dans la zone protégée;
     
  • améliorer la vérification de l’identité physique du personnel à l’aide de cartes d’accès et de lecteurs de géométrie palmaire;
     
  • assurer la fouille du personnel et des véhicules à l’aide de dispositifs de détection d’explosifs, de systèmes de détection par rayons X et d’équipement de détection de métal.

Le 19 octobre 2001, la présidente de la CCSN a rencontré les dirigeants d’Ontario Power Generation, de Bruce Power, d’Hydro-Québec, d’Énergie Nouveau-Brunswick et d’Énergie atomique du Canada limitée pour informer les titulaires de permis de cette ordonnance et de son contenu.

Le 16 novembre 2001, la CCSN a terminé la deuxième phase de son examen de la sécurité. À la suite de cette analyse, la CCSN a indiqué aux titulaires de permis d’installations nucléaires de « second niveau » (raffineries d’uranium, usines de concentration d’uranium et installations de fabrication de combustible nucléaire, par exemple) : a) les mesures de sécurité qu’ils devaient renforcer à leurs installations; et b) les modalités d’une évaluation de la vulnérabilité qu’ils devaient effectuer. Certaines mesures de sécurité devaient être renforcées immédiatement, tandis que d’autres exigeaient une mise en œuvre progressive ou à long terme.

La troisième phase de l’examen de la sécurité se poursuit et elle portera éventuellement sur l’ensemble des 4 500 titulaires de permis. Pour chaque catégorie de permis, l’examen vise à :

  • vérifier l’état actuel de la sécurité à l’aide d’une approche fondée sur le risque;
     
  • déterminer si les mesures adoptées sont adéquates;
     
  • formuler des recommandations et fournir des avis d’action ou des directives pour améliorer la sécurité physique, s’il y a lieu;
     
  • la CCSN effectue une évaluation de suivi, s’il y a lieu.

Un nombre important de sites à risque plus élevé ont maintenant fait l’objet d’inspections, et d’autres mesures de protection physique ont été appliquées là où cela était nécessaire.

3. Est-ce que les exigences en matière de sécurité seront encore davantage renforcées?

On s’efforce en ce moment de déterminer si on doit prendre d’autres mesures. La présidente de la CCSN a ordonné un examen complet du Règlement sur la sécurité nucléaire du Canada en vue d’établir les niveaux appropriés de mesures de sécurité que les installations nucléaires canadiennes devront mettre en place à l’avenir. Cet examen tient compte des résultats des études menées en 1999, 2000, 2002 et 2003 dans le cadre des évaluations permanentes de la sécurité des installations nucléaires et des installations de recherche que la CCSN effectue. Ces études portaient principalement sur les possibilités de sabotage ou de vol aux installations nucléaires et sur l’identification des zones vitales des centrales CANDU et des installations de recherche nucléaire.

L’examen du projet de modification du règlement se poursuit, et la CCSN prévoit que le Règlement sur la sécurité nucléaire, dans sa version finale modifiée, entrera en vigueur au début de 2006.

4. Avant le 11 septembre 2001, quelles exigences de sécurité étaient normalement imposées aux centrales nucléaires au Canada?

La CCSN exigeait que les titulaires de permis prouvent qu’ils étaient en mesure d’empêcher l’accès non autorisé à leurs sites. Tout exploitant d’une centrale nucléaire canadienne était tenu d’appliquer des mesures de sécurité lui permettant de faire face à des actes de sabotage afin de protéger les travailleurs de la centrale et les personnes habitant le voisinage, d’assurer la sécurité de la centrale elle-même et d’empêcher le vol de matières nucléaires ou de renseignements protégés.

Dans le cadre du programme de la CCSN relatif à la conformité, le personnel de la CCSN surveillait l’état d’avancement des plans de sécurité et il examinait régulièrement, de concert avec les organismes de sécurité canadiens et les exploitants d’installations, les mesures de sécurité pour vérifier si elles étaient adéquates. Avant qu’un permis d’exploitation ne soit accordé ou renouvelé, les plans et les mesures de sécurité du titulaire de permis étaient examinés par le personnel de la CCSN et ils devaient être approuvés par la Commission.

5. Qu'arriverait-il si un aéronef percutait une centrale nucléaire?

Les centrales nucléaires canadiennes sont conçues et dotées de dispositifs multiples de sécurité pour protéger la santé et la sécurité de la population, conformément à l’approche connue sous le vocable « défense en profondeur ». Les bâtiments de confinement sont extrêmement résistants; ils sont conçus pour résister à des secousses sismiques et des tornades. Toutefois, on n’exige pas des centrales nucléaires, à titre d’infrastructures publiques, qu’elles puissent résister à l’écrasement d’un avion.

Les réacteurs CANDU sont dotés de systèmes de sûreté redondants, comme divers systèmes de refroidissement distincts, pour assurer le refroidissement continu du réacteur en cas d’incident. Divers systèmes d’arrêt distincts du réacteur sont également en place; en cas d’incidents susceptibles d’endommager le réacteur, ils interviendraient avec rapidité et efficacité. En dernier lieu, tous les opérateurs de réacteur sont accrédités par la CCSN; ils possèdent la formation nécessaire pour placer les réacteurs en état d’arrêt sûr dans diverses situations d’urgence.

6. Est-ce que l'écrasement d'un aéronef sur une centrale nucléaire pourrait déclencher une explosion nucléaire?

Non. Les réacteurs CANDU sont conçus pour se placer automatiquement en état d’arrêt en cas d’accident (perte de réfrigérant, pannes d’électricité, etc.).

7. Est-ce que le transport des matières radioactives est sûr et sécuritaire?

Aux termes des règlements de la CCSN, il est interdit de communiquer le lieu, l’itinéraire et l’horaire des expéditions de matières nucléaires1, comme le combustible irradié. L’expédition des matières radioactives est également régie par le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses de Transports Canada, qui exige que les expéditeurs mettent en œuvre des plans d’intervention d’urgence.

8. Qui est responsable des plans d'intervention d'urgence?

Le titulaire de permis est responsable de la mise en œuvre des plans et des procédures d’intervention d’urgence sur le site. Les provinces sont, au premier titre, responsables des mesures d’intervention d’urgence dans le voisinage des installations nucléaires. La CCSN réglemente les plans d’urgence sur le site de ces installations. Ces plans, y compris leurs aspects de sécurité, sont éprouvés régulièrement.

Consciente de ses responsabilités sociales, la CCSN a facilité des consultations avec Santé Canada, Sécurité publique et Protection civile Canada, des partenaires provinciaux et les premiers intervenants en tenant des ateliers visant à cerner les meilleures pratiques afin que le réseau de protection civile et d’intervention soit solide et coordonné de façon efficace. Les commissaires ont reçu, au printemps 2003, le rapport sur les résultats de ces ateliers. La CCSN continue de faciliter des discussions avec ses partenaires fédéraux et provinciaux en vue d’améliorer le réseau de protection civile et d’intervention en cas d’urgence.


1 - Les matières nucléaires sont définies dans l'Annexe (article 1) du Règlement sur la sécurité nucléaire
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