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Message de

Linda J. Keen
Présidente et première dirigeante
Commission canadienne de sûreté nucléaire
et
Présidente honoraire de Women In Nuclear

à la

Réunion mondiale 2006 de Women In Nuclear

Waterloo (Ontario) Canada
le 31 mai 2006

Je regrette profondément de ne pas pouvoir assister à la Réunion mondiale 2006. À titre de présidente honoraire de Women in Nuclear (WiN), je suis fière du travail que le comité organisateur canadien, dirigé par Susan Brissette de Bruce Power, a accompli en vue de tenir cet événement. J’aimerais profiter de l’occasion pour vous souhaiter la bienvenue à la Réunion mondiale 2006 et à Waterloo, une région qu’on surnomme le « triangle technologique canadien ».

La Réunion mondiale 2006, qui a pour thème « Se préparer en vue de la croissance », comprend des séances portant sur un large éventail de sujets qui nous touchent en tant que professionnelles du domaine nucléaire. Que ce soit la recherche nucléaire ou la conciliation travail­famille, tous les sujets seront abordés. Nous traiterons également des questions importantes que nous devons prendre en considération.

Le secteur nucléaire canadien, comme c’est le cas ailleurs dans le monde, est sur le point de connaître une croissance considérable dans tous les domaines, qu’il s’agisse de production d’électricité, d’extraction et de traitement de l’uranium ou d’applications industrielles ou médicales. Cette période de croissance ne fait que commencer.

Tout un éventail de possibilités s’offre à nous : le nucléaire comme source d’énergie au moment où le monde entier fait face à des pénuries d’énergie; de nouvelles installations et de nouveaux traitements médicaux; de nouvelles recherches et découvertes. La liste est infinie. Lorsqu’on parle de croissance, on parle de possibilités, mais aussi de défis à relever, notamment la non-prolifération nucléaire, la gestion des déchets et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Dans les pays occidentaux, on s’attend à ce que la moitié des scientifiques expérimentés prennent leur retraite au cours des dix prochaines années. Au Canada, un tiers des travailleurs du secteur nucléaire partiront à la retraite d’ici cinq ans.

Par conséquent, tout le secteur nucléaire est aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Pour qu’il puisse conserver son élan, il faut absolument être capable d’attirer et d’embaucher des personnes talentueuses. Afin de relever les défis engendrés par la recherche, la sûreté, le génie, la réglementation et la science auxquels nous devrons faire face au cours des prochaines années, nous aurons besoin des services de toutes les personnes brillantes que nous pourrons trouver. Je vous exhorte donc à vous efforcer de trouver ces jeunes gens, hommes et femmes, et à leur faire connaître le secteur nucléaire. Montrez-leur la voie pour qu’ils puissent perpétuer la grande tradition que nous avons contribué à bâtir.

La gestion à long terme des déchets nucléaires est un autre défi important qu’il faudra relever. Toute notre attention est tournée vers une renaissance du nucléaire, mais je crois que la croissance nécessite une planification minutieuse à long terme. À mon sens, il n’est pas raisonnable d’élargir la flotte de centrales nucléaires sans avoir un plan clair de gestion à long terme des déchets nucléaires.

Chaque pays doit aborder la question de la gestion des déchets nucléaires dans le contexte qui lui est propre. Pour ce faire, tous les pays ont besoin d’une série de politiques et de programmes solides, de l’appui politique, industriel et réglementaire appropriés ainsi que des ressources adéquates. Si nous sommes capables de nous attaquer à cette question, la population acceptera plus facilement le nucléaire, maintenant et à l’avenir. Au Canada, les activités de réglementation de la CCSN liées à la gestion des déchets nucléaires sont basées sur des exigences en matière de sûreté alignées sur les normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et elles témoignent des pratiques exemplaires.

La troisième question qui me préoccupe est celle de la non-prolifération nucléaire. Au Canada, il revient à la CCSN de mettre en œuvre notre politique sur la non-prolifération, et tous les pays producteurs de nucléaire doivent intervenir sérieusement pour contrer la menace de la prolifération nucléaire.

La pierre angulaire du régime international de non-prolifération nucléaire est le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, le TNP. Au nom du gouvernement du Canada, la Commission effectue la surveillance réglementaire des matières nucléaires. Elle met notamment sur pied les programmes de contrôle des importations et des exportations pour faire en sorte que le Canada respecte ses engagements concernant la non-prolifération nucléaire, conformément au TNP. Ainsi, les Canadiens et la communauté internationale peuvent être assurés que les activités nucléaires du Canada servent uniquement à des fins pacifiques.

Pour gagner la confiance du public à l’égard de la technologie nucléaire, il faut que toutes les parties intéressées régissant le secteur nucléaire – c’est-à-dire le public, les groupes d’intérêt et les organismes de réglementation – travaillent ensemble pour que le processus soit ouvert et que les citoyens soient bien informés. Nous avons la responsabilité de gérer et d’utiliser de manière sûre toute la technologie nucléaire. J’incite vivement tous les pays à continuer de respecter le TNP et à faire appel à la persuasion morale pour que nous continuions, en tant que collectivité mondiale, à contrôler l’acquisition d’armes nucléaires.

Nous devons tous être satisfaits de la manière avec laquelle nous abordons les changements que connaît le secteur nucléaire, autant les changements qui s’opèrent actuellement que ceux à venir. Il est maintenant temps de planifier et de dialoguer pour tirer profit des avantages de la croissance et pour relever les défis qui y sont associés.

Dans la quarantaine de pays représentés ici aujourd’hui, WiN joue un rôle important. Je tiens à ajouter qu’avec la participation de plus de 300 femmes à la Réunion mondiale 2006, nous battons des records. Jamais auparavant un aussi grand nombre de déléguées provenant d’autant de pays n’ont participé à une activité de WiN. De plus, je suis fière qu’une douzaine d’employées de la CCSN soient présentes aujourd’hui, car nous faisons une différence pour les Canadiens.

J’ai hâte de prendre connaissance du rapport sur les résultats de cette réunion. Passez un agréable moment lors de cette Réunion mondiale 2006 de Women In Nuclear.

Bonne réunion!