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SAVOIR
La recherche au Musée canadien des civilisations


Printemps 2006

Savoir contient des capsules d'information sur la recherche effectuée au Musée canadien des civilisations. Vous pouvez les utiliser telles quelles ou encore communiquer avec les chercheurs pour obtenir plus de renseignements.

Abonnez-vous! Savoir – La recherche au Musée canadien des civilisations
mailto:sylvain.raymond@civilisations.ca

Numérisation de cylindres de cire : préserver un patrimoine culturel inestimable
Bien avant les CD, les cassettes audio ou même les lecteurs 8 pistes, les enregistrements s'effectuaient souvent sur de la cire ou, plus précisément, sur des cylindres de cire. Durant la première moitié du vingtième siècle, un anthropologue qui ne manquait pas d'initiative a voyagé aux quatre coins du pays pour enregistrer et archiver les nombreuses voix du Canada à l'aide d'une technique de pointe... pour l'époque. Pendant près de 40 ans, Charles Marius Barbeau, alors à l'emploi de l'actuel Musée canadien des civilisations, a effectué des enregistrements sur quelque 3300 cylindres afin de documenter un nombre impressionnant de chansons, de contes traditionnels et de langues. Ces enregistrements fragiles — les cylindres de cire se détériorent à chaque écoute et se cassent facilement s'ils vous glissent des mains — ont contribué à assurer la survie de nombreuses traditions autochtones et canadiennes-françaises vouées à disparaître.

En 2003, le Musée a entrepris la numérisation de cette fragile collection ethnologique à l'aide d'un « archéophone », une sorte de gramophone perfectionné permettant la réécoute d'enregistrements sur cylindres, acquis grâce à un financement du programme Culture canadienne en ligne de Patrimoine canadien. La numérisation de ces enregistrements — le plus souvent uniques — constitue un moyen remarquable de préserver des documents sonores de valeur ethnologique inestimable. Ces documents pourront non seulement survivre au passage du temps, mais ils seront également accessibles, tant pour nous que pour les générations à venir. Le catalogue d'extraits sonores et la collection du Musée peuvent être consultés au http://geoweb.civilization.ca:8001/

Charles Marius Barbeau a dédié sa vie à la préservation, à la diffusion et à l'étude du folklore canadien. Un des premiers ethnologues du Canada, il est vraisemblablement devenu son tout premier ethnomusicologue.

Personne-ressource : Benoit Thériault, chef d'équipe, Bibliothèque, archives et services de documentation, Musée canadien des civilisations.

Une base de données unique au monde
Il n'y a pas si longtemps, on se servait encore de cartes perforées d'un autre âge pour documenter les fouilles archéologiques. Heureusement, juste avant d'entrer dans le vingt et unième siècle, le Musée canadien des civilisations a commencé à compiler des dates au radiocarbone pour les réunir en une seule base de données pratique et accessible par Internet. La Banque des datations par le radiocarbone en archéologie canadienne est actuellement la ressource Internet du genre la plus populaire en Amérique du Nord. Tant des chercheurs et des étudiants en archéologie et en paléontologie que divers intéressés y ont recours.

On trouve surtout des dates canadiennes et américaines sur le site Web, mais le nombre de dates provenant de Russie et d'Asie grimpe sans cesse. Matthew Betts, chercheur au niveau postdoctoral et chef de projet, ne tarit pas d'éloges sur la base de données : « Je peux dire sans hésiter qu'elle est unique en son genre dans le monde. » L'intérêt de cette banque, qui contient près de 30 000 dates, ne se limite pas à la quantité de données qu'on y trouve. Il s'agit aussi d'un outil de recherche inestimable, avec ses nombreuses options de recherche, de l'information générale sur la datation au carbone et des applications interactives pour corriger ou soumettre des données. Et, surtout, elle est tellement plus pratique que l'ancien système à cartes perforées... On peut accéder à la Banque au http://www.canadianarchaeology.ca

Personne-ressource : Matthew Betts, chercheur au niveau postdoctoral, archéologie et histoire, Musée canadien des civilisations.

Un peuple du Grand Nord retrouve un savoir ancestral
Quels vêtements portait l'homme gwich'in il y a plus d'un siècle? Les Gwich'in d'aujourd'hui, le groupe de langue athapaskane le plus septentrional des Territoires du Nord-Ouest, ont récemment trouvé la réponse grâce à une collaboration de trois ans avec Judy Thompson, ethnologue au Musée canadien des civilisations, et le Prince of Wales Northern Heritage Centre.

Grâce aux recherches de Mme Thompson et à des patrons réalisés par un autre spécialiste du MCC, des couturières gwich'in ont reproduit avec succès cinq tenues en peau de caribou du dix-neuvième siècle de la collection du Musée. La chercheuse travaille à une étude plus générale des vêtements de tous les groupes subarctiques. Mais ce projet lancé par les Gwich'in est très particulier. « Au lieu de simplement tenter d'emprunter ou de rapatrier un artefact ancien d'une collection, précise-elle, les groupes concernés ont décidé de réapprendre les techniques et le savoir en cause. C'est une façon très proactive d'aborder la question. » Ce projet n'a pas simplement réintroduit des matières et des techniques vieilles de plus d'un siècle. En offrant aux communautés des spécimens de vêtements de style ancien en peau de caribou, il a aussi contribué à redonner vie à un aspect de la culture et de l'esprit créateur gwich'in que l'on croyait depuis longtemps perdu.

Un livre présentant le projet (corédigé par Judy Thompson) a été publié et une exposition ouvrira ses portes au Prince of Wales Northern Heritage Centre en août 2006.

Personne-ressource : Judy Thompson, conservatrice d'ethnologie du subarctique occidental, Musée canadien des civilisations.

Comme une lettre à la poste : l'histoire des boîtes aux lettres canadiennes
Les boîtes aux lettres font tellement partie du paysage urbain qu'on en oublie souvent leur importance. Et, mine de rien, elles ont une histoire bien à elles qui mérite d'être racontée. Bianca Gendreau, historienne et conservatrice au Musée canadien de la poste, en sait quelque chose, puisque qu'elle y a même consacré un ouvrage. Elle relate que les boîtes aux lettres ont été introduites dans les grandes villes canadiennes à la fin des années 1850. Elles connaissent dès lors un grand succès et leur usage se répand au rythme de l'urbanisation du pays. Durant la même période, la Province du Canada prend en charge son administration postale, émet son premier timbre-poste et, surtout, conçoit ses premiers modèles de boîtes aux lettres. Et, avec le temps, explique Mme Gendreau, la conception d'une boîte devient une affaire sérieuse : « Elles doivent être à la fois durables et sécuritaires. De plus, elles doivent être aussi fonctionnelles pour les usagers, qui expédient le courrier, que pour les facteurs, qui le ramassent. » La recherche de la boîte aux lettres idéale a d'ailleurs mené à quelques expériences peu concluantes, comme la boîte... en fibre de verre! Selon Mme Gendreau, la prochaine grande tendance dans le domaine sera d'adapter le design de certaines boîtes à l'architecture particulière de certains quartiers. Une histoire à suivre...

Toute une histoire – Les boîtes aux lettres canadiennes. Bianca Gendreau, collection Mercure, Musée canadien de la poste, 2004.

Personne-ressource : Bianca Gendreau, conservatrice, Musée canadien des civilisations.



Pour communiquer avec les chercheurs du MCC, les médias peuvent s'adresser à :

Rachael Duplisea
rachael.duplisea@civilisations.ca
(819) 776-7167



Date de création : 4/21/2006
© Société du Musée canadien des civilisations
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