À PROPOS DE L’EXPOSITION

PETRA – La cité perdue raconte l’histoire d’une métropole autrefois florissante, située dans les canyons d’une région désertique du sud de la Jordanie.

Cette cité ancienne émerveillait par sa prospérité, ses monuments taillés dans la pierre et son système de conduite d’eau. Deux mille ans plus tard, Pétra reste l’un des sites les plus importants de l’Antiquité. Et ses fondateurs – les Nabatéens – suscitent toujours l’admiration pour leur sens des affaires, leurs talents artistiques et leur génie technique.

Cette exposition présente une sélection de plus de 170 artefacts provenant de musées de Jordanie, d’Europe et des États-Unis. Certaines pièces n’ont été mises au jour que récemment et sont exposées pour la première fois en Amérique du Nord. Elle est organisée par le Cincinnati Art Museum et l’American Museum of Natural History à New York.

Fondée au premier siècle avant notre ère, Pétra a profité de son emplacement stratégique à la croisée des routes de la soie et des épices pour prospérer pendant des siècles. La cité, qui aurait compté jusqu’à 20 000 habitants, finit par tomber dans l’oubli. Des siècles plus tard, Pétra, alors occupée par une poignée d’habitants, est « redécouverte » par un explorateur suisse en 1812. Elle ne cesse depuis de fasciner l’Occident.

L’EXPOSITION EN BREF

• L’Introduction offre une vue stupéfiante du Trésor depuis le Siq, la gorge étroite par laquelle les marchands accédaient à Pétra.
• Dans Pétra redécouverte, des peintures, dessins et gravures du dix-neuvième siècle illustrent la « redécouverte » de la ville par Burckhardt en 1812 et soulignent son pouvoir d’attraction, les voyageurs européens et américains y affluant.
• Les habitants de Pétra examine les origines des Nabatéens. Cette section comporte, entre autres, une superbe pierre tombale ornée d’une tête masculine dont le style témoigne de l’interaction entre les Nabatéens et les royaumes du Sud de l’Arabie. Des plaques portant des dédicaces en nabatéen comptent parmi les autres objets phares.
• Les caravanes et le commerce explore l’établissement par les Nabatéens d’un empire commercial. Parmi les objets remarquables, il y a une découverte récente, un chapiteau de colonne orné de têtes d’éléphant, et une belle plaque funéraire en albâtre provenant du Sud de l’Arabie – deux objets qui confirment l’ampleur du réseau commercial nabatéen.
• Pétra – Carrefour du monde ancien est un film de huit minutes produit spécialement pour l’exposition. Il offre un bref aperçu de l’histoire culturelle de la ville et montre le procédé unique employé pour creuser plus de 800 tombes à même le rocher. Le film révèle aussi les méthodes ingénieuses que les Nabatéens ont mises au point pour gérer les ressources en eau et établir des réserves.
• Cité de pierre étudie l’architecture, le génie et l’art des Nabatéens. Cette section donne au visiteur une idée de l’échelle des monuments majestueux de Pétra, qui ont été creusés dans la pierre. Des vues panoramiques de la ville sont projetées sur un mur d’écrans long de 8 m et haut de 2 m. Une sculpture en relief d’un aigle et une frise de guirlande sculptée qui vient d’être reconstituée, provenant de l’un des grands temples de Pétra, sont parmi les principaux objets présentés.
• La vie quotidienne offre un aperçu de la vie quotidienne des habitants de Pétra. Parmi les artefacts exposés dans cette section, on note un vase romain finement sculpté muni d’anses en forme de panthère. Des bijoux en or et en argent, et d’élégants objets nabatéens en céramique délicatement peints comptent parmi les autres artefacts. Cette section traite aussi de l’architecture nabatéenne. Elle comporte un cadre de niche ou de fenêtre en calcaire sculpté, et des éléments de décoration intérieure en stuc provenant de temples et de maisons.
• Icônes des dieux met l’accent sur l’univers religieux des Nabatéens, qui ont emprunté des éléments des traditions religieuses de nombreuses régions avoisinantes. Cette section présente notamment les deux parties d’une statue nabatéenne importante qui ont été séparées voilà 1500 ans et sont ici réunies pour la première fois. Parmi les autres objets splendides, on trouve huit blocs impressionnants sur lesquels sont représentées des figures du zodiaque; un buste monumental d’une tonne, en grès, de Dushara, le principal dieu de Pétra; et une remarquable idole aux yeux en albâtre d’al-’Uzza, la principale déesse de Pétra, qui pouvait être portée.
• Sous la loi romaine expose l’influence de Rome sur Pétra, qui est tombée sous le joug de l’empereur Trajan en 106 après J.-C. et est restée sous la loi romaine pendant trois siècles. Parmi les principaux artefacts de cette section, on trouve une statue de bronze presque grandeur nature d’Artémis, déesse gréco-romaine, la seule de ce genre découverte à Pétra.
• Le grand tremblement de terre décrit le violent séisme de 363 après J.-C. qui a fortement endommagé Pétra.
• L’époque byzantine porte sur l’histoire de Pétra aux cinquième et sixième siècles après J.-C., période où la ville est devenue un important pôle du christianisme de l’Empire byzantin. Parmi les principaux artefacts de cette section, on remarque le fragment d’un rouleau manuscrit du sixième siècle qui fait partie du long testament d’un homme fort riche, Obodianus.
• Pétra aujourd’hui met en évidence des projets de recherche archéologique et de conservation.

LES BÉDOUINS DE PÉTRA

Abu Gassim © Vivian Ronay

À l’exposition s’ajoute Les Bédouins de Pétra, qui présente une sélection de photographies prises par la photojournaliste Vivian Ronay entre 1986 et 2003. Ces images offrent un regard inédit et éloquent sur la vie contemporaine des derniers habitants de Pétra, des bédouins arabes connus sous le nom de « Bedoul ». http://www.petraphotos.com/