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le 23 janvier 1998

De la théorie à la pratique : Radio-Canada et la prise en charge des responsabilités sociales

Allocution prononcée devant le Newfoundland Board of Trade — St. John's (Terre-Neuve) — Guylaine Saucier

Je vous remercie. Je tiens d'abord à adresser mes remerciements aux responsables du Newfoundland Board of Trade, qui m'ont invitée à me joindre à vous aujourd'hui.

Je voudrais, si vous le voulez bien, aborder le sujet des responsabilités sociales et voir avec vous comment celles-ci s'inscrivent dans la mission de Radio-Canada et la profession de comptable agréé.

Nous avons tous et toutes le devoir de bien gérer notre vie et nos biens, en veillant à toujours respecter les droits d'autrui.

Le principe du respect des droits des autres prend aujourd'hui un tout nouveau sens. Dans de nombreux organismes et sociétés du pays, on constate que la prise en charge des responsabilités sociales est devenue un sujet d'actualité tant pour les particuliers que pour les institutions.

De fait, certains observateurs ont déclaré que les années 1990 étaient placées sous le signe d'un « individualisme éclairé ». La prise en charge des responsabilités sociales se traduit par de nouvelles obligations personnelles et professionnelles pour tous. Je m'explique : quel que soit le poste que nous occupons ou notre secteur d'activité, nous savons qu'il nous faudra rendre compte de nos décisions auprès de bien plus de personnes que voilà 15 ans à peine. Ce principe s'applique à Radio-Canada, tout comme aux experts-comptables.

Les membres de la profession comptable et l'équipe de Radio-Canada doivent s'acquitter de certaines responsabilités importantes, dans des domaines différents bien sûr. J'aimerais aujourd'hui analyser un peu plus profondément cette idée, en abordant tout d'abord le rôle de l'ICCA, chargé de mieux faire connaître l'importance, pour les sociétés, d'une prise en charge judicieuse de leurs responsabilités. Ensuite, je voudrais donner l'exemple de Radio-Canada en ce qui concerne la mise en application des principes de la responsabilité sociale au Canada.

Voilà environ cinq ans, à l'époque où l'évolution des télécommunications continuait à transformer les institutions et les méthodes d'échange commercial, l'ICCA a commencé à établir des normes en ce qui a trait au gouvernement d'entreprise et aux responsabilités sociales. L'ICCA s'est penché sur les aspects économiques et humains des éléments qui favorisent une exploitation et une administration efficaces. Vous n'êtes pas sans savoir que les comptables agréés apportent une contribution importante à notre société en ce qui concerne l'établissement de normes. Ainsi, l'ICCA, au nom de la profession, établit les normes de rapport que doivent suivre les entreprises et les gouvernements du Canada... c'est là une responsabilité unique, dont, à ma connaissance, aucun autre organisme de comptabilité national du monde ne s'acquitte.

L'ICCA s'est penché sur les systèmes de contrôle et sur les processus de gouvernement d'entreprise au moment où cette question était devenue préoccupante. Plusieurs débâcles financières touchant notamment BCCI, Maxwell et Royal Trustco avaient amené les actionnaires à se demander si le système de vérification et de contrôle appliqué aux interventions de gouvernement n'aurait pas avantage à être resserré. La réforme des processus de gouvernement d'entreprise était soudainement devenue un sujet brûlant, et pour cause.

Nous sommes partis d'un grand principe : «Qui dit surveillance dit d'abord auto-surveillance.» Nous avons commencé à étudier les éléments essentiels d'un système de gouvernement d'entreprise judicieux qui pourraient s'appliquer aux sociétés canadiennes. Et nos efforts ont porté fruit. Voilà déjà trois ans que les bourses de Toronto et de Montréal exigent des sociétés qu'elles dévoilent leurs pratiques de gestion et de gouvernement d'entreprise.

Nous avons publié deux documents clés, qui s'intéressent l'un et l'autre aux questions de gouvernement d'entreprise. Nous y faisons valoir que les systèmes de contrôle de tous les organismes doivent comprendre bien d'autres paramètres que les contrôles financiers habituels. En effet, d'après l'ICCA, les systèmes de contrôle doivent englober la totalité des ressources, des systèmes et des processus d'une organisation, y compris sa culture et ses valeurs. Dans chacun de ces documents, nous examinons ensuite les rapports qui s'établissent entre tous ces éléments, pour mieux aider le personnel à réaliser les objectifs de la société en question.

Notre premier document est destiné aux conseils d'administration, à la direction, aux propriétaires, aux actionnaires, aux investisseurs et aux prêteurs. Pour réaliser leurs objectifs, les organisations ont avantage à fournir au personnel l'information et les ressources nécessaires, et à le doter du savoir-faire voulu et à créer un milieu de travail bien pensé, pour que les travailleurs puissent exercer adéquatement leurs fonctions. Nous insistons sur l'importance de la qualité des processus de communication pour favoriser de meilleurs résultats. Par exemple, nous faisons valoir la nécessité d'une ligne téléphonique de renseignement, qui facilite la circulation de l'information au sein de l'organisation afin que celle-ci puisse s'acquitter de ses responsabilités à l'égard de ses employés et de toutes les parties intéressées.

Dans un second document, destiné plus précisément aux cadres, nous expliquons que les gestionnaires doivent être disposés à se poser des questions parfois difficiles. Il leur faut, par exemple, analyser les valeurs éthiques de l'organisation. L'orientation stratégique de cette dernière leur convient-elle? Ont-ils fait le point sur les conflits d'intérêt et les ont-ils divulgués, le cas échéant? Le directeur général réagit-il de manière directe et franche?

Ces deux documents permettent d'éclaircir certains enjeux liés aux responsabilités de gouvernement d'entreprise, afin de mieux huiler les rouages des organisations. Ce sont d'excellents exemples des interventions que mène l'ICCA au nom des comptables en vue de protéger le dynamisme du secteur privé et de favoriser la prise en charge des responsabilités dans les hautes sphères de la direction des entreprises du Canada.

À présent, avant de vous parler de la situation de Radio-Canada, j'aimerais revenir sur la thèse que j'ai avancée plus tôt, voulant que la prise en charge rationnelle et éclairée des responsabilités constitue un objectif tant pour Radio-Canada que pour les comptables agréés. Ce mandat vient véritablement définir nos activités.

À l'heure de la mondialisation, qu'il s'agisse d'aider à promouvoir l'identité nationale — et c'est d'après moi la mission de Radio-Canada — ou bien de favoriser l'épanouissement de sociétés prospères, qui prennent en charge leurs responsabilités sociales — dans le cadre de la mission des organismes de contrôle de la comptabilité, le but visé est le même. Dans les deux cas, il nous faut assumer nos responsabilités de gouvernement d'entreprise avec le plus grand soin. Et ce faisant, nous serons en mesure de renforcer nos institutions... et aussi, notre culture, pour le plus grand bénéfice de tous les Canadiens.

Quels sont les résultats de Radio-Canada, radiodiffuseur national du pays, quant à ses engagements sur le plan des responsabilités sociales? Quel avenir voit-on poindre pour la radiodiffusion publique, compte tenu de l'évolution rapide que connaît notre monde?

Venir à Terre-Neuve pour discuter de Radio-Canada prend un sens historique particulier, car la célèbre radiotransmission transatlantique de Marconi a été reçue tout près d'ici, à Signal Hill, en 1901. Depuis lors, les télécommunications ont progressé à pas de géant, et cette évolution continuera à transformer notre société et notre vie à titre individuel.

D'après moi, c'est ce qui explique que rôle du radiodiffuseur public n'a jamais été aussi essentiel qu'aujourd'hui.

La mondialisation s'accentue, entre autres en raison des progrès dans les techniques de communication et d'information; et l'identité culturelle des nations se retrouve en mouvance. Nous sommes assaillis par des influences externes; les frontières séparant les cultures se brouillent. Aujourd'hui plus que jamais, les pays doivent intervenir fermement pour protéger leur culture et nourrir leur identité propre, en veillant à se doter des outils nécessaires pour mettre en œuvre les mesures voulues.

Dans un pays aux enjeux politiques complexes et vulnérable sur le plan culturel comme le Canada, c'est particulièrement vrai.

Radio-Canada doit non seulement s'adapter aux changements dans les communications, mais aussi, comme de nombreuses autres sociétés et institutions, composer avec des compressions budgétaires massives. Pour veiller à ce que la Société se projette au-delà d'une simple survie et soit en mesure de faire place aux nouvelles réalités du financement, nous avons entrepris un examen de nos pratiques, de nos processus et de nos systèmes de gestion et de gouvernement.

Nous avons ainsi pu nous rapprocher, plus que jamais, de notre mandat d'origine. Nous avons aussi constaté que Radio-Canada doit évoluer, s'adapter et attacher encore plus d'importance à la prise en charge de ses responsabilités, pour continuer à jouer son rôle clé de porte-flambeau de la culture canadienne.

Prenons l'exemple d'Internet, encore aujourd'hui un réseau rudimentaire qui, néanmoins, constitue déjà un nouveau moyen de communication auquel les radiodiffuseurs publics doivent accorder la plus grande attention. Nous ignorons pour l'instant quelle sera l'incidence d'Internet sur notre société.

Nous savons toutefois que pour les jeunes, Internet n'a plus rien de nouveau; ils s'y sont adaptés aussi rapidement que l'ont fait leurs parents avec le téléphone, le four à micro-ondes et la télévision. Nous avons également la certitude qu'avec l'accroissement des capacités de l'autoroute électronique, les produits et services associés aux technologies plus anciennes seront intégrés à Internet et que beaucoup d'autres innovations se préparent.

Radio-Canada n'a pas tardé à prendre des mesures pour établir sa présence dans les nouveaux médias, sur Internet. Il ne s'agit pas simplement de proposer des émissions, mais aussi de créer de nouveaux produits, dans toutes les catégories : nouvelles, questions d'intérêt public, émissions pour enfants, et ainsi de suite.

Nos interventions dans les nouveaux médias sont pour nous une manière de relancer et d'améliorer notre dialogue avec les Canadiens, surtout les jeunes. Peut-être même sont-elles avant tout l'occasion d'adopter des approches fondées sur l'interaction, qui nous permettent d'améliorer le nombre et la qualité des échanges à l'échelle nationale.

L'an dernier, la Radio de Radio-Canada a été le premier réseau de radiodiffusion publique à offrir ses émissions en direct sur Internet, pour ses quatre réseaux, dans les deux langues officielles.

C'est l'un des rôles principaux dont sera investie à l'avenir la radiodiffusion publique au Canada. Et les possibilités s'allongent à l'infini.

À ceux qui se demandent si les radiodiffuseurs publics ont encore un avenir, je réponds sans hésiter que oui. Non seulement un avenir, mais, dans le cas de Radio-Canada, une toute nouvelle raison d'être. On pourrait dire que jusqu'ici, nous n'avons pas eu à déployer tellement d'efforts pour être résolument canadiens. Parmi les radiodiffuseurs, seule une institution d'ordre public, qui bénéficie du soutien de l'état, peut faire en sorte d'offrir à tous les Canadiens un accès à certaines valeurs communes. Nombreux sont les radiodiffuseurs privés qui présentent d'excellentes émissions canadiennes. Malgré tout, ce n'est là qu'une facette de leur rôle principal, qui consiste à réaliser des bénéfices pour leurs actionnaires.

La protection de l'identité culturelle distincte du Canada a toujours été au cœur même du mandat de la Société Radio-Canada.

La Société est tenue de répondre aux besoins des Canadiens dans les deux langues officielles. Nous devons maintenir un réseau de langue anglaise au Québec, ainsi qu'un réseau de langue française pour servir chacune de nos provinces et tous nos territoires. Aucun radiodiffuseur du secteur privé ne se donnerait le mal de communiquer avec un aussi petit auditoire, réparti sur un territoire si vaste. Dès le 16 février, les francophones de Terre-Neuve pourront enfin regarder les émissions du soir de Moncton, au lieu de recevoir les nouvelles de Montréal. Ils pourront aussi regarder les bulletins de nouvelles préparés par leur propre journaliste, établi ici même à St. John's. Ce lien précieux, ici ou à Timmins, en Ontario, constitue une ressource essentielle pour les collectivités locales de langue française hors Québec. Voilà pourquoi, aujourd'hui plus que jamais, le Canada a grand besoin d'un organisme public de radiodiffusion.

Radio-Canada doit également faire en sorte d'être accessible à la plupart des Canadiens, dans toutes les régions du pays. Nous rejoignons davantage de Canadiens que n'importe quel autre radiodiffuseur. Nos émissions sont presque exclusivement canadiennes. Malgré tout, il nous faut en faire encore davantage pour garantir l'avenir des émissions canadiennes. En automne de l'année 1997, Radio-Canada a déposé six demandes auprès du CRTC pour créer des chaînes spécialisées. Notre but? Mieux répondre aux besoins des Canadiens, en leur proposant des émissions canadiennes de première qualité, élaborées sur mesure en fonction de leurs attentes. Nous nourrissons notamment le projet de créer une chaîne destinée particulièrement aux Canadiens qui travaillent dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche, qui s'appellera Land and Sea.

Examinons à présent les autres rôles que le radiodiffuseur public joue au Canada. Pour assurer la survie de notre culture, il nous faut veiller à la continuité de sa transmission d'une génération à l'autre, et donc établir un «plan de relève», pour ainsi dire. Existe-t-il une autre institution qui dispose d'un noyau de ressources suffisant, qui s'est donné des buts précis et qui a pris un engagement ferme à l'égard du contenu canadien? Et à l'égard de la prestation de nouveaux services?

La réponse est non. Notre marché est trop modeste pour qu'une société commerciale privée puisse envisager de s'y implanter, dans le respect des principes de rentabilité commerciale. Dans tous les médias, le radiodiffuseur public du Canada s'acquitte de ses responsabilités à titre de pépinière de nouveaux talents, dans toutes les formes d'expression. Côté musique, les concours de Radio-Canada organisés d'un océan à l'autre viennent encourager les jeunes compositeurs et interprètes. Quant aux artistes comiques, les humoristes originaires de Terre-Neuve continuent à divertir tous les Canadiens, comme en témoigne le succès de Rick Mercer et de Mary Walsh.

En ce qui a trait aux nouvelles, aux dires de nombreux spécialistes, les journalistes de Radio-Canada ont établi la norme à suivre. Radio-Canada constitue le regroupement de journalistes le plus nombreux du pays, où de jeunes journalistes viennent faire leurs premières armes.

Je tiens à insister sur une autre responsabilité des plus importantes à mon sens : Radio-Canada s'est engagée à prendre des risques pour faire place aux nouveaux talents. Quand les artistes, les producteurs ou les réalisateurs sont suffisamment connus, les radiodiffuseurs du secteur privé n'hésitent pas à investir dans leurs projets. Mais, au départ, il leur faut pouvoir parfaire leurs compétences et faire la preuve de leur talent. C'est là qu'intervient le radiodiffuseur public.

En outre, le radiodiffuseur public a pour défi particulier de promouvoir des valeurs que partagent nos deux grandes cultures tout en leur permettant de s'épanouir à titre indépendant.

La Télévision et la Radio françaises de Radio-Canada ont été au cœur de l'épanouissement de la culture québécoise, et ce, depuis des générations. Nous avons fait figure de pionnier dans la production de feuilletons de langue française et nous avons favorisé l'éclosion d'un nouveau genre de séries télévisées, les téléromans. Ces émissions trouvent un public fidèle et nombreux au Québec. En fait, elles attirent près de 40% des téléspectateurs qui regardent des feuilletons aux heures de grande écoute, pour les réseaux de télévision de langue française.

Les choses sont toutefois différentes au Canada anglais, où les téléspectateurs s'intéressent davantage aux émissions américaines.

Comment expliquer cette situation? Simplement par les sommes énormes qu'investissent les Américains pour produire leurs émissions! L'industrie culturelle américaine produit une excellente gamme d'émissions et réussit tout particulièrement bien à réaliser des émissions comiques et dramatiques réservées aux heures de grande écoute dont le reste du monde, et notamment le Canada, n'arrive pas à se rassasier. Qui plus est, aucun autre pays ne dispose de l'assise financière nécessaire pour produire des émissions aussi coûteuses.

On ne pourra donc s'étonner que, pour la télévision anglaise, les téléspectateurs n'accordent aux feuilletons canadiens qu'environ 10% du temps total consacré aux feuilletons, aux films et aux films réalisés pour la télévision, aux heures de grande écoute.

Si nous désirons jouer notre rôle à part entière, nous devons éveiller le même enthousiasme et la même demande à l'égard des produits culturels canadiens anglais qu'à l'égard des émissions canadiennes françaises. Voilà pourquoi nous avons décidé de présenter des émissions à teneur canadienne aux heures de grande écoute; nous appliquerons la même démarche aux émissions diffusées pendant la journée, d'ici quelques mois.

Depuis plus de 60 ans, nos services anglais figurent parmi les voix les plus fortes et les mieux structurées dans le cadre des efforts de maintien d'une identité canadienne anglaise distincte. Nous représentons l'une des très rares institutions nationales grâce à laquelle les Canadiens des quatre coins de notre vaste pays communiquent entre eux, et ce, régulièrement.

C'est particulièrement vrai pour la Radio de Radio-Canada. Quand on discute de l'avenir de la radiodiffusion publique au Canada, rarement affirme-t-on que Radio-Canada aurait intérêt à interrompre ses activités dans le secteur de la radio.

Dans les années 1970, toutefois, les réseaux de Radio francophone et anglophone de Radio-Canada ont pris une résolution téméraire : celle de supprimer les annonces publicitaires. Les stations ont commencé à s'adresser à leurs auditeurs d'abord et avant tout à titre de citoyens. Aujourd'hui, Radio-Canada exploite quatre réseaux radiophoniques, soit deux services dans chaque langue officielle. L'un se concentre sur l'information; l'autre, sur la musique. Et nos stations remportent un franc succès. Les deux services radiophoniques atteignent un auditoire de près de 3,5 millions de personnes, ce qui représente 17% de la population anglophone du Canada. C'est un résultat des plus honorables, compte tenu de la fragmentation du marché de la radio en Amérique du Nord.

Je suis convaincue que, au fil du temps, nous arriverons non seulement à préserver notre auditoire, mais aussi à accroître notre part de marché, à mesure que nous favoriserons l'éclosion de nouvelles idées et de nouveaux talents. Il nous faudra veiller à marquer toutes les productions de Radio-Canada d'une griffe unique, qui les distinguera des autres émissions diffusées.

Ainsi, dans le cadre d'efforts menés depuis des décennies pour bien définir la culture canadienne anglaise, la Télévision anglaise de Radio-Canada prendra le chemin qu'a emprunté sa radio il y a des dizaines d'années déjà : nous nous appuierons sur un système de diffusion unique, qui propose des émissions résolument canadiennes.

À l'ère de la mondialisation culturelle, Radio-Canada reste le principal moyen de faire entendre des émissions véritablement canadiennes, dans les médias qui existent depuis longtemps, comme la radio et la télévision, et dans les nouveaux médias, qui ouvrent des débouchés insoupçonnés.

Mais quoi qu'il en soit, c'est en se concentrant sur ses responsabilités sociales et en sachant ménager les intérêts divergents de ses nombreux partenaires, et, aussi, en assumant pleinement toutes ses responsabilités, que Radio-Canada pourra continuer à jouer un rôle pertinent dans la vie quotidienne des Canadiens.

J'espère que je suis arrivée à vous montrer aujourd'hui que la prise en charge des responsabilités sociales et des obligations de gouvernement d'entreprise peut constituer une réalité bien concrète portant bien au-delà des simples discours théoriques. Ainsi, à mon avis, pour l'ICCA et pour Radio-Canada, responsabilités sociales et obligation de rendre compte à tous les Canadiens sont de véritables mots d'ordre.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie.

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