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le 14 novembre 2000

Radio-Canada... à l'heure des grandes fusions médiatiques

Allocution de Michel Tremblay
Chef de la Planification et du développement commercial de CBC/Radio-Canada
au Cercle canadien de Toronto

Mesdames et messieurs,

C'est avec grand plaisir que j'ai accepté d'être des vôtres aujourd'hui pour vous parler d'un sujet qui me tient grandement à cœur : l'avenir et la place de Radio-Canada dans un univers médiatique de plus en plus complexe.... et en pleine effervescence.

Le moment de cette réflexion est particulièrement propice. En effet, le débat entourant l'importance du diffuseur public national s'anime, compte tenu de contexte actuel de la mondialisation et de l'émergence des grands conglomérats canadiens en communication.

Je vous propose donc, en guise d'introduction, un tour d'horizon des changements profonds qui ont marqué l'industrie au cours des douze derniers mois. Je vous entretiendrai ensuite de la transformation en cours à Radio-Canada et de son impact sur nos façons de faire. Je conclurai en vous confiant mon point de vue sur la place de Radio-Canada dans cet univers particulier.

Un univers médiatique en plein bouleversement

Ces fusions et ces acquisitions évoluent à un rythme tel que peu de gens sont pleinement conscients de l'ampleur et de l'importance de tous ces changements.

À titre d'exemple, juste à l'échelle canadienne, les transactions afférentes au domaine des communications ont atteint le chiffre record de 30 milliards de dollars au cours des douze derniers mois. En outre, les transactions les moins prévisibles reflètent la poussée vers la convergence technologique et la quête de domination du marché.

C'est ainsi que la Canwest Global, un radiodiffuseur d'envergure au Canada et à l'étranger, fait une percée majeure au niveau de la presse quotidienne avec l'acquisition des centaines de journaux anglais de la Hollinger, au coût de plus de 3 milliards de dollars. Cette entreprise canadienne dirigerait, entre autres, les destinées de plus d'une douzaine de stations de télévision et de quotidiens à l'échelle nationale, en plus de détenir 50 pour cent du National Post. La Canwest deviendrait ainsi une imposante force de frappe au sein des marchés publicitaires, sans compter la synergie qu'une telle situation alimenterait au plan de l'information locale et nationale.

Mentionnons également la percée fulgurante de BCE dans le domaine du contenu. L'acquisition du réseau de télévision CTV, de ses 25 stations de télévision, de nombreux services de télévision spécialisés et la fusion des ses actifs dans le domaine des médias avec la Thompson Corporation, font aussi époque.

Ces transactions de près de 7 milliards de dollars consacrent la vision de BCE : une vison axée sur la connectivité, le contenu, le commerce électronique et les plate-formes multiples de distribution. Elles entraînent également une redéfinition des rapports de force dans le marché de la télévision. Nul doute la juxtaposition de ces moteurs de contenus avec l'important portail Sympatico-Lycos fait-elle de BCE un joueur de premier plan au sein du nouvel ordre médiatique.

Loin d'être épargnés, les marchés francophones ont aussi été secoués par des changements imprévus et profonds qui ont commencé à redéfinir ce marché de taille restreinte. Dans un premier temps, nous avons assisté à l'expansion du groupe TVA dans le domaine des magazines avec l'acquisition de Trustar; de la production avec Motion International; et d'une participation dans l`important portail francophone Netgraphe. Ont suivi le projet de fusion entre la Rogers et Vidéotron, le plus grand câblodistributeur du Québec, qui contrôle aussi le réseau TVA. Cette saga a connu son dénouement après de multiples tractations menant à l'acquisition de Vidéotron par Québécor au coût de près de 5 milliards de dollars, avec l'appui financier de la Caisse de dépôt.

Québécor, qui occupait déjà une place de choix au niveau de la presse écrite, met ainsi la main sur TVA, le télédiffuseur le plus écouté au Québec, avec une part de marché qui représente environ 30 pour cent des heures d'écoute. Pour préparer le terrain à une autorisation du CRTC, Québécor a déjà indiqué qu'elle comptait se départir du réseau de télévision Quatre-Saisons. Ce faisant, la société cherche à calmer les inquiétudes face à une trop forte concentration des sources d'information au sein du marché francophone. Cette transaction anticipée, qui semble bien accueillie par les nombreuses parties intéressées, pourrait bien entraîner un rééquilibre du marché télévisuel au Québec.

L'avenir nous réserve-t-il d'autres changements majeurs?

Nul doute l'avenir se conjugue-t-il au rythme des grands changements. En effet, l'expérience nous apprend que ces unions et fusions ne sont pas toujours réalisables ou durables, puisqu'elles ne génèrent pas nécessairement les synergies et les bénéfices escomptés. De plus, malgré un échiquier rétréci et la rareté grandissante des propriétés disponibles, les spéculations vont toujours bon train. Le réputé magazine The Economist a d'ailleurs publié, plus tôt cette année, une série d'articles sur l'engouement généralisé en faveur des fusions et des acquisitions. En 1999, ces types d'activités ont atteint une valeur de plus de 3 trillions de dollars américains à l'échelle mondiale.

L'un de ces articles décrit, en termes plutôt cocasses, les risques inhérents à ces opérations financières : «Tel un second mariage, elles constituent, selon The Economist, un triomphe de l'espoir sur l'expérience. Plusieurs études ont démontré que les fusions entre entreprises affichent un taux d'échec plus grand que les liaisons entre stars hollywoodiennes ».

Malgré ces risques, le marché des fusions et des acquisitions demeurera actif, avec la disposition d'entreprises jugés non stratégiques ou l'échange d'actifs visant à faciliter les regroupements géographiques. J'anticipe aussi des pressions continues pour libéraliser les règles sur la propriété étrangère, qui limitent présentement la participation des investisseurs étrangers et la valeur des entreprises canadiennes de radiodiffusion et de télécommunications.

Radio-Canada à l'heure des grands constats

Dans ce nouveau contexte, deux constats s'imposent pour Radio-Canada. Le premier constat, c'est que la réalisation du mandat s'avère de plus en plus complexe en raison de la concurrence accrue face au contenu, à la rétention d'auditoire et à l'accès aux véhicules promotionnels. De plus en plus, il est clair que le marché publicitaire deviendra aussi plus concurrentiel, ce qui rendra l'accès aux revenus encore plus incertain pour Radio-Canada, qui tire quelque 300 millions de dollars annuellement de la publicité.

Par conséquent, il nous incombe d'innover. Nous devons transformer nos façons de faire et forger de nouveaux partenariats pour réussir à évoluer dans un environnement de moins en moins prévisible. Par-dessus tout, nous devons rester fidèles à notre mandat de service public et à nos racines. C'est seulement ainsi que nous continuerons de nous distinguer, de nous démarquer face aux auditoires.

Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que Radio-Canada constitue déjà un joueur de taille. Nous proposons toujours au public canadien un menu imposant : quatre réseaux de télévision, quatre réseaux radiophoniques nationaux, plus d'une centaine de stations de radio et de télévision à travers le pays, la capacité unique de produire une programmation de choix au service de grands groupes linguistiques, sans compter une présence remarquée et remarquable sur l'Internet. Le défi majeur qui se pose maintenant à Radio-Canada, c'est d'arriver à maximiser sa capacité de créer des synergies entre tous ces éléments.

Nous arrivons maintenant au deuxième constat — et nous ne sommes pas seuls à y souscrire -- à savoir que le rôle de Radio-Canada à titre de diffuseur public national gagnera en importance au sein d'un univers marqué par mondialisation et l'homogénéisation des contenus. Nous en reparlerons plus tard. Attardons-nous d'abord sur diverses initiatives engagées par Radio-Canada pour bien s'acquitter de son mandat et pour faire face à la nouvelle donne.

Dans ce nouveau contexte concurrentiel, Radio-Canada doit faire preuve de créativité pour dégager les ressources nécessaires et pour affermir sa capacité d'investir dans une programmation distincte et de haute qualité, seuls éléments garants de notre pertinence dans un système de radiodiffusion à choix multiples. Bien que Radio-Canada jouisse d'un financement gouvernemental stable pour quelques années encore, celui-ci est fixe, ce qui nous force à innover pour pallier à l'absence de flexibilité financière et pour réinvestir dans nos émissions.

À titre de première initiative, nous annoncions, en décembre dernier, la création d'un Groupe de travail sur la réingénierie chargé d'examiner en priorité les enjeux du repositionnement du réseau de télévision de langue anglaise. Les membres devaient également trouver des moyens de générer des sources de revenus additionnels par la mise en valeur de nos importants actifs immobiliers et de notre réseau d'émetteurs. Une telle mise en valeur de nos actifs devait nous permettre de mieux réinvestir dans notre programmation.

Dix mois plus tard, nous avons entamé la transformation du réseau anglais de télévision en une télévision de service public capable de se distinguer des autres télévisions. Les mesures clés engagées sont claires : une plus grande place accordée à l'information nationale, la réduction de la publicité dans plusieurs créneaux horaires, une plage horaire élargie pour les enfants et les émissions jeunesse, davantage d'émissions culturelles. Cette réorientation, qui suppose le rapprochement de la télévision publique de ses racines, s'échelonnera jusqu'à l'automne 2001.

Bien que la télévision anglaise constitue un domaine d'intervention prioritaire, un esprit de renouveau anime aussi la télévision française de Radio-Canada. En ce sens, il importe d'affermir son rôle de chef de file aux heures de grande écoute et de l'aider à se distinguer en livrant des produits de haute qualité qui remporteront un grand succès d'écoute. La radio de Radio-Canada est dans une classe à part et offre des services à caractère très distinctif. Notre radio se veut un foyer d'innovation, tant en ondes qu'au sein des nouveaux médias, qui constituent une nouvelle plate-forme de distribution de nos contenus.

Deuxième grande initiative à souligner, Radio-Canada exploite présentement 2 500 émetteurs de radio et de télévision répartis sur plus de 600 sites à travers le pays, qui rejoignent la grande majorité des Canadiens et des Canadiennes. Bien qu'en vertu de notre mandat, il nous incombe de garantir la pleine disponibilité des services, nous croyons que la gestion de sites et d'émetteurs ne constitue pas, en soi, une activité clé. Ce constat nous a incités à chercher des solutions aptes à mettre en valeur ces actifs et à créer de nouvelles sources de revenus. L'été dernier, suivant une demande d'expression d'intérêt, nous avons constaté toute l'attention que ces éléments d'actifs généraient parmi les milieux d'affaires canadiens et étrangers, et la promesse de polyvalence financière accru qui en découle.

Radio-Canada n'est pas le premier radiodiffuseur à considérer une telle initiative. La British Broadcasting Corporation(BBC) a déjà procédé à la vente de ses émetteurs domestiques et en a retiré 550 millions de dollars canadiens. L'agence responsable du réseau d'émetteurs de radiodiffusion en Australie s'est engagée dans la même voie et a réalisé des revenus de 400 millions de dollars canadiens. Nous irons de l'avant, sous peu, avec un processus plus formel qui nous permettra de susciter des propositions des parties intéressées.

Troisième initiative digne de mention : l'optimisation du parc immobilier de Radio-Canada. La nécessité de garantir une plus grande souplesse financière nous a aussi amenés à créer une nouvelle division pour gérer et optimiser la gestion des millions de pieds carrés qu'occupe Radio-Canada dans une centaine d'immeubles à travers le pays.

Ce qu'il faut retenir de tous ces efforts, c'est que la réingénierie de Radio-Canada n'est pas un projet défini dans le temps. C'est un état d'esprit qui permet d'aborder l'ensemble de nos activités de manière à optimiser la gestion de l'entreprise et de ses ressources en vue de ré-investir dans nos émissions.

Pleins feux sur nos partenariats

Il existe un autre indicateur clé qui témoigne des changements profonds aptes à modifier la façon de faire à Radio-Canada : le recours accru aux partenariats pour optimiser nos ressources.

Il est clair que Radio-Canada n'échappe pas aux forces du marché qui la poussent vers une offre accrue de nouveaux services spécialisés, tant dans les secteurs conventionnels que dans les nouveaux médias. Notre développement à ce chapitre doit d'abord miser sur nos compétences clés en matière de programmation. Il doit permettre l'édification de partenariats viables, tout en maximisant l'effet de levier de nos ressources.

Cette nouvelle façon de faire affecte tous nos champs d'activités, qu'il s'agisse des services de télévision spécialisés, des nouveaux médias ou des nouvelles plate-formes de distribution des contenus. Dorénavant, les partenariats font partie de notre quotidien.

La Télé des Arts, un nouveau service spécialisé dédié aux arts et à la culture récemment autorisé par le CRTC, verra le jour à l'automne 2001. Voilà un parfait exemple de cette nouvelle donne grâce à laquelle Radio-Canada peut s'associer fièrement à quatre partenaires prestigieux : Télé-Québec, BCE Média, la chaîne de télévision Arte-France et le Groupe Spectra, le plus grand producteur de spectacles du Québec. Fort de l'expérience des actionnaires, ce partenariat solide permettra de combler un besoin et contribuera à élargir l'espace audiovisuel des francophones à travers le pays. En outre, il constituera une nouvelle scène au service des communautés artistiques de toutes les régions du pays.

Nous attendons avec espoir des décisions du CRTC quant à deux nouveaux services de télévision spécialisés de langue anglaise, soit The Documentary Channel et Land and Sea, à l'intention particulière des populations rurales du Canada. Le premier projet représente un autre partenariat de prestige dans le domaine du documentaire, qui regroupe l'Office National du Film, le groupe Corus, ainsi que divers producteurs indépendants et Radio-Canada.

Nous savons aussi tirer parti du potentiel économique de ces partenariats en temps opportun. À preuve, plus tôt cette année, Radio-Canada a vendu au réseau USA Networks deux services de télévision que nous exploitions sur le marché américain depuis plusieurs années, en partenariat avec Power Diffusion au prix de plus de 150 millions de dollars.

L'innovation au service du succès

La transformation de Radio-Canada passe aussi par une accélération de l'innovation dans le domaine des nouveaux médias comme l'Internet, un secteur d'avant-garde où nous sommes en tête de peloton par rapport aux autres radiodiffuseurs canadiens. En effet, avant même l'explosion de l'accès à l'Internet, Radio-Canada déployait déjà des efforts pour parler aux Canadiens et aux Canadiennes par le biais de cette plate-forme émergente.

Radio-canada.ca et cbc.ca rejoignent aujourd'hui une grande quantité d'internautes qui accèdent à nos contenus par l'entremise du Web. Selon nos estimations, plus de deux millions de personnes ont utilisé nos sites au cours de la dernière année et jusqu'à 25 millions de pages par mois ont été consultées. Les contenus distribués recoupent tous nos créneaux de programmation et plusieurs de nos sites visent à améliorer les services régionaux. Les efforts que nous déployons pour répondre aux besoins des Canadiens et des Canadiennes sur le Web ont attiré beaucoup d'attention positive, puisque lacomposante
« information » de nos sites a remporté le titre de Meilleur site de nouvelles décerné par Mediametrix. En outre, les actualités de Radio-Canada sont disponibles sur plusieurs plate-formes de communication sans fil, dont les téléphones cellulaires, les Palm pilots et les BlacKoerry. Ces mesures nous positionnent à la fine pointe des nouveaux véhicules de consommation de l'information.

Radio-Canada : un rôle clé à jouer

Toutes ces initiatives contribuent à la vitalité et à la transformation de Radio-Canada. En outre, il m'apparaît de plus en plus clair que l'éclatement des modèles conventionnels et la fragmentation accrue des auditoires contribuent à renforcer le rôle clé du diffuseur public national.

La Société Radio-Canada a vu le jour il y a près de 70 ans. À cette époque, elle devait servir de point de référence à une population canadienne étalée sur un vaste territoire. Elle devait également constituer un rempart pour bloquer le parcours d'une radio américaine envahissante. Mais dans un nouvel univers médiatique morcelé par des centaines de canaux de télévision de toute provenance et l'accès aux contenus par Internet à large bande, le recours à des mesures protectionnistes semble de moins en moins efficace pour protéger nos acquis.

Nous constatons aussi que la mondialisation, qui suppose une nouvelle ouverture sur le monde, va nécessairement entraîner une plus grande homogénéité des contenus disponibles. La meilleure façon de garantir aux Canadiens et Canadiennes un espace médiatique de choix qui reflète le pays et ses valeurs, c'est de s'assurer que Radio-Canada puisse maintenir un service de haute qualité qui se distingue de la masse des émissions disponibles et qui leur offre une expérience unique.

L'automne 2000 aura constitué, de façon à la fois planifiée et fortuite, un moment privilégié pour démontrer comment la télévision publique joue un rôle tout particulier. Qu'elle sait présenter ou créer des événements déterminants et rassembleurs qui parlent éloquemment aux Canadiens et aux Canadiennes de tous les coins du pays.

La série télévisuelle « Le Canada : Une histoire
populaire » est un fier exemple du type d'émission à grand déploiement propre au diffuseur public, et qui nous distingue des autres diffuseurs. Depuis octobre, cette série est à l'antenne simultanée de nos réseaux de télévision anglais et français. Peu de sociétés se seraient lancées dans une tel projet et auraient osé investir plus de 25 millions de dollars dans une série d'émissions produites dans les deux langues officielles, et sans publicité conventionnelle par respect du contenu. C'est la façon radio-canadienne de faire vivre au public une expérience unique. Cette expérience s'accompagne d'une vision identitaire ancrée dans une recherche historique rigoureuse qui donne parole et vie aux grands acteurs de notre histoire. Les Canadiens et les Canadiennes ont bien réagi et nous ont permis d'enregistrer des parts d'auditoires et un taux de fréquentation substantiels à nos deux réseaux de télévision.

Autre exemple de la force du radiodiffuseur public et des synergies qui s'opèrent entre nos médias et autres partenaires, la diffusion exhaustive des Jeux olympiques d'été de Sydney. Grâce à la couverture en direct assurée par tous nos réseaux de télévision, jumelée au rôle clé joué par la radio de Radio-Canada et nos sites Web, les Canadiens et les Canadiennes ont pu vivre des moments uniques de haute intensité. Cette réalisation a suscité l'envie du public américain, qui n'avait accès aux Jeux qu'en différé, par l'entremise du réseau de télévision NBC.

Il y a quelques semaines à peine, nous nous sommes distingués une fois de plus des autres réseaux en offrant une couverture exhaustive des divers événements entourant le décès du Très Honorable Pierre Elliot Trudeau. Soutenus par la richesse de nos archives visuelles, la qualité de l'information et la pertinence des propos, nos médias ont mis en lumière — et en contexte — une autre page de notre histoire collective.

Tous ces événements contribuent à illustrer et confirmer le rôle unique de Radio-Canada au sein du système de radiodiffusion canadien. C'est cette capacité de faire, de refléter le monde, de mettre en valeur notre histoire passée ou passante... qu'il importe de préserver. Nous devons transmettre aux générations futures un sentiment profond d'appartenance au pays et à ses valeurs.

Dans un océan médiatique marqué par un flot de choix et de moyens de communication, Radio-Canada se doit de résister à la tentation d'épouser toutes les tendances et garder le cap sur son rôle fondamental de service public, tout en innovant, pour s'assurer qu'une voix distincte continue à se faire entendre pour les Canadiens et les Canadiennes.

Merci beaucoup de votre attention.

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