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le 9 mai 2003

Discours sur la diversité culturelle prononcé par Sylvain Lafrance à la conférence de l'Union Européenne de Radio-Télévision et Radio National

Discours sur la diversité culturelle, prononcé par Sylvain Lafrance, Vice-président de la Radio française et des Nouveaux Médias, à la conférence de l'Union Européenne de Radio-Télévision et Radio National à Valence en Espagne.

Je remercie d'abord les dirigeants de l'UER et ceux de la RNE qui me permettent aujourd'hui de m'adresser à cet auditoire de « passionnés » de radio.

D'autant plus que la radio, dans l'univers canadien en tout cas, est un sujet dont on parle peu. La télévision continue de soulever des passions, l'Internet de susciter des interrogations, mais la radio, on la prend un peu pour acquise. Un média sans doute victime de son succès. Par exemple, 98% des Canadiens écouteront aujourd'hui une station de radio même si les chroniqueurs médias n'accorderont à la radio que très peu d'espace dans leurs pages.

On sous-estime l'impact de ce média. La radio, plus que jamais, est un outil puissant pour la création des identités régionales, la construction des opinions populaires, l'élaboration des goûts musicaux… bref, la radio touche à tous les aspects du quotidien de nos concitoyens.

En fait, quand on parle de radio dans les congrès américains, c'est généralement sur deux thèmes : la technologie et les revenus commerciaux. C'est probablement normal sur un continent où la radio privée domine largement le marché. Toutefois, sur ce plan, le Canada se différencie nettement de son voisin du Sud en ce sens qu'il dispose depuis longtemps d'un radiodiffuseur public, mandaté par le parlement pour offrir « une très large programmation qui renseigne, éclaire et divertit. »

Je suis par ailleurs ravi que les organisateurs de cette rencontre aient retenu le thème des contenus. Car c'est bien par les contenus que les radios de service public se distinguent. Ils justifient notre existence, notre pertinence; ce sont eux les principaux vecteurs de nos succès passés, présents et futurs.

Je voudrais partager avec vous aujourd'hui trois pistes de réflexion. D'abord, je traiterai de l'importance vitale pour les médias de service public de concevoir des contenus résolument distinctifs, fondés sur les besoins du citoyen plutôt que sur ceux du consommateur.

Ensuite, je m'arrêterai à l'importance de doter nos médias de personnalités fortes, de bouquets de valeurs cohérents, dans un monde où le contenu est parfois considéré comme un « produit » de nature industrielle, c'est-à-dire une donnée informatique que l'on pourrait balancer indistinctement sur une plate-forme ou sur une autre.

Finalement, je tenterai avec obstination de vous convaincre que le temps est venu pour les radios de service public de ne plus se limiter aux frontières des états. Je suis persuadé, en effet, qu'il faut renforcer les grandes alliances internationales, au bénéfice des citoyens qui partagent, au-delà des états nations, tantôt une langue, tantôt une culture, tantôt un système de valeurs qui doit maintenant croître au-delà des frontières limitées des états.

La Société Radio-Canada

Mais permettez-moi d'abord de vous présenter la Société Radio-Canada. Inspiré dès le départ en 1936 de modèles européens, et particulièrement du modèle de la BBC, la Société Radio-Canada diffuse dans les deux langues officielles du pays, l'anglais et le français. Elle a été créée dans une logique de protection culturelle. À proximité des états-Unis, les Canadiens sentaient le besoin de se doter d'une industrie de la radiodiffusion très forte, capable de présenter et de défendre le caractère distinctif du pays.

Nous offrons donc aujourd'hui aux Canadiens plusieurs grands réseaux de radio et de télévision et des services Internet qui connaissent beaucoup de succès. Nous offrons également des services plus spécifiques pour les clientèles autochtones du Nord ou des services en langues diverses via Radio Canada International.
Pour ce qui est de la radio francophone, que je dirige, nous offrons deux grands réseaux nationaux. La Première Chaîne, une grande généraliste décentralisée, et la Chaîne culturelle, chaîne d'expression des arts, de la culture et de la musique. C'est nous également qui sommes chargés de la production et de la programmation de Radio Canada International, service que nous intégrons progressivement, en terme de production, à nos services domestiques. De plus, nous avons lancé il y a deux ans Bande-à-part, un projet multimédia destiné à promouvoir les nouveaux genres musicaux et ciblé sur la clientèle jeunesse. Nos chaînes et nos services nouveaux médias offrent donc une programmation diversifiée où nos citoyens, quels que soient leur âge ou leur intérêt, peuvent se retrouver.

Les contenus de la radio publique

Cela m'amène plus spécifiquement à la question des contenus. Et de notre propre stratégie en matière de contenus. Notre radio s'est doté, il y a trois ans, d'un plan d'action s'articulant autour de trois grands chantiers.

D'abord l'ouverture sur le monde. Une façon de présenter aux Canadiens les grands enjeux de la planète à une époque où l'ignorance et les incompréhensions entre peuples créent de bien grands bouleversements. Cet objectif est d'autant plus important que le tissu démographique du Canada change rapidement sous l'influence, entre autre, d'une forte immigration. Comprendre le monde aujourd'hui, c'est aussi comprendre son voisin de palier.

Deuxième grand chantier, l'ancrage régional. Le Canada est un immense pays, et un pays de régions. La radio publique doit à la fois présenter les réalités distinctes de ces différentes régions, et représenter pour les Canadiens un lien, un espace d'échange sur les réalités politiques, économiques, sociales et culturelles du pays.

Troisième chantier, le développement du talent. Le système canadien de radiodiffusion a toujours été intimement lié au développement du talent canadien en matière de musique, de chanson, bref d'expression artistique, et nous voulons continuellement nous assurer de mener dans ce secteur une action, distincte de l'industrie, mais efficace pour les artistes.

Ces trois chantiers ont donné des résultats très positifs. La radio publique canadienne connaît aujourd'hui les meilleurs résultats d'écoute de son histoire et continue de bénéficier, en raison de son caractère distinctif, d'un très grand niveau de légitimité auprès des Canadiens.

Si cette stratégie a été un succès, il est bon de noter que c'est d'abord et avant tout un succès en matière de contenu. Nous présentons aux Canadiens des contenus qui les intéressent, qui se veulent résolument distinctifs par rapport à l'offre du secteur privé, et qui s'appuient sur une vision très claire du rôle et de la nature du service public. Ces contenus sont aussi fortement différents, tant par la forme que par le fond, de ce qu'on trouve sur les autres médias, télévision ou internet.

Ces contenus s'appuient sur trois piliers importants :

  • Les valeurs citoyennes
  • La démocratie
  • La diversité culturelle

D'abord donc les valeurs citoyennes. L'offre commerciale en radio, plus besoin de l'expliquer, est une offre faite au consommateur. Le produit de la radio privé, c'est l'auditoire qu'on vend aux clients; l'acheteur de publicité. Un peu réducteur me direz-vous ? Certaines radios commerciales offrent des contenus intéressants et pas nécessairement superficiels. Mais la démarche demeure tout de même fondée essentiellement sur une approche commerciale, ce qui n'est pas un défaut mais une pure description du modèle économique. Des contenus qui s'appuient sur des valeurs citoyennes, comme ceux que proposent les radios publiques, ne sont pas fondés uniquement sur ce que le citoyen veut connaître mais aussi en partie sur ce qu'il doit connaître. À la base, cette affirmation peut sembler paternaliste mais il s'agit tout de même d'une autre distinction claire de la radio de service public par rapport au secteur privé ; nos contenus ne sont pas que la réponse à un sondage ou à un besoin exprimé par la majorité.

Ils résultent aussi d'une réflexion sur l'offre utile du service public. Naturellement, il y a ici une question d'équilibre et nos radios ne peuvent ignorer totalement les goûts des citoyens. Mais sur ce plan, le radiodiffuseur public doit continuer d'adopter une démarche équilibrée.

Deuxièmement ces contenus, qui sont largement des contenus d'information et qui laissent une place importante aux débats publics, viennent soutenir des valeurs fondamentalement démocratiques. L'accès à une information de qualité, libre de pressions commerciales, politiques ou partisanes, constitue un élément essentiel d'une vie démocratique saine. Le citoyen doit pouvoir compter sur le radiodiffuseur public pour l'amélioration de sa vie démocratique. Pour sa part, ce dernier a la responsabilité de permettre au citoyen de participer au cheminement et à l'évolution de cette démocratie.

Troisièmement, le radiodiffuseur public doit être le reflet des cultures nationales. Il doit ouvrir une porte à une meilleure compréhension des cultures. La radio peut ainsi agir comme un formidable outil de cohésion sociale et de compréhension entre les peuples, entre les régions et entre les ethnies, non seulement à l'échelle nationale mais aussi au niveau mondial.

L'enjeu de la personnalité des médias

Je m'arrêterai maintenant pendant quelques minutes sur un autre enjeu fondamental en matière de contenu. Le succès de nos chaînes pour l'avenir ne réside pas dans leur capacité à augmenter la quantité de contenu offert à l'auditoire. Il réside plutôt dans leur capacité à se doter de personnalités spécifiques, de soutenir une offre clairement publique et clairement tournée vers la qualité.

L'obsession technologique qui guide certains de nos choix nous entraîne parfois vers une pente dangereuse. Le « contenu » est traité dans une approche industrielle. D'ailleurs, j'ai dû réapprivoiser le mot « contenu » dans le contexte de cette conférence puisque je suis résolument allergique aux approches qui présentent le contenu comme une masse, une donnée informatique qu'on peut balancer par la magie de l'informatique sur un support ou un autre, indépendamment du contexte de sa diffusion.

On a longtemps affirmé : « Content is king. » Permettez-moi d'affirmer que, dans l'ère post-convergence, « Context is everything. » Le contenu, particulièrement en radio, c'est aussi de l'émotion, de la communication, un contexte de diffusion ou de relation avec l'auditeur.

Le discours dominant de la convergence, qui a vu naître et parfois mourir des entreprises importantes, a eu la faiblesse de ne considérer que la logique technologique, ou la logique industrielle, pour construire des empires médiatiques fragiles. C'est oublier que l'avenir des médias passe d'abord et avant tout par leur capacité de concevoir des contenus utiles, des contenus uniques, de se distinguer par la qualité de l'offre plus que par la qualité technique ou la performance industrielle.

La technologie permet aujourd'hui de redistribuer le contenu, de le triturer, de l'échanger. C'est parfois souhaitable, mais cela doit se faire avec parcimonie. La radio, c'est d'abord quelqu'un qui parle à quelqu'un, simplement.

L'enjeu de l'avenir ne réside pas dans la capacité à tout échanger, tout industrialiser, tout transformer. Il réside dans la capacité de « communiquer », de mettre en contexte, de présenter une personnalité claire et distincte.

Car la radio est d'abord un lieu. Un bistro. Un théâtre. Une agora. Un endroit où chacun peut entrer et sortir en ayant fait l'expérience de la communication humaine et en ayant grandi un peu.
Ouvrir sa radio est un geste social, un geste civique. On ouvre sa radio comme on ouvre une fenêtre sur sa rue, sur sa communauté, sur sa ville, sur son pays, sur le monde… Que ce geste civique soit conscient ou non, le choix d'une radio plutôt que d'un lecteur CD est un choix de communication.

Traiter le contenu comme un produit transformable, recyclable et industriel, c'est nier certains principes de base de la communication humaine. La radio est un médium simple que les technologies et les industriels tentent constamment de compliquer…

L'avenir de la radio de service public en matière de contenus ne repose donc pas uniquement sur le choix ou l'orientation des thèmes en fonction des besoins de l'auditoire, mais surtout sur la capacité des radios publiques de résister à la tentation du « tout contenu » pour favoriser une communication à l'échelle humaine.

La lutte pour la diversité culturelle

Le contenu du radiodiffuseur public doit donc se distinguer de l'offre privée, ou de l'offre médiatique générale. Il doit aussi se distinguer en étant un reflet de la culture, de la spécificité culturelle d'un groupe, d'une région, d'un état ou d'un ensemble plus grand encore.

Cela m'amène à aborder un sujet qui me tient particulièrement à cœur, celui de la diversité culturelle ou de la lutte pour le respect des cultures, des identités, sur une planète en voie de mondialisation.

Ici, l'exemple canadien est particulièrement intéressant. Que ce soit par l'exemple québécois de défense d'une identité francophone dans une mer anglophone nord-américaine, ou par la défense de valeurs propres à la culture canadienne face à l'imposant voisin américain, les Canadiens connaissent bien les enjeux de la protection et de la sauvegarde des cultures face à de grands ensembles.

À l'intérieur même des frontières canadiennes, le respect de l'identité francophone, celle des peuples autochtones, celle de l'accueil de nouveaux Canadiens venus de partout, pose bien le problème du choc des identités et du besoin pressant de penser autrement la communication et les enjeux culturels.

L'Espagne offre aussi certaines pistes sur les défis à relever au cours du siècle à venir en matière de diversité culturelle. D'abord, sa position au sein de la communauté hispanophone lui permet de côtoyer une multitude de cultures réunies autour d'une langue commune. L'espagnol, comme le français, constitue un des groupes linguistiques importants à l'échelle internationale qui doit affronter, en quelque sorte, la domination anglo-saxonne. Aussi, en tant que membre de l'Union européenne, l'Espagne est appelée à redéfinir constamment son identité face à un nombre grandissant de langues et de cultures qui doivent travailler vers des buts communs, qu'ils soient économiques, sociaux ou culturels. Enfin, au sein même de ses frontières, les Espagnols doivent composer avec la richesse et la diversité des différents groupes linguistiques et culturels qui cohabitent sur son territoire commun dans un équilibre sans cesse renouvelé.

Dans son dernier ouvrage, « L'autre mondialisation », Dominique Wolton traite du concept de cohabitation culturelle. Il affirme que « l'information et la communication sont devenues les enjeux politiques majeurs de cette autre mondialisation dont on ne peut faire l'économie. »

Il est donc urgent de repenser la communication en stimulant la diversité et en ouvrant de nouvelles fenêtres sur la réalité de l'autre. Voici un formidable projet de service public. Car l'un des risques de la mondialisation, c'est bien l'aplatissement, la négation des cultures nationales ou spécifiques.

Voici un terrain où la radio, formidable outil de création identitaire, peut jouer un rôle fondamental. Vrai particulièrement pour la radio de service public, qui doit défendre l'intérêt citoyen devant l'omniprésence des intérêts économiques et commerciaux.

L'importance de créer des grandes alliances

Cela m'amène à la dernière piste de réflexion que je souhaite aborder, à savoir l'importance de créer de grandes alliances internationales entre les acteurs du service public. Je m'explique :

La radio a toujours été un outil de proximité. Elle l'est toujours. Mais la proximité aujourd'hui n'est pas qu'une notion territoriale. Elle est aussi une question de valeurs, d'intérêts, de mise en commun. Nous sommes proches des gens avec qui nous partageons une langue, une religion, un style de vie. En quelque sorte, ces points communs permettent de transcender les frontières géographiques et présentent des opportunités de partage que nous souhaitons, et devons, enrichir. Il faut présenter au monde nos valeurs et nos choix.

L'industrie culturelle américaine est un énorme succès sur le plan économique, mais on ne peut lui laisser occuper tout l'espace de l'imaginaire et de la création. Nous devons lui opposer d'autres façons de voir, de penser, de créer. Et pour le faire, nous devons parfois sortir de nos territoires nationaux. Nous devons accélérer les échanges entre citoyens qui partagent des langues, des cultures, des valeurs. Parallèlement, nous devons créer des ponts entres ces langues, ces cultures, ces valeurs. Participer à la cohésion du monde.

Les Radios francophones publiques offrent ici un exemple probant. Nous avons récemment donné un nouveau souffle à nos échanges et à nos collaborations et permis aux citoyens de nos pays respectifs d'échanger, de partager leurs valeurs et leurs intérêts. Mais nous devons maintenant aller plus loin. Augmenter ces échanges, inclure les pays francophones du Sud dans plusieurs de nos projets. Créer des ponts, permettre aux cultures régionales ou nationales de partager tout en conservant leur identité.

Voilà un formidable chantier pour le siècle qui commence. Et la radio de service public est sans doute l'outil le plus puissant pour le réaliser.

Je l'ai dit plus tôt en citant Dominique Wolton, mais le grand défi de la mondialisation pour le citoyen, c'est d'apprendre à cohabiter avec une multitude de cultures et de valeurs différentes des siennes. La meilleure façon de réaliser cet objectif ambitieux pour les radios de service public est de forger des alliances, de travailler ensemble. Nos radios partagent les mêmes valeurs, le même intérêt citoyen, les mêmes pratiques professionnelles. Nos radios peuvent constituer, plus que jamais, une porte ouverte sur le monde pour l'ensemble des citoyens. Un incroyable outil de défense des identités et des cultures spécifiques. Une arme redoutable contre la domination culturelle et l'aplanissement des différences.

À ce chapitre, l'UER constitue un extraordinaire forum d'échange. De plus en plus, nous devons favoriser le partage des mots, des sons, des musiques de nos cultures respectives. Et permettre aux identités culturelles spécifiques d'émerger et de croître dans ce nouvel environnement. L'Europe devra sans doute, sur ce plan, affronter un défi intérieur qui lui est spécifique. Quant à elles, les Amériques devront également approfondir cette réflexion à leur façon.

Mais permettez-moi, comme Canadien, de vous rappeler que la lutte pour la sauvegarde culturelle est une lutte quotidienne, qui doit compter sur tous les outils, sur toutes les alliances, et sur toutes les bonnes volontés. Défendre l'identité culturelle canadienne ou l'identité culturelle francophone, sur cet immense continent américain, commande beaucoup de créativité et beaucoup d'énergie. Croyez-moi, nous sommes bien placés pour comprendre ces nouveaux enjeux de société. J'estime que le Canada constitue un poste avancé de cette bataille qui deviendra le principal enjeu pour le siècle à venir.

Quels contenus pour le radiodiffuseur public ? Des voix qui parlent de nous, de nos rêves, de nos aspirations, de ce que nous avons en commun et de ce qui nous différencie. De ce que nous devons communiquer aujourd'hui pour participer à la cohésion du monde. De ce que nous devons échanger pour que la mondialisation, les nouvelles techniques modernes de communication et les formidables outils technologiques de communication nous aident à créer un monde meilleur, guidé par des citoyens responsables.

Nous avons le défi de trouver un nouvel équilibre qui permette à nos radios de présenter les réalités régionales et nationales, de faire appel aux cultures spécifiques à l'intérieur de nos territoires, mais aussi d'ouvrir une plus grande fenêtre sur les différentes cultures qui forment le monde.

Il s'agit là de l'intérêt citoyen et donc d'un ambitieux mais stimulant projet de contenu pour les radios de service public.

Il est indéniable qu'un nouveau type de société prends forme sous nos yeux, une société dite de l'information où diversité et mondialisation devront former un équilibre essentiel. Solidaires, les radiodiffuseurs publics doivent travailler conjointement à poser les bases de cette nouvelle société. Plus qu'un objectif de contenu, voilà un ambitieux projet de société, notre projet de société.

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