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le 23 octobre 2003

Notes d'allocution de Claude Saint-Laurent au Comité des transports et des communications du Sénat

Notes d'allocution Claude Saint-Laurent, conseiller spécial auprès du président-directeur général et président du Comité des normes et pratiques journalistiques, CBC/Radio-Canada au Comité des transports et des communications du Sénat, Ottawa, Ontario

Madame la Présidente, mesdames et messieurs les Sénateurs,

Je viens vous présenter le Service de l'information de la Télévision française, parce que j'en ai occupé le poste de directeur général pendant 12 ans. Je suis maintenant conseiller spécial auprès du président-directeur général, et président du Comité des normes et pratiques journalistiques. Ce Comité est un forum privilégié où les directeurs d'information anglais, français, radio, TV et nouveaux médias discutent du métier, des politiques qui nous gouvernent, des cas pratiques et des ajustements qui doivent se faire au fur et à mesure. C'est un outil très précieux pour CBC/Radio-Canada.

Pour faire suite aux propos de Tony, j'ai parcouru la partie qualitative de cette étude, la plus fouillée que j'ai vue depuis plusieurs années, pour comparer ces données aux nôtres. Les constats des téléspectateurs sont les mêmes pour l'information à la télé Française de Radio-Canada.

Les tendances, les besoins, les critiques, les souhaits exprimés ainsi que les défis qu'ils sous-tendent sont identiques, à peu de choses près.

Madame Fraser, lors de l'inauguration de vos travaux en mai dernier, vous posiez deux grandes questions:

Les Canadiens reçoivent-ils encore la qualité et la diversité des nouvelles et d'information dont ils ont besoin? Et Comment s'assurer qu'ils aient accès aux nouvelles et à l'information perçues selon une perspective canadienne, vues par les Canadiens?

Vous posez ces questions pour le Canada tout entier, mais elles sont d'autant plus pertinentes pour les francophones du pays.

C'est pour cela que chez-nous, il n'y a pas une journée où nous ne nous posions ces questions.

La diversité en nouvelles et en information c'est notre pain quotidien. Avec l'équilibre et la crédibilité, la diversité est un des principes de base de nos normes et pratiques journalistiques. (Et je serai dorénavant très bien placé pour m'assurer que cela se fasse!)

La télévision Française de Radio-Canada propose près de 43 heures par semaine de nouvelles et d'émissions d'affaires publiques. Nous diffusons 4 bulletins d'information quotidiens qui présentent aux Canadiens les événements d'ici, grâce à nos salles de nouvelles de Montréal et des 40 stations ou bureaux régionaux dont nous disposons au pays. Nous leur présentons aussi le monde de par notre réseau de correspondants à l'étrangers.

Nous produisons ici 11 émissions d'affaires publiques, couvrant l'appareil judiciaire (Justice), l'alimentation (L'épicerie), la consommation (La Facture), les phénomènes sociaux (Enjeux), les documentaires et les reportages de partout dans le monde (Zone ibre) les sciences et la technologie (Découverte), l'agriculture (La semaine verte), la spiritualité (Second Regard), les réalités canadiennes vue par des jeunes (Culture?choc) et deux émissions spécifiquement conçues pour répondre aux questions des nos téléspectateurs (5 sur 5 et Place publique). Pour nous, ça c'est de la diversité

Nous produisons aussi avec nos collègues de CBC, de grands documentaires historiques C'est ainsi qu'est né « Le Canada : une histoire populaire », l'un des plus beaux projets auquel il m'a été donné de participer et nous travaillons actuellement ensemble à 12 heures de production, six en anglais et six en français, sur le référendum de 1995. Des équipes mixtes CBC/Radio-Canada, vont parcourir le pays en tous les sens. Titre de travail : « Le Jour où le Canada a tremblé ». Les recherches réalisées jusqu'à maintenant nous font prévoir une série enlevante et passionnante qui donne la parole aux Canadiens de toutes origines et de tous les milieux. Ce sera le référendum par les gens qui l'ont vécu — diffusion 2005.

Seule la force journalistique de CBC/Radio-Canada, avec sa rigueur, son professionnalisme et la passion de ses artisans peut créer des productions de si haut calibre.

Depuis sa création en 1995, le RDI est devenue la chaîne spécialisée en information continue la plus écoutée des francophones du Canada. Plus de 63 heures de sa programmation provient des régions hors-Montréal. Sans compter ses émissions spéciales qui nous ont permis par exemple, jeudi dernier lors du 25 ième anniversaire de pontificat de Jean-Paul II, de diffuser de Montréal une émission avec des interventions en direct de Toronto, Moncton, Ottawa et Vancouver. C'est comme cela que j'ai appris qu'il y avait une communauté polonaise de 200 000 personnes à Toronto!

Il y a deux ans, nous avons mis sur pied le Centre de l'information - CDI. Nous avons voulu faire d'une pierre deux coups : regrouper tout le personnel des nouvelles de la chaîne principale et du Réseau de l'information sous un même toit pour favoriser la polyvalence, éviter le travail en double et migrer vers le numérique — ce fut un changement majeur de culture pour nos artisans.

Cet environnement numérique a permis à Luc Chartrand, enchâssé en Irak avec les troupes américaines, de nous transmettre quotidiennement par téléphone satellite des reportages montés sur son PC, à une vitesse et une qualité d'image inimaginable il y a 5 ans. En contraste, en 91 lors de la première guerre du Golf, nos journalistes devaient avoir accès à des salles de montage et de postes de transmission satellite pour nous envoyer leurs reportages…disons qu'on ne voit pas beaucoup cela en plein désert!

Malgré ses innovations technologiques, il reste qu'en 2003 il y a plusieurs régions qui sont privées de leurs nouvelles locales.

C'est pourquoi j'aimerais, en terminant, appuyer auprès des sénateurs, les revendications des organisations francophones du pays qui souhaitent ardemment que tous les signaux des stations régionales de Radio-Canada deviennent accessibles sur satellite. Georges Arès, le président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes, affirmait, la semaine dernière, tel que cité par le « Courrier de la Nouvelle-écosse » que : « pour la majorité des francophones vivant en milieu minoritaire, la station locale de la Société Radio-Canada est la seule à produire un bulletin de nouvelles télévisé régional en langue française, à faire la promotion des événements de la communauté et plus généralement à participer à la vie de celle-ci. »

C'est aussi le cas au Québec dans les régions comme Trois-Rivières, Saguenay et Rouyn-Noranda où jusqu'à 30% des citoyens sont abonnés au satellite et ne reçoivent pas le signal local des salles de nouvelles de Radio-Canada.

Merci.

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