Discours et interviews

le 3 février 2005

Notes pour la présentation de Monsieur Daniel Gourd devant le Comité permanent du Patrimoine canadien

Notes pour la présentation de Monsieur Daniel Gourd, Vice-président principal, Télévision de Radio-Canada, devant le Comité permanent du Patrimoine canadien, à Ottawa

(Priorité au discours prononcé)

Bonjour.

Merci de votre accueil. Il me fait plaisir de venir vous rencontrer aujourd'hui car les nouvelles que j'ai à vous annoncer sont très bonnes.

Vous le savez, nous avons amorcé il y a 24 mois maintenant le repositionnement de la Télévision de Radio-Canada.

Nous avons misé sur une stratégie réaliste mais agressive pour redonner à la Télévision de Radio-Canada une place importante dans le milieu francophone.

Notre intention première était de réaffirmer son rôle essentiel pour le développement culturel des francophones d'un bout à l'autre du pays en misant sur cette capacité unique à la télévision publique d'être audacieuse dans ses choix de programmation.

Pour l'essentiel, nous sommes demeurés fidèles à ce qui faisait le caractère distinctif de notre télévision :

• plutôt que de suivre la mode de la télé-réalité, nous avons continué d'explorer de nouveaux univers dramatiques à l'image des diverses réalités contemporaines de notre société.
• nous avons continué d'innover et de faire confiance à de jeunes auteurs, de nouveaux comédiens, des réalisateurs de talents — les Frédéric Ouellet, Isabelle Langlois, Hélène Bourgeois Leclerc, Patrice Sauvé, etc. — qui se sont vus récompenser au dernier gala des prix gémeaux.
• nous avons consolidé notre rôle en information, avec maintenant plus de 40 heures d'émissions par semaine, soit un niveau historique inégalé.
• nous avons accentué notre caractère distinctif dans nos émissions d'affaires publiques. Nous proposons 10 rendez-vous par semaine — ce que nous sommes les seuls à faire.

Le public a reconnu notre audace et nous a suivis en grand nombre, au-delà de ce que nous avions anticipé.

La programmation de cet automne — bâtie sur les succès amorcés l'hiver dernier — nous a permis d'aller chercher près du quart de l'écoute en soirée (22,0 points), un saut de 6,7 points comparativement à l'an dernier et un saut de 3,6 points sur l'ensemble de la journée.

Les premiers résultats d'écoute depuis la mise à l'antenne de la nouvelle grille de programmation de l'hiver 2005 sont tout aussi encourageants.

Nos efforts pour rehausser l'ensemble de la programmation de l'antenne portent fruits. Notre nouvelle signature « Vous allez voir » prend maintenant tout son sens.

Souvenez-vous, il y un an, ā quel point la mise en ondes des bougon avait causé tout un émoi et ce, bien avant la première diffusion. Or, voici que les réseaux américains fox et abc s'y intéressent.

Certains chroniqueurs dans la presse écrite prévoyaient un scandale autour de la nouvelle comédie cover girl. Il ne s'est rien passé. Pourquoi ? Parce que le public comprend tout a fait que ce type d'émission puisse se retrouver chez nous. Notre positionnement est clair.

Comme on s'y attendait, les émissions régionales bénéficent aussi de la force du réseau. Selon les résultats des bbm de l'automne 2004, les journaux télévisés de début de soirée sont en hausse dans tous les marchés.

Notre progression n'est pas que quantitative. Un changement positif de la perception du public à notre endroit s'est opéré en peu de temps.

Les résultats du septième sondage baromètre (expliquer) nous ont permis de mesurer que :

• le pourcentage de l'auditoire francophone qui se déclare satisfait de nos émissions est aussi en hausse, de 71 % à 81 %;
• la crédibilité demeure l'attribut de notre nouveau positionnement qui nous est le plus reconnu par l'auditoire francophone.
• pour 78 % des répondants, la Télévision de Radio-Canada est une télévision qui correspond bien à l'idée qu'on se fait d'une télévision publique (contre 73 % en mars 2004)
• 86 % des répondants considèrent que la Télévision de Radio-Canada offre des émissions de qualité (contre 81 % en mars 2004)
• un plus grand nombre de téléspectateurs reconnaissent maintenant que la Télévision de Radio-Canada est une télévision qui évolue et progresse (71 % contre 66 % en mars 2004), fait découvrir (85 % contre 80 %) et sait innover dans ses émissions (65 % contre 61 %).

Cette forte remontée de l'écoute et de l'estime du public vient confirmer que nos choix étaient justes.

Mais...Attention!!

Nous sommes tout à fait conscients que nos succès sont fragiles.

L'année qui s'en vient sera déterminante. Il est d'une importance capitale que nous ayons les ressources nécessaires pour éviter un affaiblissement de notre antenne. Le maintien d'une grille porteuse est essentiel, sans quoi la perte de confiance — du public, des annonceurs, des producteurs et de nos employés — serait brutale. On a réussi à se relever une première fois. Une deuxième chute serait fatale.

La Télévision de Radio-Canada s'en trouverait marginalisée, sa descente en serait accélérée. La baisse de l'écoute et des revenus publicitaires aurait des conséquences irrémédiables. Le niveau d'appui et de satisfaction du public retomberait.

Vous le savez, repositionner un service comme le nôtre ne se fait pas du jour au lendemain. En télévision, il s'écoule plusieurs années entre le moment où nous confirmons notre engagement dans une production et sa mise en ondes.

Nous nous sommes donnés quatre (4) ans pour compléter et réussir le positionnement de la Télévision de Radio-Canada. Nous devons absolument consolider nos succès encore fragiles. Il ne faut rien tenir pour acquis. Le travail doit continuer.

Dans un tel contexte, vous comprendrez aisément pourquoi l'absence de stabilité et de prévisibilité de nos financements est une si grande préoccupation pour nous.

Je vous remercie de votre intérêt et de votre appui.

Je cède maintenant la parole à mon collègue, Monsieur Sylvain Lafrance, Vice-président de la Radio de Radio-Canada et des Nouveaux médias.