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le 21 février 2002

OpEd : Robert Rabinovitch, Président, directeur général

Lettre à l'éditeur : Robert Rabinovitch, président-directeur général

Le 20 février 2002-- Une série d'articles parus récemment dans les publications de CanWest Global prônaient le démantèlement de la Télévision anglaise de Radio-Canada. Le président de cette entreprise a renchéri sur le même thème dans une interview. Ces attaques sont bien évidemment uniquement motivées par les intérêts privés de CanWest, qui est non seulement propriétaire du National Post, du Ottawa Citizen et de nombreux autres quotidiens du pays, mais aussi de Global Television. Ce qui est moins clair en revanche, c'est qu'on ne sait pas sur quelle logique ou sur quels faits se fondent ces commentaires. En fait, il n'y en a pas.

La Télévision anglaise de Radio-Canada attire autant de téléspectateurs canadiens qu'il y a cinq ans. En fait, notre part d'auditoire a augmenté au cours de la dernière année, alors que celle des réseaux privés a diminué. Les deux tiers de la population regardent nos émissions chaque semaine. Toutes les chaînes classiques subissent une érosion de leur auditoire en raison de la prolifération des nouvelles chaînes spécialisées. Dans ce contexte de fragmentation croissante, la Télévision anglaise de Radio-Canada conserve sa part, tout en renforçant son rôle de réseau de télévision publique du Canada.

La Télévision anglaise de Radio-Canada est très largement et fièrement canadienne. Pendant les heures de grande écoute, quand la plupart des téléspectateurs ont le temps de regarder une émission, Radio-Canada présente des dramatiques, des documentaires et des émissions d'affaires publiques et artistiques canadiennes, produites dans toutes les régions du pays, tandis que les chaînes privées diffusent en simultané des comédies américaines saupoudrées de publicités canadiennes. Elles ont des impératifs de rentabilité; nous avons un mandat de service public envers les Canadiens.

Pendant les heures de grande écoute, environ quarante pour cent des téléspectateurs qui regardent des émissions canadiennes en anglais le font à Radio-Canada. Global en attire moins de cinq pour cent. Bon nombre d'émissions canadiennes de Radio-Canada sont aussi populaires et ont autant de succès que tout ce que les réseaux privés peuvent importer des états-Unis. Un Canadien sur deux a vu une partie de Le Canada: Une histoire populaire. Récemment, notre dramatique historique qui se déroule à Terre-Neuve, Random Passage, a attiré en moyenne 1,2 million de téléspectateurs, c'est-à-dire autant que Hockey Night In Canada. Et nous avons maintenu ces cotes pendant que Global diffusait le Super Bowl.

En ce moment même, des millions de personnes suivent les Jeux olympiques à Radio-Canada. Et une fois de plus, les commentateurs et les téléspectateurs des deux côtés du 49e parallèle jugent la couverture meilleure que celle de NBC; et pourtant elle est assurée avec un dixième seulement de l'effectif du réseau américain. Notre couverture des Jeux de Salt Lake City ne coûte pas un sou aux contribuables; mieux, elle rapporte même de l'argent. Nous avons obtenu le droit de diffuser les Jeux au Canada, non pas en bradant nos services par rapport aux autres réseaux, mais en proposant une couverture nettement supérieure à tout ce qu'ils pouvaient offrir.

En période de crise ou pour les sujets d'importance nationale, les téléspectateurs se tournent d'abord vers Radio-Canada pour obtenir des informations et des nouvelles fiables, comme ils l'ont fait pendant les dernières élections fédérales et la semaine du 11 septembre. Nous continuons de présenter les événements en Afghanistan sous un éclairage canadien unique. Avant les dernières élections provinciales, dans la propre province de M. Asper, seule Radio?Canada a diffusé un débat des chefs politiques provinciaux et présenté les résultats des élections pendant toute la soirée. Pendant ce temps, le réseau de M. Asper continuait, comme d'habitude, de payer les factures en diffusant en simultané des émissions américaines.

Il n'y a évidemment rien de mal à exploiter une entreprise rentable. Mais de grâce, ne prétendons pas qu'elle remplace un service public essentiel. Et de grâce ne reprenez pas en chœur la suggestion ridicule de fermer la Télévision anglaise de Radio-Canada pour ne garder que CBC Newsworld. Newsworld paie une partie de ses propres frais, par des abonnements et des recettes publicitaires. Mais la chaîne ne pourrait tout simplement pas exister sans les piliers que sont les journalistes primés de Radio-Canada, répartis dans tout le Canada et dans le monde entier.

Le paysage médiatique d'aujourd'hui est un mariage paradoxal de fragmentation et de convergence. De plus en plus de chaînes appartiennent à un nombre de plus en plus petit d'intervenants. Il en résulte une diminution constante du choix réel - surtout quand ces intervenants n'ont d'yeux que pour leurs actionnaires et les annonceurs publicitaires. Dans ce contexte, un radiodiffuseur public solide, qui sert les véritables intérêts de tous les Canadiens, est plus nécessaire que jamais. Des sondages indépendants continuent de le confirmer : neuf Canadiens sur dix estiment que la Télévision anglaise de Radio-Canada est essentielle.

Face à la concentration de plus en plus grande des médias, seule la Télévision de Radio-Canada offre un espace public sur les ondes : un lieu où les Canadiens peuvent se rejoindre autour des débats, des célébrations et des événements nationaux importants; un endroit où ils sont traités comme des citoyens, et pas seulement comme des consommateurs. C'est la raison pour laquelle nous avons réduit de moitié la publicité dans nos grandes émissions d'information, augmenté nos blocs d'émissions sans publicité pour les enfants et les adolescents, et réintroduit les émissions artistiques hebdomadaires sans publicité aux heures de grande écoute.

Cela en vaut-il la peine? La Télévision anglaise de Radio-Canada coûte moins de 300 millions de dollars par an au Trésor public (pas 500 millions, ni 750 millions ni un milliard de dollars, comme le laissent entendre certains rédacteurs mal informés). Cela comprend le réseau national, quatorze stations locales et le plus long système de distribution au monde. Il faudrait peut-être plutôt se poser la question suivante : pouvons-nous nous permettre de nous en passer? Notre équipe de gestionnaires fait fonctionner l'entreprise de manière plus efficace et plus efficiente que jamais. Et nous réinvestissons les produits, non pas dans des dividendes pour les actionnaires, mais dans des émissions canadiennes de qualité.

La campagne orchestrée contre la Télévision anglaise de Radio-Canada dans les publications de CanWest et dans d'autres reflète le nouveau visage de la convergence des médias au Canada. CanWest Global défend simplement ses propres intérêts en utilisant de façon abusive les pages éditoriales de ses propres journaux pour promouvoir les objectifs commerciaux de ses propres stations de télévision.

Nous pensons que les Canadiens méritent mieux. Et nous continuerons de leur donner ce qu'ils méritent.


À propos de CBC/Radio-Canada

CBC/Radio-Canada est le radiodiffuseur public national du Canada et l'une des plus grandes institutions culturelles du pays. CBC/Radio-Canada rejoint les Canadiens grâce à huit réseaux nationaux de radio et de télévision, des sites Web offrant des services complets, un réseau de stations locales, régionales et affiliées, la chaîne de télévision numérique Country Canada, ainsi que le réseau de musique continue Galaxie. De plus, CBC/Radio-Canada a conclu des partenariats avec d'autres diffuseurs et compte parmi les partenaires le service de radio satellite de SIRIUS Canada et les chaînes de télévision spécialisée ARTV et The Documentary Channel. Grâce à l'ensemble de ses plateformes, CBC/Radio-Canada se fait le témoin de la diversité régionale et culturelle du pays, en anglais, en français et dans huit langues autochtones. (2006)

Pour plus d'information, veuillez communiquez avec :

Katherine Heath-Eves
Relations avec les médias
CBC/Radio-Canada (Ottawa)
Tél : (613) 288-6235
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