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Mercredi 1er novembre 2006 3:10 HNE

Politique

Mise à jour le dimanche 29 octobre 2006 à 18 h 22
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Parti québécois

Boisclair prend ses distances

André Boisclair

André Boisclair

Lors d'un point de presse à l'issue du conseil national du Parti québécois, le chef André Boisclair a pris ses distances des militants qui ont voté, dans une large majorité, en faveur de la nationalisation de l'énergie éolienne.

Pour André Boisclair, il est hors de question d'exproprier des entreprises qui ont déjà commencé à exploiter l'énergie éolienne après en avoir acquis les droits. Le chef du PQ s'est dit ouvert aux « bons » projets du secteur privé, soit les projets qui respectent la réalité des communautés, qui respectent les règlements municipaux et qui ont des retombées locales.

M. Boisclair a dit comprendre la colère des gens envers le développement qui, en ce moment, « se fait de façon quasi anarchique ». Il a cité le rapport très critique du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement au sujet du projet de Skypower dans la MRC de Rivière-du-Loup.

Même son de cloche chez les députés Rita Dionne-Marsolais et François Legault, qui préconisent la prise en charge du secteur éolien par Hydro-Québec, mais sans la mention de « nationalisation ». « Pour les Québécois, la nationalisation, c'est Hydro-Québec, c'est un symbole positif. Sur les marchés financiers et hors du Québec, c'est un symbole négatif: cela veut dire qu'on va exproprier les entreprises privées. Or, 50 % à 60 % de notre production est exportée. On a besoin d'investissements étrangers », a soutenu Mme Dionne-Marsolais.

Débat sémantique

Le syndicaliste Marc Laviolette

Le syndicaliste Marc Laviolette

Si pour André Boisclair la nationalisation de l'énergie éolienne mène automatiquement à l'expropriation d'entreprise, il n'en va pas de même pour les membres du groupe Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ-Libre), qui ont plaidé en faveur de la résolution.

Le syndicaliste Marc Laviolette a en effet précisé que la nationalisation signifiait que le privé pourrait continuer à participer aux projets où il est déjà impliqué, mais que tout nouveau projet devrait passer par Hydro-Québec. M. Laviolette a rappelé l'héritage de l'ancien premier ministre René Lévesque en matière d'énergie. « Le père fondateur du Parti québécois est aussi le père de la nationalisation », a-t-il dit.

Notons que cette politique ne s'appliquerait qu'aux quelque 3000 mégawatts de production éolienne qui font toujours l'objet d'un appel d'offres dans le plan gouvernemental actuel.

Le péage urbain approuvé

Les militants du PQ ont par ailleurs voté pour la mise en place d'un système de péage pour les automobilistes voulant entrer à Montréal, et pour la réduction de 20 % en 10 ans de la dépendance au pétrole du Québec. Quant aux péages routiers, André Boisclair préfère laisser à la Ville de Montréal le soin d'en décider.

Les militants se sont aussi prononcés contre le prolongement de l'autoroute 25 entre Laval et Montréal, préférant plutôt la construction de trois nouvelles stations de métro à Laval. Si le chef du PQ ne rejette pas le projet de pont de l'autoroute 25, il préfère avant tout investir dans le transport en commun et l'entretien du réseau routier.

Samedi, André Boisclair a présenté une proposition sur la qualité de l'air, qui a été adoptée à l'unanimité. La résolution indique qu'un éventuel gouvernement péquiste fera adopter un nouveau règlement imposant des normes plus élevées en matière de qualité de l'air.

Le règlement a pour but de combattre de façon plus efficace le smog urbain, les odeurs, les pluies acides et toute source d'émission toxique. Il devra notamment répertorier tous les produits toxiques dans l'air ambiant, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des édifices. De nouvelles normes de construction des bâtiments seraient également envisagées.

« C'est une proposition ambitieuse. Autour de la question de la qualité de l'air, plusieurs enjeux sont sur la table: la santé publique, l'urbanisation, l'aménagement du territoire ou le développement industriel », a dit M. Boisclair.

Parti québécois

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