National Gallery of Canada - Musée des beaux-arts du Canada
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Kiakshuk. Images d’un artiste chasseur
1 avril 2001 - 6 janvier 2002
Salles d’art inuit

Entrée libre

Cette exposition comprend 13 estampes de Kiakshuk dans lesquels il a su exprimer sa vie d’Inuit au seuil de l’acculturation. Né dans le nord du Québec vers 1886, Kiakshuk déménage avec sa famille à l’île de Baffin dans le secteur de la baie Andrew Gordon à l’est de Cape Dorset au début des années 1900. On dit qu’il était chaman dans sa jeunesse – un esprit canin serait venu l’aider quand il était petit garçon pour le protéger et lui conférer le don de la clairvoyance. Décrit comme un excellent chasseur-trappeur, Kiakshuk maîtrisait les techniques traditionnelles et, à l’arrivée du fusil, il l’intégra à ses instruments de survie. Vers la fin des années 1950, alors que les Inuits abandonnent la vie de camp pour fonder des village, les habitants de Cape Dorset entreprennent leur projet d’estampes, aujourd’hui célèbre, avec l’aide de James Houston. Déjà actif comme sculpteur, Kiakshuk, âgé de 70 ans, commence à dessiner avec passion vers 1959. Transposées en gravures sur pierre et en sérigraphies (souvent par son fils, Lukta Qiatsuk), les dessins sur la chasse, le rappel des anciens par les conteurs, les créatures spirituelles et la vie de camp sont ponctués de clins d’œil moderne – accordéons et violons, maisons de bois, vie marine et pratique de l’art elle-même. Kiakshuk travaille comme artiste jusqu’à sa mort en avril 1966. Vieux chasseur, artiste émergent – ses vues de la vie inuite de la première moitié du XXe siècle sont à la fois instructives et prenantes.

Conservatrice : Marie Routledge, conservatrice de l’art inuit au Musée des beaux-arts du Canada