Stratégie relative aux pêches autochtones
En 1990, la Cour suprême du Canada a rendu un
arrêt-clé dans la cause Sparrow. Cette
décisions stipulait que la Première nation de Musqueam un droit ancestral de
pratiquer la pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles. La Cour
a reconnu que lorsqu'un groupe autochtone a le droit de pêcher à des fins
alimentaires, sociales et rituelles, ce droit a préséance sous réserve de
certaines considérations prépondérantes telles que la conservation de la
ressource. La Cour a également statué de l'importance de consulter les
groupes autochtones lorsque leurs droits de pêche risquent d'être touchés.
À la suite de cet arrêt et pour assurer une gestion
stable des pêches, le MPO a lancé en 1992, la Stratégie relative aux pêches
autochtones (SRSPS). La SRAPA s'applique dans les zones où le MPO gère la
pêche et où les règlements de revendications territoriales n'ont pas déjà
établi un régime de gestion des pêches.
Quels sont les objectifs de la SRAPA?
- Fournir un cadre de réglementation pour la
gestion de la pêche autochtone à des fins alimentaires, sociales et
rituelles.
- Offrir aux Autochtones la possibilité de
participer à la gestion de la pêche, ce qui aura un effet positif sur
la conservation, la gestion et la mise en valeur de la ressource.
- Favoriser l'indépendance économique des
collectivités autochtones.
- Fournir une base pour la conclusion de traités
et d'ententes sur l'autonomie gouvernementale.
- Améliorer les compétences et les capacités des
groupes autochtones.
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La SRAPA aide le MPO à gérer la pêche en conformité
avec l'arrêt Sparrow et d'autres décisions subséquentes de la Cour suprême.
La SRAPA vise à assurer la gestion et la réglementation efficaces de la
pêche autochtone par la négociation d'ententes mutuellement acceptables et
de durée limitée entre le MPO et les groupes autochtones. Lorsque les
parties ne parviennent pas à s'entendre, le MPO réexaminera les
consultations avec ce groupe autochtone et le ministre des Pêches et des
Océans octroiera au groupe un permis de pêche communautaire dont les clauses
sont conformes à la décision Sparrow et à d'autres décisions subséquentes de
la Cour suprême du Canada. Le permis permet au groupe de pratiquer la pêche
à des fins alimentaires, sociales et rituelles.
Lorsque le MPO conclut une entente avec un groupe
autochtone, le ministre des Pêches et des Océans octroiera au groupe un
permis qui reflète l'entente conclue.
Les ententes de pêche négociées en vertu de la SRAPA
peuvent contenir :
- Des conditions en ce qui a trait aux quantités de
poisson pouvant être pêché à des fins alimentaires, sociales et rituelles;
- Les conditions qui seront incluses dans le permis
de pêche communautaire (espèces, quantités, zones de pêche, engins, saison
de pêche, modalités d'application, collecte de données);
- Des mesures sur la gestion conjointe de la pêche à
des fins alimentaires, sociales et rituelles par le groupe et le MPO;
- Des projets de gestion conjointe pour améliorer la
gestion des pêches en général concernant par exemple l'évaluation des
stocks, la mise en valeur du poisson et la gestion de l'habitat;
- Conditions reliées aux permis de pêche
communautaire en vertu du Programme de transfert des allocations aux
Autochtones.
Depuis l'entrée en vigueur de la SRAPA, qui dispose
d'un budget annuel de 35 millions de dollars, environ 125 ententes ont été
signées chaque année. Les deux tiers de ces ententes environ ont été
conclues avec des groupes autochtones de la Région du Pacifique du MPO, le
reste avec des groupes du Canada atlantique et du Québec.
Le Programme de transfert des allocations (PTA) fait
partie intégrante de la SRAPA. Ce programme facilite le retrait volontaire
de permis de pêche commerciale, qui sont réattribués à des groupes
autochtones admissibles; cette approche permet de ne pas augmenter l'effort
de pêche et de fournir aux collectivités autochtones des perspectives de
revenus et d'emplois dont elles ont grand besoin. Depuis 1994-1995, année du
lancement du PTA, environ 900 permis de pêche commerciale ont été délivrés à
des groupes autochtones.
La SRAPA a permis :
- Une meilleure surveillance de la pêche autochtone;
- Une meilleure collaboration en ce qui concerne le
respect des lois et des règlements;
- une pêche plus sélective;
- la création d'environ 1 300 emplois saisonniers par
année depuis 1993 dans les secteurs comme la pêche commerciale, la
transformation, la surveillance et la mise en valeur.
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS :
Chef, Pêches autochtones
(613) 993-1917
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