DI-TNL-03 Le 7 avril 2005 État des stocks de crabe en 2005 Une réunion du Processus consultatif régional (PCR) a eu lieu à St. John’s du 1er au 5 mars 2005, dans le but d’examiner l’état des stocks de crabe des neiges de Terre-Neuve et du Labrador. Les participants à la réunion comprenaient des scientifiques spécialistes des pêches et des gestionnaires des pêches de la Région de Terre-Neuve et du Labrador du MPO, ainsi que des représentants du Conseil pour la conservation des ressources halieutiques (CCRH), du ministère des Pêches et de l’Aquaculture de Terre-Neuve-et-Labrador, des groupes autochtones, des pêcheurs, de l’industrie et des milieux universitaires. Aperçu L’état de la ressource a été évalué d’après les tendances des prises par unité d’effort (PUE) dans la pêche et d’après la biomasse exploitable, les perspectives de recrutement et la mortalité. Les données utilisées provenaient des relevés plurispécifiques d’automne au chalut de fond dans les divisions 2J3KLNO, des relevés au casier dans les eaux côtières de 3KL, des renseignements sur la pêche consignés dans les journaux de bord, des renseignements sur les prises et l’effort notés par les observateurs et de l’échantillonnage biologique provenant de sources multiples. Il est manifeste que les stocks de crabe des neiges sont en déclin dans certaines divisions de Terre-Neuve et du Labrador. Les PUE de la pêche commerciale dans la division 2J et dans la subdivision 3Ps n’ont cessé de diminuer pendant 6 ans et se situent à des niveaux très bas. Les relevés plurispécifiques d’automne dans les divisions 2J3KLNO dénotent un déclin de la biomasse exploitable depuis 1998. Le recrutement a diminué de 1996 à 2002 et il est resté bas depuis. Les indices du taux d’exploitation sont proches de leurs plus hauts niveaux dans chacune des divisions 2J3KL. Toutefois, il n’est pas possible de faire des comparaisons entre les divisions, en raison des effets non quantifiés de la variation spatiale du type de substrat sur la capturabilité des crabes par le chalut utilisé dans le relevé. Le pourcentage de crabes rejetés dans la pêche, qui sert d’indice de la mortalité due à la manutention, est proche de son niveau le plus haut dans les divisions 2J3KPs, mais proche aussi de son niveau le plus bas dans les divisions 3LNO. L’état de la ressource n’a pu être évalué dans la division 4R et dans la subdivision 3Pn en raison de données inadéquates. Le pourcentage des femelles à maturité portant de grosses grappes d’œufs viables est resté élevé tout au long de la série chronologique, malgré une diminution de l’abondance des crabes de taille réglementaire. La mortalité due à la manutention des mâles de taille inférieure à la taille réglementaire pourrait compromettre l’insémination des femelles, en particulier quand l’abondance des plus grands adultes est faible. On a connu une vaste incidence de la maladie du crabe amer de 1996 à 2004. La maladie, qui est fatale pour les crabes, frappe les crabes à nouvelle carapace mâles et femelles et semble survenir durant la mue. La prévalence augmente avec la taille chez les mâles adolescents à nouvelle carapace (c.-à.-d. les crabes qui n’ont pas encore subi la dernière mue). La maladie est peu courante dans les divisions 3NOP4R et elle a été prévalente surtout dans la division 3K. La prévalence a augmenté récemment, en particulier dans la division 3L. La pêche du poisson de fond au filet maillant engendre une mortalité non quantifiée parmi le crabe des neiges. La pêche du crabe des neiges et celle de la crevette ont lieu sur les mêmes fonds des divisions 2J3K, mais on ne sait pas quelle est la mortalité qu’occasionne la pêche de la crevette au chalut chez le crabe des neiges. Une partie du chenal Hawke a été fermée à toutes les pêches, sauf celle du crabe des neiges, de 2002 à 2004. Il serait prématuré de tirer toute conclusion au sujet de l’effet de cette fermeture sur le stock de crabe des neiges. L’abondance des poissons de fond prédateurs est restée basse depuis le début des années 1990, mais on ne sait pas quelles répercussions cela peut avoir sur la mortalité. On sait qu’il existe du cannibalisme, mais on ne dispose pas de données sur les variations spatiales ou annuelles de son taux de prévalence. Voici des extraits du Rapport scientifique consultatif de 2005, qui peut être consulté sur le site : http://www.dfo-mpo.gc.ca/CSAS/Csas/English/Status/SAR-AS_2005_e.htm Division 2J Les débarquements ont diminué de 65 %, passant de 5 400 t en 1999 à 1 900 t en 2004 (en raison de réductions du TAC), tandis que l’effort a augmenté de 42 %. L’indice de la biomasse exploitable a constamment diminué, de 94 %, de 1998 à 2002 et il est resté bas de 2002 à 2004. Les PUE commerciales ont diminué constamment et ont reculé de 77 % depuis 1998. Elles sont tombées à seuil record en 2004. Les indices des prérecrues provenant du relevé d’automne et des données des observateurs concordent et dénotent une apparence de recrutement prometteur à court terme. Les données du relevé reflètent une hausse de l’abondance des mâles de taille inférieure à la taille réglementaire qui commenceront à atteindre la taille réglementaire en 2005, en tant que prérecrues immédiates à nouvelle carapace. Ces crabes seront surtout recrutés à la pêche comme crabes à plus vieille carapace en 2006-2007. Les perspectives de recrutement à plus long terme sont inconnues. On ne sait pas quels sont les effets du maintien du niveau de prises actuel sur le taux d’exploitation. La poursuite de l’exploitation à court terme occasionnerait vraisemblablement chez les prérecrues immédiates une très forme mortalité, qui nuirait sérieusement au rétablissement de la biomasse exploitable. Division 3K Les débarquements ont diminué de 29 % passant de 21 400 t en 1999 à 15 300 t en 2000 et 2001, en raison d’une réduction du TAC imposée les années en question. Ils ont augmenté à 16 500 t en 2002-2004, en raison d’une hausse du TAC. L’effort a diminué de 1999 à 2001, puis a augmenté de 17 % jusqu’en 2003 et de 37 % en 2004. L’indice de la biomasse exploitable, déterminé d’après les relevés plurispécifiques d’automne, a diminué de 68 % de 2001 à 2003 et est resté bas en 2004. Les PUE de la pêche hauturière commerciale ont diminué de 32 % de 1998 à 2001, et elles sont restées relativement basses jusqu’en 2003, puis elles ont diminué brutalement en 2004. Les PUE de la pêche côtière commerciale ont diminué depuis 2001, pour se situer alentour de la moyenne à long terme. Les perspectives de recrutement à plus long terme sont inconnues. L’indice du taux d’exploitation a augmenté constamment de 1997 à 2000 et il a peu changé jusqu’en 2003, avant d’augmenter nettement en 2004. Le pourcentage de rejets parmi les prises totales de la pêche a augmenté de 1999 à 2001 et il est resté relativement élevé, à environ 30 %, de 2001 à 2003. Il a ensuite augmenté jusqu’à environ 40 %, dénotant une assez forte mortalité due à la manutention des petites crabes et des prérecrues à nouvelle carapace pendant la pêche de 2004. La mortalité par pêche devrait rester haute en 2005 si le taux de prises récent est maintenu et que les habitudes de pêche actuelles persistent. Division 3L Les débarquements ont augmenté de 16 %, passant de 22 600 t en 2000 à 26 200 t en 2003, puis ils ont diminué à 25 800 t en 2004, en raison de changements dans le TAC. En attendant, l’effort de pêche a augmenté de 75 % depuis 2000. L’indice des prérecrues selon le relevé d’automne est bas depuis 1997. L’indice des prérecrues rejetées découlant des données des observateurs a diminué depuis 1997. On s’attend à ce que le recrutement reste relativement faible à court terme. On ne connaît pas les perspectives de recrutement à plus long terme. L’indice du taux d’exploitation a augmenté de 1996 à 2000 et il est resté élevé par la suite. Le pourcentage de rejets parmi les prises totales a nettement diminué en 1998 et il a continué de décliner progressivement jusqu’en 2004, ce qui reflète une moindre mortalité due à la manutention parmi les prérecrues. On ne connaît pas bien l’effet du maintien du taux de prises actuel sur le taux d’exploitation, parce que les tendances de l’indice de la biomasse exploitable ne concordent pas avec les PUE. Divisions 3NO La pêche s’est concentrée le long du bord du plateau. Les débarquements ont nettement augmenté en 1999 et ils se sont situés en moyenne à 5 200 t au cours des six dernières années. Comme les estimations de l’indice de la biomasse exploitable comportent de grandes marges d’erreur, on ne peut rien en déduire sur les tendances de la biomasse. Les PUE sont restées fortes ces dernières années par rapport à d’autres zones, mais elles ont diminué de 26 % entre 2002 et 2004. Les grandes marges d’erreur introduisent de l’incertitude dans l’interprétation de l’indice des prérecrues d’après le relevé plurispécifique d’automne. Toutefois, les données biologiques du relevé ainsi que les données provenant des observateurs en mer révèlent que le recrutement devrait rester relativement faible à court terme. On ne connaît pas les perspectives de recrutement à plus long terme. On ne sait pas non plus quels sont les effets du maintien du taux de prises actuel sur le taux d’exploitation. Subdivision 3Ps Les débarquements ont diminué de 38 %, passant de 7 600 t en 2002 à 4 700 t en 2004, en raison de réductions du TAC. L’effort a augmenté de 64 % de 2001 à 2003 avant de diminuer de 10 % en 2004. L’indice des rejets de prérecrues selon les données des observateurs a peu changé au cours des six dernières années (1999-2004). Le recrutement ne devrait pas non plus évoluer beaucoup à court terme. Le pourcentage des rejets totaux de la pêche a diminué, passant de 46 % en 2003 à 34 % en 2004, ce qui laisse croire à une baisse de la mortalité due à la manutention durant la pêche de 2004. En tenant pour acquis que les PUE récentes reflètent une faible biomasse exploitable, le taux d’exploitation et la mortalité des prérecrues resteront sans doute élevés si le taux de prises actuel est maintenu. Division 4R et subdivision 3Pn Les débarquements ont augmenté de 88 %, passant de 930 t à 1 750 t entre 1997 et 2002, en raison de hausses du TAC. Les débarquements ont ensuite chuté de 17 %, pour s’établir à 1 450 t en 2004. Le TAC n’a pas été totalement capturé ces deux dernières années. L’effort a constamment augmenté jusqu’en 2001, puis il a diminué en 2002 et a augmenté à nouveau en 2003-2004. On de dispose pas de suffisamment de données indépendantes de la pêche pour ce secteur. En raison de changements récents dans la distribution de l’effort de pêche, il n’est pas possible de dégager des tendances de la biomasse commerciale dans les données sur les PUE commerciales. Les PUE sont constamment basses par rapport aux autres divisions. Les données des observateurs dans ce secteur sont insuffisantes pour qu’on puisse établir un indice estimatif fiable des prérecrues ou en déduire les niveaux de la mortalité due à la manutention.

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