Site d'information sur la pêche du hareng

Lettre à l’éditeur du journal The Journal Pioneer – Le 18 mars 2005

Région du Golfe
C.P. 5030
Moncton (Nouveau-Brunswick)
E1C 9B6

Le 18 mars 2005

The Journal Pioneer
Summerside (Î.-P.-É.)

Madame la rédactrice en chef,

Je sollicite une fois de plus quelques lignes dans les pages de votre publication pour répondre aux questions portant sur l'évaluation scientifique des stocks de hareng par le MPO.

La présence de cinq grands senneurs de hareng pêchant près des côtes de l'Île du Prince Édouard a fait craindre à certaines personnes un danger d'épuisement des stocks. L'enjeu est chargé d'émotivité. Le travail du ministère des Pêches et des Océans (MPO) est de contribuer à la conservation des stocks de poisson et au maintien des collectivités de pêcheurs. Pour ce faire, il nous faut examiner les faits de manière objective.

Personne ne prétend que les connaissances scientifiques du MPO sont parfaites. Mais celles dont il dispose pour ce qui est du hareng du Sud du golfe sont globales et de plus en plus solides.

Le MPO croit que les connaissances scientifiques actuelles, jumelées à la gérance partagée de la ressource avec l'industrie du hareng, permettent au Ministre de prendre des décisions de gestion éclairées.

Les travaux d'évaluation du MPO du hareng du Sud du golfe comprennent des relevés acoustiques, des relevés au chalut et la surveillance des débarquements, non seulement pour ce qui est du volume des prises, mais aussi pour ce qui est de la taille et de l'état du poisson, de la répartition par âges, du nombre de jeunes poissons et d'autres renseignements.

De plus, dans le cadre d'une étude spéciale additionnelle, chaque senneur participant à la pêche automnale au nord-est de l'Île-du-Prince-Édouard amène avec lui un observateur formé chargé de recueillir des données sur le régime de pêche et sur les prises.

Chaque année, les représentants du MPO interpellent environ un tiers des pêcheurs de hareng actifs dans le Sud du golfe pour obtenir leurs commentaires au sujet de l'abondance des stocks. De plus, les pêcheurs côtiers et les senneurs participent à huit projets de collaboration sur la cueillette de données sur les lieux de pêche.

Tous ces renseignements alimentent les évaluations préliminaires des stocks, lesquelles sont ensuite précisées dans le cadre d'ateliers locaux avec les pêcheurs. D'autres examens et d'autres consultations ont lieu dans le cadre des travaux du Comité consultatif des petits pélagiques du golfe, groupe mixte de l'industrie et des gouvernements chargé de fournir des conseils au sujet de la gestion du hareng.

Vient ensuite le Processus consultatif régional (PCR), qui est un contrôle par les pairs des évaluations des stocks préparées par la Direction des sciences du MPO. Le comité consultatif se réunit à nouveau avec les représentants de l'industrie après la tenue du PCR pour présenter ses recommandations sur le total autorisé des captures.

Les scientifiques et la plupart des pêcheurs s'entendent pour dire que la situation de la composante de harengs reproducteurs d'automne, qui forme la composante principale de ce stock, est positive. On dénombre plus de 300 000 tonnes de harengs adultes, ce qui fait que cette composante est aussi solide qu'au cours des 20 dernières années

En outre, les pêcheurs et les scientifiques sont également d'avis que la composante de harengs reproducteurs de printemps est plus faible que souhaité. Par conséquent, les quotas restreignent sensiblement cette pêche pour favoriser le rétablissement de cette composante. Le site Web du MPO de la Région du Golfe présente l'information scientifique sur la pêche du hareng à l'adresse suivante : http://www.glf.dfo-mpo.gc.ca/fm-gp/herring-hareng/index-f.jsp.

Certes il existe des incertitudes sur le plan scientifique, mais cela ne signifie pas pour autant que la pêche doive être fermée. Et malgré ces incertitudes, les connaissances scientifiques sur lesquelles nous nous appuyons sont solides. Cette science, de concert avec des mesures de gestion prudentes actuellement en place dans le Sud du golfe du Saint-Laurent, permettra d'assurer la viabilité de l'industrie du hareng.

J'apprécie grandement l'intérêt de votre journal, de même que celui de la population de l'Île-du-Prince-Édouard, pour la conservation des ressources halieutiques. C'est là un objectif que nous partageons tous et toutes.

Veuillez agréer, Madame la rédactrice en chef, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Copie Originale signée par

J. B. Jones
Directeur général régional
Région du Golfe
Pêches et Océans Canada