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Site d'information sur la pêche du hareng

VISION À LONG TERME DES PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU
DANS LE SUD DU GOLFE DU SAINT-LAURENT
ASPECTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DES PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU

PIERRE-MARCEL DESJARDINS
ÉCONOMISTE
JUILLET 2005

15 juillet 2005

James B. Jones
Directeur général régional
Pêches et Océans Canada
Centre des pêches du Golfe
343, Avenue Université
CP 5030
Moncton, Nouveau-Brunswick
E1C 9B6

M. Jones,

Le présent est mon rapport intitulé « Vision à long terme des pêches du hareng et du maquereau dans le sud du golfe du Saint-Laurent: aspects socio-économiques des pêches du hareng et du maquereau. » J'espère que le document sera utile dans les discussions à venir portant sur le développement d'une vision à long terme du secteur.

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués,

Pierre-Marcel Desjardins


INTRODUCTION

Le 17 mars 2005, l'honorable Geoff Regan, ministre des Pêches et des Océans (MPO) et l'honorable Shawn Murphy, secrétaire parlementaire, annonçaient une initiative d'élaboration d'une stratégie à long terme pour les pêches du hareng et du maquereau dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Le présent document est consacré essentiellement au second des trois volets présentés dans le mandat :

Le deuxième élément portera sur les aspects socio-économiques des pêches du hareng et du maquereau, notamment sur les objectifs en matière de gestion des pêches. L'accent sera de plus placé sur l'amélioration de la qualité et de la valeur des produits, sur la diversité du marché et sur les prises de tous les secteurs de flottille dans les zones où leurs permis sont valides. La composante socio-économique de la vision à long terme misera surtout sur l'élaboration d'une approche stable et à long terme de la gestion des pêches en collaborant avec l'industrie, par l'entremise d'un régime d'intendance partagée « shared stewardship », afin de fixer des objectifs mesurables et d'élaborer des stratégies visant à améliorer la qualité, diversifier les marchés, établir des buts socio-économiques (par exemple, accroître la valeur globale des pêches), et formuler des recommandations afin d'améliorer la gestion de la pêche. (Voir Mandat à l'annexe B)

Il est clairement précisé au début du document que notre mission à long terme doit être conforme aux quotas déjà en place. Aussi, nous avons adopté les mêmes hypothèses que celles du rapport Surette, à savoir : « les deux flottilles sont autorisées à pêcher le hareng dans le sud du golfe du Saint-Laurent, dans les limites des quotas actuels (76,83 % / 23,17 %) » et « l'élimination de la flottille n'est pas une option ». (Surette, 2004, p. 2).

Le présent document, grâce à la consultation des divers groupes et à l'analyse des documents pertinents (liste qui figure dans notre bibliographie) ainsi que des données, propose certaines pistes qui, nous l'espérons, contribueront au développement des pêches du hareng et du maquereau dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Nous allons tout d'abord présenter un aperçu de l'industrie. Suivra une brève description des marchés. Nous présenterons ensuite un sommaire des consultations et de l'analyse. À noter que, pour assurer l'efficacité, j'ai moi-même animé une partie des consultations, alors que Robert Johnston était responsable d'autres consultations, et qu'à plusieurs occasions, nous étions tous deux présents. Nous avons ensuite échangé nos notes. J'ai également participé à une partie des sessions du séminaire de deux jours qui s'est tenu à Moncton les 19 et 20 avril, et qui était axé sur des enjeux à caractère plus scientifique. Nous conclurons avec mes recommandations.

Avant de terminer cette introduction, un dernier point : nous avons constaté que le hareng était souvent au centre des discussions, durant nos consultations, mais la plupart des intervenants ont rapidement ajouté que la plupart des points soulevés s'appliquaient tout autant au maquereau qu'au hareng.


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DESCRIPTION DES DEUX SECTEURS DE PÊCHE

Le hareng, brève description

Le hareng atlantique, Clupea harengus harengus, est une espèce pélagique, qui forme des bancs durant les périodes de la nutrition et du frai (ministère des Pêches et des Océans, 2005b, 1). Dans le sud du golfe du Saint-Laurent, le hareng a une composante de frai au printemps et une composante de frai en automne. Les populations de géniteurs du printemps les plus nombreuses se situent dans les zones du détroit de Northumberland et des Îles-de-la-Madeleine, et les populations de frai de l'automne les plus nombreuses se situent dans la baie des Chaleurs. L'aire de distribution du stock de hareng du sud du golfe du Saint-Laurent s'étend de la rive nord de la Gaspésie à la pointe nord de l'île du Cap-Breton, et elle inclut les Îles-de-la-Madeleine.

Le hareng de la région est pêché par une flottille côtière de fileyeurs dans les zones de frai et une flottille de pêche à la senne coulissante (navires > 65 pi) en eaux profondes. Le nombre de permis commerciaux dans le sud du golfe du Saint-Laurent, par zone de pêche (voir carte 1) est présenté au tableau 1. Le tableau 2 présente le nombre de permis commerciaux dans la région, alors que le tableau 3 présente le nombre de travailleurs d'usine qui vivent du hareng.

En 2004 (ministère des Pêches et des Océans, 2005b, 2), les quantités débarquées déclarées pour la composante de reproducteurs d'automne se sont chiffrées à 42 208 t, pour un TAC de reproducteurs d'automne de 73 000 t, alors que les quantités débarquées déclarées pour la composante de reproducteurs du printemps étaient de 8 414 t, pour un TAC de 13 500 t. Dans la région, seuls les géniteurs d'automne sont pêchés pour la rogue, le rendement des reproducteurs du printemps étant faible (IRZC, 2004, 5).

Carte 1 : Zones de pêche du hareng
Carte 1 : Zones de pêche du hareng
Source: http://www.glf.dfo-mpo.gc.ca/fm-gp/maps-cartes/herring-hareng-f.html

Traditionnellement, et particulièrement depuis le milieu des années 1980, les provinces de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick sont responsables de la plupart des quantités débarquées de hareng au Canada (figure 1). Par contre, les débarquements de hareng en Colombie-Britannique ont généré une valeur beaucoup plus élevée (figure 3), du fait de leur pêche lucrative de la rogue de hareng. On peut voir les répercussions de ce fait à la figure 5, où est indiquée l'évolution historique des prix.

Tableau 1 : Nombre de permis commerciaux de hareng par zones de pêche (4TVn), sud du golfe du Saint-Laurent (2002).
Zone de pêcheLieuNombre total de permis
16A Île Verte 313
16B Baie des Chaleurs 896
16C et 16E Escuminac et l'ouest de L' Î.-P.-É. 1 026
16D Îles-de-la-Madeleine 329
16F Pictou 392
16G Banc Fisherman's 393
16A-16G et 17 Grands senneurs de pêche du hareng 11
Source : Ministère des Pêches et des Océans (2004), p. 5

Tableau 2 : Nombre de permis actifs par zone (2002), hareng, Région du Golfe1
ZoneNombre de permis délivrésPermis actifsPourcentage de permis actifs
Golfe N.-B. 1 119 521 47%
Golfe N.-É. 405 156 39%
Île-du-Prince-Édouard 851 346 41%
Total 2 375 1 023 43%
Source : Ministère des Pêches et des Océans (2004), p. 6

Tableau 3: Nombre d'usines et de travailleurs d'usine par zone en 2004, hareng, Région du Golfe
ZoneNombre d'usinesNombre d'employés
Golfe N.-É. 2 230
Golfe N.-B. 36 2 781
Île-du-Prince-Édouard 3 273
Total 41 3 284
Source : Ministère des Pêches et des Océans (2004), p. 17

Maquereau, brève description

Le maquereau bleu, Scomber scombrus L., appartient à la famille des scombridae (Ministère des Pêches et des Océans, 2004a, 1). On le retrouve dans l'Atlantique Nord Ouest, depuis le cap Hatteras, en Caroline du Nord, jusqu'au golfe du Saint Laurent et à la côte est de Terre-Neuve. Cette aire de distribution est caractérisée par la présence de deux stocks de frai. Tout d'abord, en eaux canadiennes, le maquereau fraie essentiellement dans le sud du golfe du Saint-Laurent en juin et en juillet. Ce frai suit une longue migration, qui commence au début du printemps sur le banc Georges. Puis, en eaux américaines, le maquereau fraie en mars et en avril, le long des côtes du New Jersey.

Dans l'Est du Canada, environ 15 000 pêcheurs commerciaux participent à la pêche du maquereau. Ils pêchent essentiellement dans les zones côtières, au moyen de filets maillants, de turluttes, de sennes coulissantes et de trappes. Le nombre de permis de pêche au maquereau dans le sud du golfe est présenté au tableau 4 et la zone de pêche est illustrée à la carte 2. Enfin, même si la gestion de la pêche du hareng peut être qualifiée de plutôt locale, la gestion du maquereau se fait plutôt à l'échelle de l'Atlantique (c.-à-d. l'Est du Canada).

Carte 2 : Zones de pêche du maquereau
Carte 2 : Zones de pêche du maquereau
Source: http://www.glf.dfo-mpo.gc.ca/fm-gp/maps-cartes/mackerel-maquereau-f.html

Tableau 4 : Nombre de permis de pêche commerciale par zone dans le sud du golfe, (2002), pêche du maquereau, divers secteurs
SecteursNombre de permis délivrés
Golfe Nouveau-Brunswick 1 179
Golfe Nouvelle-Écosse 636
Île-du-Prince-Édouard 1 244
Québec 767
Source : http://dfo-mpo.gc.ca/communic/statistics/commericial/licensing/

En 2004, les chiffres préliminaires des débarquements de maquereau dans l'Est du Canada ont atteint un total d'environ 50 000 t. Il est toutefois admis que ce chiffre ne reflète pas les quantités réelles débarquées, étant donné que les prises effectuées par la pêche récréative et la pêche du poisson-appât ne sont pas consignées. De plus, des bordereaux d'achat sont utilisés par les pêcheurs côtiers commerciaux (pas de déclaration personnelle) et on estime que l'industrie ne déclare pas le total des prises. Les débarquements réels de maquereau pouvaient être plus proches du TAC de 75 000 t qu'on ne le pense à l'heure actuelle. (ministère des Pêches et des Océans, 2005a, 8)

Traditionnellement les débarquements de maquereau ont fluctué (figure 2). L'importante augmentation récente des débarquements à Terre-Neuve-et-Labrador mérite d'être soulignée. La valeur des débarquements a également fluctué et elle est considérablement inférieure, en termes absolus, à celle du hareng (figure 4), même si le prix a tendance à être plus élevé que celui du hareng (figure 6).

Figure 1 : Évolution des débarquements de hareng, volume (tm), provinces canadiennes, 1972-2003
Figure 1 : Évolution des débarquements de hareng, volume (tm), provinces canadiennes, 1972-2003
Source: www.dfo-mpo.gc.ca/communic/statistics/commercial/landings/index_f.htm

Figure 2 : Évolution des débarquements de maquereau (tm), provinces de l'Est du Canada, 1972-2003
Figure 2 : Évolution des débarquements de maquereau (tm), provinces de l'Est du Canada, 1972-2003
Source: www.dfo-mpo.gc.ca/communic/statistics/commercial/landings/index_f.htm

Figure 3 : Évolution de la valeur des débarquements de hareng (milliers de dollars), provinces canadiennes, 1972-2003
Figure 3 : Évolution de la valeur des débarquements de hareng (milliers de dollars), provinces canadiennes, 1972-2003
Source: www.dfo-mpo.gc.ca/communic/statistics/commercial/landings/index_f.htm

Figure 4 : Évolution de la valeur des débarquements de maquereau (en milliers de dollars), provinces de l'Est du Canada, 1972-2003
Figure 4 : Évolution de la valeur des débarquements de maquereau (en milliers de dollars), provinces de l'Est du Canada, 1972-2003
Source: www.dfo-mpo.gc.ca/communic/statistics/commercial/landings/index_f.htm

Figure 5 : Évolution des prix ($/tm), débarquements de hareng, provinces canadiennes, 1972-2003
Figure 5 : Évolution des prix ($/tm), débarquements de hareng, provinces canadiennes, 1972-2003
Source : Calculs de l'auteur basés sur les figures 1 et 3.

Figure 6 : Évolution du prix ($/tm), débarquements de maquereau, provinces de l'Est du Canada, 1972-2003
Figure 6 : Évolution du prix ($/tm), débarquements de maquereau, provinces de l'Est du Canada, 1972-2003
Source : Calculs de l'auteur basés sur les figures 2 et 4.

1 Notez qu'au tableau 1, des pêcheurs du Québec sont inclus, ce qui n'est pas le cas au tableau 2.


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MARCHÉS

Dans cette section consacrée essentiellement aux marchés, nous présenterons tout d'abord un aperçu des exportations de la région du sud du golfe, puis nous effectuerons des analyses quantitative et qualitative des marchés mondiaux. Préalablement, il nous faut souligner que notre analyse est basée sur les données et l'information disponibles et que celles-ci sont systématiquement incomplètes. Par exemple, nous n'avons aucune donnée précise sur les marchés intérieurs pour la consommation humaine ou pour l'appâtage. De plus, les données sur les exportations doivent être analysées soigneusement. Par exemple, lorsqu'un produit est exporté par un grossiste basé à Toronto, il pourra être considéré comme une exportation de l'Ontario, même si le poisson provient du Canada atlantique. De plus, si le poisson est exporté dans un premier temps, par exemple, aux États-Unis pour être réexporté vers une destination finale en Europe, il pourrait être considéré comme une exportation vers les États-Unis, plutôt que vers la destination finale. Nous devons également composer avec les définitions utilisées. Ceci dit, en dépit de ces réserves, les données fournissent un portrait « global » relativement satisfaisant.

Marchés d'exportation du hareng et du maquereau de l'Est du Canada

En annexe A, nous présentons des statistiques sur les produits et marchés d'exportation suivants (même si nous n'incluons pas de données relatives à tous ces marchés pour tous ces produits, étant données que dans plusieurs cas, les valeurs sont négligeables, voire nulles) :

  • Produits (catégories définies par Statistique Canada)
    • Hareng (sauf foie ou rogue) - frais ou réfrigéré (excluant filets de poisson)
    • Hareng (sauf foie ou rogue) - congelé (excluant filets de poisson)
    • Hareng fumé - incluant filets
    • Hareng, salé ou en saumure - non séché ou fumé
    • Maquereau (sauf foie ou rogue) - frais ou réfrigéré (excluant filets de poisson)
    • Maquereau (sauf foie ou rogue) - congelé (excluant filets de poisson)
    • Foie et rogue - frais ou réfrigérés
    • Foie et rogue - congelés
    • Foie et rogue - séchés, fumés ou en saumure
  • Marchés
    • Toutes destinations (marchés étrangers)
    • États-Unis
    • Japon
    • Chine
    • Europe occidentale
    • Europe de l'Est
    • Haïti
    • République dominicaine
    • Afrique

Si nous nous concentrons sur les valeurs correspondant à l'année 2004, nous constatons que pour Terre-Neuve-et-Labrador, le produit le plus important - mesuré en fonction de la valeur des exportations - est le maquereau (sauf foie ou rogue) - congelé (excluant filets de poisson), avec des exportations de plus de 32 millions de dollars. Suivent les foie et rogue - séchés, fumés, salés ou en saumure (9,3 millions de dollars) et le hareng (sauf foie ou rogue) - congelé (excluant filets de poisson) (3,6 millions de dollars).

Dans le cas de l'Île-du-Prince-Édouard, nous avons également, comme c'était le cas pour Terre-Neuve-et-Labrador, maquereaux (sauf foie ou rogue) - congelés (excluant filets de poisson) occupent le premier rang, avec près de 1 million de dollars. Suivent les foie et rogue - congelés (581 000 $) et le maquereau (sauf foie et rogue) - frais ou réfrigéré (excluant filets de poisson) (312 000 $).

Dans le cas de la Nouvelle-Écosse, les foie et rogue - congelés sont au premier rang des exportations avec une valeur de plus de 12 millions de dollars, suivi par le maquereau (sauf foie ou rogue) - congelé (excluant filets de poisson) (près de 6 millions de dollars) et le hareng fumé - incluant filets (3 millions de dollars).

Cette dernière catégorie, harengs fumés - incluant filets, se classe au premier rang des exportations du Nouveau-Brunswick, avec une valeur de plus de 15 millions de dollars en 2004. Suivent les foie et rogue - congelés (6 millions de dollars) et foie et rogue - séchés, fumés, salés ou en saumure (1,5 million de dollars).

Enfin, dans le cas de la province du Québec, le principal produit d'exportation est, comme dans le cas du Nouveau-Brunswick, harengs fumés - incluant filets (1 million de dollars), suivi par les foie et rogue - congelés (800 000 $) et (sauf foie ou rogue) - congelés (excluant filets de poisson) (208 000 $).

Si nous portons notre attention sur les marchés d'exportation, nous constatons que dans le cas du hareng frais ou réfrigéré [hareng (sauf foie et rogue) - frais ou réfrigérés (excluant filets de poisson] (tableaux A1-A3) presque toutes nos exportations sont destinées aux États-Unis. La situation est passablement différente dans le cas du hareng congelé [hareng (sauf foie ou rogue) - frais ou réfrigéré (excluant filets de poisson)] (tableaux A4-A10), l'Europe de l'Est étant (toujours pour 2004) la destination la plus importante des exportations de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse, alors que l'Europe de l'Est est la destination la plus importante pour les exportations du Nouveau-Brunswick. Les exportations du Québec ne sont pas très importantes, alors que celles de l'Île-du-Prince-Édouard étaient nulles en 2004. Le marché des États-Unis était également important, alors que, dans le cas de la Colombie-Britannique, les marchés du Japon et de la Chine étaient les plus importants.

Les marchés d'exportation les plus importants pour le hareng fumé - incluant filets (tableaux A11-A17) étaient la République dominicaine (Nouveau-Brunswick), suivie par l'Europe occidentale (Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse), les États-Unis (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Québec) et d'Haïti (Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse). Dans le cas du hareng, salé ou en saumure - non séché ou fumé (tableaux A18-A21), la grande majorité des exportations sont destinées aux États-Unis. La situation est similaire pour le maquereau (sauf foie ou rogue) - frais ou réfrigéré (excluant filets de poisson) (tableaux A22-A25), même si dans ce cas, la Nouvelle Écosse a réalisé des exportations de valeur élevée vers l'Europe de l'Est et la Chine.

Les marchés du maquereau congelé [Maquereau (sauf foie ou rogue) - congelé (excluant filets de poisson)] (tableaux A26-A32) étaient plus diversifiés, des exportations importantes étant réalisées vers les États-Unis (Terre-Neuve-et-Labrador), la Chine (Terre-Neuve-et-Labrador et Nouvelle-Écosse), Europe de l'Est (Terre Neuve et Labrador et Nouvelle-Écosse), le Japon (Terre-Neuve-et-Labrador) et l'Europe occidentale.

Enfin, pour la rogue, les principaux marchés pour les produits frais ou réfrigérés (foie et rogue - frais ou réfrigérés) (tableaux A33-A36) se situent en Europe occidentale, et dans le cas des produits congelés (foie et rogue - congelés) (tableaux A37-A41), le Japon, les États-Unis, la Chine et l'Europe occidentale, alors que dans le cas des foie et rogue - séchés, fumés, salés ou en saumure (tableaux A42-A47), le Japon est le marché le plus important, même si des quantités importantes sont exportées en Europe occidentale. Dans le cas de la Colombie-Britannique, des quantités importantes sont exportées en Chine.

Marchés mondiaux du hareng et du maquereau

Analysons tout d'abord la place du Canada sur les marchés mondiaux du hareng et du maquereau. Si nous mettons l'accent dans un premier temps sur la production mondiale de hareng, nous voyons que le Canada est loin d'être un joueur dominant (tableau B1). En fait, c'est sur le marché du hareng salé, que le Canada réalise la plus grosse part de la production mondiale, soit, en 1999, 12,3 % de la production mondiale totale. Dans cette catégorie, la Pologne est le pays le plus important, suivie par les Pays-Bas et le Canada. Pour la catégorie préparée, en conserve, notre part de marché était de 4 %. Dans ce cas, l'Allemagne est le premier producteur, suivi par la Pologne, la Suède et le Danemark. Dans le cas du hareng congelé, le Canada réalise 2,1 % de la production mondiale, catégorie qui est dominée par la Norvège, suivie par les Pays-Bas et l'Allemagne. Enfin, le Canada ne figure pas dans les statistiques relatives aux filets, frais/congelés. Dans cette dernière catégorie, la Norvège est le premier producteur, et elle est suivie par le Danemark.

L'analyse des exportations mondiales de hareng (tableau B2) confirme l'importance relativement limitée du Canada, avec en 1999, une part de 3,8 % des exportations mondiales de hareng, en valeur. Le premier exportateur mondial de hareng était la Norvège, suivie par les Pays-Bas, le Danemark et l'Allemagne. Les plus gros importateurs de hareng frais ou congelé étaient le Japon, le Nigeria, la Fédération de Russie et le Danemark (tableau B3). Si nous mettons l'accent sur les importations japonaises de rogue de hareng, nous constatons que le Canada est le premier fournisseur, avec près de la moitié des exportations canadiennes (tableau B4).

La situation est quelque peu différente dans le cas du maquereau : le Canada, pour la période de 1991 à 1999, ne figure même pas dans la liste des principaux producteurs (tableau B5). Les exportateurs les plus importants de maquereaux frais et congelés étaient, en 1999, la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Irlande (tableau B6). Si nous examinons les importations de maquereau, nous constatons que le Canada a réalisé moins de 0,5 % du total des importations mondiales (tableau B7). Les plus gros importateurs mondiaux de maquereaux frais et congelés sont le Japon, le Nigeria, la Norvège, l'Égypte et la Pologne.

Tendances générales

On prévoit une augmentation de la demande globale de poisson. En fait, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) « estime qu'étant donné les habitudes de consommation actuelles de poisson, trois millions de tonnes supplémentaires de poissons seront nécessaires annuellement pour répondre aux demandes de la population mondiale en croissance » (GSGislason & Associates Ltd, 2004, 34-35). Certains estiment que la consommation de poisson à l'échelle mondiale, qui était de 71 millions de tm en 1990 et de 100 millions de tm en 2000, atteindra 137 millions de tm en 2015 (Josupeit, 2004, 1). Cela découle de la croissance démographique et de l'augmentation des revenus dans les pays en développement. En Amérique du Nord et en Europe, le vieillissement de la population va également contribuer à la hausse de la demande de poissons, étant donné qu'en vieillissant, les gens ont tendance à consommer des aliments plus sains, ce qui inclut les produits de la mer. En fait, « la hausse de la consommation de produits de la mer riche en acide gras oméga-3 a prouvé qu'elle contribuait à réduire l'hypertension, au maintien de la santé du cœur et au développement et au maintien des fonctions cérébrales » (GSGislason & Associates Ltd, 2004, 35) et la consommation de hareng et de maquereau offre en conséquence des avantages importants en termes de santé (IRZC, 2004, 7). Cette tendance à une alimentation plus saine, qui sera profitable aux produits de la mer, est également à l'origine de la hausse des normes de qualité et de sécurité, qui se traduit, par exemple, par une préférence pour les produits frais en comparaison des produits congelés, ou des produits locaux en comparaison des produits étrangers (GSGislason & Associates Ltd, 2004, 36).

Asie

Au Japon, les conditions du marché évoluent. La jeune génération a des préférences qui diffèrent de celles de la génération plus âgée. Cela a, par exemple, des répercussions sur la demande de la rogue. Les Japonais ne consomment pas de rogue comme la vieille génération (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, p. 4). Nombre de jeunes Japonais « achètent de plus en plus des produits de la rogue aromatisés qui sont pratiques, économiques et consommés toute l'année. Le déclin du marché des cadeaux a entraîné un transfert de la rogue du Pacifique (C.-B.) vers les marchés de la rogue aromatisée, dont le prix est inférieur » (GSGislason & Associates Ltd., 2004. 72). La rogue aromatisée, qui se vend toute l'année, est moins sujette aux fluctuations des prix. De plus, nous constatons « une préférence croissante pour la viande rouge et l'acceptation du poisson d'élevage, en tant que produit de substitution du poisson sauvage » (GSGislason & Associates Ltd, 2004, 35). Il en découle une situation telle que certains estiment que l'approvisionnement en rogue d'une année correspond à la demande de deux ans (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, 5).

Comme nous l'avons indiqué précédemment, le marché japonais haut de gamme de la rogue, alimenté essentiellement par la rogue de la Colombie-Britannique, est généralement destiné au marché des cadeaux de fin d'année, de qualité supérieure (GSGislason & Associates Ltd., 2004, 72). Le motif pour lequel la rogue de la C.-B. est préférée à la rogue de l'Est du Canada, est que la rogue de la C.-B. a des caractéristiques plus similaires à la rogue traditionnelle du Japon (IRZC, 2004, 3). La rogue de l'Est du Canada est utilisée essentiellement pour le marché de la rogue aromatisée (IRZC, 2004, 36). La qualité est importante : les importateurs japonais effectuent leurs achats en fonction de la qualité passée. La réputation a donc des répercussions importantes sur la demande (IRZC, 2004, 36). En conséquence, l'amélioration de la qualité peut nécessiter du temps, avant que ne se concrétisent des bénéfices.

Les facteurs qui influent sur la qualité incluent la fraîcheur, la taille et la classification. Dans le cas de la rogue de l'Est du Canada, les critiques formulées fréquemment par les importateurs japonais incluent le pourcentage élevé de rogue abîmée ou décolorée, la mauvaise texture, une faible durée de conservation, un goût amer, une forte proportion de rogues spongieuses et une mauvaise classification. Les éléments qui inspirent ces critiques ou qui les justifient incluent les techniques de récolte, le degré de maturité du hareng, la manipulation des poissons, ainsi que la congélation (IRZC, 2004, 36).

En ce qui a trait au maquereau, on peut dire que la demande du Japon est plus sensible à la qualité qu'à la taille (Globefish, 2003a).

Le marché du maquereau en Chine est en expansion. La hausse du revenu individuel devrait se traduire au cours des prochaines années par une hausse de la demande de maquereau. Combinées aux diminutions prévues des débarquements nationaux, cela devrait se traduire par des hausses importantes de l'intérêt pour les importations de maquereau (Globefish, 2003f). De plus, l'accès de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) devrait favoriser une hausse du conditionnement du maquereau pour la réexportation.

Europe occidentale

On estime que la capacité de transformation des poissons pélagiques en Norvège et au Royaume-Uni est de loin supérieure à l'approvisionnement en poissons, d'où une pression à la hausse sur les prix, alors que les transformateurs tentent d'accroître leurs achats. On estime que la capacité norvégienne est d'environ cinq fois le quota disponible et de trois fois au Royaume-Uni (Globefish, 2004b).

La Norvège a connu une augmentation de la demande de hareng local, situation reliée à la taille relativement grande des harengs (Globefish, 2004a). Près de 80 % du hareng norvégien congelé sont destinés aux marchés de la Russie et de l'Ukraine. Cette situation diffère de celle de l'Union européenne, où le Nigeria est le marché d'exportation le plus important pour le hareng (Globefish, 2003b).

Si nous passons à l'industrie norvégienne du maquereau, nous constatons que l'approvisionnement a diminué de 85 000 tonnes entre 2001 et 2004, mais on s'attend à une stabilisation (Globefish, 2004b). La demande de maquereau norvégien est relativement soutenue pour les maquereaux de grande taille (plus de 600 g) et pour les petits maquereaux (Globefish 2003a). La demande de maquereau de taille moyenne n'est pas aussi bonne. On estime que cette catégorie de maquereau (taille moyenne) est plus sensible au prix et l'Irlande, l'Écosse et les Shetlands sont des concurrents acharnés sur ce marché. Le Japon et la Russie sont les marchés les plus importants pour les exportations du maquereau de Norvège.

En 2003, les exportations du hareng d'Islande ont diminué, même si les débarquements ont augmenté. Cela est dû à la diminution de la taille des prises (essentiellement < 300 g) ainsi que du prix relativement bon offert par l'industrie de production de farine et d'huile (Globefish, 2004). En 2002, l'Irlande - ainsi que les îles Féroé - ont augmenté leur capacité de production de filets (Globefish, 2003e).

Europe de l'Est

L'Europe de l'Est change rapidement. La Pologne, par exemple, est aujourd'hui membre de l'Union européenne. Elle reçoit un soutien financier, qui devrait se traduire par une hausse de la demande de produits comme le hareng et le maquereau (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, 4).

Dans le cas du hareng, certains estiment que les marchés de la Russie, de l'Ukraine et de la Pologne sont sensibles au prix (Globefish, 2004a). En 2001 et 2002, quand les prix ont augmenté sensiblement, les importateurs ont réduit leurs achats. D'autres soutiennent, en prenant en exemple la Russie, que la demande est soutenue, faisant référence à la récente augmentation de 30 % de la consommation de hareng, alors que le prix a augmenté de 36 % (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, 4). Parallèlement, l'augmentation du nombre des entreprises qui produisent du hareng en conserve a été observée en Russie. Cela correspond à l'augmentation du niveau des revenus de la population, avec pour conséquence une hausse de la demande de produits de hareng préparés (Globefish, 2004c). Les analystes font remarquer que la hausse de la demande combinée à l'augmentation du nombre des entreprises se traduit par une concurrence féroce.

Fait intéressant, les données indiquent une diminution de la valeur des importations de produits de hareng finis en Russie depuis 2001 (Globefish, 2004c). Parallèlement, les importations de matières premières ont augmenté. Cela reflète une augmentation de la production de marchandises en Russie, du fait des droits de douane, mais également de la préférence des consommateurs pour les produits nationaux. Certains soutiennent que les consommateurs russes n'aiment pas les produits étrangers, qui ont un goût trop aigre ou trop doux. Les entreprises russes préfèrent toutefois les matières premières étrangères aux matières premières nationales. Les analystes soutiennent que les navires russes ne possèdent pas les équipements et les technologies qui leur permettraient de transformer leurs prises rapidement et de manière satisfaisante, et celles-ci seront considérées comme de qualité inférieure (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, 4). En Russie, le hareng est consommé essentiellement légèrement salé, mais le hareng mariné devient de plus en plus populaire (Globefish, 2003d). L'apparition de supermarchés et d'hypermarchés à Moscou améliorera la distribution du hareng, et contribuera également à assurer la qualité du produit.

La demande russe et ukrainienne de maquereau est sensible à la taille (préférence pour les poissons de 600 grammes et plus). La Pologne, quant à elle, affiche une demande relativement soutenue de petits maquereaux (Globefish, 2003a).

Portrait mondial et local du marché de certains produits

Farine de poisson

On prévoyait que la production de farine dans les cinq grands pays exportateurs atteindrait 3,4 millions de tonnes en 2004, soit une augmentation par rapport à 2003, mais un chiffre inférieur de 100 000 tonnes à la moyenne des cinq années précédentes (Globefish, 2005a). Les Européens ont interdit l'utilisation de farine de poisson pour l'alimentation des ruminants et d'autres animaux, avec pour résultat une diminution des importations de farine de poisson par l'UE, qui sont passées de 950 000 tonnes en 2000 à 600 000 tonnes en 2004.

La farine de poisson est un volet important dans le secteur du hareng, étant donné que tous les déchets de hareng des autres activités de transformation peuvent être à leur tour transformés en farine de poisson ou en huile, et devenir une solution économiquement viable à l'objectif de réduction de l'incidence environnementale des déchets (IRZC, 2004, 66). Les matières premières incluent les déchets de la rogue, de la laitance et du filetage, les harengs abîmés, ainsi que les petits harengs. La qualité du produit est directement reliée à la qualité de la matière première.

Rogue sur varech

De 1995 à 1999, une expérience de production rogue de hareng sur varech a été réalisée dans la région d'Escuminac (ministère des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick, 1997, 45; ministère des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau Brunswick, 2000, 34; IRZC, 2004, 71-72). La rogue a été récoltée sur varech et conservée dans de la saumure. Les algues utilisées étaient des Laminaria longicruris. Les Japonais préfèrent la Macrocystisi pyrifera, mais ils ont jugé les algues utilisées acceptables. Le projet a révélé un potentiel, mais il a été interrompu du fait de la surabondance de rogues sur les algues, de la présence de sable et des difficultés liées aux marchés.

Matjes

Les plus grands marchés pour les harengs matjes sont les Pays-Bas et l'Allemagne; ces marchés sont évalués à 30 000 tm. Les fournisseurs les plus importants sont la Norvège, le Danemark et les producteurs locaux (Globefish, 2003d). Les harengs matjes importés sont triés dans un premier temps en fonction de la taille (jusqu'à 12 catégories différentes) puis insérés dans des cuves de saumure à teneur en sel de 10 à 15 %, où ils maturent durant 24 heures avant d'être emballés sous vide et congelés. Ils sont ensuite expédiés en Allemagne et aux Pays-Bas, où ils sont transformés en filets, prêts à la consommation. Pour les matjes, le hareng doit avoir un pancréas bien développé, avoir une longueur de 24 à 28 cm, avoir atteint le niveau de maturité II ou III, avoir une teneur en gras minimum de 18 %, ne pas être abîmé et, idéalement, avoir des viscères complètes (IRZC, 2004, 70).

La haute saison pour les harengs matjes se situe entre le 1er juin et le 15 juillet, saison des grands festivals et des grandes fêtes, à la fois aux Pays-Bas et en Allemagne. Toutefois, le produit est disponible toute l'année (Globefish, 2003d). Aux Pays-Bas, on le consomme généralement entier en filets de 60 grammes avec de l'oignon, en une seule bouchée. C'est un « plat national » et un produit « branché » et relativement coûteux. En Allemagne, on le consomme généralement en filets de 100 grammes à titre de plat principal accompagné, par exemple, de haricots, de pommes de terre ainsi que d'un choix de vinaigrettes ou de sauces. La plupart des restaurants gastronomiques offrent des plats de matjes durant la haute saison.

Un projet pilote axé sur les matjes a été réalisé au milieu des années 1990 au Nouveau Brunswick (ministère des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick, 1997, 45). Le projet n'a pas réussi pour des raisons de logistique mais les analystes insistent sur le fait que le potentiel était réel et c'est encore le cas aujourd'hui, sous réserve de gérer adéquatement l'initiative.

Laitance

La laitance de hareng est le sperme des harengs mâles (IRZC, 2004, 45-46). Elle est consommée essentiellement par des Européens, souvent frite ou en tartinade. On l'utilise également pour ses propriétés antiseptiques, ainsi que pour la préparation de lotions et de shampooing, du fait de sa teneur élevée en huile. Enfin, au Japon, la laitance est extraite et utilisée pour accentuer la saveur du riz.

Hareng fumé

Une portion importante de la matière première des fumoirs provient des carcasses de hareng de l'industrie de la rogue du sud du golfe du Saint-Laurent (IRZC, 2004, 49). À l'heure actuelle, la plupart des producteurs de hareng fumé auraient besoin d'investissements majeurs pour développer de nouveaux produits. Le hareng à fumer doit être de bonne qualité pour que le produit final soit également de qualité. Les procédures de fumage et la qualité de l'équipement utilisé influent également fortement sur la qualité du produit.

Filets

Le hareng atlantique est considéré comme un poisson idéal pour les filets, du fait de sa forme allongée et de sa petite cavité abdominale (IRZC, 2004, 64). De plus, au cours de la majorité de la saison (de mai à novembre), les géniteurs du printemps et de l'automne ont une teneur en gras supérieure à 8 %, soit les caractéristiques recherchées par les consommateurs (p. ex., meilleur goût, meilleure texture, etc.).

Sauces aux poissons

Les sauces aux poissons sont très populaires au Japon. Pour produire des sauces de qualité, il est nécessaire d'utiliser des poissons (hareng) de qualité similaire à ceux qui sont utilisés pour la production commerciale destinée à la consommation humaine (IRZC, 2004, 70-71).


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ENJEUX DÉDUITS DES CONSULTATIONS ET DE L'ANALYSE DE LA DOCUMENTATION

Qualité

Le principal enjeu mis en évidence dans le cadre des consultations ainsi que de l'analyse de la documentation (p. ex., IRZC, 2004; Surette, 2004, 62) correspondent à l'importance de la qualité et aux améliorations importantes requises dans ce domaine, pour que se concrétisent des progrès réels. À l'heure actuelle, il est probablement juste d'affirmer que, même si on n'utilise pas toujours le même vocabulaire, le hareng et le maquereau ne sont pas pêchés de façon optimale. On nous a déclaré à diverses reprises que nous ne pêchons pas en visant la qualité, mais plutôt la quantité.

La qualité est certainement importante. La qualité du poisson n'est pas réversible (IRZC, 2004, 10). Pour améliorer la qualité du produit final, tous ceux qui interviennent dans le processus de production doivent avoir le souci de la qualité. Dans le cas du hareng, par exemple, la durée du mouillage des filets influe beaucoup sur la qualité (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, p. 3). De plus, la température revêt énormément d'importance. Le hareng se détériore six fois plus vite dans une eau à 15 °C que dans une eau à 4 °C. La manipulation du produit tout au long du processus revêt une grande importance, qu'il s'agisse à bord des navires ou au moment du déchargement, du camionnage ou de l'entreposage, etc. Les facteurs qui influent sur la qualité du poisson incluent donc la condition physique du poisson, son degré de fatigue, sa taille, sa manipulation et la température au cours des diverses étapes de la manipulation et de l'entreposage (IRZC, 2004, 10).

La pêche au filet maillant a généralement été ciblée lorsqu'on a examiné les problèmes de qualité. Même si certains ont soutenu que la technique de pêche (filets maillants) était à la source du problème, d'autres ont répondu qu'il était possible de livrer des poissons de qualité en utilisant le filet maillant, mais seulement en promouvant ce qu'on peut qualifier de culture de la qualité. De plus, même si on peut livrer du hareng de première qualité au quai de débarquement, lorsque les autres maillons de la chaîne de production ne permettent pas de conserver cette qualité, qu'il s'agisse du débarquement, du transport ou de la manipulation à l'usine de transformation, on se retrouve toujours avec un problème de qualité. En bout du compte, la qualité ne sera jamais supérieure à celle du produit livré par le maillon le plus faible de la chaîne.

Des initiatives sont en cours pour améliorer la qualité, mais la plupart d'entre elles, à une échelle limitée. L'Institut de recherche sur les zones côtières a mis en oeuvre au cours des dernières années des projets expérimentaux qui semblent susciter de l'enthousiasme, tout en offrant de réelles possibilités d'amélioration de la situation. Des séances en petits groupes ont été mises à profit pour échanger de l'information avec les intéressés et accroître le degré de sensibilisation à l'importance de la qualité. L'Institut a également participé à un projet de mise au point d'un dispositif de détection rapide de l'histamine (IRZC, 2004, 16).

Les causes de l'insuffisance des progrès accomplis du point de vue de la qualité sont nombreuses. Tout d'abord et avant tout, il semble que les incitatifs à l'amélioration de la qualité sont rares, point sur lequel nous reviendrons plus tard. On nous dit souvent que les pêcheurs qui ramènent des poissons de mauvaise qualité obtiennent le même prix que ceux qui livrent des poissons de haute qualité. Le fait que le hareng et le maquereau servent de monnaie d'échange dans le cadre du processus d'offre et de demande du homard en constitue l'une des raisons. Les pêcheurs exigent des acheteurs qu'ils acceptent leur hareng de basse qualité au prix courant s'ils veulent avoir leur homard. Sur ce marché très compétitif, les acheteurs acceptent souvent.

Pouvoirs publics

La région est dans une position unique, car cinq gouvernements provinciaux, en plus du gouvernement fédéral s'occupent de la pêche. Cela a tendance à rendre la situation encore plus complexe que ce n'est le cas, par exemple, pour la pêche en C.-B., où il n'y a qu'un gouvernement provincial. Et les gouvernements provinciaux sont importants : la transformation, par exemple, relève de leurs compétences. La majorité des intervenants ont estimé qu'un partenariat authentique et solide entre les deux ordres de gouvernement ainsi qu'avec les autres intéressés était nécessaire pour que se concrétisent des progrès significatifs.

Transparence et prévisibilité

La crédibilité du ministère des Pêches et des Océans a été parfois remise en question durant nos consultations. Le caractère arbitraire perçu de certaines décisions a été parfois utilisé pour étayer ces critiques. Surette (2004, p. 62) a également souligné ce problème, souvent lié à la perception que ces décisions sont trop souvent politiques. D'un point de vue économique, il s'agit d'un enjeu très important : l'imprévisibilité accroît l'incertitude et le risque, rend plus improbables les décisions d'investissement (les décisions d'investissement seront étudiées ultérieurement). Plusieurs personnes ont dit qu'il est nécessaire de réduire le plus possible l'incertitude, ce qui, systématiquement, nécessite une amélioration de la transparence et de la visibilité du processus de décision gouvernemental. En fait, on estimait que ce qui est considéré comme des décisions arbitraires dans le passé et qui est considéré comme un manque de souplesse de la mise en place du cadre de réglementation met en péril la survie économique de certains des participants présents : on doit avoir un cadre transparent afin de permettre la prise de décisions éclairée en matière d'investissement.

Le processus de décisions du Ministère est donc critiqué par certains. Par exemple, aux Îles-de-la-Madeleine, le fait que leur situation relative à la pêche du hareng demeure marquée par l'incertitude suscite un certain mécontentement. Cette incertitude pourrait amener les pêcheurs à ne pas faire les investissements nécessaires. Par contre, certains estiment qu'une approche équilibrée - qui se traduit par une réévaluation périodique de la situation - est requise, pour garantir la stabilité à long terme de la pêche. Le critère souvent utilisé des « débarquements historiques » constitue un autre volet du processus de décisions qui peut avoir des répercussions négatives sur les efforts visant à améliorer la qualité. L'amélioration de la qualité se traduira fort vraisemblablement par une réduction des débarquements. Or, la crainte de perdre de futurs quotas si le Ministère utilise les débarquements historiques dans le cadre de son processus de décisions risque d'avoir un effet dissuasif. Cela pourrait être particulièrement le cas lorsqu'on constate une longue courbe d'apprentissage, les initiatives innovatrices se traduisant temporairement par une réduction des débarquements.

Dépendance à l'égard de marchés sélectionnés

Il a été souligné à diverses reprises que certains segments des secteurs du maquereau et du hareng étaient parfois vulnérables. Le marché du hareng fumé, par exemple, est très dépendant des marchés de la République dominicaine et d'Haïti. C'est également le cas pour la rogue à l'égard du marché japonais. En conséquence, les efforts de diversification des marchés - même si c'est plus facile à dire qu'à faire - constituent un objectif méritoire.

Incitatifs économiques

Les incitatifs économiques revêtent une importance suprême du point de vue de la réussite des efforts déployés pour améliorer la qualité, amélioration qui se traduira à son tour par une incidence accrue sur les pêches du hareng et du maquereau. Cela peut aller de soi pour certains, mais ce n'est en aucun cas automatique. Tout d'abord, comme nous l'avons vu précédemment, l'amélioration de la qualité n'est pas souvent récompensée d'un point de vue financier (IRZC, 2004, 33). Le marchandage sur le marché du homard semble expliquer, au moins en partie, pour quelles raisons certains acheteurs sont prêts à payer le même prix pour des poissons de faible qualité que pour des poissons de qualité supérieurs. Toutefois, ce n'est pas la seule raison qui justifie pourquoi la qualité n'est pas toujours récompensée. Il fut exprimé qu'il y aura toujours un prix unique, indépendamment de la qualité et qu'une certaine réglementation (ex : bureau d'achat unique) était requise.

Le rôle d'autres pêches plus lucratives doit être pris en compte. Pour un grand nombre de pêcheurs et de transformateurs, le homard ou le crabe des neiges sont plus importants. Les appâts nécessaires pour ces pêches, par exemple, sont donc importants. Lorsque l'offre d'appâts est faible, les prix augmentent (p. ex., Lessard, 2005, 3; ministère de l'Agriculture, des Pêches et des Forêts de l'Île-du-Prince-Édouard, 2004), ce qui rend moins attrayante la recherche d'autres débouchés pour le poisson. En bref, le marché des appâts pourrait créer un biais défavorable à l'amélioration de la qualité, même si comme certains l'ont indiqué, les appâts devraient être relativement de bonne qualité.

Même si l'amélioration de la qualité peut entraîner une hausse des prix perçus par les pêcheurs, elle pourrait ne pas être attrayante d'un point de vue économique si des investissements importants sont requis, ou si cette augmentation se traduit par une réduction importante des quantités (IRZC, 2004, 21). De plus, les marchés pourraient être lents à récompenser l'amélioration de la qualité sous forme de hausse des prix. Des transformateurs ont indiqué qu'il pourrait être difficile pour eux d'augmenter instantanément les prix payés aux pêcheurs. Il pourrait s'écouler un certain délai avant l'amélioration de la réputation du produit, qui, à son tour, influera sur le prix reçu.

Il n'est pas évident que les incitatifs économiques sont suffisants pour que les transformateurs envisagent le développement de nouveaux produits. Certains auront non seulement besoin d'investissements importants dans de nouveaux équipements, mais également pour de l'expansion, de manière à accroître l'espace de transformation et d'entreposage. Le défi est encore plus grand lorsqu'on considère l'incertitude de l'approvisionnement. On pourrait avancer que l'investissement de sommes importantes pour mettre au point de nouveaux produits dans l'environnement incertain avec lequel doivent composer les transformateurs est, au mieux, très risqué. Compte tenu de cette incertitude, il ne devrait pas être surprenant que les transformateurs rechignent à se diversifier au-delà de leurs activités de base, à savoir le crabe des neiges, le homard ou la rogue. Pour certains, le soutien économique des pouvoirs publics devra accompagner toute initiative, qu'il soit destiné aux usines ou aux bateaux de pêche.

Le fait que la pêche pélagique, contrairement aux autres pêches, requiert des économies d'échelle est l'un des points soulevés. Selon ce point de vue, il faut récolter des volumes importants, transformer des volumes importants et commercialiser également des volumes importants.

Enfin, sur la question des incitatifs économiques, certains ont soutenu que « lorsque les quotas sont en hausse, les prix sont à la baisse ». Une telle situation pourrait très bien refléter une absence relative d'intégration sur les marchés internationaux et une influence significative de l'offre et de la demande locales, principalement pour les appâts. Une meilleure intégration aux marchés internationaux se traduira par une influence des prix internationaux sur les prix locaux et, étant donné notre part relativement faible de l'offre globale, il devrait y avoir une relation moins directe entre les prix et les quotas locaux.

Besoin d'études plus approfondies et de plus d'information

Comme l'a indiqué Allister Surette (Surette, 2004, p. 2), « même si les techniques scientifiques sont beaucoup plus perfectionnées qu'elles ne l'étaient au tout début de la pêche du hareng, l'étude de la pêche ne sera jamais une science exacte ». Cette déclaration, qui s'applique également à la pêche du maquereau, est incontestablement vraie. Cela dit, la hausse des connaissances aura certainement une incidence positive sur tous les volets de la pêche. Ce point a été répété à de multiples occasions durant les consultations et il figure également dans divers documents (p. ex., Surette, 2004, p. 29 et p. 44). Certains ont réclamé avec vigueur une augmentation de la capacité de recherche sur les pêches pélagiques au MPO, à Moncton. On a également soutenu que toutes les sous-régions devaient bénéficier des efforts de recherche. Par exemple, certains estimaient que la baie des Chaleurs était injustement favorisée du point de vue de la recherche, aux dépens de d'autres régions. Une note finale sur les travaux scientifiques : on a souligné qu'il existe une perception chez certains que les allocations de quota sont basées plus sur l'effort de pêche (c.-à-d. les débarquements passés) que sur les données scientifiques et que des recherches accrues étaient nécessaires pour rééquilibrer le tout.

En règle générale, on a estimé qu'il était nécessaire d'investir dans les travaux scientifiques. On pourrait soutenir que le besoin ne se limite pas là, et qu'il inclut les techniques de capture, la mise au point de nouveaux produits, ainsi que l'information commerciale. Des ateliers réunissant divers intéressés (p. ex., pêcheurs, transformateurs, inspecteurs, etc.) ont souvent été considérés comme des tribunes possibles pour améliorer la diffusion de l'information. Des missions de recherche de faits ont également été suggérées. Apprendre des autres, plutôt que de réinventer la roue est incontestablement très efficace. Cela a été fait à une échelle relativement faible et cette activité pourrait être étoffée. On pourrait mettre l'accent sur des enjeux comme les techniques de pêche, la technologie de récolte, les préférences des consommateurs et la mise au point de nouveaux produits.

L'initiative récente de l'Institut de recherche sur les zones côtières à Shippagan a souvent été signalée en tant qu'excellent exemple. L'Institut a récemment produit un document sur la qualité du hareng (IRZC, 2004) qui a été considéré comme un outil important et certains ont déclaré qu'il faudrait le traduire en anglais, de manière à rejoindre un public élargi.

L'approche adoptée par l'Institut concernant le travail avec de petits groupes locaux composés d'intéressés dans divers domaines d'expertise - collaboration incluant éventuellement la mise sur pied de projets pilotes, a été considérée comme très intéressante et comme offrant certaines possibilités. Elle correspond à l'objectif suggéré par certains - à savoir créer un noyau de pêcheurs et de transformateurs qui pourraient être prêts à progresser et à faire preuve de leadership. Elle a également offert une tribune, où ces parties prenantes représentant des intérêts diversifiés peuvent simplement examiner des enjeux communs.

Débarquements historiques de maquereau

Certains estiment qu'il nous faut accroître nos débarquements de maquereau. Comme l'ont soutenu les biologistes du MPO durant plusieurs années, une première mesure importante pourrait consister à consigner adéquatement les débarquements, ce qui inclut la pêche du poisson-appât et la pêche récréative, ainsi que les poissons rejetés à la mer. On estime que les Américains créent une base de données sur les débarquements historiques en conciliant adéquatement ceux-ci, ce que nous ne faisons pas. Or, si nous négocions avec les Américains l'allocation de quotas mixtes, il existe un danger que les débarquements des Canadiens non consignés se traduisent par une perte relative de quotas pour les Canadiens. Les récentes statistiques sur le débarquement semblent accorder du crédit à ce point de vue, étant donné que les débarquements des pêcheurs commerciaux aux États-Unis ont augmenté pour atteindre 52 490 t, un sommet depuis 1960 (Ministère des Pêches et des Océans, 2005a, 1)

Accroissement des marchés au Canada

À diverses reprises durant nos consultations, on a souligné qu'il existait des débouchés pour accroître les ventes au Canada. GSGislason & Associates Ltd (2004, p. xxi), dans le contexte de leur étude sur la pêche en Colombie-Britannique, ont déclaré qu'il « semble exister des possibilités pour accroître les ventes de produits de la mer de la C. B. au Canada. La hausse des ventes sur le marché intérieur éviterait non seulement les risques liés au taux de change ou autres sur les marchés internationaux, mais amènerait aussi vraisemblablement le public à mieux appuyer l'industrie de la pêche dans la province. » On pourrait en dire autant de la pêche dans l'Est du Canada. Certains ajoutent que la rogue de hareng pourrait être vendue localement.

Surveillance/inspection

Divers enjeux relatifs à la surveillance ont été évoqués durant nos consultations et nous avons également trouvé de l'information pertinente dans notre analyse de la documentation. Tout d'abord, nombreux sont ceux qui estiment que les pouvoirs publics, notamment l'Agence canadienne d'inspection des aliments, ne font pas suffisamment pour surveiller le secteur. Alors que les responsabilités relatives semblent semer la confusion chez les parties intéressées, il existe une impression générale que les règles et règlements ne sont pas contrôlés adéquatement. Le cas de 2003, alors que du hareng fumé ayant une teneur inacceptable en histamine a été retourné à trois reprises par les inspecteurs européens (Europe, 2005a), a souvent été cité pour démontrer les faiblesses actuelles du système.

Certains estiment qu'un secteur donné pourrait être lésé par cet événement, étant donné qu'il confère aux produits de la région une mauvaise réputation. Le besoin de renforcement des inspections a souvent été suggéré.

La question de la surveillance devrait demeurer sur « l'écran radar ». La traçabilité, comme nous le verrons plus loin, deviendra de plus en plus importante. De plus, la réglementation sera vraisemblablement renforcée. Par exemple, la Commission européenne (2004, 12) a annoncé que « des critères concernant le taux d'histamine dans les produits de la pêche seront inclus dans la réglementation de la Commission concernant les critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires, ajout qui devrait être adopté en 2005 et entrer en vigueur le 1er janvier 2006 ». Une surveillance adéquate sera donc de plus en plus importante, dans la mesure où l'industrie du sud du golfe aspire à maintenir, voire à accroître, ses exportations vers des marchés clés comme l'Union européenne.

Traçabilité

« La traçabilité renvoie aux mécanismes de suivi de l'historique des produits. Ces mécanismes visent non seulement à assurer les consommateurs de la salubrité des aliments, mais également à leur fournir des produits différenciés en fonction de leurs besoins (p. ex., sauvages ou d'élevage, production biologique/durable, respect des règles religieuses ou d'autres exigences). La traçabilité est une nouvelle exigence et un volet crucial du commerce international » (GSGislason & Associates Ltd, 2004, p. 40). MacKinnon Consulting & Market Development Ltd. (2005, xix) dans une étude publiée récemment avançait un argument similaire : « En bout de ligne, la traçabilité de la récolte jusqu'au navire et au lieu de pêche deviendra probablement une exigence du marché ». L'Union européenne, par exemple, semble emprunter cette direction, tout comme la Colombie-Britannique.

Dans le cas des pêches du hareng et du maquereau, cette exigence pourrait avoir des conséquences importantes. Les acheteurs de poisson pourraient estimer que faire affaires avec de nombreux petits fournisseurs n'est pas rentable (c.-à-d. pêcheurs offrant de faibles quantités par opposition à un faible nombre de gros fournisseurs). Des solutions innovatrices peuvent être disponibles, par exemple, la mise sur pied de consortiums par des pêcheurs avec de petites quatités disponibles, mais la tendance pourrait dans les faits se traduire par des changements des pratiques de pêche. Par exemple, les acheteurs de poisson pourraient vouloir limiter leurs achats aux senneurs et aux pêcheurs côtiers qui sont en mesure de fournir des quantités relativement importantes.

Techniques de pêche

Les techniques de pêche ont été abordées régulièrement durant nos consultations, et on ne constate aucun consensus sur cette question. Dans la documentation, nous avons appris que les diverses techniques comportent des avantages et des inconvénients divers. Comme nous l'avons indiqué précédemment, du point de vue de la qualité, on a souvent soutenu que même si le poisson capturé dans des sennes coulissantes est généralement de bonne qualité, les poissons pêchés au moyen d'un filet maillant pourraient également être de bonne qualité, si les pêcheurs étaient soucieux de la qualité et prenaient toutes les mesures requises pour débarquer des poissons de qualité. À noter que certains pêcheurs côtiers, particulièrement aux Îles de la-Madeleine, utilisent des lignes pour pêcher le maquereau, ce qui, il est permis de croire, permet de pêcher du poisson de meilleure qualité.

Dans le passé, des études ont été réalisées pour analyser la possibilité d'utiliser d'autres techniques de pêche. Une étude sur le chalut pélagique double réalisée en 1998 par GTA (1988, 3-4) concluait, par exemple, que « cette technologie n'est pas viable pour les pêcheurs côtiers types, qui pêchent à l'heure actuelle au filet ou à la senne coulissante le maquereau dans le golfe. Toutefois, il y a des arguments solides du point de vue économique et du point de vue de la gestion des stocks, qui justifient la mise sur pied d'une petite flottille de navires côtiers spécialisés dans la pêche du maquereau (< 45 pieds), qui utiliseraient le chalut pélagique double, éventuellement en combinaison avec des techniques de pêche à la senne coulissante ». Selon les innovations technologiques, cette conclusion pourrait être réévaluée. En fait, le chalut pélagique est actuellement utilisé à grande échelle en Europe. L'analyse approfondie de tous les aspects de la pêche, notamment les répercussions économiques et environnementales, serait requise pour tirer une conclusion quelle qu'elle soit.

Infrastructures

Le besoin d'amélioration des infrastructures a été évoqué régulièrement durant nos consultations. Il s'agissait essentiellement des infrastructures sur les quais (installations de déchargement, eau, fabrication de glace, etc.) ainsi que des congélateurs de grande taille. L'argument avancé était que les mauvaises infrastructures constituaient un obstacle à l'amélioration de la qualité. Dans certains cas, les installations de fabrication de glace sont inexistantes ou produisent de la glace de mauvaise qualité. On a également souligné le fait que sur certains quais, l'eau utilisée pour pomper le poisson provient directement du bassin et qu'elle est de mauvaise qualité. Enfin, on a soutenu que la présence d'ascenseurs est essentielle si les pêcheurs utilisent des caisses, qui sont souvent réputées produire du poisson de meilleure qualité que l'utilisation de pompes.

On a déclaré fréquemment que le ministère des Pêches et des Océans cédait les quais aux collectivités locales, mais que celles-ci avaient à peine les ressources requises pour les entretenir, sans parler des améliorations des infrastructures nécessaires pour améliorer la qualité du hareng et du maquereau.

Autres enjeux

Certains ont soutenu qu'ils n'étaient pas d'accord avec un processus d'analyse de la pêche du maquereau strictement dans le contexte de la Région du Golfe et qu'une telle initiative devrait englober l'ensemble de la région de l'Est du Canada. On a également souligné que si la présente activité donne lieu à des mesures, à l'image d'une campagne de marketing, par exemple, les joueurs de régions autres que celle du Golfe ne devraient pas être exclus. La question des frais aux usagers et le fardeau qu'ils représentent pour les pêcheurs fut souligné.

Les risques potentiels ont également été signalés, notamment l'incidence sur le stock d'une pêche spécialisée pour la rogue, la nécessité de déclarer tout ce qui est prélevé de l'eau pour permettre aux décideurs de prendre des décisions éclairées, la vulnérabilité d'au moins certains producteurs de hareng fumé à l'augmentation des prix et enfin, l'incidence des phoques.


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RECOMMANDATIONS

Avant de formuler des recommandations, nous commençons par les hypothèses suivantes. Tout d'abord, comme nous l'avons mentionné précédemment, nous avons pris pour hypothèse que la répartition actuelle des quotas entre les senneurs et les flottilles côtières ne sera pas modifiée. Nous avons de plus présumé que l'amélioration de l'incidence économique des pêches du hareng et du maquereau était un objectif. Cela pourrait dans un premier temps sembler une hypothèse étrange, mais comme nous le verrons, elle est à vrai dire importante. De plus, nous avons présumé que le rôle du gouvernement était ce qu'on peut qualifier de rôle de facilitateur. Cela signifie, par exemple, que nous avons pris pour hypothèse que c'est le secteur privé qui pêchera, transformera et commercialisera le poisson. Enfin, même si nous avons fait allusion à certains facteurs qui relèvent des éléments 1 et 3 du cadre de référence, nous axerons nos recommandations sur l'élément 2, tout en admettant que certains dédoublements sont possibles.

Au cours de la présente étude, nous en sommes venus à conclure que des progrès étaient possibles dans les faits, mais qu'il serait plus réaliste de prendre pour hypothèse que le changement sera progressif, plutôt que très rapide. Dans ce contexte, une vision à long terme axée sur un horizon par exemple de dix ans, ne devrait pas susciter des attentes de révolution, mais plutôt une série de mesures modestes se traduisant par une amélioration durable de la situation. C'est donc en tenant compte de ces hypothèses que je présente les recommandations suivantes.

Approche

À diverses reprises, on a déclaré que les efforts déployés à l'échelon communautaire ou auprès de petits groupes pourraient donner des résultats concrets. L'Union des pêcheurs des Maritimes (2004) a, par exemple, adopté le concept de la communauté d'intérêt. L'Institut de recherche sur les zones côtières a commencé à travailler avec des petits groupes, avec pour objectif la mise sur pied de projets pilotes. En Nouvelle-Écosse, un premier atelier a été organisé pour examiner les enjeux importants pour la pêche du hareng et la tenue d'un second atelier est l'une des recommandations formulées à la fin de cette activité (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2004. 6). Le rapport Surette (2004, p. 59) est également arrivé à la conclusion qu'une telle approche était souhaitable : « la mise sur pied de tables rondes ou tables sectorielles contrôlées comme dans le cas du projet pilote de qualité du poisson à Shippagan, pourrait être une autre possibilité pour étudier des sujets isolés pertinents à la pêche figurant dans le golfe. » En conséquence, je formule la recommandation suivante :

RECOMMANDATION 1 : DES TABLES RONDES OU DES TABLES DE CONCERTATION SECTORIELLES FAISANT APPEL À TOUS LES INTÉRESSÉS DEVRAIENT ÊTRE MISES SUR PIED, AFIN DE DEVENIR UNE TRIBUNE POUR L'EXAMEN DES DIVERS ENJEUX, ASSURER LA COORDINATION DE LA DIFFUSION DES RECHERCHES ET JOUER UN RÔLE DE CATALYSEUR DE L'ÉLABORATION DE PROJETS PILOTES. LES FONDS GOUVERNEMENTAUX DOIVENT ÊTRE ACCORDÉS À CES GROUPES, AFIN DE DÉFRAYER LES COÛTS D'UNE RESSOURCE QUI REMPLIRAIT LE MANDAT DE FACILITATEUR. DE PLUS, SA STRUCTURE PRÉCISE DEVRAIT POUVOIR ÉVOLUER POUR REFLÉTER LES RÉALITÉS DE DIVERSES RÉGIONS ET COLLECTIVITÉS.

Recherches et information

L'information est un volet fondamental des efforts de développement. Et les besoins d'information touchent tous les aspects de la pêche, depuis les travaux scientifiques jusqu'à la récolte, la transformation et les marchés. Même si une partie de ces volets concerne plus d'autres volets du cadre de référence, ils n'en influent pas moins sur tous les aspects du secteur. L'amélioration de l'information se traduira dans tous les cas par l'amélioration des décisions.

L'information peut être acquise de deux façons. Elle peut être le résultat des efforts de recherche déployés par les parties prenantes, ou elle peut être obtenue auprès de tierces parties. Les deux méthodes sont valables. Nous ne formulerons pas de recommandations précises sur les travaux scientifiques et les technologies de pêche, étant donné qu'ils ne relèvent pas de notre mandat. Aussi, nous formulons les recommandations suivantes concernant les recherches et l'information relatives aux façons d'améliorer la qualité.

RECOMMANDATION 2 : DES MISSIONS INCLUANT DES REPRÉSENTANTS DE TOUS LES SECTEURS DE L'INDUSTRIE DEVRAIENT ÊTRE ORGANISÉES RÉGULIÈREMENT DANS DIVERSES RÉGIONS DU MONDE, DE MANIÈRE À CONTRIBUER À L'AUGMENTATION DE NOTRE CONNAISSANCE DES DIVERS ASPECTS DES PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU, NOTAMMENT L'EXPLOITATION, L'ENTREPOSAGE, LE TRANSPORT, LA TRANSFORMATION ET LA MISE EN MARCHÉ.


RECOMMANDATION 3 : LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS DEVRAIT COLLABORER AVEC LES GOUVERNEMENTS PROVINCIAUX À LA MISE SUR PIED DE CE QU'ON POURRAIT APPELER UNE CAPACITÉ DE « RECHERCHES APPLIQUÉES », ET DONT LE RÔLE SERAIT DE RÉUNIR DE L'INFORMATION SUR LES INNOVATIONS, LES MARCHÉS, LA TECHNOLOGIE, ETC., RELATIVEMENT AUX PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU ET DE DIFFUSER L'INFORMATION RÉUNIE AUPRÈS DE TOUS LES INTÉRESSÉS. CELA DEVRAIT ÊTRE FAIT DE CONCERT AVEC L'INITIATIVE DES « TABLES RONDES/TABLES SECTORIELLES » FIGURANT DANS LA RECOMANDATION 1.

Enfin, dans les efforts qu'il déploie pour accroître le volume d'information disponible, l'Institut de recherche sur les zones côtières a préparé une excellente étude sur la qualité du hareng (IRZC, 2004). Malheureusement, elle n'est disponible qu'en français. Nous formulons la recommandation suivante :

RECOMMANDATION 4 : LE RAPPORT DE L'INSTITUT DE RECHERCHE SUR LES ZONES CÔTIÈRES SUR LA QUALITÉ DU HARENG DEVRAIT ÊTRE TRADUIT ET DISTRIBUÉ À LA PLUS GRANDE ÉCHELLE POSSIBLE. UNE ÉTUDE SIMILAIRE SUR LE MAQUEREAU DEVRAIT ÊTRE ENTREPRISE.

Amélioration des infrastructures

D'après nos consultations et notre analyse, il est clair que l'amélioration des infrastructures est requise pour permettre la réalisation de l'objectif d'amélioration de la qualité. En conséquence, nous formulons la recommandation suivante :

RECOMMANDATION 5 : DANS LE CONTEXTE DES EFFORTS CONCERTÉS DÉPLOYÉS POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DU POISSON, UNE ANALYSE DÉTAILLÉE DES BESOINS D'INFRASTRUCTURE DOIT ÊTRE RÉALISÉE, AFIN DE PRÉCISER ET DE PRIORISER LES AMÉLIORATIONS REQUISES À L'ÉCHELON RÉGIONAL. LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS DEVRAIT DONC COLLABORER EN PARTENARIAT AVEC LES GOUVERNEMENTS PROVINCIAUX CONCERNÉS AINSI QU'AVEC LES AUTRES MINISTÈRES FÉDÉRAUX À LA RECHERCHE DES FONDS NÉCESSAIRES POUR RÉALISER LES AMÉLIORATIONS CONSIDÉRÉES COMME PRIORITAIRES. LES INTÉRESSÉS DEVRAIENT ÉGALEMENT ÊTRE APPELÉS À CONTRIBUER FINANCIÈREMENT. LE PROCESSUS DEVRAIT NON SEULEMENT TENIR COMPTE DES COÛTS D'IMMOBILISATIONS, MAIS ÉGALEMENT DES COÛTS DE L'ENTRETIEN DE CES INFRASTRUCTURES, ÉTANT DONNÉ QUE LEUR RENDEMENT AURA UNE INCIDENCE DIRECTE SUR LA QUALITÉ DU POISSON.

Incitatifs économiques

Comme nous l'avons vu, les incitatifs économiques ne sont pas toujours là pour promouvoir l'amélioration de la qualité. Les pouvoirs publics disposent de certains outils pour tenter de stimuler les efforts d'amélioration de la qualité. Ceux-ci vont de la coercition (p. ex., réglementation) aux incitatifs (p. ex., subventions). Dans un premier temps, nous avons constaté que les structures financières privées pourraient ne pas fonctionner de façon optimale pour les acteurs du secteur, tant du point de vue des pêcheurs que des transformateurs. Cette situation n'est pas unique à la pêche : lorsque les établissements financiers estiment que le risque ou l'incertitude sont trop élevés, ils limitent le financement disponible ou ne libèrent aucun fonds dans certains cas. Cela ne signifie pas que le projet ne soit pas valable, mais que l'incertitude et le risque sont jugés comme trop élevés. En conséquence, de bons projets pourraient ne pas se concrétiser du fait de l'absence de financement. Dans ce cas, les acteurs en jeu incluront non seulement le secteur concerné, mais également la région. Par exemple, pour un établissement financier, la vente d'une usine qu'il hériterait d'une faillite serait beaucoup plus difficile dans les régions rurales du Nouveau-Brunswick qu'en banlieue de Toronto, réalité qui pourrait justifier un refus de financer le projet, qui autrement aurait été accepté. Ce sont là des exemples de ce que les économistes qualifient d'échec du marché, situation qui pourrait justifier une intervention gouvernementale. Les efforts de développement des secteurs du hareng et du maquereau nécessiteront systématiquement des investissements des participants et nous avons de sérieuses inquiétudes quant au fonctionnement adéquat du mécanisme de financement traditionnel, pour une diversité de raisons, notamment le degré relativement élevé d'incertitude et de risque dans le secteur, ainsi que l'emplacement géographique de ces projets. En conséquence, je recommande ce qui suit :

RECOMMANDATION 6 : SI ON ESTIME QU'IL Y A BIEN ÉCHEC DU MARCHÉ ET QUE LES MÉCANISMES DE FINANCEMENT TRADITIONNELS NE FONCTIONNENT PAS ADÉQUATEMENT, LES DEUX ORDRES DE GOUVERNEMENT DEVRAIENT ENVISAGER D'APPUYER LES EFFORTS DE DÉVELOPPEMENT DES PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU AU MOYEN D'OUTILS COMME LES GARANTIES DE PRÊT, LES PRÊTS SANS INTÉRÊT, LES SUBVENTIONS OU UNE COMBINAISON DE CES FORMULES. CES OUTILS DEVRAIENT ÊTRE MIS À LA DISPOSITION DES PÊCHEURS ET DES TRANSFORMATEURS, CE QUI INCLUT LES EFFORTS DE MISE AU POINT DE NOUVEAUX PRODUITS ET D'EXPLOITATION DE NOUVEAUX MARCHÉS

Le ministère des Pêches et des Océans pourrait également créer des incitatifs par le biais du système de répartition des quotas.

RECOMMANDATION 7 : DANS UN EFFORT D'ENCOURAGEMENT DE L'INTENSIFICATION DES EFFORTS POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ, AINSI QUE DE PROJETS INNOVATEURS, LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS DEVRAIT ENVISAGER D'ALLOUER UNE PARTIE DU QUOTA DISPONIBLE - TOUT EN PRÉSERVANT LA RÉPARTITION DU QUOTA ENTRE LES FLOTTILLES - AUX PROJETS PILOTES VISANT L'AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ OU LA MISE AU POINT DE NOUVEAUX PRODUITS.

Inspection

Dans l'environnement actuel où l'on se soucie de plus en plus d'améliorer la qualité, l'inspection revêt une grande importance. Des efforts sont déjà déployés sur ce point (p. ex., gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, 2005, 11). Le maintien de l'accès à plusieurs marchés internationaux et à plus forte raison l'expansion de ces marchés et la mise en valeur de nouveaux marchés dépendront de plus en plus de la qualité des produits, qu'elle soit réelle ou perçue. Avec l'émergence de notions comme la traçabilité, la force relative des programmes d'inspection de l'ACIA aura une incidence directe sur les perspectives du secteur. Une réputation ternie, par exemple, rendra encore plus difficiles les exportations, même si une autre entreprise est coupable. L'ensemble des producteurs de la région risque d'être mis dans le même panier. En conséquence, je fais la recommandation suivante.

RECOMMANDATION 8 : L'AGENCE CANADIENNE D'INSPECTION DES ALIMENTS, LES GOUVERNEMENTS PROVINCIAUX ET D'AUTRES ACTEURS COMME LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS DOIVENT DEVENIR PLUS PROACTIFS DU POINT DE VUE DE LA PROMOTION D'UNE CULTURE DE LA QUALITÉ ET DE L'ADOPTION DE MESURES POUR GARANTIR SA MISE EN OEUVRE..

Besoin de souplesse

La tendance du ministère des Pêches et des Océans à utiliser les antécédents de pêche pour justifier sa façon de répartir le quota constitue un autre obstacle mis en évidence. Cela favorise une culture axée sur la quantité, par opposition à une culture de la qualité. Je formule donc la recommandation suivante.

RECOMMANDATION 9 : ÉTANT DONNÉ QUE LES DÉCISIONS BASÉES SUR LES ANTÉCÉDENTS FAVORISENT UNE CULTURE DE LA QUANTITÉ ET POURRAIENT BIEN ÊTRE UN OBSTACLE AUX EFFORTS D'AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ, LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS DEVRAIT ENVISAGER D'INTÉGRER LES EFFORTS POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ - CE QUI SOUVENT POURRAIT SE TRADUIRE PAR UNE RÉDUCTION DE LA QUANTITÉ - À SES PROCESSUS DE DÉCISIONS, DE MANIÈRE À NE PAS PÉNALISER LES PÊCHEURS QUI SOUHAITENT METTRE L'ACCENT SUR LA QUALITÉ PLUTÔT QUE SUR LA QUANTIÉ. UN TEL CHANGEMENT DEVRAIT ÊTRE PROMU À GRANDE ÉCHELLE.

On a également souligné que les acteurs devraient avoir plus de latitude du point de vue de l'utilisation de leurs quotas. Certains ont déclaré que la région devrait envisager d'autoriser les parties qui le souhaitent à faire preuve d'innovation avec leurs allocations, de manière à être en mesure de prendre des décisions visant à optimiser les retombées économiques.

RECOMMANDATION 10 : EN ADOPTANT L'HYPOTHÈSE QUI VEUT QUE LE QUOTA EST RÉPARTI ENTRE LES FLOTTILLES, LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS DEVRAIT COLLABORER AVEC LES DIVERS INTÉRESSÉS, ET ENVISAGER UNE RÉGLEMENTATION INNOVATRICE EN MATIÈRE DE GESTION, QUI PERMETTRAIT À CEUX-CI D'AVOIR PLUS DE LATITUDE, RÉDUIRAIT L'INCERTITUDE ET CONTRIBUERAIT À LA HAUSSE DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES.

Marketing

Le marketing fait partie intégrante des affaires. La Norvège, par l'intermédiaire du Norwegian Seafood Export Council, (http://seafoodfromnorway.com/usa/index_main.php) a été signalée comme un exemple qui pourrait éventuellement fournir des leçons précieuses pour toute initiative dans ce domaine. En Nouvelle-Écosse, les participants à l'atelier n'ont pas manqué de faire du marketing l'une des priorités (MacKinnon Consulting & Market Development Ltd., 2005, 5). Je formule la recommandation suivante.

RECOMMANDATION 11 : ÉTANT DONNÉ QUE LE MARKETING EST UN VOLET FONDAMENTAL DE LA RÉUSSITE COMMERCIALE, LE MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS ET LES GOUVERNEMENT PROVINCIAUX DEVRAIENT COLLABORER À L'EXAMEN DE LA PERTINENCE DE LA CRÉATION D'UNE VERSION DU NORWEGIAN SEAFOOD EXPORT COUNCIL POUR L'EST DU CANADA AFIN DE STIMULER NOS EXPORTATIONS, DE CONTRIBUER À LA COLLECTE DE RENSEIGNEMENTS SUR LE MARCHÉ, VOIRE À LA MISE AU POINT DE NOUVEAUX PRODUITS.



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CONCLUSION : OÙ VOULONS-NOUS ÊTRE DANS DIX ANS?

J'ai appris il y a déjà longtemps qu'il est difficile voire insensé de tenter de prévoir l'avenir. Ce cas ne fait pas exception à la règle. Ceci dit, des améliorations sont certainement possibles, mais il ne faut pas s'attendre à une révolution. Les recommandations proposées s'inscrivent dans une telle perspective.

D'un point de vue socio-économique, un extrait du rapport récent de McRae et Pearse pourrait résumer notre vision : [Traduction] « Notre vision de la pêche est celle d'une pêche économiquement viable - où tous ceux qui pêchent ont un accès garanti aux ressources dont ils dépendent, accès basé sur des droits de pêche à long terme, bien définis et quantifiés. Les droits garantis, s'inscrivant dans un cadre explicite de politiques gouvernementales, fourniraient aux pêcheurs la certitude dont ils besoin pour s'organiser, investir et fonctionner à pleine capacité » (McRae et Pearse, 2004, p. 19)


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LISTE DES ORGANISMES CONSULTÉS

  • Association coopérative des pêcheurs de l'Île - 22 mars
  • Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine - 6 avril
  • Association des senneurs du Golfe - 22 mars
  • Barry Group - 23 mars
  • Blue Cove Group - 22 mars
  • Agence canadienne d'inspection des aliments - 1 mars (Robert Johnston)
  • Institut de recherche sur les zones côtieres - 23 février et 22 mars
  • Coopérative des pêcheurs de Baie-Ste-Anne - 26 avril
  • Ministère des Pêches et des Océans; Golfe N.-É. - 21 mars (Robert Johnston)
  • Ministère des Pêches et des Océans; Sciences - 22 février et 24 février
  • Gulf Nova Scotia Fishermen - 21 mars (Robert Johnston)
  • LA Trading - 23 février
  • McGraw Seafood - 26 avril
  • Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec - 13 avril
  • Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick - 21 avril
  • Ministère des Pêches de Terre-Neuve-et-Labrador - 4 avril
  • Ministère des Pêches et de l'Aquaculture de la N.-É. - 23 mars
  • Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Aquaculture de l'Î.-P.-É - 16 mai (Robert Johnston)
  • Comité sur le hareng et le maquereau de la Prince Edward Island Fishermen's Association - 15 mars (Robert Johnston)
  • Prince Edward Island Seafood Processors - 1er mars (Robert Johnston)
  • Produits Belle Baie Ltée - 22 mars
  • Produits du Golfe Saint-Laurent - 22 mars
  • Produits Océaniques Canadiens Ltée - 22 mars
  • Regroupement des pêcheurs professionnels du sud du la Gaspésie - 30 mars (Robert Johnston)
  • Association des producteurs de fruits de mer de la Nouvelle-Écosse - 18 mars
  • Union des pêcheurs des Maritimes - 22 et 23 mars
  • Women for Environmental Sustainability - 12 et 18 mars (Robert Johnston)

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BIBLIOGRAPHIE

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SITES WEB

Norway Seafood Export Council: http://seafoodfromnorway.com/usa/index_main.php
Globefish: http://globefish.org


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ANNEXE A : STATISTIQUES SUR LES EXPORTATIONS DE CERTAINS PRODUITS SUR CERTAINS MARCHÉS.

Hareng (sauf foie ou rogue) - frais ou réfrigéré (excluant filets de poisson)

Tableau A1 : Valeur des exportations - toutes destinations, HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (SAUF FILETS DE POISSONS) Certaines provinces, 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 76 210 33 261 48 348 85 391 25 035 181 017 28 922 15 818 25 777
IPE 118 267 209 785 248 999 73 015 104 476 24 912 0 0 81 012
NE 8 083 59 605 175 276 103 481 70 705 0 48 639 0 10 943
NB 721 859 1 085 397 1 857 130 1 273 927 896 846 606 279 380 182 398 959 698 690
Qc 0 0 38 435 0 0 0 0 0 4 332
ON 325 211 199 739 190 646 242 704 263 412 308 732 303 518 259 662 184 577
CB 638 119 2 458 716 2 527 848 3 242 580 4 107 579 0 253 257 105 913 476 956
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A2 : Valeur des exportations vers les États-Unis HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 76 210 33 261 48 348 85 391 25 035 181 017 28 922 15 818 25 777
IPE 118 267 209 785 248 999 73 015 104 476 24 912 0 0 81 012
NE 8 083 59 605 175 276 100 364 47 058 0 48 639 0 10 943
NB 721 859 1 085 397 1 857 130 1 273 927 896 628 606 279 379 482 398 959 698 690
Qc 0 0 38 435 0 0 0 0 0 4 332
ON 325 211 199 739 150 863 242 704 263 412 308 732 303 518 259 662 184 577
CB 638 119 2 458 716 2 527 848 3 242 580 4 107 579 0 0 79 774 476 956
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A3 : Valeur des exportations vers le Japon HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 253 257 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Hareng (sauf foie ou rogue) - Congelé (excluant filets de poisson)

Tableau A4 : Valeur des exportations - toutes destinations HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 3 557 170 3 735 048 3 622 610 1 463 972 1 993 178 2 769 321 2 702 803 2 612 174 3 625 702
IPE 427 451 142 943 39 529 190 851 66 260 240 006 11 095 79 033 0
NE 4 334 662 1 787 594 2 623 875 2 570 240 2 040 201 6 602 707 3 275 868 1 843 252 2 111 055
NB 779 790 457 920 249 564 82 992 46 859 658 072 353 976 551 110 182 545
Qc 10 319 155 011 173 179 29 737 0 4 028 0 29 898 6 259
ON 22 074 61 327 121 407 8 207 97 314 50 593 248 525 620 140 3 805
CB 2 222 713 1 360 477 3 045 783 3 918 716 3 749 004 4 570 667 968 414 3 750 991 3 808 249
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A5 : Valeur des exportations vers les États-Unis HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 1 182 259 1 185 120 1 929 197 1 190 305 1 329 220 1 534 036 1 100 096 819 794 848 372
IPE 22 215 42 364 39 529 129 806 66 260 116 462 11 095 56 847 0
NE 653 204 452 160 1 201 715 1 058 576 359 522 334 172 150 557 52 908 100 723
NB 101 614 62 458 83 830 48 754 23 774 456 838 38 019 166 557 52 316
Qc 10 319 25 880 17 187 29 737 0 4 028 0 0 6 259
ON 22 074 42 712 40 161 8 207 9 774 50 593 171 347 13 031 3 805
CB 921 958 1 022 173 2 291 836 3 121 982 2 243 482 4 508 753 547 223 2 823 042 1 014 819
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A6 : Valeur des exportations vers le Japon HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 492 369 445 688 202 330 0 0 0 3 554 392 217 79 631
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 130 267 0 36 168 39 468 0 227 469 23 559
NB 63 956 105 832 28 184 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 498 798 0
CB 917 907 338 304 294 643 277 946 1 042 210 61 914 421 191 788 455 1 634 176
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A7 : Valeur des exportations vers la Chine HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 82 181 0 0 0 0 0 31 317 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 11 277 0 0 0 99 537 0
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 382 848 0 435 818 447 669 463 312 0 0 139 494 1 158 450
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A8 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 128 211 590 141 64 085 0 120 776 198 914 197 331 20 680 795 732
IPE 85 572 74 627 0 0 0 92 956 0 0 0
NE 2 796 837 1 207 886 783 404 367 499 850 943 4 759 163 1 936 971 711 642 112 936
NB 598 820 55 556 92 659 0 0 77 409 310 269 384 553 130 229
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 18 615 81 246 0 87 540 0 67 646 61 503 0
CB 0 0 23 486 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A9 : Valeur des exportations vers l'Europe de l'Est HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 122 065 668 891 617 806 0 0 619 362 337 766 328 227 1 246 392
IPE 319 664 25 952 0 0 0 30 588 0 22 186 0
NE 85 753 64 901 308 342 296 078 23 975 612 348 403 042 62 996 852 173
NB 0 0 0 0 0 123 825 5 688 0 0
Qc 0 129 131 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 16 159 0
CB 0 0 0 71 119 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A10 : Valeur des exportations vers la République dominicaine HARENG (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (SAUF FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 33 916 0 100 604 0 0 0 0 0 0
NB 0 164 174 44 891 34 238 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Hareng fumé - Incluant filets

Tableau A11 : Valeur des exportations - toutes destinations HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 56 606 72 433 0 133 892 90 834 168 756 47 139
IPE 0 62 607 35 947 0 0 0 0 0 0
NE 3 274 132 3 490 951 3 390 632 3 430 905 2 409 091 3 727 143 2 884 817 3 089 157 3 010 493
NB 13 335 301 17 583 344 15 526 267 17 415 129 14 502 511 17 171 604 21 800 724 14 429 978 15 285 595
Qc 1 590 817 1 238 095 1 185 001 375 322 369 226 160 467 861 656 804 934 1 063 207
ON 209 536 142 943 77 776 302 426 222 890 37 589 48 133 0 3 150
CB 0 36 260 0 0 8 418 25 376 10 969 0 10 997
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A12 : Valeur des exportations vers les États-Unis HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 56 606 44 419 0 9 606 4 176 0 47 118
IPE 0 0 4 992 0 0 0 0 0 0
NE 1 482 283 1 802 427 1 763 645 1 638 074 1 335 510 1 387 531 1 347 153 1 178 101 1 093 895
NB 1 105 124 1 189 154 1 116 811 1 546 811 1 209 453 871 082 642 699 525 540 722 311
Qc 98 206 113 070 92 206 109 237 129 575 101 265 435 681 380 851 665 779
ON 2 451 125 004 77 776 5 260 57 310 9 914 0 0 3 150
CB 0 2 054 0 0 8 418 25 376 10 969 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A13 : Valeur des exportations vers le Japon HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 350 005 0 0 0
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
BC 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A14 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 35 333 21
IPE 0 62 607 0 0 0 0 0 0 0
NE 1 053 329 976 370 878 571 1 064 000 406 440 604 600 537 380 1 054 173 1 078 015
NB 146 504 959 327 1 505 941 1 404 007 1 297 041 833 658 2 647 955 2 283 968 1 426 101
Qc 0 0 0 49 581 77 285 54 004 239 138 130 524 16 012
ON 0 0 0 0 37 049 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A15 : Valeur des exportations vers Haïti HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 38 118 20 986 28 908 0 255 085 103 451 128 250 0 241 088
NB 2 245 370 1 482 695 802 573 921 813 206 271 571 420 432 423 640 196 910 199
Qc 144 187 39 420 0 0 0 0 0 0 0
ON 29 813 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A16 : Valeur des exportations vers la République dominicaine HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004 en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 124 286 86 658 33 588 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 226 345 386 019 352 284 298 427 183 913 712 120 480 634 701 924 500 381
NB 8 224 350 13 025 943 11 429 998 12 446 841 10 540 535 13 426 736 16 447 164 9 370 938 10 101 548
Qc 1 126 959 841 834 951 932 178 058 94 096 0 86 072 0 0
ON 32 971 0 0 227 015 47 494 0 0 0 0
CB 0 34 206 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A17 : Valeur des exportations vers l'Afrique HARENG FUMÉ - INCLUANT FILETS Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 28 014 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 118 110 23 721 20 681 0
NB 15 600 0 0 0 282 277 204 320 98 829 268 466 147 988
Qc 0 0 0 0 0 0 0 31 159 43 121
ON 0 0 0 0 0 0 47 687 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Hareng salé ou en saumure - non séché ou fumé

Tableau A18 : Valeur des exportations - toutes destinations HARENG SALÉ OU EN SAUMURE - NON SÉCHÉ ou FUMÉ Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 2 873 231 3 415 159 3 514 576 2 347 114 3 935 904 1 665 110 1 247 624 352 149 240 859
IPE 0 2 493 0 5 718 0 0 0 0 0
NE 130 202 125 831 42 388 65 684 84 770 41 365 52 282 83 035 128 078
NB 508 373 987 983 1 586 678 3 586 702 1 025 663 892 936 1 505 540 1 789 420 1 450 379
Qc 203 916 177 900 220 161 195 757 141 369 128 123 241 874 118 376 117 713
ON 22 094 206 424 592 481 209 819 71 617 193 840 62 779 83 410 247 332
CB 0 0 0 0 10 021 7 420 5 365 0 10 215
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A19 : Valeur des exportations vers les États-Unis HARENG SALÉ OU EN SAUMURE - NON SÉCHÉ ou FUMÉ Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 2 873 231 3 415 159 3 514 576 2 347 114 3 935 904 1 665 110 1 247 624 352 149 240 859
IPE 0 2 493 0 5 718 0 0 0 0 0
NE 130 202 102 654 22 998 27 700 72 358 0 52 282 83 035 126 853
NB 19 753 30 474 1 119 974 2 318 463 849 765 891 996 1 504 661 1 789 013 1 410 925
Qc 53 372 107 016 164 811 149 217 92 682 128 123 241 874 118 376 117 713
ON 22 094 189 495 519 642 209 819 71 617 193 840 62 779 83 410 247 332
CB 0 0 0 0 10 021 7 420 5 365 0 10 215
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A20 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale HARENG SALÉ OU EN SAUMURE - NON SÉCHÉ ou FUMÉ Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
PEI 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 27 200 0 0 0
NB 76 463 0 113 371 142 301 35 200 0 0 0 0
Qc 0 0 0 24 540 0 0 0 0 0
ON 0 16 929 72 839 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A21 : Valeur des exportations vers la République Dominicaine HARENG SALÉ OU EN SAUMURE - NON SÉCHÉ ou FUMÉ Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 19 390 0 0 13 432 0 0 0
NB 383 532 873 397 353 333 1 125 938 45 335 0 0 0 0
Qc 150 544 70 884 55 350 22 000 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Maquereau (sauf foie ou rogue) - Frais ou réfrigéré (Excluant filets de poisson)

Tableau A22 : Valeur des exportations - toutes destinations MAQUEREAU - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 43 805 4 278 4 150 0 0 43 719 847 879 104 495
IPE 181 533 285 259 280 628 229 085 256 424 282 362 446 979 360 066 312 416
NE 181 406 215 421 133 351 138 266 59 514 155 451 61 158 107 379 1 004 265
NB 7 697 70 528 93 542 136 518 116 834 114 608 72 671 119 822 0
Qc 445 957 238 652 796 756 609 347 434 331 372 562 155 668 82 319 153 586
ON 0 2 033 8 266 0 3 591 64 833 37 660 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 3 911 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A23 : Valeur des exportations vers les États-Unis MAQUEREAU - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 43 805 4 278 4 150 0 0 43 719 103 786 104 495
IPE 181 533 285 259 280 628 229 085 256 424 282 362 446 979 360 066 312 416
NE 181 406 215 421 133 351 84 614 59 514 155 451 52 808 107 379 63 291
NB 7 697 70 528 93 542 136 518 116 834 114 608 72 671 16 421 0
Qc 445 957 238 652 796 756 453 936 434 331 372 562 60 322 82 319 135 239
ON 0 2 033 8 266 0 3 591 64 833 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 3 911 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A24 : Valeur des exportations vers la Chine MAQUEREAU - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 65 191 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 0 0 0 202 485
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A25 : Valeur des exportations vers l'Europe de l'Est MAQUEREAU - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 300 898 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 0 0 0 574 009
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 95 346 0 18 347
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Maquereau (sauf foie ou rogue) - Congelé (Excluant filets de poisson)

Tableau A26 : Valeur des exportations - toutes destinations MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 2 927 050 1 177 240 272 786 1 177 336 351 568 2 082 705 12 807 606 17 321 827 32 303 133
IPE 162 560 1 017 208 184 991 60 768 81 353 585 141 384 578 1 803 804 941 260
NE 1 642 842 1 589 316 458 242 412 643 528 009 1 586 162 3 181 319 3 328 097 5 989 504
NB 86 914 11 370 44 031 43 806 71 237 193 788 126 428 200 833 540 657
Qc 28 393 22 361 9 163 77 112 17 892 222 286 41 897 347 685 208 611
ON 354 319 75 623 35 847 0 18 424 80 422 894 344 162 508 101 928
CB 37 884 77 895 60 059 65 944 7 874 200 825 37 595 78 430 117 748
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A27 : Valeur des exportations vers les États-Unis MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 169 098 84 058 246 402 500 924 174 144 245 481 556 993 350 500 1 496 473
IPE 27 349 137 943 184 991 60 768 57 985 57 985 82 910 23 212 16 252
NE 351 442 127 847 245 790 359 372 440 789 176 364 239 248 18 407 196 454
NB 16 875 0 0 33 698 71 237 34 818 0 0 24 273
Qc 0 22 361 9 163 68 858 17 892 35 928 41 897 58 522 28 190
ON 45 632 42 018 35 847 0 18 424 80 422 172 490 102 104 101 928
CB 12 559 77 895 60 059 65 854 7 874 200 825 37 595 78 430 71 791
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A28 : Valeur des exportations vers le Japon MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 2 705 989 1 091 582 0 191 451 0 108 719 3 152 820 2 234 775 5 706 848
IPE 129 538 293 298 0 0 0 175 658 223 200 745 045 377 418
NE 1 200 523 1 171 654 0 0 0 0 315 802 1 297 336 545 044
NB 70 039 0 0 10 108 0 0 64 100 156 645 125 777
Qc 0 0 0 0 0 0 0 108 976 92 009
ON 280 132 33 605 0 0 0 0 454 090 0 0
CB 25 325 0 0 0 0 0 0 0 0
Source: http ://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A29 : Valeur des exportations vers la Chine MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 323 368 0 37 960 2 981 046 5 803 335 14 316 426
IPE 0 0 0 0 0 0 0 943 484 454 413
NE 0 0 0 0 0 0 360 015 647 049 1 564 817
NB 0 0 0 0 0 0 0 21 788 341 155
Qc 0 0 0 0 0 158 854 0 29 921 32 934
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 90 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A30 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 12 917 1 600 0 0 0 114 542 358 875 162 082 711 350
IPE 0 10 941 0 0 0 0 38 280 0 0
NE 42 997 154 427 0 0 0 0 155 337 39 429 456 114
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 8 254 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A31 : Valeur des exportations vers l'Europe de l'Est MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 15 362 349 736 1 161 100 5 746 163 6 366 573
IPE 5 673 550 276 0 0 0 0 20 004 0 0
NE 0 0 14 239 0 0 813 066 1 115 462 513 887 2 150 229
NB 0 0 0 0 0 0 44 113 0 49 452
Qc 0 0 0 0 0 27 504 0 86 820 18 640
ON 0 0 0 0 0 0 240 524 27 591 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 45 957
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A32 : Valeur des exportations vers l'Afrique MAQUEREAU (SAUF FOIE OU ROGUE) - CONGELÉ (EXCLUANT FILETS DE POISSON) Certaines provinces 1996-2004, en dollars
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 1 105 409 1 556 600 33 730 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 141 708 0 99 107 0
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 27 240 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Foie et rogue - Frais ou réfrigérés

Tableau A33 : Valeur des exportations -- toutes destinations FOIE ET ROGUE - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 120 088 0 105 917 41 127 0 0 0 555 172 1 333 034
IPE 122 486 4 887 0 0 0 0 0 0 0
NE 352 965 39 409 2 249 157 847 30 256 7 609 3 479 0 233 956
NB 0 26 492 69 036 0 0 34 288 0 0 15 057
Qc 1 844 0 0 0 0 0 0 315 350 0
ON 25 024 153 314 37 712 36 749 86 308 0 34 514 47 378 46 278
CB 1 981 997 1 136 865 1 650 227 778 024 681 395 2 499 217 591 351 2 034 993 434 187
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A34 : Valeur des exportations vers les États-Unis FOIE ET ROGUE - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 120 088 0 105 917 41 127 0 0 0 555 172 0
IPE 122 486 4 887 0 0 0 0 0 0 0
NE 343 567 39 409 2 249 15 506 30 256 7 609 3 479 0 4 206
NB 0 26 492 69 036 0 0 0 0 0 15 057
Qc 1 844 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 25 024 8 363 37 712 36 749 86 308 0 34 514 47 378 46 278
CB 541 207 613 547 1 427 482 609 513 212 031 354 345 453 408 807 724 303 540
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A35 : Valeur des exportations vers le Japon FOIE ET ROGUE - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 9 398 0 0 142 341 0 0 0 0 0
NB 0 0 0 0 0 34 288 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 315 350 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 1 440 790 509 960 156 099 38 703 469 364 2 144 872 102 400 1 227 269 92 953
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A36 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale FOIE ET ROGUE - FRAIS ou RÉFRIGÉRÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 1 333 034
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 0 0 0 229 750
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 144 951 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 66 646 0 0 0 35 543 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Foie et rogue - Congelés

Tableau A37 : Valeur des exportations - toutes destinations FOIE ET ROGUE - CONGELÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 283 044 1 244 740 945 169 1 845 327 1 990 919 722 354 201 200 2 923 257 3 190 549
IPE 747 103 602 603 1 610 145 818 588 678 598 970 879 723 171 0 581 168
NE 22 110 904 10 790 038 4 976 537 7 826 120 12 367 041 11 848 609 14 387 311 20 424 143 12 136 191
NB 13 596 788 6 306 831 7 586 942 8 849 039 10 032 806 16 345 762 9 256 059 13 466 546 6 111 637
Qc 908 096 839 666 996 418 39 499 91 096 468 123 244 795 488 808 797 792
ON 156 021 416 292 236 163 203 796 186 820 261 799 2 883 179 1 088 413 173 886
CB 6 541 122 11 556 005 14 623 890 1 838 177 4 194 723 6 804 860 11 422 388 15 091 424 20 376 559
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A38 : Valeur des exportations vers les États-Unis FOIE ET ROGUE - CONGELÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 30 185 0 0 10 887 0 4 962 0 0 0
IPE 0 0 0 0 18 535 0 0 0 0
NE 2 061 0 32 592 19 817 0 374 263 1 217 166 1 309 547 2 631 180
NB 0 17 603 0 0 16 165 6 599 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 7 263
ON 86 988 22 764 39 690 17 243 0 80 767 129 529 79 356 12 119
CB 512 679 117 498 647 657 102 210 185 463 205 878 268 695 482 819 427 627
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A39 : Valeur des exportations vers le Japon FOIE ET ROGUE - CONGELÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 252 859 0 199 008 0 276 799 380 975 201 200 2 039 232 557 614
IPE 747 103 602 603 1 528 057 784 988 660 063 963 244 723 171 0 348 778
NE 22 103 193 10 706 519 4 824 645 7 645 289 11 997 086 10 954 585 12 917 772 18 097 610 7 583 581
NB 13 596 788 5 861 926 7 277 139 8 717 049 9 846 248 15 871 447 8 654 826 12 631 764 5 247 909
Qc 908 096 665 961 996 418 0 91 096 468 123 244 795 287 736 790 529
ON 0 131 048 0 0 0 0 2 721 266 243 849 0
CB 6 015 113 11 376 910 12 838 229 1 668 106 3 520 782 6 438 168 10 921 290 12 054 614 17 926 027
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A40 : Valeur des exportations vers la Chine FOIE ET ROGUE - CONGELÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 201 707 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 225 270
NE 0 0 0 0 0 0 0 581 222 1 577 686
NB 0 0 0 0 0 0 0 188 357 124 957
Qc 0 0 0 0 0 0 0 201 072 0
ON 69 033 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 938 931 0 474 514 0 12 855 645 717 1 024 752
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A41 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale FOIE ET ROGUE - CONGELÉS Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 1 244 740 746 161 1 834 440 1 714 120 336 417 0 682 318 2 473 322
IPE 0 0 82 088 33 600 0 7 635 0 0 7 120
NE 5 650 83 519 119 300 127 100 25 506 262 792 3 519 120 856 162 779
NB 0 427 302 309 803 131 990 170 393 467 716 599 833 506 625 738 771
Qc 0 173 705 0 39 499 0 0 0 0 0
ON 0 262 480 196 473 186 553 186 820 181 032 32 384 765 208 160 843
CB 0 5 569 135 996 0 0 160 814 15 138 1 122 582 74 600
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Foie et rogue - Séchés, fumés, salés ou en saumure


Tableau A42 : Valeur des exportations - toutes destinations FOIE ET ROGUE - SÉCHÉS, FUMÉS, SALÉS OU EN SAUMURE Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 9 346 511 8 220 661 6 592 079 8 042 908 5 204 226 6 020 931 797 034 4 727 246 7 873 396
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 2 307 377 1 061 257 1 039 078 456 930 677 659 1 259 855 813 871 807 138 265 233
NB 2 222 592 527 977 146 128 324 546 81 333 0 56 095 0 1 461 190
Qc 92 630 281 056 0 0 193 788 788 595 49 871 2 555 198 229
ON 296 749 544 753 842 182 660 516 55 760 230 742 1 395 148 708 913 476 890
CB 197 615 569 100 388 034 90 377 486 92 790 109 126 632 854 99 913 713 96 720 175 84 160 788 84 377 161
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A43 : Valeur des exportations vers les États-Unis FOIE ET ROGUE - SÉCHÉS, FUMÉS, SALÉS OU EN SAUMURE Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 4 916 227 419 124 452 81 348 111 945 169 111 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 4 595 18 087 0 0 0 136 778 0 0 0
NB 63 717 151 349 146 128 154 098 38 580 0 0 0 0
Qc 2 630 0 0 0 0 0 0 0 198 229
ON 0 0 0 0 3 329 30 331 0 0 0
CB 598 304 319 026 178 107 2 087 748 800 031 347 891 876 560 392 876 851 215
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A44 : Valeur des exportations vers le Japon FOIE ET ROGUE - SÉCHÉS, FUMÉS , SALÉS OU EN SAUMURE Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 240 074 190 374 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 2 056 640 687 870 1 039 078 260 640 677 659 1 094 452 813 871 807 138 205 993
NB 1 945 177 0 0 0 0 0 0 0 1 461 190
Qc 90 000 281 056 0 0 193 788 788 595 0 0 0
ON 0 544 753 538 700 367 500 0 0 70 605 350 0
CB 186 591 847 94 416 421 80 141 184 81 062 943 110 727 829 88 694 360 86 155 080 68 751 787 66 130 851
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A45 : Valeur des exportations vers la Chine FOIE ET ROGUE - SÉCHÉS, FUMÉS, SALÉS OU EN SAUMURE Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 0 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 10 106 233 5 548 860 9 701 479 9 380 123 13 591 149 10 500 344 8 948 993 11 105 018 15 743 087
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A46 : Valeur des exportations vers l'Europe occidentale FOIE ET ROGUE - SÉCHÉS, FUMÉS , SALÉS OU EN SAUMURE Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 9 211 884 7 993 242 6 467 627 7 721 486 4 901 907 5 851 820 797 034 4 727 246 7 873 396
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 246 142 355 300 0 196 290 0 0 0 0 56 415
NB 0 376 628 0 170 448 0 0 56 095 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ON 296 749 0 303 482 293 016 52 431 200 411 1 324 473 708 426 473 030
CB 311 925 29 553 272 706 0 34 167 40 202 89 527 93 501 280 960
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

Tableau A47 : Valeur des exportations vers la République dominicaine FOIE ET ROGUE - SÉCHÉS, FUMÉS, SALÉS OU EN SAUMURE Certaines provinces 1996-2004 $
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
TN 129 711 0 0 0 0 0 0 0 0
IPE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NE 0 0 0 0 0 0 0 0 0
NB 213 698 0 0 0 42 753 0 0 0 0
Qc 0 0 0 0 0 0 49 871 0 0
ON 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CB 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : http://strategis.ic.gc.ca/sc_mrkti/tdst/engdoc/tr_homep.html

ANNEXE B : AUTRES STATISTIQUES CHOISIES


Tableau B1 : Production mondiale de hareng, par type de produit et grands pays producteurs, en milliers de tm
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Filets, frais/congelés
Danemark 58,6 55,6 48,7 48,2 48,3 32,2 35,5 39,6 42,1
Finlande 8,5 8,7 11,5 11,6 9,2 9,2 9,5 9,5 6,0
Irlande 16,7 19,0 14,0 10,0 7,9 7,8 7,4 9,4 4,2
Norvège 20,6 29,7 50,2 81,6 91,6 105,9 93,9 106,7 120,7
Islande 6,6 6,1 8,0 11,0 11,7 17,0 7,3 4,5 3,8
Autres 15,2 16,8 23,8 19,1 18,3 5,0 5,3 1,7 1,7
Total 126,2 135,9 156,2 181,5 187,0 177,1 158,9 171,4 178,5
Congelés
Pays-Bas 34,5 34,5 53,0 27,7 82,5 48,1 59,9 30,0 52,9
Norvège 34,0 30,5 71,4 103,4 205,2 372,4 413,8 249,9 277,9
Allemagne 34,5 32,5 31,6 31,9 40,3 31,6 26,0 35,7 42,9
Canada 13,3 20,3 15,3 16,5 13,8 10,0 10,0 12,0 10,0
Ex USSR 18,8 0,0 0,0 3,6 15,5 18,6 19,9 29,0 7,1
Danemark 8,5 10,5 8,7 8,2 7,4 7,2 6,6 11,8 7,8
États-Unis 36,1 47,0 32,8 33,7 32,1 23,0 35,6 21,2 19,6
France 5,3 8,5 7,9 19,4 23,2 20,1 16,1 17,0 11,6
Autres 37,5 42,9 41,8 44,6 51,3 67,8 83,4 34,4 50,5
Total 209,9 209,9 209,9 289,0 471,3 598,8 671,3 441,0 480,3
Fumés
Japon 17,6 16,3 15,9 20,4 15,1 16,8 13,2 13,0 12,2
Canada 18,1 19,4 18,9 18,4 18,0 14,7 15,8 16,3 15,1
Islande 10,3 6,4 10,2 13,9 11,4 12,2 7,4 7,1 6,6
Pologne 14,5 17,9 18,5 19,0 28,7 26,8 22,3 19,9 19,9
RU 6,4 6,0 6,0 5,7 6,0 7,8 7,4 7,7 6,4
Norvège 12,0 7,9 9,2 17,6 23,6 18,5 17,4 13,4 14,4
Pays-Bas 20,8 16,1 18,8 17,7 13,1 14,9 15,7 15,3 17,9
Ex USSR 31,0 49,2 48,9 50,2 29,4 18,9 17,6 6,8 5,8
Autres 33,0 27,8 29,1 23,4 26,3 4,3 40,9 24,9 24,5
Total 163,7 167,0 175,5 186,3 171,6 174,9 157,7 124,4 122,9
Préparés, en conserve
Pologne 15,6 26,7 29,0 31,5 45,0 42,6 60,6 67,8 41,8
Danemark 34,6 35,7 36,1 39,7 36,4 22,9 26,2 25,4 27,8
Suède 18,4 19,9 36,2 19,7 10,8 32,1 38,7 36,0 37,3
Pays-Bas 11,0 15,0 15,0 17,0 17,0 16,0 16,0 16,5 15,5
Allemagne 149,5 143,8 137,2 128,4 130,4 86,5 69,9 66,6 66,2
Canada 13,6 13,1 13,5 12,6 12,0 9,0 8,0 8,5 9,0
Ex USSR 315,7 161,5 99,2 71,9 40,5 51,2 46,2 30,9 8,0
Autres 16,2 17,8 20,9 12,3 17,6 15,8 14,7 12,1 20,6
Total 574,6 433,5 387,1 333,1 309,7 276,1 280,3 263,8 226,2
Source : Globefish, 2001, p.27.

Tableau B2 : Exportations mondiales de hareng, par grands pays exportateurs, en millions de $US
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Norvège 53,9 40,3 54,4 67,0 124,2 229,9 248,4 153,8 142,2
Pays-Bas 75,6 75,7 58,2 72,5 91,2 59,1 65,0 51,6 69,9
Danemark 65,0 64,6 60,9 63,4 64,4 71,6 65,0 67,2 65,1
Allemagne 57,9 52,7 51,4 52,9 56,6 58,0 55,1 52,4 50,2
Suède 28,9 31,8 22,1 25,6 36,6 74,9 58,7 51,6 48,8
Pologne - - - 36,9 38,7 39,4 43,0 44,8 40,2
États-Unis 63,8 72,5 49,8 55,7 71,3 55,2 48,9 31,4 32,9
RU 25,7 28,3 27,0 16,6 16,1 29,1 22,8 29,2 31,1
Canada 21,2 22,9 21,2 16,7 13,8 16,9 16,2 21,3 21,3
Irlande 6,3 6,7 7,2 7,9 10,4 16,3 10,4 11,8 9,1
Rép. de Corée 1,5 2,9 1,3 1,8 1,5 2,1 4,1 2,5 6,0
Lithuanie - - - 2,4 7,1 11,4 13,0 16,4 5,7
France 5,4 6,8 3,5 7,1 9,0 8,8 6,9 6,5 4,6
Estonie - - - - - - - 11,5
Île Féroé 2,3 2,1 0,9 0,7 2,7 7,7 3,7 1,7 3,8
Bélarus - - - - - - - 5,4 3,7
Finlande 0,4 0,4 0,8 2,5 2,5 3,7 5,4 4,2 3,4
Léthonie - - - 7,4 9,7 12,6 7,2 5,3 2,3
Croatie - 1,0 1,9 1,9 2,8 4,9 3,3 3,5 1,9
Islande 5,3 4,6 4,2 3,3 4,0 9,8 13,2 4,7 1,6
Japon 0,2 0,3 0,3 0,4 0,2 0,2 0,7 0,8 1,5
Thaïlande 1,0 0,7 1,5 1,7 0,8 0,9 1,0 1,0 1,4
Autriche 0,3 1,7 1,6 1,7 2,7 2,4 1,6 1,4 1,2
Portugal 0,0 0,0 0,0 - 0,0 0,0 - - 0,5
Belgique 1,1 1,0 1,4 1,2 1,7 1,6 0,7 0,5 0,5
Autres 0,4 1,7 1,3 1,3 3,1 2,8 2,3 2,2 2,3
TOTAL 416,2 418,9 370,7 448,5 571,4 719,5 696,6 582,8 555,4
Source : Globefish, 2001, p.23.

Tableau B3 : Importations mondiales de harengs frais et congelés, par grands pays importateurs en $US
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Féd. de Russie - - - 22,9 61,9 79,6 88,6 43,3 40,3
Danemark 32,1 32,3 22,9 32,4 37,5 46,2 41,4 47,2 38,7
Nigeria 0,0 0,0 25,3 17,3 37,2 30,3 35,2 39,5 41,7
Japon 127,0 117,5 93,6 96,3 129,1 121,5 80,7 60,2 78,8
Lithuanie - - - 4,4 7,7 15,1 16,7 15,4 5,5
Pologne 0,0 0,0 0,0 9,7 14,7 21,0 23,9 20,5 20,0
Pays-Bas 29,9 30,2 25,9 30,8 25,0 25,3 22,2 26,9 32,7
Allemagne 21,5 20,6 15,3 20,4 17,8 23,6 17,1 14,0 13,1
Ukraine - - - 0,0 8,4 11,4 NA 3,8 -
Chine 0,0 4,1 1,3 1,5 6,6 9,6 6,1 3,4 2,5
Canada 2,9 5,6 2,5 3,0 5,2 13,4 9,6 2,4 4,3
Autres 32,1 32,1 25,2 39,1 35,8 47,7 73,6 92,7 84,9
TOTAL 245,5 242,4 212,0 277,8 386,9 444,7 415,1 369,3 362,5
Source : Globefish, 2001, p.20.

Tableau B4 : Importations de rogue de hareng au Japon, par pays d'origine, en milliers de tm
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Canada 10,9 11,4 9,5 10,6 8,6 8,9 9,5 8,3 4,7
Irlande 2,1 2,9 2,6 2,6 2,5 2,4 1,2 1,5 0,0
Pays-Bas 1,6 1,7 1,0 1,6 1,6 1,5 1,4 0,7 0,7
États-Unis 1,0 2,0 1,6 1,2 1,1 1,3 1,4 0,6 0,5
Rép. de Corée 0,5 0,3 0,1 - 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0
Pologne 0,4 0,1 0,1 0,0 0,1 0,2 0,3 0,0 0,0
Ex USSR 0,2 0,4 0,3 0,1 0,1 0,1 0,3 0,3 0,2
Danemark 0,4 0,3 0,3 0,3 0,4 0,2 0,1 0,0 0,0
Corée 0,4 0,1 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0
Autres 0,3 0,6 0,7 0,7 1,7 3,2 3,3 3,7 3,0
TOTAL 17,8 19,8 16,4 17,1 16,2 17,9 17,5 15,2 9,1
Source : Globefish, 2001, p.20.

Tableau B5 : Production mondiale de maquereau, par type de produit et grands pays producteurs, en milliers de tm
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Filets, congelés
Irlande 11,4 9,0 10,1 12,2 12,5 19,7 14,1 10,9 6,6
Allemagne 2,5 3,3 5,0 2,8 3,1 1,5 2,1 0,4 -
Danemark 2,7 1,2 3,7 2,6 1,6 1,0 0,9 0,9 1,2
Ex USSR 7,9 8,0 7,0 NA NA NA 7,0 8,9 3,7
Nouvelle-Zélande 4,6 5,3 4,9 4,5 5,2 4,8 5,3 3,4 3,4
Autres 5,8 5,3 4,9 4,5 5,2 4,8 5,3 3,4 3,5
Total 30,3 26,8 30,7 22,1 22,4 27,0 29,4 24,5 15,0
Congelés, entiers
Norvège 172,5 230,3 245,2 339,2 298,0 239,3 223,1 245,7 294,6
Japon 149,4 171,5 382,4 343,6 322,5 504,8 601,5 415,1 273,8
Rép. de Corée 36,5 58,9 80,7 99,6 110,0 253,9 93,2 98,4 95,1
Féd. de Russie. - - - - - - 65,4 97,3 69,4
Thaïlande 61,3 55,6 67,0 68,2 69,0 58,0 55,3 58,1 65,2
Irlande 48,3 47,7 63,3 149,1 123,7 111,0 77,8 59,6 52,6
RU 41,9 87,9 70,1 61,3 61,2 40,1 42,2 53,5 50,6
Pays-Bas 31,0 77,8 80,0 40,0 24,0 24,3 24,7 21,1 47,3
Taïwan 7,3 6,7 8,7 25,4 30,1 17,8 14,4 18,9 24,5
Allemagne 10,3 13,4 10,3 7,0 9,1 6,7 4,8 4,5 18,5
États-Unis 12,5 14,1 21,7 19,0 32,6 51,4 29,0 16,3 11,0
Danemark 4,9 2,7 4,3 5,7 4,5 6,6 12,2 8,4 10,6
Autres 46,2 16,4 18,1 21,0 35,9 36,2 46,0 36,2 31,4
Total 622,2 782,5 1051,8 1179,2 1120,7 1350,0 1289,6 1133,1 1044,6
Salé, en saumure
Japon 86 070 91 977 94 590 93 653 97 875 95 455 80 301 79 423 83 002
Pérou 1 432 50 4 581 5 551 5 624 4 098 3 576 3 593 4 312
Cambodge - - - 90 98 95 53 96 115
Chili - - 3 - - - - - -
Grèce 254 207 - - 421 300 - - -
Rép. de Corée 15 1 12 60 88 17 119 33 1
Afrique du Sud 400 400 400 300 300 300 - - -
Taïwan 704 704 691 684 2 2 2 - -
Total 88 875 93 339 100 277 100 338 104 408 100 267 84 054 83 145 87 429
Fumé
RU 3,4 3,9 4,2 3,9 3,5 3,8 3,5 3,4 3,7
Féd. de Russie. - - - - - - 7,0 2,1 1,2
Pays-Bas 2,3 2,2 1,7 1,5 1,2 1,5 1,3 1,1 1,1
Grèce - - - - 0,4 0,3 0,3 0,4 0,4
Nouvelle-Zélande 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Irlande 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Danemark 0,8 0,8 0,5 0,4 0,4 0,4 - - -
Pologne - - - - 15,0 - 15,9 - -
Taïwan 0,2 0,0 0,0 - - - - - -
Un. des rép. Soc sov 23,0 - - - - - - - -
Total
En conserve
Japon 28,9 26,3 31,0 31,3 24,9 20,7 27,3 30,4 26,7
France 19,8 17,4 18,9 19,9 19,3 22,5 20,7 19,1 19,2
Danemark 20,0 19,5 18,9 20,1 20,4 14,8 14,6 12,8 15,5
Taïwan 2,7 9,7 36,1 21,2 8,7 8,6 16,5 3,3 4,4
Espagne 11,2 10,1 10,3 21,0 28,8 11,0 11,3 11,0 7,6
Argentine 3,5 2,5 3,5 4,5 5,0 4,0 4,0 4,0 3,5
Maroc 3,9 3,4 3,1 4,1 7,1 6,0 5,2 4,5 3,5
Portugal 6,2 5,1 4,3 3,3 3,2 3,6 4,3 3,6 4,0
Pérou 0,6 0,3 0,6 0,8 0,5 0,2 6,9 4,0 9,2
Brésil 4,2 4,1 4,1 4,0 4,1 4,0 4,0 3,8 4,0
Norvège 4,9 7,6 6,4 6,2 8,1 6,2 3,8 3,6 3,0
Ex USSR 23,6 0,0 0,3 0,5 0,8 1,8 5,1 4,9 2,6
Thaïlande 18,7 15,0 20,3 19,5 21,0 13,9 14,5 17,2 16,0
Autres 11,5 12,7 17,9 13,2 13,3 15,9 17,2 16,1 16,5
Total 159,7 133,7 175,7 169,6 165,2 133,2 155,4 138,3 135,7
Source : Globefish, 2001, p.46, 47.

Tableau B6 : Exportations mondiales de maquereau frais et congelé par grands pays exportateurs, en millions de $US
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Norvège 183,2 142,4 157,0 174,9 204,2 270,8 294,3 260,2 239,4
RU 82,7 82,3 64,7 76,1 77,1 110,1 112,9 162,4 92,0
Irlande 41,4 40,5 44,8 57,1 82,7 90,1 70,2 74,9 46,4
États-Unis 13,8 15,0 22,9 20,1 36,6 56,7 35,2 14,1 8,3
Rép. de Corée 34,9 26,7 25,2 32,9 36,3 37,8 19,1 24,6 39,4
Pays-Bas 53,3 58,6 54,2 50,4 39,2 35,1 40,3 43,9 47,4
Îles Féroé 5,8 3,0 3,8 3,2 14,9 18,5 16,2 9,0 4,6
Taïwan 5,2 5,9 8,0 16,0 19,4 15,8 9,7 8,7 15,2
Danemark 16,5 11,0 16,4 19,3 22,2 15,2 27,6 17,6 19,7
Japon 5,1 9,0 17,7 12,9 6,1 13,9 27,0 12,2 3,3
Allemagne 10,8 14,2 9,2 9,2 14,7 13,7 11,4 13,5 8,9
Espagne 1,3 0,9 3,5 4,3 4,2 11,2 7,2 6,3 4,6
Uruguay - - 0,0 0,0 0,0 0,0 9,0 11,6 8,3
France 7,3 4,5 4,7 7,0 5,9 7,8 9,6 11,2 8,5
Lithuanie - - - 3,4 8,2 10,5 7,2 6,8 1,5
Estonie - - 0,7 3,9 1,0 0,7 2,2 6,3 2,7
Suède 0,1 0,2 1,7 3,4 5,6 9,7 7,4 5,1 4,0
Mexique - - - 0,0 0,1 0,2 0,8 4,3 2,4
Inde 0,3 1,3 2,0 1,0 2,0 7,1 3,1 2,8 10,4
Chine - 0,3 0,8 1,3 2,9 2,8 4,4 2,9 2,8
Singapour - - - - 8,5 7,8 5,5 2,2 3,1
Nouvelle-Zélande 3,5 4,4 2,4 1,1 1,6 2,1 1,9 1,7 2,2
Afrique du Sud 0,2 0,3 0,3 0,3 0,6 0,7 0,3 1,5 1,8
Autres 11,0 10,2 9,0 14,8 17,7 17,0 19,4 14,6 30,1
TOTAL 476,4 430,7 449,0 512,6 611,7 755,3 741,9 718,4 607,0
Source : Globefish, 2001, p.44.

Tableau B7 : Importations mondiales de maquereau frais et congelé par grands importateurs, en millions de US$
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Japon 234,1 137,6 182,2 158,7 168,2 153,9 280,2 187,6 200,2
Nigeria 23,4 36,3 41,1 54,7 18,5 18,9 69,0 63,9 63,8
Norvège 23,9 16,6 13,9 18,3 34,2 70,1 52,7 106,3 59,6
Égypte 5,9 2,4 6,0 23,2 33,3 45,2 9,7 24,9 30,8
Pologne - 24,5 17,7 20,3 27,1 34,6 37,3 37,5 29,0
Philippines 4,5 8,7 17,3 19,3 20,1 35,1 26,5 15,1 23,1
Féd. de Russie. - 1,2 1,7 51,6 68,5 66,2 54,2 38,8 22,0
Pays-Bas 24,2 30,4 19,9 24,0 20,1 15,5 21,4 15,6 19,8
Rép. de Corée 6,7 12,7 8,4 12,6 4,7 7,0 12,1 4,7 17,3
Malaisie 2,4 3,4 4,8 5,3 10,9 17,9 19,7 10,5 17,0
France 17,5 15,8 14,1 14,3 19,3 28,3 20,1 20,6 14,4
États-Unis 5,0 4,7 7,8 10,4 13,3 15,8 13,0 10,6 11,5
Allemagne 11,5 12,1 6,6 8,0 11,3 10,4 9,2 8,8 11,4
Thaïlande 7,7 7,8 10,8 15,5 23,7 26,3 20,9 11,3 11,0
Côte d'Ivoire 10,0 11,0 11,5 9,0 9,3 8,0 10,0 9,4 9,6
Singapour - - - - 12,4 12,2 8,1 4,5 8,9
Turquie 6,2 10,0 6,0 4,2 3,3 3,4 2,3 3,9 8,8
Roumanie - 0,0 0,5 5,1 0,1 5,9 7,0 14,8 8,3
Lithuanie - - - 4,0 7,0 14,2 10,5 10,8 7,8
Espagne 8,1 8,3 5,8 6,1 6,5 7,6 5,8 6,9 6,9
Italie 7,1 5,1 6,4 5,5 6,0 6,9 5,9 6,0 6,3
Danemark 12,2 8,2 9,3 9,5 12,2 13,3 14,7 14,7 6,1
Bulgarie - 1,6 0,0 0,1 0,0 - 5,7 8,3 5,9
Ghana - - - - 4,5 2,8 0,6 0,1 5,7
Chine - 0,9 1,5 7,3 12,1 6,7 15,7 5,0 5,3
Hong Kong - 5,7 4,4 4,2 2,6 4,7 6,2 4,8 5,0
Léthonie - - 0,2 2,9 6,1 7,4 8,9 8,8 4,3
Papouasie NG - - - - 2,3 12,7 8,0 8,3 3,8
RU 8,3 5,8 2,0 3,9 3,9 1,3 1,3 4,5 3,6
Brésil 2,4 3,6 5,9 9,7 9,4 7,5 7,0 5,.0 3,6
Israël 4,3 4,2 3,4 3,1 3,9 4,5 4,7 3,7 3,4
Rép tchèque - - 3,0 3,8 5,5 5,9 5,1 4,3 3,3
Bélarus - - - - - - - 8,4 3,3
Maroc - - 0,1 0,2 - 0,6 3,6 4,8 3,1
Zimbabwe 0,0 0,0 3,7 6,1 5,2 4,6 6,1 1,7 3,1
Estonie - - - 1,3 1,8 1,5 3,7 7,5 2,8
Canada 1,7 2,2 1,8 2,3 3,0 3,8 3,0 3,1 2,4
Indonésie 0,6 0,9 2,4 2,3 1,9 1,7 1,5 0,3 2,3
Portugal 3,5 2,6 2,0 2,9 2,7 3,7 4,8 4,2 2,3
Îles Fidji 2,8 2,5 2,2 4,1 7,5 2,5 3,0 2,0 2,0
Jamaïque 2,6 3,1 3,3 - - 6,2 3,2 2,8 2,0
Mozambique - - - - 0,3 0,1 0,0 1,4 1,8
Slovénie - 0,8 1,1 1,3 1,1 1,7 1,4 1,5 1,6
Grèce 2,3 4,1 2,6 2,2 2,3 1,7 2,1 2,5 1,6
Suède 1,7 1,7 1,4 1,6 1,4 1,5 1,3 1,6 1,5
Féd de Yougoslavie - - - - 0,2 0,8 1,1 1,3 1,3
Autres 22,5 25,3 14,8 18,4 20,8 16,9 25,8 16,9 10,8
TOTAL 463,0 421,6 447,7 557,4 628,5 717,4 834,0 739,9 679,6
Source : Globefish, 2001, p.33.

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ANNEXE C : CADRE DE RÉFÉRENCE

VISION À LONG TERME DES PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU DANE LE SUD DU GOLFE DU SAINT-LAURENT

A. INTRODUCTION

Après consultation des parties intéressées aux pêches du hareng et du maquereau lors de la réunion du Comité consultatif des petites espèces pélagiques du golfe, qui se tenait les 1er et 2 décembre 2004, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a décidé de retenir les services de consultants pour aider le Ministère et l'industrie à élaborer une vision à long terme des pêches du hareng et du maquereau dans le Sud du golfe. Il s'agit de cerner et de valider les objectifs halieutiques qui sont importants pour l'industrie et pour le MPO, les principaux défis et obstacles qui nuisent à la réalisation des objectifs, les indicateurs de rendement utilisés pour déterminer l'état d'avancement des objectifs et les stratégies possibles à mettre en oeuvre afin de favoriser l'atteinte des objectifs.

Le but de cette démarche est d'établir un processus indépendant afin que les parties intéressées définissent leurs objectifs par rapport aux pêches du hareng et du maquereau dans le Sud du golfe du Saint-Laurent.

L'établissement d'objectifs est jugé essentiel à la résolution des problèmes liés à ces pêches ainsi qu'à l'élaboration d'une direction plus cohérente à donner à l'industrie pour assurer une utilisation durable des ressources et pour réagir aux tendances du marché

B. CONTEXTE

La réunion annuelle du Comité consultatif des petites espèces pélagiques du MPO est le principal forum de discussion des enjeux liés à la pêche du hareng et du maquereau dans le Sud du golfe du Saint-Laurent. Elle vise essentiellement :

  1. à obtenir de la rétroaction et un consensus en vue de l'élaboration et de l'approbation d'un nouveau plan de gestion du hareng pluriannuel pour le Sud du golfe du Saint Laurent (stock de 4T);
  2. à solliciter les opinions de l'industrie au sujet d'anciennes pratiques de gestion régionales et au sujet de mesures de gestion de la pêche du maquereau de 2005 à proposer pour le Plan de gestion de la pêche du maquereau de l'Atlantique qui est en vigueur à l'heure actuelle.

Pour obtenir des renseignements plus détaillés sur les enjeux en cours dans les pêches du hareng et du maquereau du Sud du golfe, consultez l'annexe I.

C. OBJECTIFS
  1. Élaborer avec les parties intéressées une vision future des pêches du hareng et du maquereau dans le Sud du golfe, en mettant l'accent sur la durabilité des ressources et la viabilité de l'industrie. Pour ce faire, concentrer les efforts sur la valeur de la pêche et non pas sur le volume des captures.
  2. Mettre au point une approche à long terme afin de stabiliser davantage la gestion halieutique en y intégrant des éléments qui tiennent compte :
    1. de l'approche de précaution;
    2. du concept de la gestion des pêches par objectifs;
    3. des facteurs pertinents liés à l'écosystème.
  3. Amener les pêcheurs et les provinces à s'engager en encourageant chaque partie à définir clairement ses idées, ses préoccupations et ses enjeux et à formuler des recommandations pour la réalisation des objectifs susmentionnés.
  4. Cerner les secteurs d'entente entre les parties et proposer des solutions possibles aux différends.
D. PORTÉE
  1. Le consultant doit consulter le MPO, les parties intéressées et les provinces afin d'aider le MPO et l'industrie à élaborer une vision à long terme des pêches du hareng et du maquereau dans le Sud du golfe du Saint-Laurent, selon l'approche de précaution, la gestion des pêches par objectifs et les facteurs pertinents liés à l'écosystème.
  2. En ce qui concerne la pêche du hareng dans le Sud du golfe, la vision à long terme s'appliquera aux flottilles du Québec, du Nouveau-Brunswick, de l'Île-du-Prince-Édouard, du secteur Golfe Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador qui ont accès aux eaux du Sud du golfe. Elle doit être conforme aux modes de partage de l'accès et des quotas déjà en place entre les deux secteurs de la flottille des grands senneurs du golfe, et à une décision prochaine prévue relativement aux formules de partage utilisées pour les secteurs de la flottille de pêche côtière du hareng. La vision à long terme doit s'appliquer à toutes les flottilles selon leurs zones de pêche autorisées respectives (hareng : pêcheurs côtiers - ZPH 16A-G; grands senneurs : zones 13, 14, 15, 16 et 17); maquereau : pêcheurs côtiers - zone 16; grands senneurs - zones 12, 13, 14, 15 et 16).
  3. Pour ce qui est de la pêche du maquereau, le consultant doit aller de l'avant tout en respectant les limites du Plan de gestion actuel du maquereau. La vision à long terme de la pêche du maquereau doit être présentée dans un document distinct qui servira à guider l'industrie halieutique du Sud du golfe. On ne prévoit pas insérer la vision à long terme dans le Plan de gestion actuel du maquereau. Elle pourrait par contre servir d'outil de référence pour toute discussion future mettant à contribution l'ensemble de l'industrie de pêche du maquereau si jamais il est décidé d'aborder les enjeux plus larges.
  4. Dans le cadre des consultations tenues auprès du MPO, des parties intéressées et des provinces, le consultant doit déterminer et valider les objectifs qui sont importants pour l'industrie et pour le MPO, les principaux risques et défis qui ont une incidence sur les objectifs, les indicateurs de rendement qui serviront à mesurer l'état d'avancement des objectifs et les stratégies possibles à mettre en place pour réaliser les objectifs.
  5. Le consultant ne doit pas entreprendre de nouvelles recherches scientifiques, socio économiques ou halieutiques; il doit plutôt se fier aux recherches déjà faites et aux rapports existants.
  6. La vision doit reposer sur les principes suivants : établir un mode de prise de décisions plus transparent et davantage axé sur les règles, établir des plans de pêche pluriannuels axés sur la conservation de la ressource et la gestion du risque et établir des formules de partage à long terme. Fort de ce cadre d'action, le consultant devra formuler avec soin les options et les recommandations concernant la viabilité de la flottille et la conservation des ressources halieutiques.
  7. Étant donné que tous les membres de l'industrie profiteront d'une amélioration de la qualité du poisson, il faudrait suivre de près le projet pilote de deux ans entrepris par le Centre de recherche et de développement des produits marins, de Shippagan. Dans son rapport, Allister Surette souligne qu'il faut s'attarder aux résultats du projet de recherche-développement en ce qui concerne la qualité du poisson et l'usage optimal du hareng, ainsi qu'au processus utilisé pour assurer la participation de toutes les parties de l'industrie (table ronde et table sectorielle). Il ajoute qu'il faudrait envisager que l'industrie ait recours à cette structure pour discuter d'autres sujets d'intérêt.

Approche de précaution

  1. L'approche de précaution nécessite qu'il soit tenu compte des facteurs suivants :
    • Tout plan de gestion doit tenir compte des impératifs de conservation des stocks, des facteurs liés à l'environnement et à l'écosystème ainsi que du rendement socio-économique;
    • Les risques de résultats inacceptables, notamment l'effondrement d'un stock, doivent être prévus;
    • Les stratégies visant la réalisation des objectifs tout en évitant les risques de résultats inacceptables, doivent être élaborées très tôt dans le processus;
    • Les incertitudes doivent être prises en considération et des mesures d'atténuation doivent être établies;
    • Il faut faire preuve d'une plus grande prudence lorsque les connaissances sont moins complètes ou moins fiables.

Gestion des pêches par objectifs

  1. Le rôle de la Gestion des ressources est de mettre en oeuvre, en collaboration avec l'industrie, des plans, des lignes de conduite et des programmes pour la protection des stocks afin d'assurer l'abondance future des stocks et de prévoir l'allocation et la distribution équitable des surplus exploitables parmi les pêcheurs qui dépendent de la ressource pour gagner leur vie.
  2. La gestion des pêches par objectifs vise à guider la préparation des nouveaux plans de gestion intégrée des diverses pêches. Le concept sera mis en oeuvre graduellement pour toutes les pêches du Sud du golfe du Saint-Laurent.
  3. La gestion des pêches par objectifs vise à :

    1. Améliorer les mesures de conservation, de gestion par écosystème et de gestion des pêches en fixant des buts précis et mesurables;
    2. Préciser les rôles des parties intéressées, des Sciences et de la Gestion des pêches;
    3. Mesurer la gestion d'une pêche en fonction d'objectifs de rendement;
    4. Évaluer ou gérer tous les risques associés à la réalisation des objectifs fixés;
    5. Tenir compte de l'approche de précaution et de la gestion écosystémique dans l'élaboration des plans de gestion des pêches.
E. MÉTHODOLOGIE / APPROCHE
  1. La préparation d'une vision à long terme comportera trois éléments distincts qui seront abordés simultanément par trois consultants différents.
  2. Le premier élément visera les aspects scientifiques des pêches du hareng et du maquereau, notamment les objectifs liés à la conservation des ressources et à l'écosystème. On mettra l'accent notamment sur l'amélioration des pêches par la tenue d'un examen critique des programmes de recherche en cours et par la présentation de recommandations au MPO concernant l'orientation des activités de recherche futures. La composante scientifique de la vision à long terme misera surtout sur la conservation et l'utilisation durable de la ressource, sur l'élaboration d'une approche stable et à long terme de la gestion des pêches en collaborant avec l'industrie, par l'entremise d'un régime d'intendance partagée ainsi que sur l'établissement d'objectifs mesurables et l'élaboration de stratégies pour la protection des stocks. On formulera également des recommandations visant à améliorer la gestion de la pêche.
  3. Le deuxième élément portera sur les aspects socio-économiques des pêches du hareng et du maquereau, notamment sur les objectifs en matière de gestion des pêches. L'accent sera placé notamment sur l'amélioration de la qualité et de la valeur des produits, sur la diversité du marché et sur les prises de tous les secteurs de flottille dans les zones où leurs permis sont valides. La composante socio-économique de la vision à long terme misera surtout sur l'élaboration d'une approche stable et à long terme de la gestion des pêches en collaborant avec l'industrie, par l'entremise d'un régime d'intendance partagée, afin de fixer des objectifs mesurables et d'élaborer des stratégies visant à améliorer la qualité, diversifier les marchés, établir des buts socio-économiques (par exemple accroître la valeur globale des pêches), et formuler des recommandations afin d'améliorer la gestion de la pêche.
  4. Le troisième élément portera sur les moyens à prendre pour assurer la durabilité des pêches, cerner les facteurs pouvant menacer la durabilité des pêches, aborder les enjeux actuels concernant la technologie des engins, la sélectivité des engins et la qualité du poisson, concevoir un plan de promotion de l'intendance partagée entre l'industrie et le gouvernement et, enfin, formuler des recommandations afin d'améliorer la gestion de la pêche.
  5. Dans l'exécution de son travail, le consultant devra rencontrer des représentants des principales parties visées suivantes :

    Associations de pêcheurs

    Union des pêcheurs des Maritimes

    Prince Edward Island Fishermen's Association (PEIFA),

    Association des Pêcheurs Propriétaires des Îles de la Madeleine (APPIM),

    Regroupement des Pêcheurs Professionnels du Sud de la Gaspésie (RPPSG),

    Regroupement des Pêcheurs Professionnels du Nord de la Gaspésie (RPPNG),

    Gulf Nova Scotia Herring Federation (GNSHF)

    Gulf Nova Scotia Fishermen's Association (GNSFA)

    Gulf Nova Scotia Bonafide Fishermen's Association (GNSBFA)

    Fédération Régional Acadienne des Pêcheurs Professionnels (FRAPP)

    Association des senneurs du Golfe (ASG)

    Représentants des grands senneurs de Terre-Neuve-et-Labrador

    Première Nations

    Gouvernements provinciaux

    Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Aquaculture de la Nouvelle-Écosse

    Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ),

    Ministère des Pêches de Terre-Neuve-et-Labrador

    Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick

    Ministère des Pêches, de l'Aquaculture et des Forêts de l'Île-du-Prince-Édouard

    Usines de transformation du poisson

    Groupes représentant les usines de transformation des provinces de Terre Neuve et Labrador, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle Écosse et de l'Île du Prince-Édouard

    Association Québécoise de l'Industrie de la Pêche (AQIP)

    Organismes non gouvernementaux

    Centre de Recherche et de Développement des Produits Marins (CRDPM)

  6. Le consultant peut consulter d'autres groupes intéressés s'il pense qu'ils pourraient l'aider à mieux comprendre les enjeux et à mieux exécuter le travail demandé.
  7. Le consultant doit faire des entrevues et obtenir et examiner tous les renseignements et documents pertinents afin de cerner et de consigner les points de vue de toutes les parties en cause.
  8. Le consultant doit organiser des rencontres individuelles et/ou collectives avec les principales parties visées, et avec le personnel du MPO.
  9. Pour obtenir l'information nécessaire au sujet des pêches du hareng et du maquereau pratiquées dans le Sud du golfe du Saint-Laurent, le consultant aura accès - sous réserve de la Loi sur l'accès à l'information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels - à tout document pertinent du MPO et au personnel responsable du MPO.
  10. À la demande du consultant ou en réponse à des demandes de renseignements, le personnel de la Région du Golfe du MPO fournira de l'aide au consultant, notamment en coordonnant la production du rapport et en demandant à son personnel technique chevronné de faire une recherche documentaire.
  11. Le consultant doit rédiger un rapport sur la vision à long terme des pêches du hareng et du maquereau du Sud du golfe et le soumettre au ministre des Pêches et des Océans.
  12. Le rapport écrit présenté au Ministre doit également être remis aux principales parties visées, dans les deux langues officielles.
  13. Le consultant peut parler aux médias de la démarche utilisée pour concevoir la vision à long terme des pêches du hareng et du maquereau.
F. DÉLAI D'EXÉCUTION
  1. Le travail du consultant doit se dérouler entre le 17 février et le 30 avril 2005. Le consultant doit soumettre son rapport préliminaire au ministre avant le 31 mars 2005 et son rapport final au plus tard le 30 avril 2005.
G. FACTEURS IMPORTANTS
  1. Définir clairement les points de vue de toutes les parties visées.
  2. Obtenir la plus récente information publiée relativement aux idées, aux questions et aux préoccupations de toutes les parties visées.
  3. Déterminer les renseignements qui manquent pour aider à répondre aux préoccupations et aux questions de toutes les parties visées.
  4. Élaborer une perspective globale de la vision à long terme.

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ANNEXE I

RENSEIGNEMENTS DE BASE ET ENJEUX LIÉS AUX PÊCHES DU HARENG ET DU MAQUEREAU DANE LE SUD DU GOLFE

Pêche du hareng dans le Sud du golfe

  1. Le plan de gestion intégrée de la pêche du hareng du Sud du golfe de 2000-2003 (stock de 4T) a expiré le 31 décembre 2003, mais il a été reconduit en 2004, moyennant quelques rajustements mineurs aux questions de l'accès et des allocations. Les deux points suivants ont été ajoutés au plan reconduit :

    1. une allocation temporaire de 29,82 % a été accordée aux pêcheurs de la ZPH 16D (Îles-de-la-Madeleine) pour le printemps, dont une part de 20,28 % a été gérée en fonction du risque dans le cadre du TAC de la pêche du printemps de 2004;
    2. le MPO modifie le processus de transfert des parts de quota d'automne pour la zone côtière en distribuant 2 356 t à parts égales aux ZPH qui en font la demande, avant le début de la pêche, et gérées en fonction du risque. Les ZPH 16B, 16C&E;, 16F et 16G ont reçu chacune une part égale.
  2. La gestion de la pêche du hareng dans le Sud du golfe est basée sur une stratégie qui favorise la durabilité (dans ce cas-ci, il s'agit du niveau F0,1). Les scientifiques du MPO fournissent le niveau F0,1 après la réunion du Processus de consultation régional (PCR) qui se tient normalement à la fin de mars. La décision quant au prochain niveau de TAC, qui ne doit pas dépasser la valeur F0,1, est fondée sur les résultats du PCR et sur les consultations de l'industrie après le PCR.
  3. Depuis quelques années, les pêcheurs côtiers et les senneurs ne s'entendent pas sur l'incidence des senneurs sur la pêche. La plus récente question litigieuse entre les pêcheurs du N. B., de la Gaspésie et de l'Î.-P. -É. vise la proximité des senneurs au rivage.
  4. Le MPO a embauché un facilitateur, M. Allister Surette, pour rencontrer toutes les parties et vérifier les faits et les perceptions dans le différend qui oppose les senneurs aux pêcheurs côtiers du hareng. Dans son rapport déposé en février 2004, M. Surette énumère six enjeux qu'il considère comme les principaux éléments du conflit. Les voici en ordre de gravité selon lui : l'existence de zones d'exclusion, le manque de renseignements scientifiques et la nécessité d'améliorer les mécanismes de communication et de discussion de ces renseignements, l'effet négatif possible de la senne coulissante sur l'habitat du homard et l'effet négatif possible des filets maillants perdus sur l'habitat, la nécessité d'évaluer la quantité indéterminée de harengs tués par les deux types d'engin, le manque de connaissances au sujet du mélange des populations locales de hareng et au sujet de leur route migratoire et le manque de confiance dans le MPO (gestion, application des règlements, données scientifiques).
  5. Afin de favoriser le dénouement du conflit, une série d'activités de surveillance, d'études scientifiques et de mesures de gestion de la transition ont été élaborées et présentées aux représentants de l'industrie halieutique et des gouvernements provinciaux en 2004. Le coût global de ce projet est évalué à 700 000 $. Les parties visées sont d'accord pour dire que les problèmes soulevés dans le rapport Surette nécessitent des recherches scientifiques. Cependant, les sources de financement de ces recherches restent à confirmer.
  6. Une nouvelle source d'inquiétude est en train de voir le jour : on s'inquiète de plus en plus de la qualité et de la teneur en histamine du hareng capturé par les pêcheurs côtiers (filets maillants) du Sud du golfe du Saint-Laurent. Provoquée par la décomposition du poisson, l'histamine peut être nocive pour les humains. Les agences d'inspection alimentaire canadiennes et étrangères surveillent les taux d'histamine présents dans le hareng. Or, si le problème de qualité du hareng persiste, les marchés de la rogue et de la chair de hareng capturé par les pêcheurs côtiers pourraient être gravement touchés.
  7. La répartition historique des parts de quota de pêche côtière entre les zones de pêche du hareng est l'autre enjeu important qui perturbe la pêche côtière depuis six ans. Plus précisément, les pêcheurs ne s'entendent pas sur la part du quota du printemps à donner aux pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine et sur le transfert des parties non exploitées du quota de pêche d'automne à l'approche de la fin de la saison. Bien que le TAC global soit déterminé selon des analyses scientifiques, il n'y a présentement pas de méthode objective pour déterminer comment le TAC devrait être divisé en tenant compte de l'abondance locale. Les travaux se poursuivent.
  8. Le MPO tentera de recueillir le consensus parmi tous les groupes de la pêche côtière au sujet d'une nouvelle façon de répartir le quota de pêche côtière. Si le consensus est impossible, le MPO présentera ses propres recommandations au Ministre avant la fin de février 2005.

Pêche du maquereau du Sud du golfe

  1. Le plan de gestion intégrée de la pêche du maquereau, qui expire en 2006, vise les pêcheurs des régions des Maritimes, du Golfe, du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador. Les mesures de gestion régionales pour la prochaine saison de pêche sont abordées au cours des consultations régionales annuelles visant les petits poissons pélagiques.
  2. Présentement, l'abondance du maquereau qui fraie dans le Sud du golfe du Saint-Laurent est évaluée à partir des données recueillies lors de l'échantillonnage des oeufs. À l'occasion de ce relevé annuel, on prélève des échantillons d'oeufs et de larves au moyen de filets à plancton mouillés à des stations bien réparties. La quantité d'œufs recensée à chaque station est extrapolée pour l'ensemble de la zone afin d'obtenir des taux de ponte quotidiens et annuels. Enfin, les chiffres sont convertis en données sur la biomasse de génitrice en tenant compte des caractéristiques biologiques des femelles.
  3. Le TAC du maquereau a été réduit de 100 000 t à 75 000 t en 2002, après la publication des conseils scientifiques du Canada. Les prises de maquereau sont sous-déclarées. Les débarquements annuels déclarés des quelque 17 000 titulaires de permis ne représentent qu'à peu près le cinquième du TAC depuis les années 1990. Cependant, en 2003, le total des débarquements enregistrés par les provinces canadiennes s'élevait à environ 45 000 t. Toujours en 2003, le total des débarquements de maquereau enregistrés de toutes les sources (américaines et canadiennes) était d'environ 76 000 t. La hausse des captures de maquereaux trop petits et non vendables a mis un frein à l'exploitation de cette espèce par les pêcheurs encore actifs. Le petit maquereau capturé surtout au moyen de lignes à main et d'engins mécaniques sont rejetés à l'eau, ce qui provoque des inquiétudes (taux de mortalité incertain).
  4. On avait prévu une augmentation de l'abondance en 2003, vu la prédominance de la classe de 1999 dans les prises et vu le fait que ces poissons étaient tous matures en 2003. Cependant, l'effectif mesuré en 2003 était inférieur aux prévisions, ce qui pourrait être attribuable à la présence de la seule classe d'âge de 1999 dans le stock et/ou aux conditions océanographiques très inhabituelles qui ont été observées pendant le relevé (eau très froide et importante réduction de la frayère). Vu cette incertitude, le TAC a été maintenu à 75 000 t pour 2004.
  5. Le TAC est réparti entre la pêche côtière traditionnelle (60 %) et la pêche exploratoire à engins mobiles (40 %). Cette formule de partage, qui est en vigueur depuis de nombreuses années, est le fruit de consultations tenues lors de diverses réunions du Comité consultatif du maquereau. Au cours des dix dernières années, les débarquements moyens réalisés dans les provinces de l'Atlantique étaient d'environ 20 000 t, dont environ 15 000 t (ou 75 %) ont été débarquées dans le golfe du Saint-Laurent (zones 4RST). Sur ce total, environ 8000 t ont été capturées dans le Sud du golfe (4T). Les grands senneurs ont eu davantage de succès au cours des trois dernières années sur la côte ouest de T.-N.-L. Malgré l'importance des débarquements en 2003, ils n'ont atteint que 49 % de leur quota.
  6. Les pêcheurs de maquereau du Sud du golfe aimeraient que les débarquements augmentent et que les marchés s'améliorent. Le marché international cherche le gros maquereau. Les usines de transformation ont laissé entendre que les exportations ne sont pas développées. Il serait possible de percer de nouveaux marchés, mais il faut d'abord s'assurer d'un approvisionnement régulier et d'une augmentation des prix. On a montré du doigt la qualité du maquereau comme obstacle à l'amélioration de la pêche et aux augmentations des débarquements. Le maquereau est davantage porté à l'oxydation à cause de sa teneur élevée en gras par opposition aux autres petites espèces pélagiques. À l'heure actuelle, le maquereau se vend surtout comme appât et rien ne laisse présager que les choses vont changer au cours des prochaines années, à moins que des efforts concertés ne soient déployés.
  7. On a souligné l'importance d'améliorer les statistiques sur les prises de maquereau afin d'améliorer le processus d'évaluation du stock, de déterminer plus précisément où se situent les débarquements par rapport au TAC et d'assurer aux Canadiens une part équitable du quota advenant la nécessité de renégocier la formule de partage internationale avec les États-Unis. Il n'existe pas actuellement de système de déclaration personnelle des prises autre que les bordereaux d'achat remplis par les acheteurs et les journaux de bord soumis par les grands senneurs.
  8. Le maquereau observé dans les eaux canadiennes à l'été et à l'automne migre sur la côte du Maine (É.-U.) l'hiver, où il se produit probablement un mélange avec un autre stock de maquereau provenant du Sud et la zone fait l'objet d'une pêche intensive. On ne connaît pas l'ampleur du mélange dans les prises américaines mais les scientifiques américains effectuent leur propre évaluation en se basant sur les débarquements canadiens et américains déclarés. (En fait, les Américains considèrent qu'il n'y a qu'un seul stock de maquereau). Le MPO et l'industrie canadienne sont sérieusement inquiets de la façon dont cette évaluation est réalisée. Elle pourrait donner lieu à une exagération irréaliste de la biomasse et menacer la conservation de l'espèce. Pour améliorer l'évaluation du stock et parvenir à une entente avec les Américains sur le volume de la biomasse, les intéressés suggèrent que des discussions soient initiées entre les scientifiques canadiens et américains dans le cadre d'un processus ouvert auquel participe l'industrie.