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#748:
Chasseur de phoque

Chasseur de phoque

#749:
Rêve de pêcheur

Rêve de pêcheur

#750-751: Archer déguisé - Chasseurs d'antan

DONNÉS TECHNIQUES

Timbre: Les Inuit - La Chasse (Quatre dessins - deux par feuillet)

Valeur: 12¢ Chasseur de phoque et 12¢ Rêve de pêcheur, 12¢ Archer déguisé et 12¢ Chasseurs d'antan

Date d'émission: le 16 novembre 1977

Dessin: Reinhard Derreth

Imprimeur: Ashton-Potter Limited, Toronto

Tirage: Chasseur de phoque/Rêve de pêcheur - 20,500,000, Archer déguisé/Chasseurs d'antan - 20,500,000

Format: 36 mm sur 30 mm (horizontal)

Dentelure: 13

Gomme: A.P.V.

Procédé d'impression: lithographie en 5 couleurs

Présentation du feuillet: Chassseur de phoque/Rêve de pêcheur: 50 timbres se-tenant; chaque dessin apparaît alternativement à l'horizontale et à la verticale du feuillet (en damier) en commençant par le Chasseur de phoque dans le coin supérieur gauche. Archer déguisé/Chasseurs d'antan: 50 timbres se-tenant; chaque dessin apparaît alternativement à l'horizontal et à la vertical du feuillet (en damier) en commençant par l'Archer déguisé dans le coin supérieur gauche

Inscription de la planche: Chasseur de phoque/Rêve de pêcheur: dans les marges, tournée vers l'intérieur, aux quatre coins: Ashton-Potter Limited, Toronto Design: Reinhard Derreth: Dessin

Dans la marge du haut, tournée vers l'intérieur et dans la marge du bas, tournée vers l'extérieur: Fisherman's Dream: Pitsiulak: Rêve de pêcheur Seal Hunter: Artist unknown/Artiste inconnu: Chasseur de phoque

Marquage: Tous les timbres seront marqués par le procédé "général"

Copyright: Ces timbres tombent sous la protection des lois canadiennnes sur les droits d'auteur et de la convention internationale sur les droits de reproduction


Les inuit - La chasse

Peu de gens quitteraient le doux climat du Sud pour gagner les froids mordants de l'Arctique et vivre des produits de la chasse, pratiqués selon les méthodes illustrées sur ces timbres. Les Inuit, eux, n'avaient qu'un choix: maîtriser ces techniques ou mourir de faim.

Les préférences alimentaires et les méthodes de chasse variaient considérablement d'une région à l'autre dans les vastes étendues polaires qui vont de l'Alaska au Groenland. La base du régime alimentaire des Inuit était constituée de phoque et de caribou, auxquels venaient parfois s'ajouter la balaine, le morse, le poisson, l'ours et les oiseaux. Comme ils n'avaient pas de fruits frais, les Inuit obtenaient leur vitamin C (que la cuisson détruit) en mangeant de la viande crue. De fait, le terme "esquimau" vient de l'algonquin et signifie "mangeur de viande crue". Les premiers explorateurs européens, qui dédaignaient la viande non cuite, mouraient souvent du scobut. Les gens prudents, cependant, laissaient la viande atteindre une température bien inférieure à 00F avant de la consommer, mesure qui réduisiait les risques de mort par trichinose; la chair de l'ours et du morse surtout était infestée de trichine. Un repas de viande d'ours saignante entraîna la mort de tous les membres sauf trois de l'expédition Jens Munk à la Baie d'Husdon, vers 1619-1620.

La saison dictait la méthode pour chasser le phoque. En hiver, les chiens dépistaient les trous de respiration couverts de neige. Le chasseur, malgré des températures de moins soixante dégrés, restait tapi près du trou et harponnait sa proie dès qu'elle émergeait pour respirer. Pour ne pas effrayer la bête , il devait rester immobile et éviter de projeter une ombre sur le trou. Une corde fixée au fer amovible du harpon empêchait l'animal blessé de s'échapper; si toutefois cette corde s'enroulait autour de la main du chasseur, un phoque exceptionnellement fort pouvait arracher les doigts du malheureux ou l'entrainer à l'eau. En été, le chasseur poursuivait sa proie en kayak ou encore la traquait quand elle prenait le soleil sur la glace. Comme les phoques s'éveillaient toutes les trente secondes, le chasseur devait se cacher derrière un écran blanc ou faire semblant d'être un phoque jusqu'à ce que la bête se rendorme.

Les Inuit traquaient sans cesse les troupeaux du caribous; ils les chassaient à la lance quand ils traversaient une rivière, les acculaient dans des enclos ou les faisaient tomber dans des fosses qu'ils creusaient dans la neige. Parfois deux chasseurs, ayant repéré des caribous, faisaient semblant de s'éloigner; l'un continuait sa route, tandis que l'autre se cachait. Quant les animaux, curieux, se mettaient à suivre le leurre, le chasseur à l'affût les criblait de flèches. Certains Inuit essuyaient les garçons nouveaux-nés avec la peau du front d'un caribou mâle pour qu'ils deviennent de bons chasseurs.

C'est la chasse à l'ours polaire, bête puissante qui d'un coup de patte pouvait projeter un chien de cent livres vingt pieds dans les airs qui offrait le plus grand défi. Les chiens cernaient la proie, permettant ainsi à leurs maîtres de l'abattre avec des lances et des flèches. Une autre technique consistait à planter la hampe d'un harpon dans le sol, lorsque la bête enragée chargeait, elle venait s'empaler sur l'arme, ce qui facillitait beaucoup la tâche du chasseur. C'est avec enthousiasme que les Inuit accueillirent le fusil.

Les timbres consacrés aux Inuit ont été réalisés par Reinhard Derreth, de Vancouver, et montrent diverses méthodes de chasse que ce peuple a représentées dans des gravures et des sculptures. Deux des timbres reproduisent des gravures sur pierre: la première représente un chasseur de caribou déguisé dans une cache, oeuvre de Lypa Pitsiulak et Solomon Karpik; l'autre est une chasse au morse par l'artiste Parr. Les deux autres timbres dépeignent, l'un une chasse au phoque d'après une sculpture en stéatite d'un artiste inuk anonyme, l'autre un Inuk pêchant à la lance, gravure sur pierre de Pitaloosee. La sculpture fait partie de la collection de la Galerie d'art de Vancouver. Ces magnifiques représentations d'anciennes méthodes de chasse reflètent bien la force et la conviction qui sont les fruits de l'expérience et de la connaissance de l'importance de la chasse dans la vie quotidienne des Inuit.

RÉFÉRENCE

Les Archives postales canadiennes-NOTICE DES TIMBRES ÉMIS PAR LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DES POSTES VOL. 2, 1970-1988, Ottawa, Ontario, Canada, 1990.

Timbres postes et les océans

Dernière mise à jour : 2005-07-12 Avis importants