PLAN DE GESTION INTÉGRÉE DES PÊCHES DES REQUINS
PÉLAGIQUES DU CANADA ATLANTIQUE
2002 - 2007
TABLE DES MATIÈRES
-
INTRODUCTION
-
SOMMAIRE BIOLOGIQUE
-
APERÇU DE LA PÊCHE
- ÉTAT
DES STOCKS
-
QUESTIONS
DE GESTION D'ACTUALITÉ
-
OBJECTIFS À LONG TERME POUR LA PÊCHE
-
OBJECTIFS DE GESTION PARTICULIERS
-
MESURES DE GESTION POUR LA DURÉE DU PLAN
-
MESURES D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS
-
RESPONSABILITÉS
FINANCIÈRES
-
EXAMEN DU
RENDEMENT
Le présent document est destiné à régir l'exploitation
des espèces suivantes de requins de 2002 à 2007 :
- le requin-taupe commun;
- le requin bleu;
- le requin-taupe bleu et les autres requins, sauf
l'aiguillat commun.
On exploite les requins pélagiques sur la côte est du
Canada depuis les années 1960. On les capture traditionnellement dans le
cadre de pêches qui sont bien établies sur la côte est, comme les pêches des
gros poissons pélagiques à la palangre utilisée pour l'espadon et d'autres
thons, et de certaines pêches aux engins fixes du poisson de fond. Il y a
cependant eu, à la suite du repli général observé au niveau des pêches
traditionnelles du poisson de fond, y compris des pêches aux engins mobiles,
une augmentation de la propension chez des autres pêcheurs canadiens à
exploiter directement les gros requins pélagiques sur la côte Est du Canada.
L'espèce de requin présentant le plus d'intérêt commercial est le
requin-taupe commun (Lamna nasus), le requin-taupe bleu (Isurus oxyrinchus)
et le requin bleu (Prionace glauca) présentant également un tel intérêt. Le
gouvernement fédéral voulait contribuer à diversifier l'exploitation,
c'est-à-dire à réduire la dépendance par rapport aux poissons de fond
lorsque la possibilité semblerait s'en présenter, comme dans le cas des
pêches sous-exploitées. On considérait à l'époque que les requins étaient
peut-être sous-exploités; on savait toutefois aussi qu'il faudrait faire
preuve de prudence en évaluant la capacité de ces ressources d'appuyer un
autre effort dirigé dans le cadre de la diversification.
La raison de procéder avec prudence tient aux
caractéristiques particulières du cycle biologique des requins. Ces derniers
ont une croissance généralement lente et produisent peu de jeunes chaque
année, ce qui les rend plus vulnérables que les espèces de poissons de fond
à la surexploitation, en dépit du fait que leur taux de survie après la
naissance est élevé.
Le premier plan de gestion du requin, en 1995,
exposait les premières mesures de gestion relatives à un nombre limité de
nouveaux permis de pêche exploratoire, dirigée du requin. Parce que
l'information scientifique sur l'état des stocks de requins était encore
limitée, le plan de gestion subséquent (pour 1997 à 1999) visait à fournir
le fondement de calculs fiables de leur croissance, de leur mortalité, de
leur abondance et de leur rendement en continuant à permettre au nombre
restreint de détenteurs canadiens de permis de pêche exploratoire du requin
de diriger leur effort sur ce dernier, pourvu qu'ils contribuent à fournir
des données scientifiques détaillées. Les flottilles qui pêchaient
traditionnellement l'espadon/d'autres thons ont également contribué
financièrement à cet effort, réalisé dans le cadre d'un accord de projet
commun (APC) avec le Ministère des Pêches et des Océans (MPO). L'information
tirée de cette pêche de surveillance scientifique, ou pêche
commerciale/exploratoire comme on l'appelait, et de l'APC a amélioré
l'exactitude et la précision de l'évaluation du stock de requin‑taupe
commun, ce qui contribuera à assurer la durabilité de la pêche. Les pêches
visées par le plan pour 2000 à 2001 ont continué à appuyer l'étude
scientifique des gros requins pélagiques du Canada atlantique par le biais
de la collecte de données scientifiques et des contributions à l'APC, ce qui
a permis de faire une évaluation plus approfondie du stock de requin‑taupe
commun en avril 2001.
L'évaluation la plus
récente du stock de requin-taupe commun révèle que la population actuelle
est fortement appauvrie et que la mortalité par pêche doit être sensiblement
réduite pour que la population se rétablisse, car les niveaux récents de
mortalité par pêche ne sont pas durables. Le plan visé aux présentes est
principalement axé sur des mesures de rétablissement du stock au cours des
cinq prochaines années.
vers le haut
Le requin-taupe commun (Lamna nasus) est une espèce
des eaux froides-tempérées qu'on trouve dans l'Atlantique Nord, l'Atlantique
Sud et le Pacifique Sud. Dans l'Atlantique Ouest, son aire de répartition
s'étend de Terre-Neuve au New Jersey et possiblement à la Caroline du Sud.
Dans l'Atlantique Est, son aire de répartition s'étend de l'Islande et de
l'ouest de la mer de Barents au Maroc et à la Méditerranée. Dans l'Atlantique
Nord-Ouest, ce requin pélagique habite les eaux côtières et hauturières dont
la température est inférieure à 14 ºC et se rencontre communément dans les
eaux dont la température varie de 5 à 10 ºC. Les requins-taupes communs se
déplacent sur la plate-forme Scotian au début du printemps et pénètrent dans
le golfe du Saint-Laurent et au-dessus des Bancs de Terre-Neuve l'été et au
début de l'automne. Elles se divisent selon le sexe et la taille. Leur
accouplement se produit au début de l'automne au large de la partie sud de
Terre-Neuve. Les requins-taupes communs, qui se dirigent vers le Sud et qui
pénètrent en eaux plus profondes à la fin de l'automne, sont capturés au
large de la plate-forme continentale l'hiver. Ils sont également capturés
l'hiver à l'intérieur de zones situées en eaux profondes comme le bassin d'Émeraude
et le golfe du Maine.
La structure des stocks de requins-taupes communs
n'est pas grandement étudiée, mais des rapports d'expériences indépendantes
d'étiquetage indiquent tous qu'il y a peu d'échanges, sinon aucun, entre l'Atlantique
Est et l'Atlantique Ouest. Les mêmes rapports laissent entendre qu'il n'y a
dans l'Atlantique Nord-Ouest qu'un seul stock, migrant chaque année entre le
golfe du Maine et la côte sud de Terre-Neuve. L'aire de répartition du stock
de l'Atlantique Nord-Ouest semble donc être définie par les sous-zones 3 à 6
de l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (l'OPANO).
Contrairement à ce qui se produit chez la plupart des
téléostéens (poissons osseux), la fertilisation des oeufs s'opère à
l'intérieur du corps chez les élasmobranches (requins et raies). Comme
beaucoup d'espèces de requins, les requins-taupes communs donnent naissance
à des jeunes bien vivants, parfaitement formés. Les oeufs des requins-taupes
communs sont fertilisés et continuent à se développer dans l'utérus des
femelles jusqu'à ce que les jeunes naissent sous l'aspect de juvéniles
parfaitement formés après une période de gestation de 8 à 9 mois. La taille
des jeunes à leur naissance est relativement importante, de 65 à 70 cm, ce
qui réduit le nombre de prédateurs potentiels et accroît les chances de
survie des petits. Les requins-taupes communs enceintes continuent à pondre
et leurs embryons se nourrissent en consommant des oeufs non fertilisés dans
leur utérus. C'est ce qu'on appelle l'oophagie. Le nombre de jeunes que les
femelles produisent chaque année atteint en moyenne seulement quatre par
portée. Les mâles atteignent la maturité lorsque leur longueur à la fourche
est d'environ 174 cm, tandis que les femelles l'atteignent lorsqu'elle est
d'environ 218 cm. Les mâles sont pour la première fois matures sexuellement
à 8 ans, mais les femelles le deviennent plus tard à l'approche de leurs 13
ans. Les requins-taupes communs peuvent vivre 40 ans et plus. Leur taille
maximale déclarée correspond à une longueur à la fourche de 320 cm et à
250 kg; les spécimens de plus de 250 cm sont toutefois rares.
Le régime alimentaire du requin-taupe commun se
compose principalement de poissons semi-pélagiques et pélagiques, mais
inclut le calmar et une variété d'autres poissons. Les seuls prédateurs
naturels probables de l'espèce sont les autres gros requins.
Le requin bleu (Prionace glauca), un poisson
cosmopolite, qui se rencontre dans toutes les eaux tropicales, subtropicales
et tempérées de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Indien, constitue
probablement l'espèce de requin dont la distribution est la plus étendue.
Son aire de répartition, qui s'étend de Terre-Neuve et Labrador à
l'Argentine dans l'Atlantique Ouest et de la Norvège à l'Afrique du Sud dans
l'Atlantique Est, inclut le milieu de l'Atlantique et la Méditerranée. On a
laissé entendre, à partir de données d'étiquetage, que la zone des stocks de
requins bleus peut inclure tout l'Atlantique Nord et qu'il s'opère une
migration dans le sens des aiguilles d'une montre autour de cette zone. Les
requins bleus peuvent utiliser les principaux courants ou être transportés
par ces derniers dans tout le bassin de l'océan Atlantique. Le requin bleu
préfère des températures de l'eau se situant entre 13 et 20 ºC, mais peut
tolérer des températures variant de 7 à 27ºC. Dans les eaux canadiennes
atlantique, les requins bleus se déplacent au-dessus de la plate-forme
Scotian à la fin du printemps et pénètrent dans le golfe du Saint-Laurent et
au-dessus des Bancs de Terre-Neuve l'été et au début de l'automne. Ils
pénètrent en eaux plus profondes à la fin de l'automne et sont capturés
l'hiver au large de la plate-forme continentale.
Le requin bleu est vivipare, ce qui signifie que la
femelle donne naissance à des jeunes bien vivants, parfaitement formés, mais
que, contrairement au requin-taupe commun, ses embryons se nourrissent dans
son utérus en ingérant le placenta de leur sac vitellin, non pas par
ingestion d'oeufs non fertilisés dans son utérus. Le nombre de jeunes qu'elle
produit (la taille de ses portées) varie de 1 à 135, la moyenne étant de 25
à 50 petits par portée. La taille du requin bleu à sa naissance se situe
entre 40 et 50 cm. On pense que son cycle de reproduction a une durée d'un
an, mais qu'il peut en avoir deux. Les femelles atteignent la maturité à 5 à
6 ans, leur longueur totale étant alors d'environ 270 cm, tandis que les
mâles l'atteignent entre 4 et 6 ans, à une longueur d'à peu près 230 cm. Les
requins bleus sont parmi les espèces de requins qui croissent le plus
rapidement. Leur taille maximale déclarée correspond à une longueur totale
de 383 cm.
Le régime alimentaire du requin bleu se compose
principalement de petits poissons pélagiques se rassemblant en bancs, comme
le hareng, le maquereau, la sardine et l'anchois. Le calmar constitue aussi
un élément important de son régime alimentaire. Le requin bleu est
opportuniste pour ce qui est de son alimentation et consomme tous les
poissons qui abondent localement. La liste de ses espèces-proies signalées
inclut beaucoup d'espèces de poissons et d'invertébrés pélagiques et
benthiques, les petits requins, les mammifères marins blessés et les
charognes de mammifère, ainsi que les oiseaux de mer. Ses seuls prédateurs
naturels probables sont les autres gros requins.
Le requin-taupe bleu (Isurus oxyrinchus) est une
espèce des eaux chaudes-tempérées et tropicales qu'on rencontre dans l'Atlantique,
le Pacifique et l'océan Indien. Son aire de répartition, qui s'étend de
Terre-Neuve à l'Argentine dans l'Atlantique Ouest et du sud de la Norvège et
des îles Britanniques à l'Afrique du Sud dans l'Atlantique Est, inclut le
milieu de l'Atlantique et la Méditerranée. La température de l'eau que
préfère le requin-taupe bleu atteint près de 18 ºC et varie de 17 à 22 ºC.
On a laissé entendre à partir de données d'étiquetage que la dorsale
médio-atlantique sépare peut-être les stocks de requins-taupes bleus de l'Atlantique
Est et de l'Atlantique Ouest. On rencontre à l'occasion des requins-taupes
bleus dans les eaux côtières du Canada atlantique durant les mois d'été,
mais on les capture principalement au large de la plate-forme continentale.
Des données d'étiquetage et sur les prises commerciales montrent des
déplacements saisonniers distincts des requins-taupes bleus vers le nord et
la côte à partir de la limite ouest du Gulf Stream le printemps et l'été et,
suppose-t-on, vers le large jusqu'à des aires d'hivernage situées dans le
Gulf Stream et la mer des Sargasses l'automne et l'hiver.
Le requin-taupe bleu, comme le requin-taupe commun,
est ovovivipare. Les femelles enceintes continuent à pondre et leurs
embryons se nourrissent en consommant ses oeufs non fertilisés dans leur
utérus. Le nombre de jeunes qu'elles produisent (la taille de leurs portées)
varie de 4 à 25, atteignant en moyenne 14 à 16 petits par portée, d'une
taille à la naissance d'environ 70 cm. On pense que le cycle de reproduction
des femelles matures dure de 15 à 18 mois. Les mâles atteignent la maturité
à une longueur totale d'environ 210 cm, tandis que les femelles l'atteignent
à une longueur totale d'à peu près 285 cm. Sa taille maximale déclarée est
de 394 cm et de 570 kg. Il semble vivre au moins 22 ans.
Le régime alimentaire du requin-taupe bleu se compose
principalement d'une grande variété d'espèces de poissons dont le tassergal,
le maquereau, les thons, la bonite, l'espadon et d'autres requins. Le calmar
est aussi un élément important de son régime alimentaire. Ses seuls
prédateurs naturels probables sont les autres gros requins.
Figure 1
![Figure 1](/web/20061101055222im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/communic/fish_man/ifmp/shark-requin/images/figure1_f.gif)
vers le haut
Généralités
Il existe trois principales espèces de gros requins
pélagiques commercialement exploitées au Canada atlantique, l'exploitation
du requin-taupe commun et du requin bleu étant régie par des permis de pêche
dirigée et les captures de requins-taupes bleus étant uniquement des prises
accessoires non rejetées. Les pêches accessoires traditionnelles du
requin-taupe commun et du requin bleu continueront à être régies par les
mêmes restrictions établies dans le plan précédent. On capture aussi
accessoirement d'autres espèces de requins, comme le requin-tigre et le
renard de mer, qu'on ne rejette pas, mais en quantités moindres.
Engins
La pêche commerciale dirigée du requin se pratique
presque exclusivement à l'aide de palangres pour gros poissons pélagiques,
même si l'utilisation de la ligne à main et de la canne et du moulinet pour
le capturer est aussi permise. Sa pêche récréative est restreinte à la canne
et au moulinet.
Enlèvement des nageoires
On croit que la pratique consistant à enlever les
nageoires des requins en eaux internationales, et en eaux canadiennes
autrefois, a été une source probablement non documentée de mortalité.
L'enlèvement des nageoires désigne la pratique consistant, comme
l'expression le laisse entendre, à enlever et à conserver les nageoires,
mais à rejeter la carcasse du requin, en ne déclarant alors pas les
nageoires comme des débarquements. Cette pratique est aujourd'hui interdite
en eaux canadiennes et ailleurs. Cette interdiction, en vigueur au Canada
depuis 1994, vise tous les bateaux immatriculés au Canada qui pêchent
au-delà de la Zone économique exclusive (ZEE) de 200 milles. Les niveaux de
mortalité attribuables à l'enlèvement des nageoires à bord de bateaux
étrangers sont peut-être encore importants en eaux internationales, surtout
dans le cas des espèces, comme le requin bleu, dont la chair n'a pas une
bonne valeur marchande.
Requin-taupe commun
En 1961, la flottille de pêche norvégienne a commencé
à exploiter de façon exploratoire le requin-taupe commun, à l'aide de
palangres pour poissons pélagiques, dans les eaux s'étendant de la
Nouvelle-Angleterre à Terre-Neuve. Elle a été rejointe les années suivantes
par des bateaux des îles Féroé. Les débarquements déclarés de requins-taupes
communs dans l'Atlantique Nord-Ouest ont grimpé de 1 924 t en 1961 à 9 360 t
en 1964, puis ont chuté à moins de 1 000 t en 1967, les stocks ayant sans
doute été exploités jusqu'à des niveaux non rentables durant cette période.
Les niveaux d'effort sont ensuite restés faibles et les débarquements
déclarés ont été inférieurs à 600 t jusqu'en 1991.
En 1991, les débarquements déclarés de requins-taupes
communs dans l'Atlantique Nord‑Ouest ont grimpé à 1 468 t, en raison de
l'effort accru des bateaux des Féroïens et du début de l'exploitation de
l'espèce par des bateaux canadiens, et ont atteint en 1992 1 778 t.
Précédemment, l'exploitation du requin-taupe commun avait été concentrée en
majeure partie dans les divisions 4WX le printemps; en 1991 cependant, la
pêche automnale dans les eaux situées plus au nord du golfe du Saint-Laurent
et des Bancs de Terre-Neuve est devenue beaucoup plus importante. Les pêches
printanière en direction sud et automnale en direction nord ont été toutes
les deux très pratiquées depuis. La participation de bateaux de Féroïens à
la pêche du requin-taupe commun ayant été restreinte en 1993, le total des
débarquements est alors tombé à 1 369 t. En 1994, les bateaux étrangers ont
été complètement exclus de la pêche dirigée du requin-taupe commun. Les
débarquements de requins-taupes communs réalisés alors par trois
bateaux-congélateurs canadiens de pêche hauturière ont totalisé environ
1 470 t, tandis qu'un certain nombre de bateaux de pêche côtière en ont
capturé à peu près 80 t (ce qui donne au total des débarquements de 1 549 t
pour cette année-là). Une réduction de l'effort, seulement deux bateaux
étant encore actifs après juin, a fait chuter les débarquements de
requins-taupes communs en 1995 à 1 378 t. Jusqu'en 1995, aucune politique ni
aucun règlement ne restreignaient l'accès pour les pêcheurs canadiens à
l'exploitation de ce requin.
Outre la pêche de surveillance scientifique actuelle,
les prises accessoires de requins-taupes communs réalisées dans le cadre de
la pêche canadienne à la palangre de l'espadon, de la pêche japonaise à la
palangre du thon et de diverses pêches côtières sont minimes, ayant rarement
dépassé 40 t ces dernières années. L'intérêt pour la pêche à la ligne des
requins s'est aussi accru au Canada atlantique ces dernières années, surtout
en raison des prises de requins bleus, même si l'on capture à l'occasion des
requins-taupes communs. Jusqu'à 1994, les prises des pêcheurs sportifs
n'étaient pas enregistrées, mais étaient probablement faibles. Les prises
actuelles des pêcheurs sportifs vont de faibles à négligeables, étant donné
que la plupart sont remises à l'eau. Les requins débarqués à la suite d'une
poignée de tournois de pêche récréative organisés chaque été au Canada
atlantique sont tous enregistrés et sont presque toujours des requins bleus.
Requin bleu
Comme la chair du requin bleu est difficile à
commercialiser en raison de sa tendance à se gâter rapidement en mer et de
ses faibles prix, la pêche dirigée de cette espèce a jusqu'ici été très peu
pratiquée. On effectue couramment des captures accessoires de requins bleus
dans le cadre d'un certain nombre de pêches, mais on ne conserve pas
habituellement ces requins, les relâchant vivants ou les rejetant morts. Les
gens pratiquant sur une petite échelle l'exploitation dirigée du requin bleu
ont jusqu'ici essayé de développer des marchés pour cette espèce; cette
pêche dépend cependant de la disponibilité d'un contingent suffisant de
requins-taupes communs les mois d'été pour que la flottille de pêche dirigée
du requin bleu puisse rester viable. Surtout à cause de facteurs propres aux
marchés, les débarquements canadiens déclarés de requins bleus (total des
prises commerciales et sportives) ont donc fluctué d'un creux de 8 t en 1990
à un pic de 152 t en 1995, atteignant récemment, en 2000 et en 2001, 35 et
8 t respectivement.
Les pêches pratiquées dans la zone canadienne qui
entraînent ou qui entraînaient la capture accidentelle de requins bleus,
tout en étant dirigées vers d'autres espèces, incluent les pêches
canadiennes à la palangre pélagique de l'espadon, du requin-taupe commun et
des thons autres que le thon rouge, l'ancienne pêche du requin-taupe commun
pratiquée par les Féroïens (active jusqu'en 1993) et la pêche japonaise à la
palangre du thon. La pêche de ces autres espèces atteint un sommet durant
l'été, et ce, jusqu'au début de l'hiver, surtout dans les eaux situées au
large de la plate-forme Scotian et du sud des Bancs de Terre‑Neuve. Les
autres pêches pratiquées dans l'Atlantique Nord, qui entraînent probablement
la capture accessoire de requins bleus, incluent les pêches à la palangre
des gros poissons pélagiques en eaux internationales. Il se prend
probablement aussi accessoirement des requins bleus dans le cadre de pêches
pratiquées à l'aide d'autres types d'engins.
On considère le requin bleu comme un poisson de sport
important dans bien des régions de son aire de répartition, mais on le
conserve rarement en raison de la réputation qu'a sa chair de se gâter
rapidement. Les prises de requins bleus réalisées par le nombre relativement
limité de pêcheurs sportifs canadiens ne sont actuellement autorisées que
lorsque la pêche de cette espèce se pratique dans le cadre d'un tournoi et
toutes les carcasses de ces poissons font l'objet d'une étude scientifique.
Requin-taupe bleu
Les eaux canadiennes
de l'Atlantique abritent un certain nombre d'autres espèces de requins, dont
le pèlerin, le renard de mer, la laimargue, le requin blanc et plus
particulièrement le requin-taupe bleu, généralement capturé accessoirement
dans le cadre d'autres pêches. Les prises et les prix de ces autres requins
ne présentent un intérêt commercial que dans le cas du requin-taupe bleu.
Les débarquements de requins-taupes bleus déclarés par
les propriétaires/exploitants de bateaux canadiens sont réalisés de juin à
octobre, lorsque les eaux de la plate-forme Scotian et de la partie sud des
Bancs de Terre-Neuve sont assez chaudes pour que l'espèce s'aventure en eaux
côtières à partir du Gulf Stream. Les requins-taupes bleus sont souvent pris
très près du Gulf Stream, étant rarement capturés dans les parties nord des
Bancs de Terre-Neuve ou dans le golfe du Saint-Laurent. Des statistiques de
l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
indiquent des prises annuelles (par les Américains) de moins de 100 t dans
l'Atlantique Nord-Ouest de 1990 à 1994. Si l'on excepte ceux effectués
récemment par les Canadiens, les débarquements de requins-taupes bleus ne
sont toutefois généralement pas systématiquement enregistrés; ils ont
souvent traditionnellement été inclus avec ceux d'autres espèces et
enregistrés comme des débarquements de requins-taupes, ou de gros requins
d'espèces non précisées. La pêche dirigée des requins-taupes bleus est peu
pratiquée d'après les rapports, mais on signale l'espèce comme prise
accessoire dans le cadre d'un certain nombre de pêches. Avant 1991, les
débarquements canadiens de requins-taupes bleus étaient enregistrés comme
des débarquements d'espèces non précisées, le requin-taupe commun, une
espèce étroitement apparentée d'apparence similaire, et le requin-taupe bleu
étant l'une et l'autre codées comme des requins-taupes. En 1992 et en 1993,
le requin-taupe bleu et le requin-taupe commun ont été enregistrés
séparément, mais la partie composée par le requin-taupe bleu des
débarquements de requins-taupes a probablement été déclarée comme étant
constituée de débarquements de requins non identifiés. Étant donné que
depuis l'implantation de la vérification à quai dans le cadre de diverses
pêches pratiquées au Canada les procédures de déclaration des débarquements
par espèce ont été peaufinées, on a déclaré des débarquements de 157 t et de
107 t pour la pêche canadienne à la palangre de l'espadon en 1994 et en 1995
respectivement. Il est cependant possible qu'une proportion quelconque des
débarquements déclarés de requins-taupes bleus en 1994 et 1995 ait été
constituée de requins-taupes communs mal identifiés.
Un nombre appréciable de requins-taupes bleus peut
également avoir été capturé accessoirement dans le cadre de la pêche
japonaise à la palangre du thon; les prises accessoires de requins-taupes
bleus déclarées annuellement en eaux canadiennes par les Japonais ont varié
de 0 à 34 t entre 1987 et 1999. On ne possède aucune donnée sur les prises
de requins-taupes bleus effectuées à l'extérieur de la zone canadienne,
parce qu'elles ne sont pas déclarées comme des captures accessoires ou comme
des rejets ou parce qu'elles sont simplement déclarées comme des prises de
« gros requins ». Les requins-taupes bleus pourraient représenter une
portion importante des prises accessoires réalisées dans le cadre de
n'importe quelle pêche à la palangre des gros poissons pélagiques pratiquée
dans l'Atlantique Nord-Ouest.
Le requin-taupe bleu est un poisson de sport prisé
dans toute son aire de répartition, surtout dans le cadre des pêches
récréatives pratiquées sur la côte atlantique des Etats-Unis (É.-U.), où les
eaux chaudes se trouvent à longueur d'année beaucoup plus à proximité du
rivage qu'au Canada atlantique. L'intérêt pour la pêche à la ligne des
requins s'est quelque peu accru au Canada atlantique ces dernières années et
repose, comme nous l'avons souligné précédemment, surtout sur le requin bleu
omniprésent, bien qu'on y signale à l'occasion des requins-taupes bleus. Les
pêcheurs sportifs canadiens n'ont pas le droit de débarquer des requins,
qu'ils doivent remettre à l'eau, sauf dans le cadre du nombre relativement
peu élevé de tournois estivaux organisés dans la région. Tous les
débarquements réalisés à la suite de tournois de pêche récréative sont
aujourd'hui directement déclarés aux Sciences du MPO.
3.1 Participants
Avant 1995, l'accès aux requins n'était pas limitée
pour les pêcheurs canadiens et on ne gérait pas officiellement la pêcherie.
On pouvait donc considérer que cette dernière était accessible à tous. Il a
cependant fallu en contrôler l'accès en raison de l'intérêt accru qu'elle
suscitait au début des années 1990.
Le premier plan officiel de gestion du requin, établi
en 1995, précisait que l'admissibilité à un permis de pêche commerciale du
requin exigeait un document prouvant que le candidat en avait débarqué
1 500 kg en 1990, en 1991 ou en 1992, de même que 1 500 kg en 1994. Il
prévoyait également que des permis additionnels pourraient être octroyés
dans les zones où la pêche du requin était limitée. Le plan de 1995 et la
disposition relative à des permis propres à des espèces ont été reconduits
en 1996. Les permis alors en vigueur sont devenus des permis de pêche du
requin-taupe commun/du requin bleu. L'admissibilité au permis de pêche
commerciale du requin bleu exigeait un document prouvant que le candidat
avait débarqué 2 500 kg de requin en 1994 et 1995. Ces critères ont entraîné
l'octroi de 22 permis de pêche exploratoire du requin-taupe commun/du requin
bleu et de deux permis de pêche du requin bleu dans le secteur de
Scotia-Fundy de la région des Maritimes; en plus, conformément à la
politique du MPO sur l'intégration des Autochtones aux pêches commerciales
lorsque cela est possible, quatre permis additionnels de pêche exploratoire
du requin-taupe commun/du requin bleu ont été mis à la disposition des
Premières nations en 1996. On a également octroyé 19 permis de pêche
exploratoire du requin-taupe commun/du requin bleu dans le secteur du Golfe,
10 permis de pêche exploratoire du requin-taupe commun/du requin bleu dans
la Région de Terre‑Neuve et du Labrador (dont cinq au maximum pouvaient être
délivrés aux termes du plan de gestion pour 2000-2001), et trois permis de
pêche exploratoire du requin-taupe commun/du requin bleu dans la Région du
Québec.
Il avait été établi dans le plan de gestion des
requins pour 2000-2001 que le renouvellement annuel des permis de pêche
exploratoire dépendrait de la satisfaction des exigences minimums de
rendement et de l'établissement par le MPO que le quota était assez élevé
pour pouvoir renouveler tous les permis. Mais il est devenu évident en 2001,
suite à l'évaluation du stock, que le quota ne serait pas suffisant pour le
faire. Le Ministre a donc pris la décision de ne pas renouveler en 2001 les
permis de pêche exploratoire du requin-taupe commun/du requin bleu dont les
détenteurs n'avaient pas satisfait en 2000 aux exigences minimums de
rendement établis dans le plan de gestion intégrée des pêches (PGIP) pour
2000-2001, ce qui a mené à une réduction du nombre total de permis de pêche
du requin-taupe commun/du requin bleu à l'échelle de l'Atlantique canadien,
qui est passé à 25. Le tableau 1 donne une ventilation du nombre de permis
délivré par région, à l'origine et en 2002. Le nombre de permis de pêche
exploratoire du requin bleu délivré dans la Région des Maritimes, fixé à
deux, demeure inchangé.
RÉGION |
INITIAL DE PERMIS AUTORISÉS |
PERMIS DÉLIVRÉS EN 2002 |
Maritimes |
26 |
14 |
Golfe |
19 |
9 |
Québec |
3 |
2 |
Terre-Neuve et Labrador |
10 (5)* |
0 |
*Réduit à 5 dans le
PGIP pour 2000-2001.
La quantité de prises accessoires qu'il est possible
de conserver dans le cadre des pêches traditionnelles à la palangre des gros
poissons pélagiques, de l'espadon et des thons autres que le thon rouge,
reste non limitée et il est permis de pratiquer la pêche accessoire
traditionnelle aux engins fixes du poisson de fond pour conserver une
quantité limitée de requins par bateau et par sortie.
La pêche récréative du requin se pratique à partir de
bateaux affrétés, à l'occasion de tournois et à la ligne. On utilise un seul
type de permis pour gérer l'accès à cette pêche. Il s'agit uniquement d'une
pêche avec remise à l'eau des prises, sauf dans le cas des tournois
autorisés par le MPO. En 1996, le secteur Scotia-Fundy a octroyé 421 permis
de pêche récréative (remise des prises à l'eau obligatoire); ce nombre varie
cependant d'une année à une autre, suivant la demande. En 2002, six tournois
de pêche du requin ont été organisés dans la Région des Maritimes, qui ont
donné lieu à la délivrance d'un total de 911 permis. Le requin bleu a alors
été la principale espèce de requin capturé. On a délivré en 2002 13 permis
de pêche récréative du requin dans la Région du Golfe (Î.-P.-É.) et 11 dans
la Région de Terre-Neuve et du Labrador. Aucun tournoi de pêche autorisé par
le MPO n'a eu lieu dans les autres régions.
Afin de faciliter la gestion courante des tournois de
pêche du requin dans la Région des Maritimes à des fins scientifiques, un
Plan de gestion des tournois de pêche récréative du requin a été préparé en
2002 en consultation avec le Secteur des sciences du MPO et des
représentants des tournois (annexe IV).
3.2 Lieux de pêche
Les bateaux canadiens sont autorisés à pêcher le
requin partout dans la zone visée par la convention de l'OPANO.
Les pêcheurs canadiens de requin-taupe commun
exploitent ce dernier dans l'Atlantique Nord‑Ouest, suivant ce requin au fur
et à mesure qu'il entre dans les eaux de la plate‑forme Scotian à la fin du
printemps, puis pénètre dans le golfe du Saint-Laurent et sur les Bancs de
Terre-Neuve l'été et au début de l'automne. Le requin-taupe commun pénètre
en eaux plus profondes à la fin de l'automne et est capturé l'hiver au large
de la plate-forme continentale. Il est aussi capturé l'hiver à l'intérieur
de bassins d'eaux profondes comme le bassin d'Émeraude et le golfe du Maine.
Sont illustrés à la figure 2 les lieux de capture du requin-taupe commun
selon la saison, ainsi que la répartition des prises selon la longueur.
Comme nous l'avons indiqué précédemment, les résultats d'études sur les
stocks laissent entendre qu'il n'y en a qu'un seul dans l'Atlantique
Nord‑Ouest, dans la zone située à l'intérieur des sous-zones 3 à 6 de l'OPANO.
Les bateaux canadiens de pêche hauturière de plus de 100 pieds de longueur
hors tout pour lesquels un permis a été délivré sont habituellement les
premiers à entreprendre le patron d'exploitation saisonnier du début au
milieu du printemps; il peut cependant y avoir une certaine pêche
exploratoire à partir autant de bateaux de pêche côtière que de bateaux de
pêche hauturière en janvier ou en février également. De 1997 à 2000, la
prolongation de la saison de pêche l'automne dépendait du quota disponible;
en 2001, la pêche a été davantage réduite par la fermeture de la pêche
d'automne dans la division 4Vn et les divisions 3LNOP de l'OPANO.
FIGURE 2
![Figure 2](/web/20061101055222im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/communic/fish_man/ifmp/shark-requin/images/figure2_f.gif)
Figure 2: Lieux de capture et
composition des prises de requin-taupe commun selon la longueur pour les
bateaux côtiers et hauturiers qui ont pratiqué la pêche au printemps (janv.‑juill.)
et en automne (juill.-déc.) en 1999 et 2000.
La pêche
commerciale/exploratoire du requin bleu pratiquée au Canada inclut en
majeure partie les mêmes participants que pour la pêche du requin-taupe
commun, moins de bateaux pour lesquels un permis a été délivré dirigeant
réellement leur effort sur le requin bleu et ceux le faisant opérant alors
principalement durant les mois d'été lorsque les autres pêches qu'ils
pratiquent sont fermées. Parce que le requin bleu peut utiliser tout le
bassin de l'Atlantique et tolérer dans les eaux du Canada atlantique une
vaste gamme de températures, allant de 7 à 27 oC, on pourrait pêcher
l'espèce sur la plate-forme Scotian du printemps à l'automne et dans le
golfe du Saint-Laurent et sur les Bancs de Terre‑Neuve de l'été à l'automne.
Les prises canadiennes de requins-taupes bleus sont
surtout effectuées sous forme de prises accessoires aux pêches dirigées à la
palangre pélagique du requin‑taupe commun, de l'espadon ou de thons autres
que le thon rouge au large de la plate-forme continentale. Le requin-taupe
bleu peut également être à l'occasion pris accessoirement dans les eaux
côtières durant les mois d'été par d'autres flottilles de pêche, y compris
du poisson de fond. Seuls les pêcheurs exploitant des bateaux immatriculés
de plus de 65 pieds de longueur hors-tout ont accès aux pêches des requins à
l'échelle de l'Atlantique. Dans tous les autres cas, tant à la pêche
commerciale que récréative, la Politique de gestion par secteur du ministère
des Pêches et des Océans s'appliquera.
3.3 Périodes de pêche / Restrictions au niveau des
lieux de pêche
Jusqu'en 2001, aucune restriction au niveau des
saisons et des lieux de pêche des requins ne s'appliquait compte tenu de la
nécessité de recueillir et d'étudier davantage de données d'évaluation des
stocks des trois espèces de requins d'intérêt commercial, y compris de
requins-taupes communs, pendant la phase exploratoire de développement. Le
Règlement de pêche de l'Atlantique, 1985 (RPA) sert à ouvrir ou à fermer une
pêche dirigée du requin, mais ne sert pas à ouvrir ou à fermer les pêches
par l'espèce individuel ou par type de pêcherie (commerciale vs récréative).
Le respect volontaire par l'industrie, travaillant en collaboration étroite
avec le MPO, des restrictions au niveau des saisons et des lieux de pêche, a
contribué à la gestion de la pêche à des moments différents jusqu'en 2001.
Depuis, deux restrictions clés au niveau des saisons et des lieux de pêche
ont été introduites et appliquées sous forme de conditions de permis. La
pêche d'automne dans les divisions 4Vn3LNOP est maintenant interdite pour
protéger les femelles en gestation et une zone d'exclusion a été établie, en
deçà de 12 milles de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Écosse (figure 3), où
il est interdit de pêcher le thon rouge à partir du 1er août afin de
prévenir qu'il soit capturé accessoirement. D'autres détails sur les
fermetures selon les saisons et les lieux de pêche sont présentés à la
section 8.1.
Jusqu'en et y compris 2002, la pêche des requins se
faisait selon un régime de l'année civile. Toutefois, à la demande de
l'industrie de la Région des Maritimes, la saison de pêche a été modifiée,
pour passer à une saison de 12 mois allant du 1er avril au 31 mars, y inclus
une période de transition de trois mois, soit du 1er janvier au 31 mars
2003, où aucune pêche n'aura lieu. Ce changement vise à permettre à
l'industrie de mieux planifier ses activités de pêche en fonction des
dispositions au niveau des saisons et des lieux de pêche récemment mises en
oeuvre et à éviter les conflits d'engins avec les pêcheurs d'espadon à la
palangre qui se produisent dans le bassin d'Émeraude en été et en automne.
FIGURE 3 ZONE D'INTERDICTION DE PÊCHE DU
THON ROUGE
![figure 3](/web/20061101055222im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/communic/fish_man/ifmp/shark-requin/images/figure3_f.gif)
Les fermetures selon les saisons et les lieux de pêche
ainsi que les interdictions de pêcher visant certaines flottilles continuent
d'être gérées par un mélange de conditions de permis et reposent fortement
sur les Plans de pêche axés sur la conservation (PPAC), ainsi que sur la
coopération soutenue de l'industrie lorsque des mesures volontaires sont
requises. Cette approche a bien fonctionné jusqu'à maintenant, en grande
partie grâce à la stabilité du groupe de détenteurs de permis au fil des ans
(les permis de pêche exploratoire ne sont pas transférables). Toutefois,
pour renforcer l'assise de la gestion à long terme de cette pêche au niveau
commercial, il sera nécessaire d'apporter des modifications au RPA de sorte
à ce qu'il soit possible de fermer la pêche selon l'espèce ou la catégorie
de permis (pêche commerciale ou récréative). Ceci est identifié à la
section 6 comme l'un des objectifs clés à atteindre pendant la période
couverte par le présent plan de cinq ans et, idéalement, devrait précéder la
considération de la transformation des permis de pêche exploratoire en
permis de pêche commerciale.
3.4 Débarquements et valeur de la pêcherie /
Marchés
TABLEAU 2 Débarquements canadiens et
étrangers déclarés de requins de l'Atlantique de 1990 à 2001 (tonnes
métriques)
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001# |
Canada |
Requin-taupe commun |
- |
346 |
741 |
919 |
1549 |
1305 |
1014 |
1212 |
1008 |
965 |
902 |
498 |
Requin bleu |
8 |
32 |
101 |
21 |
133 |
123 |
9 |
7 |
4 |
31 |
18 |
8 |
Requin-taupe bleu |
78 |
124 |
119 |
152 |
157 |
107 |
60 |
106 |
70 |
69 |
76 |
68 |
Non précisés* |
24 |
61 |
47 |
23 |
104 |
38 |
9 |
43 |
37 |
14 |
10 |
19 |
Total |
110 |
563 |
1008 |
1115 |
1943 |
1573 |
1092 |
1368 |
1119 |
1079 |
1006 |
593 |
|
Étrangers** |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*** |
**** |
**** |
Requin-taupe commun |
537 |
1122 |
1036 |
411 |
2 |
4 |
9 |
4 |
12 |
0 |
0 |
0 |
Requin bleu |
118 |
198 |
345 |
269 |
328 |
173 |
169.6 |
36 |
34 |
1 |
0 |
0 |
Requin-taupe bleu |
13 |
18 |
34 |
17 |
23 |
4 |
5 |
2 |
1 |
0 |
0 |
0 |
Non précisés* |
140 |
198 |
522 |
38 |
134 |
0.5 |
0 |
|
0 |
5 |
0 |
0 |
Total étrangers |
808 |
1536 |
1937 |
735 |
487 |
181.5 |
183.6 |
42 |
47 |
6 |
0 |
0 |
|
Total
global |
918 |
2099 |
2945 |
1850 |
2430 |
1754.5 |
1275.6 |
1410 |
1166 |
1085 |
1006 |
593 |
* |
Peuvent inclure des requins-taupes
communs, des requins-taupes bleus et des requins bleus. |
** |
Ce sont les prises des bateaux
étrangers qui pêchaient dans la zone canadienne suivant les déclarations
des observateurs des pêches du Canada (ce qui inclut les prises réalisées
à partir de la pêche dirigée du requin-taupe commun et les prises
accessoires effectuées dans le cadre d'autres pêches). |
*** |
À noter qu'en 1999 moins de bateaux
japonais ont pêché dans la zone canadienne. |
**** |
Aucune pêche japonaise n'a été
pratiquée dans les eaux canadiennes en 2000 et en 2001. |
# |
Le Total admissible de capture (TAC) a
été réduit en saison et la pêche fermée tôt aux fins de conservation du
stock. |
TABLEAU
3 Valeur au débarquement des requins de l'Atlantique selon la Région,
1992-2001
|
Valeur au débarquement (k$) |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001p |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Scotia Fundy |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Requin-taupe commun |
1,878 |
1,869 |
3,475 |
2,816 |
1,924 |
2,477 |
1,916 |
1,467 |
1,964 |
815 |
Requin bleu |
68 |
18 |
113 |
82 |
12 |
8 |
3 |
88 |
31 |
|
Requin-taupe bleu |
182 |
239 |
231 |
185 |
104 |
169 |
105 |
92 |
91 |
92 |
Non précisés |
49 |
24 |
160 |
41 |
14 |
28 |
26 |
16 |
11 |
16 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total |
2,177 |
2,150 |
3,979 |
3,124 |
2,054 |
2,682 |
2,050 |
1,663 |
2,097 |
923 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Golfe |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Requin-taupe commun |
|
|
|
13.6 |
18.3 |
30.8 |
3.0 |
10.6 |
27.2 |
1.8 |
Requin bleu |
|
|
|
5.6 |
5.1 |
2.7 |
1.1 |
0.8 |
0.5 |
0.3 |
Requin-taupe bleu |
|
|
|
0.2 |
|
0.1 |
0.3 |
0.3 |
0.1 |
0.3 |
Non précisés |
7.3 |
4.3 |
15.1 |
0.8 |
3.1 |
20.9 |
19.5 |
7.3 |
6.7 |
6.5 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total |
7.3 |
4.3 |
15.1 |
20.2 |
26.5 |
54.5 |
23.9 |
19.0 |
34.5 |
8.9 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Terre-Neuve et Labrador |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Requin-taupe commun |
|
|
0.7 |
184.6 |
2.2 |
212.1 |
127.2 |
0.1 |
0.3 |
1.5 |
Requin bleu |
|
|
7.9 |
23.6 |
5.6 |
|
0.5 |
0.1 |
|
0.1 |
Requin-taupe bleu |
6.9 |
6.9 |
11.1 |
11.9 |
10.2 |
14.4 |
24.7 |
19.9 |
27.6 |
13.3 |
Non précisés |
2.4 |
4.1 |
1.3 |
4.8 |
4.9 |
1.3 |
0.9 |
0.4 |
2.0 |
1.8 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total |
9.3 |
11.0 |
21.0 |
224.9 |
22.9 |
227.8 |
153.3 |
20.5 |
29.9 |
16.7 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
All Regions |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Requin-taupe commun |
1,878 |
1,869 |
3,476 |
3,014 |
1,945 |
2,720 |
2,046 |
1,478 |
1,992 |
818 |
Requin bleu |
68 |
18 |
121 |
111 |
23 |
11 |
5 |
89 |
32 |
0 |
Requin-taupe bleu |
189 |
246 |
242 |
197 |
114 |
184 |
130 |
112 |
119 |
106 |
Non précisés |
59 |
32 |
176 |
47 |
22 |
50 |
46 |
24 |
20 |
24 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total |
2,194 |
2,165 |
4,015 |
3,369 |
2,104 |
2,965 |
2,227 |
1,703 |
2,163 |
948 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Remarque : Les données pour 2001 sont préliminaires. |
FIGURE 4
Les marchés pour les requins se situent principalement
en Europe et aux É.-U. La partie composée par les aiguillats communs de
l'information sur les exportations publiée par Statistique Canada pour 2001
étant très élevée, seules les données de marché pour 1999 sont présentées
ici. La valeur des exportations de requins atteignait en 1999 1,9 million de
dollars. En 1999 également, les É.-U. étaient le plus gros importateur de
requins débarqués au Canada atlantique, puisqu'ils en représentaient 37 % de
la valeur totale à l'exportation. L'Europe en représentait 54 % et Hong
Kong, les 9 autres %. Le diagramme circulaire de droite à la figure 5
illustre la répartition par pays des exportations de requins de l'Atlantique
en 1999.
Il y a eu également des changements sur les marchés
pour les requins de l'Atlantique depuis 1992. Cette année-là, le marché
était concentré en Europe, cinq pays européens représentant 89 % de la
valeur totale à l'exportation de ces requins et les É.-U., l'autre 11 %. La
répartition par pays des exportations de requins de l'Atlantique en 1992 est
illustrée sur le diagramme circulaire de gauche à la figure 5.
FIGURE 5 Exportations de requins et
d'aiguillats de l'Atlantique par pays
![Figure 5](/web/20061101055222im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/communic/fish_man/ifmp/shark-requin/images/figure5_f.gif)
3.5 Processus de
consultation
Scientifique
Le
Processus consultatif régional (PCR) de la Région des Maritimes fournit le
fondement scientifique de la gestion de la pêche. Ce forum, convoqué par le
Secteur des sciences du MPO, rassemble des scientifiques, des gestionnaires
et des pêcheurs pour élaborer l'aperçu des ressources halieutiques. Un
programme de recherche intensive sur le requin‑taupe commun a été lancé en
1998 avec l'appui et le financement de l'industrie canadienne de la pêche du
requin et la Nova Scotia Swordfishermen's Association (NSSA). Ce programme a
pris fin en 2001. La recherche sur le requin-taupe commun a aussi été menée
en collaboration avec la direction de l'Apex Predator Program du National
Marine Fisheries Service des É.-U., qui a fait profiter de ses
connaissances/compétences techniques le projet. L'état du stock de
requin-taupe commun a fait l'objet d'un examen dans le cadre du PCR en 1999
et à nouveau en 2001. Le prochain examen qui sera effectué de la pêche
canadienne de l'espèce aura lieu en 2007. On a aussi effectué dans le cadre
du PCR un examen du dossier des prises et des prises accessoires de requins
bleus en 2002. Le rapport sur l'état du stock (RES) de requin-taupe commun
et le rapport sur l'état de la pêche du requin bleu en découlant sont
affichés au site Web du PCR, à :
www.mar.dfo-mpo.gc.ca/science/rap/internet/ssrf.htm
Gouvernement-industrie
Des
consultations menées auprès de représentants de l'industrie de la pêche du
requin à l'intérieur d'un forum de consultation connu sous le nom de Comité
consultatif des gros poissons pélagiques de l'Atlantique (CCGPPA) (voir
l'annexe 1) assurent un examen et la planification du fondement des
politiques et des procédures relatives à la gestion de l'exploitation de
l'espèce. Le public intéressé a habituellement accès à ce forum.
Parce que
la plupart des gros requins pélagiques sont capturés sur la plate-forme
Scotian par des bateaux de pêche côtière de Scotia-Fundy et plus au large
par les bateaux de pêche hauturière équipés de congélateurs de Scotia-Fundy
également, presque tous les requins débarqués le sont dans le secteur de
Scotia-Fundy et par des bateaux de ce secteur (même si certains bateaux de
pêche de l'espadon et de thons autres que le thon rouge de Scotia-Fundy
débarquent leurs prises, qui incluent souvent des requins, à Terre-Neuve).
Cela a nécessité la création d'un groupe consultatif gouvernement-industrie
d'un second niveau pour en discuter et pour discuter d'autres pêches des
gros poissons pélagiques, le Comité consultatif des gros poissons pélagiques
de Scotia-Fundy (CCGPPSF). Ce comité fournit le principal forum régional
permettant le dialogue sur le PGIP des requins du Canada atlantique. On
dépose les rapports d'examen et les plans des pêches pour en discuter aussi
bien au CCGPPA qu'au CCGPPSF. La Région des Maritimes joue un rôle de chef
de file dans la préparation des recommandations finales et du plan de
gestion pour ces pêches. D'autres régions de l'Atlantique du MPO contribuent
à ce processus suivant leur degré de participation aux pêches. L'approbation
finale du plan de gestion des requins relève soit du sous-ministre adjoint
(SMA) ou du Ministre, selon l'importance des changements apportés au plan
précédent.
Chaque
année, des modifications mineures peuvent être apportées au PGIP. Toutes les
analyses techniques majeures qu'il serait nécessaire d'effectuer et qui se
rattacheraient à l'évaluation des stocks seraient vérifiées à l'aide du
processus d'examen scientifique par les pairs du MPO appelé PCR. Les
modifications seraient présentées au CCGPPSF et au CCGPPA en vue de
consultations.
Parce que
la zone abritant les stocks des espèces susmentionnées s'étend au-delà de la
zone canadienne, la gestion efficace et durable de ces stocks exige
également des consultations auprès d'autres utilisateurs et une
collaboration internationale avec ces derniers, surtout les É.-U. et le
Japon dans le cas du requin bleu et du requin-taupe bleu.
3.6 Styles de gestion
L'évaluation des ressources avant 1999 se limitait à un examen des
débarquements et des taux de capture. On ne disposait pas à l'époque de
suffisamment d'information sur laquelle baser des calculs de la croissance,
de la mortalité, de l'abondance ou du rendement de ces ressources. Le
premier plan de gestion du requin, qui a été présenté en 1995, définissait
pour les prises un niveau non restrictif de 1 500 tonnes. En 1997, on a
imposé un Total admissible de capture (TAC) de 1 000 tonnes de requin aux
termes du plan de gestion du requin pour 1997 à 1999. Les débarquements de
requins ont dépassé le TAC en 1997 et l'ont atteint en 1998.
En 1999,
une analyse normalisée des taux de capture a montré que l'abondance relative
du requin-taupe commun se situait en 1998 à environ 50 % de son niveau de
1991 et qu'il fallait réduire davantage la pression de pêche, même à moins
que le TAC de 1999. D'après les données scientifiques plus nombreuses
disponibles par la suite, on a décidé que la pêche du requin-taupe commun en
2000-2001 resterait une pêche exploratoire, soumise à un TAC réduit de
1 700 t pendant deux ans et à d'autres mesures de protection, et que le
programme amélioré de recherche scientifique coparrainé par tous les
participants à la pêche membres de l'industrie, ce qui inclut la flottille
de pêche des gros poissons pélagiques comme l'espadon/les thons autres que
le thon rouge, se poursuivrait.
Un total de
902 t de requins-taupes communs ont été débarqués en 2000, laissant un quota
nominal de 798 t pour 2001. Toutefois, à la suite du PCR d'avril 2001, on a
réduit à 515 t le quota pour 2001 pendant la saison de pêche et on a fermé
la pêche de 31 août. En outre, le plan de gestion a été complètement remanié
afin d'étayer un programme de rétablissement du stock. Parmi les
modifications apportées, en vigueur en 2002, s'inscrivent la réduction du
quota annuel pour la pêche dirigée à 200 t pour les cinq prochaines années,
l'établissement d'allocations régionales du quota et le non‑renouvellement
des permis de pêche du requin-taupe commun/du requin bleu non utilisés en
2000. Aucune autre restriction sur les pêches accessoires traditionnelles
des requins n'a été imposée étant donné que les débarquements issus de ces
pêches atteignent rarement 40 t. Le quota ayant été réduit, il est peu
probable que le total des débarquements dépasse 250 t par année.
Aucun
changement n'a été apporté aux mesures prévues dans le plan antérieur pour
les autres requins (le requin-taupe bleu et le requin bleu). La pêche
dirigée du requin bleu restera limitée à une allocation préventive de 250 t
et la pêche de toutes les autres espèces de requins, y compris du
requin-taupe bleu, ne sera pratiquée qu'accessoirement.
3.7 Liens avec d'autres initiatives de planification
Les liens
entre ce plan et d'autres activités et initiatives entreprises en vertu de
la Loi sur les océans sont en voie d'être établis. Ces liens peuvent
inclure la création de zones de protection marines et de zones de gestion
extracôtière. D'autres liens pourraient aussi être établis avec la Loi
sur les espèces en péril, promulguée en juin 2003.
La
conservation et la gestion des requins font également l'objet d'un Plan
d'action international (PAI) pour les requins, qui a été adopté par la FAO
en 1999. En vertu de cette initiative, le Canada élabore son propre Plan
d'action national (PAN) pour la pêche du requin; ce plan porte aussi bien
sur la pêche dirigée que sur les prises accidentelles. Le Canada a adopté
une approche où l'accent est mis sur l'élaboration de plans de gestion
nationaux pour la pêche dirigée du requin; ces plans incluent des mesures de
conservation pour s'assurer que la pêche est durable et que le gaspillage
est réduit au minimum.
vers le haut
4.1 Biologie, environnement et habitat
Le requin-taupe commun est une espèce communément
retrouvée dans les eaux pélagiques et littorales de l'Est du Canada, du
golfe du Maine jusqu'à Terre-Neuve ainsi que dans le golfe du Saint-Laurent,
à des profondeurs allant jusqu'à 370 m (1 120 pi). On le trouve le plus
souvent sur la plate-forme continentale, ou près du bord de cette dernière,
mais on peut en voir parfois dans les eaux côtières. Il préfère les mers
froides, fréquentant surtout des eaux dont la température se situe entre 5
et 10 oC. C'est le deuxième plus gros requin le plus
souvent observé dans les eaux de l'Atlantique.
Les adultes peuvent atteindre une taille de plus de
3 m (10 à 12 pi), mais ils mesurent habituellement entre 1,5 et 1,8 m,
pesant environ 135 kg. Ce requin a une espérance de vie de 30 à 40 ans en
moyenne. Au contraire de certains autres requins, le requin-taupe commun
doit nager continuellement pour pouvoir respirer. Il entreprend de grandes
migrations dans l'Atlantique Nord, entre le Massachusetts et Terre-Neuve, en
passant par la plate-forme Scotian. Il se nourrit d'une vaste gamme de
poissons pélagiques et de poissons de fond, ainsi que de calmars.
Le requin-taupe commun est ovovivipare, c'est-à-dire
que ses petits se développent à l'intérieur du corps de la mère et naissent
à l'état de jeunes requins, à la fin de l'hiver et au printemps. Les
femelles produisent en général quatre petits, qui mesurent de 60 à 75 cm à
la naissance. Les femelles atteignent la maturité sexuelle à une longueur
d'environ 217 cm (à l'âge d'environ 13 ans), tandis que les mâles sont
matures à environ 174 cm (8 ans).
Le requin bleu se retrouve au large de Terre-Neuve et
dans le golfe du Saint-Laurent et de là jusqu'au golfe du Maine. C'est une
espèce pélagique à distribution étendue qui reste près de la surface où les
eaux atteignent une profondeur supérieure à 200 m. Comme il préfère des eaux
dont la température se situe entre 10 et 20 oC, il est communément observé
près de la surface des secteurs profonds au large de la Nouvelle-Écosse et
de Terre-Neuve en été et en automne. Cette espèce est probablement le gros
requin le plus commun dans les eaux canadiennes.
Le requin bleu peut mesurer jusqu'à 383 cm de
longueur, mais il mesure habituellement entre 180 et 240 cm et pèse entre 30
à 52 kg. On ne sait pas encore comment longtemps il peut vivre, mais on
croit qu'il vit au moins 20 ans. Ses migrations saisonnières coïncident
typiquement aux changements dans la température de l'eau. Lorsque les eaux
se réchauffent, il migre vers le nord et les eaux côtières, les gros mâles
précédant les petits mâles et les petites femelles. Les grosses femelles
sont retrouvées plus loin au large. On sait que l'espèce traverse l'Atlantique.
Son régime alimentaire se compose d'une vaste gamme de poissons et de
calmars et inclut parfois des phoques et des mammifères marins morts. Il
attaque souvent et mange le poisson capturé à la palangre, s'y prenant
souvent à son tour.
Le requin bleu est une espèce vivipare; les jeunes se
nourrissent dans l'utérus et la femelle accouche de petits vivants. Les
jeunes mesurent entre 40 et 51 cm de longueur à la naissance, et la femelle
met au monde 25 à 50 individus. Les femelles atteignent la maturité sexuelle
lorsqu'elles mesurent entre 2,2 et 3,2 m de longueur, alors que les mâles
l'atteignent entre 1,8 et 2,8 m (à environ 6 ans). Après la copulation, les
femelles gardent et nourrissent les spermatozoïdes dans la glande de
l'oviducte pendant des mois, et même des années, en attendant l'ovulation.
Après la fécondation des oeufs, la période de gestation dure entre 9 et
12 mois.
Le requin-taupe bleu est retrouvé sur et au large de
la plate-forme continentale de la Nouvelle-Écosse et dans le golfe du
Saint-Laurent, bien qu'il ne soit pas particulièrement abondant dans les
eaux canadiennes. C'est un espèce pélagique qui est présent depuis la
surface jusqu'à des profondeurs de 500 m. On le trouve rarement dans des
eaux de moins de 16 oC. Certaines années, lorsque les eaux sont chaudes, il
peut s'approcher à quelques 10 milles de la côte. Le requin-taupe bleu se
nourrit surtout de calmars et de poissons osseux comme le maquereau, les
thons, les bonites et l'espadon, mais il lui arrive aussi de manger d'autres
requins, des mammifères marins et des tortues marines.
Le requin-taupe bleu peut atteindre 3,9 m de longueur.
On n'est pas encore tout à fait certain comment longtemps il vit, mais on
croit qu'il peut vivre au moins 23 ans. C'est un poisson hautement
migratoire qui peut traverser l'Atlantique jusqu'en Europe.
Le requin-taupe bleu atteint habituellement la
maturité sexuelle à une longueur de 2,8 m pour ce qui est des femelles (soit
entre 7 à 8 ans) et de 2,1 m pour ce qui est des mâles (soit entre 4 à
5 ans). Pendant la période de gestation, qui dure de 15 à 18 mois, les
embryons se nourrissent dans l'utérus des oeufs non fécondés. De 4 à
25 jeunes, d'une longueur d'environ 70 à 77 cm, viennent au monde vivants à
la fin de l'hiver et au début du printemps. Les femelles peuvent se reposer
pendant 18 mois entre la naissance de leurs petits et la prochaine
fécondation.
4.2 Interactions entre espèces
Les espèces de requins ici visées font partie d'un
grand complexe d'espèces pélagiques qui inclut les thons, l'espadon, les
voiliers et les marlins et d'autres espèces de gros requins. Il est possible
de prendre accessoirement d'autres espèces faisant partie du complexe dans
le cadre d'une pêche dirigée des grosses espèces pélagiques. On peut
réaliser des prises accessoires importantes de requins-taupes bleus et de
requins bleus dans le cadre de pêches à la palangre des poissons pélagiques
pour lesquelles l'effort est dirigé sur l'espadon et les thons, tant dans la
zone canadienne qu'ailleurs dans l'Atlantique. L'association étroite entre
le requin-taupe bleu et l'espadon entraînerait probablement des prises
accessoires élevées d'espadons si l'on tentait de diriger l'effort sur le
requin-taupe bleu à l'aide de palangres pour poissons pélagiques. Des
tentatives similaires afin de diriger l'effort sur les requins bleus à
l'aide de palangres pour poissons pélagiques entraîneraient probablement des
prises accessoires d'espadons et/ou de plusieurs espèces de thons, à moins
qu'elles ne soient restreintes par des limites au niveau des zones et des
saisons.
Des rapports d'observateurs indiquent que les prises
accessoires d'espadons et de thons dans le cadre de la pêche dirigée à la
palangre pélagique du requin-taupe commun ont été très faibles dans le
passé. Les prises accessoires de requins-taupes bleus réalisées dans le
cadre de la pêche susmentionnée ont également été très faibles, tandis que
les prises accessoires de requins bleus ont été plus fortes.
4.3 Évaluation
Un rapport d'évaluation détaillée du stock de
requin-taupe commun a été déposé en novembre 1999 et en avril 2001. Les
évaluations reposaient sur les débarquements déclarés depuis 1961, des
renseignements sur les prises selon l'effort à chaque mouillage d'engin tant
pour la flottille canadienne que pour les flottilles étrangères, une série
chronologique étendue de mesures de la longueur recueillies par le Secteur
des sciences, les observateurs et l'industrie, des estimations fiables de
l'âge et de la croissance des individus et des résultats d'expériences
d'étiquetage réalisées par des scientifiques canadiens, américains et
norvégiens. Le rapport traitant de l'état de la ressource reposait sur les
tendances annuelles sur le plan de la distribution des longueurs, les
tendances au niveau du taux de capture commerciale, l'abondance des stocks
calculée à partir d'une analyse de Peterson des captures-recaptures, un
modèle de la structure de la population par âge et les tendances annuelles
sur le plan de la mortalité. On a comparé le taux récent de mortalité par
pêche à F0,1 et au niveau de remplacement des pertes par mortalité afin de
fournir des avis pour l'avenir sur des niveaux de capture viables.
Le rapport d'évaluation des stocks a été examiné par
les pairs au moyen du PCR des Sciences du MPO avant d'être fourni aux
gestionnaires. Le taux normalisé de capture de requins-taupes communs
matures a diminué, pour n'atteindre que 10 % du niveau de 1992. Une analyse
du rendement par recrue a donné un taux de mortalité par pêche de référence
à F0,1 de 0,08, mais ce niveau est insoutenable. Des estimations
indépendantes du taux récent de mortalité par pêche ont toutes laissé
entendre que la mortalité par pêche se situe maintenant aux environs de
0,20. On a aussi établi que la mortalité naturelle se situait à environ 0,1.
La population actuelle de requins-taupes communs est gravement appauvrie. On
a recommandé de réduire la pression par pêche, pour la fixer entre 0,04 et
0,05, afin de permettre à la population de se rétablir et de protéger en
plus les concentrations de grosses femelles reproductrices retrouvées au
large de la côte sud de Terre-Neuve et près de l'entrée du golfe du
Saint-Laurent.
Nos connaissances sur la zone du stock de requins
bleus et la biologie de ces derniers souffrent d'importantes lacunes. Compte
tenu de l'information limitée dont nous disposions, il n'a pas encore été
possible d'évaluer cette ressource dans la pleine mesure. Une analyse des
prises et des prises accessoires canadiennes et étrangères pendant la
période allant de 1986 à 2000 a néanmoins été faite et évaluée par les pairs
dans le cadre du PCR à l'automne de 2002.
Bien que les bateaux canadiens aient débarqué peu de
requins bleus, l'analyse des données recueillies par les observateurs en mer
indique que la plupart ont été capturés dans le cadre de la pêche des gros
pélagiques à la palangre et que presque tous ont été rejetés à la mer. Les
prises accessoires de requins bleus constituent entre 26 et 152 % des prises
totales de gros pélagiques, les palangriers canadiens et japonais en ayant
capturé la plus grande partie. Le taux de prises accessoires de requins
bleus imputable à la pêche du requin-taupe commun pratiquée par les Féroïens
et les Canadiens était faible, n'atteignant que 7 %. Les pêches canadiennes
représentaient plus de 80 % des prises totales estimatives de requins bleus,
la plus grande partie étant imputable à la pêche de l'espadon. Les prises
annuelles totales estimatives se situent entre 243 et 4 048 t depuis 1986,
les prises moyennes globales se chiffrant à 1 346 t. Le manque de cohérence
des données suggère que le taux de prises accessoires pourrait être de 50 %
plus élevé que le taux déclaré, bien que la survie des requins rejetés à la
mer signifierait que le taux de mortalité des prises accessoires
diminuerait. Les observations issues de la pêche canadienne des gros
pélagiques à la palangre pratiquée en 2000 et 2001 révèlent que de 88 à 93 %
des requins bleus capturés ont été remis à l'eau vivants, dont 3 à 17 %
étaient blessés. On ne sait pas quelle proportion de ces requins survivent à
la capture.
Il existe des incertitudes au sujet de la zone du
stock de requins-taupes bleus et la biologie de ces derniers est mal
comprise. Étant donné l'information limitée dont nous disposions jusqu'ici,
il n'a pas encore été possible d'évaluer cette ressource non plus.
4.4 Recherche
Le programme de recherche intensive sur le
requin-taupe commun lancé en 1998 avec l'aide financière et en nature des
industries canadiennes de la pêche du requin et de l'espadon a
considérablement accru nos connaissances sur la biologie et sur la dynamique
des populations de cette espèce. Du personnel scientifique a pris et prélevé
à bord de bateaux des mesures détaillées et des tissus d'individus, tandis
que des membres de ces industries ont mesuré plus de 75 % de tous les
requins débarqués depuis 1998. Ces renseignements ont fourni une vue
d'ensemble de la ressource qu'il est rarement possible d'obtenir dans le
cadre d'autres pêches et ont grandement facilité la préparation de
l'évaluation des stocks. Ce travail est maintenant à
peu près terminé. La recherche sur les aires de mise bas et d'hivernage se
poursuit, mais elle est tributaire des fonds qui sont accordés pour les
étiquettes satellites d'archivage.
On poursuit les recherches sur les requins bleus en
recueillant de l'information biologique à partir d'individus débarqués à
l'occasion de tournois de pêche de cette espèce. On met l'accent sur les
données biologiques, en particulier sur la taille et l'âge à la maturité
sexuelle, en vue d'une future évaluation du stock. Une récente analyse des
prises accessoires de requins bleus réalisées dans le cadre des pêches de
gros pélagiques jouera un rôle de premier plan dans cette évaluation, qui
sera faite par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM)
et la Commission internationale pour la conservation des thonidés de
l'Atlantique (CICTA). Cette évaluation portera sur tout le stock de l'Atlantique
Nord. Un autre programme de recherche vise à estimer le taux de mortalité
des requins capturés à l'hameçon lors des tournois de pêche au moyen de
transmetteurs acoustiques.
Les recherches sur le requin-taupe bleu se limitent
actuellement à la cueillette et au traitement d'information à partir de la
pêche actuellement et des pêches précédemment pratiquées.
4.5 Perspectives pour 2002-2007
Un stock reproducteur viable de requins-taupes communs
exigera un taux global de mortalité par pêche nettement inférieur à F0,1. Le
taux de mortalité par pêche doit être réduit à 0,04 ou 0,05, pour permettre
à la population de se rétablir. Étant donné la division apparente par taille
selon la saison et le lieu, il est possible d'en arriver à réduire la
mortalité chez les femelles matures en restreignant l'accès à des zones
et/ou la pêche durant des saisons dans/pendant lesquelles on rencontre de
grosses femelles. L'état du stock de requins-taupes communs est présenté
plus en détail dans le RES des Sciences du MPO B3-09 (2001), affiché au site
web du PCR, à
www.mar.dfo‑mpo.gc.ca/science/rap/internet/ssrf.htm
Par rapport à d'autres espèces de requins, le requin
bleu croît plus rapidement et sa fécondité est plus élevée, ce qui offre
certaines possibilités d'en pratiquer de façon viable la pêche si elle est
correctement gérée. D'importantes prises accessoires de requins bleus
peuvent cependant être réalisées dans le cadre d'autres pêches à la palangre
de gros poissons pélagiques, ainsi que dans celui d'autres pêches pour
lesquelles on utilise des types d'engins différents, y compris certaines
pêches du poisson de fond. Le niveau de prises prudent de 250 t (RES 96/34F)
suggéré à l'origine dans le plan de gestion du requin pour 1995 et reconduit
dans les plans de gestion du requin ultérieurs demeurera un niveau de
référence des prises de la pêche dirigée durant l'application du plan prévu
aux présentes. En outre, l'effort dirigé de pêche commerciale, c'est-à-dire
le nombre de permis de pêche exploratoire octroyés, ne dépassera pas les
niveaux de 1997 à 1999 jusqu'à ce qu'on puisse déterminer plus en détail
l'état de la ressource.
Les requins-taupes bleus qui se trouvent sur les lieux
de pêche exploités par les bateaux canadiens vivent à la limite
septentrionale de leur aire de répartition et sont reliés aux eaux chaudes
du Gulf Stream. Une évaluation du stock est peut-être, par conséquent,
impossible. Une pêche dirigée de ce requin entraînerait probablement des
niveaux élevés de prises accessoires d'espadons et de thons rouges, en
raison de la présence de ces espèces dans les mêmes eaux. On devrait
continuer à utiliser le niveau de prises prudent de 250 t (RES 96/32F),
suggéré à l'origine dans le plan de gestion du requin pour 1995 et reconduit
dans les plans de gestion du requin ultérieurs, comme niveau de référence
pour les quantités de prises accessoires durant la période d'application du
plan prévu aux présentes. Aucun permis de pêche dirigée ne sera délivré pour
le requin-taupe bleu durant cette période.
Références :
- MPO. 2001. Requin-taupe commun des sous-zones 3-6
de l'OPANO. RES B3‑09 (2001). MPO-Sciences.
- Anon. PGIP pêches des requins pélagiques du Canada
atlantique pour 1997‑1999.
- RES auxquels on renvoie dans le texte.
vers le haut
Conservation
On considère que les
requins résistent moins bien à la pression par pêche que la majorité des
autres poissons et que la plupart des populations de requins atteignent,
mondialement, des niveaux peu élevés. On continuera donc à gérer les trois
espèces de requins ayant une importance commerciale au Canada atlantique
suivant une approche très prudente, à laquelle on continuera d'intégrer des
recherches menées en collaboration avec l'industrie sur l'état du stock de
requins‑taupes communs, l'espèce la plus importante commercialement pour
l'industrie de la pêche des requins dans les eaux atlantiques du Canada. Les
APC à l'appui de la recherche sur le requin-taupe commun financés par
l'industrie ne seront pas reconduites dans le présent plan de gestion à
cause de la forte réduction du quota. En outre, les exigences de rendement
établies dans le plan de gestion pour 2000-2001 et les plans antérieurs ne
s'appliquent plus.
Conflits entre les utilisateurs des
ressources océaniques
L'industrie de l'exploration et de l'exploitation des
gisements de pétrole hauturiers peut créer un conflit au niveau de
l'utilisation des ressources, surtout durant des levés sismiques en mer. La
coopération entre les deux secteurs semble dépendre de l'amélioration des
communications (à l'avance et sur les lieux) des deux, communications qu'on
s'est récemment efforcé d'améliorer.
Perturbation de l'habitat
Les pêches des gros requins pélagiques n'entraînent
pas de perturbation permanente ni à long terme de l'habitat. Les prises
accessoires d'espèces non désirées ou protégées par l'engin utilisé, qui
temporairement attire de telles espèces ou bloque leurs chemins, ne semblent
pas constituer un problème.
Pratique ordonnée de
la pêche
En raison du quota
limité disponible et de l'établissement d'allocations régionales,
l'industrie doit avoir des PPAC afin d'assurer que les mesures de gestion
nationales et régionales sont respectées.
Pêches accessoires
Il faut en plus,
suivant la politique actuelle sur les pêches exploratoires et émergentes,
tenir compte de leurs répercussions sur les pêches traditionnelles qui y
sont reliées avant d'apporter des changements aux conditions d'une pêche
émergente.
Le présent plan vise à régir les activités de pêche
canadienne des requins dans les quatre régions de l'Atlantique. On ne
s'attend à aucun changement durant la période d'application du plan prévu
aux présentes aux mesures de gestion de cette pêche de surveillance
scientifique.
vers le haut
Le présent document
vise à long terme l'établissement de ressources biologiquement et
commercialement durables qui alimenteront une pêche autosuffisante. La
conservation ne sera pas compromise et une approche prudente guidera le
processus décisionnel.
La population actuelle
de requins-taupes communs est gravement appauvrie et son rétablissement
nécessitera une grande réduction de la mortalité par pêche. En raison de la
faible productivité de l'espèce, le rétablissement sera lent. Toutefois, des
prises annuelles d'environ 1 000 t seront viables à long terme une fois que
la population se sera rétablie. Afin qu'elles se rétablir, un certain nombre
d'objectifs doivent être atteints. Ils sont établis à la section 11.1 du
présent plan.
La pêche en est encore actuellement au stade
exploratoire (commercial et de l'évaluation du stock), stade auquel on a mis
l'accent sur l'établissement de la capacité ou de l'incapacité de la
ressource de soutenir une exploitation commercialement viable et sur la
cueillette de renseignements scientifiques afin de construire une base de
données préliminaires sur l'évaluation et la distribution du stock. À la
lumière des récents progrès faits au titre de l'évaluation du stock et de la
réduction de l'effort de pêche à des niveaux biologiquement et
commercialement durables, le Ministère peut maintenant considérer
transformer le reste des permis de pêche exploratoire en permis de pêche
commerciale, selon les principes directeurs établis dans la Politique sur
les pêches nouvelles et émergentes (2001).
vers le haut
7.1 Conservation/durabilité
- La pêche accessoire de thons et d'espadons est
interdite. Les thons et les espadons capturés accidentellement devront
être immédiatement remis à l'eau sur les lieux de pêche, ce qu'on devra
faire suivant des méthodes qui réduiront au minimum les blessures qui
seront infligées aux poissons.
- Il n'y aura aucune pêche commerciale dirigée du
requin-taupe bleu ni d'espèces de requins autres que le requin-taupe
commun et le requin bleu. Les débarquements de requins-taupes bleus et
d'espèces autres que le requin-taupe commun et le requin bleu ne pourront
être que des débarquements de prises accessoires, et ils devront
représenter moins de 50 % du poids total des espèces de requins à bord
ayant fait l'objet d'un effort dirigé.
- Sous réserve du point 5, dans les autres pêches de
gros poissons pélagiques, les prises accessoires de requins récoltées dans
le cadre des pêches traditionnelles ne seront pas limitées pendant la
durée d'application de ce plan.
- Les prises accessoires de requins réalisées dans
des pêches autres que celles des gros poissons pélagiques se limiteront à
10 % du poids des poissons à bord d'un bateau par sortie ou à 500 kg, le
poids le moins élevé devant l'emporter, à condition que le permis délivré
pour le bateau comporte une condition autorisant la capture accessoire de
requins.
- Afin de s'assurer que le total des prises ne
dépasse pas le TAC durant la période d'application de ce plan, on tiendra
compte premièrement des exigences des pêches accessoires traditionnelles
lorsqu'on déterminera quand et comment fermer les pêches dirigées chaque
année du plan. D'après un examen panatlantique de toutes les données
disponibles sur les prises accessoires de requins recueillies avant
l'introduction du premier plan de gestion des requins en 1995, la
flottille de pêche de l'espadon et des autres thons à la palangre et les
flottilles de pêche du poisson de fond aux engins fixes constituent les
pêches traditionnelles pour toutes les espèces de requins. Un examen des
données pour 1998-2002 dont disposent la Région du Golfe a permis de
déterminer par la suite que des prises accessoires de requins bleus et de
requins-taupes bleus avaient aussi été réalisées dans le cadre de la pêche
du maquereau aux filets maillants pratiquée dans cette région.
7.2 Approche
prudente
Les requins-taupes
communs produisent peu de petits et atteignent la maturité à un âge tardif
comparativement à l'âge de leur première capture. En raison de cette
combinaison de caractéristiques de leur cycle biologique qui rendent les
requins-taupes communs et d'autres requins plus vulnérables à la
surexploitation, pour participer aux pêches exploratoires ici visées, chaque
détenteur d'un permis devra non seulement exploiter ces poissons tout en
respectant le TAC disponible, qui est fondé sur des données scientifiques,
mais également continuer à contribuer à la réalisation d'un meilleur
programme de recherche scientifique sur les stocks. Jusqu'en 2001, cela
pouvait se faire au moyen d'un APC (se reporter à l'APC avec l'industrie de
Scotia-Fundy à l'annexe IV du PGIP pour 2000-2001) pour améliorer la
surveillance et la recherche. À partir de 2002, cela pourra se faire à
l'aide d'une couverture obligatoire de 5 % (reposant sur le nombre de jours
en mer de la flottille) de tous les bateaux actifs à l'échelle de l'Atlantique
par des observateurs en mer accrédités. En outre, les capitaines de bateau
devront fournir aux Sciences du MPO des données sur les fréquences des
longueurs des prises sous la forme de « Fiche de réception des gros requins
pélagiques » (annexe III) pour chaque sortie.
Comme les caractéristiques du cycle biologique du
requin-taupe commun indiquent également qu'il faut protéger la population en
diminution de femelles matures, le plan pour 2002-2007 limite pour cette
raison la pêche dans les divisions 4Vn3LNOP de l'OPANO, afin de réduire la
pression par pêche exercée sur ces femelles. Plus précisément, la pêche
dirigée sera interdite en automne, du 1er septembre au 31 décembre.
7.3 Facteurs et
obligations d'ordre international
Le Canada compte parmi
les plusieurs pays pêcheurs ayant accès aux stocks en question, hautement
migratoires. La gestion durable de ces ressources reposera donc non
seulement sur une gestion nationale responsable et efficace de leur
exploitation, mais également sur des consultations, une collaboration et une
surveillance et des contrôles de leurs pêches à l'échelle internationale.
Des efforts à cette fin sont en cours sous l'égide du PAI des Nations
Unies. De plus, la CICTA collaborera pour une
première fois aux évaluations des stocks de requin bleu et de requin mako en
2004.
Le Canada est l'un des signataires du PAI pour les
requins de la FAO, une initiative qui repose sur un engagement volontaire
des États signataires en vertu de laquelle ces derniers doivent déterminer
si les espèces de requins qui font l'objet d'une pêche dirigée ou qui sont
capturées accidentellement dans leurs eaux sont menacées. Le Canada est en
train d'élaborer un PAN qui inclut des recherches sur les espèces de requins
et des régimes de gestion qui permettraient d'assurer la conservation des
stocks de requins. Le Canada a déjà mis en place des plans de gestion pour
la pêche dirigée du requin et des protocoles sur les prises accidentelles
afin de protéger les espèces de requins qui sont capturées dans d'autres
pêches; il interdit également l'enlèvement des
nageoires de requins, introduit en 1995. L'accent a
été mis sur la cueillette de données scientifiques aux fins de l'évaluation
des stocks et sur l'élaboration de stratégies d'exploitation durable.
7.4 Facteurs
d'ordre national
a) Pêche autochtone
Le MPO a pour
politique d'encourager la participation et l'intégration des Autochtones aux
pêches commerciales pratiquées en eaux côtières.
b) Pêche récréative
Le nombre de permis de
pêche récréative du requin qu'on délivrera ne sera pas limité, puisque cette
pêche demeurera une pêche avec remise à l'eau des prises, à l'exception des
tournois de pêche autorisés par le MPO. La pêche récréative du requin est
restreinte à la pêche avec une canne et un moulinet. Les participants à des
tournois contribuent à l'analyse scientifique des stocks, surtout de requins
bleus, la principale espèce qu'ils capturent, en débarquant ces poissons
entiers conformément à un calendrier d'échantillonnage par roulement établi
en coopération avec les organisateurs de tournois dans la Région des
Maritimes pour satisfaire expressément aux besoins scientifiques. Ce
calendrier est une composante du Plan de pêche récréative du requin axé sur
la conservation approuvé par le Ministère en 2002 (annexe IV). Les pêcheurs
qui pratiquent la pêche avec remise à l'eau et les participants aux tournois
sont tenus, en vertu d'une condition de permis, de remplir et de présenter
un fiche de données scientifiques au MPO (annexe V).
c) Pêche
expérimentale/exploratoire
La pêche expérimentale a été classée comme une pêche
exploratoire depuis l'introduction du premier plan de gestion des requins en
1995 afin de pouvoir collecter des données en vue de faire des évaluations
scientifiques à partir desquelles des mesures de gestion pouvaient être
élaborées pour assurer une exploitation durable des ressources. Cet objectif
a été atteint à la suite de l'évaluation du stock de requin-taupe commun en
2001 et la réduction ultérieure du nombre de permis à des niveaux
commercialement viables sous le TAC réduit. L'industrie veut maintenant que
le reste des permis de pêche exploratoire du requin bleu/requin-taupe commun
soient convertis en des permis de pêche commerciaux à accès limité en vertu
du plan de 2002-2007. L'état du stock de requins bleus demeurant incertain,
on ne peut faire les mêmes affirmations au sujet des quelques permis de
pêche du requin bleu à ce moment-ci.
d) Transformation des requins
capturés et/ou débarqués
-
Les requins-taupes
communs et les requins-taupes bleus sont des espèces étroitement
apparentées qui se ressemblent. Pour aider à bien identifier ces espèces
lorsqu'elles sont habillées en mer, les pêcheurs qui débarque des requins
frais doit le faire en laissant les nageoires pelviennes et le pédoncule
caudal (y compris la crête latérale) intacts et attachés à la carcasse, ce
qui ne s'applique pas aux bateaux-congélateurs de pêche hauturière régis
par un Programme de gestion de la qualité (PGQ).
- L'enlèvement des nageoires (la pratique consistant,
comme l'expression le laisse entendre, à non seulement enlever les
nageoires des requins, mais également à en rejeter le reste pendant qu'on
est encore en mer) est interdit. On ne peut pas, non plus, rejeter la
carcasse d'un requin en mer, avec ou sans ses nageoires, une fois que le
poisson a été amené à bord.
- Les nageoires des requins pêchés commercialement ne
peuvent être vendues, échangées ou troquées (ce qui constitue une
condition de délivrance d'un permis) que dans une proportion correspondant
aux carcasses vendues, échangées ou troquées et le poids des nageoires ne
peut dépasser 5 % du poids des carcasses parées. Les nageoires ne peuvent
être stockées à bord d'un bateau de pêche après la vente, l'échange ou le
troc des carcasses auxquelles elles se rattachaient et doivent être pesées
et faire l'objet d'une vérification au moment du débarquement.
vers le haut
La pêche continuera d'être pratiquée sur une base
concurrentielle. Les mesures de gestion précises, en plus des fermetures
décrites précédemment, sont énoncées ci-dessous.
8.1 Saisons/lieux de pêche
Depuis l'introduction du premier PGIP en 1995, la
saison de pêche s'étendait du 1er janvier au 31 décembre. Des dispositions
ont par contre été incluses dans le plan pour 2000-2001 s'il se révélait
nécessaire d'apporter des modifications à la saison de pêche. À la suite de
la mise en oeuvre de nouvelles mesures de gestion, y compris la zone
d'interdiction de pêche du thon rouge et la fermeture de la pêche dans 4Vn
et 3LNOP en 2002, l'industrie a demandé que la saison de pêche soit modifiée
afin qu'elle puisse mieux planifier ses activités afin de respecter ces
fermetures. Par conséquent, à partir de 2003, la saison de pêche ne
correspondra plus à une année civile; elle s'étendra plutôt du 1er avril au
31 mars. Une période d'interruption de la pêche de trois mois, qui
s'étendait du 1er janvier au 31 mars, a permis de faire la transition.
Certaines fermetures au niveau des zones sont
appliquées à l'aide d'une condition de délivrance d'un permis. D'autres
peuvent être imposées par le Ministère en invoquant les pouvoirs prévus dans
la Loi sur les pêches au besoin. Jusqu'à maintenant, le niveau élevé de
conformité volontaire a éliminé le besoin d'imposer des fermetures à l'aide
d'une ordonnance modificative dans la Région des Maritimes. Des ordonnances
modificatives sont utilisées dans la Région du Golfe pour imposer des
fermetures.
Exemples de fermetures possibles et obligatoires :
-
Fermeture possible
de la zone à l'ouest du 65°30' du 1er mai jusqu'en août, pour réduire au
minimum les captures accessoires éventuelles d'autres espèces de gros
poissons pélagiques, comme les thons - à l'aide d'une condition de permis.
- Fermeture possible du « Hell Hole » si les captures
accessoires d'individus de cette espèce venaient à poser un problème de
conservation. Cette zone est délimitée par des lignes droites joignant les
points suivants dans l'ordre indiqué ci-dessous - en invoquant la Loi sur
les pêches :
Point |
Latitude |
Longitude |
1 |
42°06.0'N |
65°41.4'W |
2 |
42°06.0'N |
65°27.5'W |
3 |
41°55.8'N |
65°27.5'W |
4 |
41°55.8'N |
65°41.4'W |
5 |
42°06.0'N |
65°41.4'W |
- Fermeture, du 1er août au 31 décembre, dans la zone
d'interdiction de pêche du thon rouge, délimitée par la côte de la
Nouvelle-Écosse et des lignes droites joignant les points suivants dans
l'ordre indiqué ci-dessous afin d'éviter la capture de prises accessoires
de thon rouge - à l'aide d'une condition de permis :
Point |
Latitude |
Longitude |
1 |
43°23'18"N |
65°37'10"W (Cape Sable, NS) |
2 |
43°10'48"N |
65°37'10"W |
3 |
44°42'N |
62°00'W |
4 |
45°00'N |
62°00'W (Liscomb Point, NS) |
- Fermeture possible dans la sous-division 4Wd,
jusqu'à dix milles de la côte, de l'exploitation dirigée du requin durant
la pêche à la ligne et au moulinet du thon rouge du 1er août au 1er
novembre, si les prises accessoires de thon rouge sont reconnues comme
posant un problème de conservation. Les restrictions s'appliquant à ce
moment-ci à 4Wd incluent une exigence à l'effet qu'un observateur soit
présent à bord de chaque bateau qui pêche dans la partie de 4Wd délimitée
par les points ci-dessous, et cela du 1er septembre au 31 octobre. Lorsque
suffisamment de données d'observateur auront été recueillies pour cette
période, cette mesure pourrait être revisitée.
Point |
Latitude |
Longitude |
1 |
45°08'N |
61°39'W |
2 |
45°00'N |
61°30'W |
3 |
45°20'N |
60°40'W |
4 |
45°34'N |
60°41'W |
- Fermeture de la pêche de tous les requins du
1er septembre au 31 décembre dans les divisions 4Vn et 3LNOP de l'OPANO -
à l'aide d'une condition de permis.
8.2 Allocations du contingent
-
Un TAC annuel de
200 t de requin-taupe commun pour la pêche dirigée, reposant sur des
données scientifiques pour chacune des années, de 2002 à 2007, est fixé.
-
Le TAC de
requin-taupe commun est divisé sur une base régionale, soit 190 t pour la
Région des Maritimes et 10 t pour les Régions du Québec et du Golfe
combinées. Ces allocations sont pêchées sur une base concurrentielle.
L'allocation de 190 t pour la Région des Maritimes doit être partagée
entre les flottilles côtière et hauturière selon leur PPAC (annexe VII).
- Aucun report des allocations régionales non pêchées
ne sera autorisé. Chaque Région sera toutefois responsable du dépassement
de son allocation.
- Aucun TAC ou allocation n'est fixé pour les prises
accessoires de requin-taupe commun. On prévoit toutefois que le total des
prises de la pêche dirigée et des prises accessoires ne dépassera
probablement pas 250 t étant donné que les niveaux maximums historiques de
prises accessoires n'ont jamais atteint plus que de 30 à 40 t. Ces niveaux
devraient être étroitement surveillés pendant toute la période
d'application de ce plan-ci afin de déceler toute importante hausse des
prises révélant un effort dirigé, et y remédier au besoin. Toutes les
prises accessoires de requin-taupe commun doivent continuer à faire
l'objet d'une vérification à quai.
-
La pêche dirigée du
requin bleu demeurera restreinte à une allocation préventive de 250 t.
-
La pêche de toutes
les autres espèces de requins, y compris du requin-taupe bleu, ne se
poursuivra qu'accessoirement et tous les débarquements d'individus de ces
espèces feront l'objet d'une vérification à quai.
- Il n'y aura aucune allocation pour la pêche
récréative; des tournois de pêche du requin pourront cependant être
approuvés s'ils sont réalisés conformément au Plan de pêche récréative du
requin axé sur la conservation approuvé par le MPO en 2002 (annexe IV.)
Les requins débarqués à l'occasion d'un tournoi de pêche autorisé
deviennent la responsabilité de ses organisateurs, qui doivent en disposer
de façon appropriée, une fois que les Sciences du MPO ont eu suffisamment
la possibilité d'analyser les prises. Les carcasses de ces requins peuvent
être vendues et les profits de leur vente doivent être versés à un
organisme de bienfaisance reconnu. Il sera interdit de conserver pour sa
consommation personnelle ou pour réaliser un gain financier durant la
période d'application du plan prévu aux présentes un requin débarqué qui
aura été capturé par un pêcheur sportif.
8.3 Contrôle et
surveillance de la pêche
Plans de
pêche axés sur la conservation (PPAC)
La surveillance scientifique sera assurée durant la
période visée aux présentes au moyen d'un niveau de présence en mer
d'observateurs accrédités de 5 % du nombre total de jours de pêche et de la
présentation obligatoire, par tous les participants à la pêche dirigée, de
données sur la fréquence des longueurs des gros poissons pélagiques (fiches
de réception des requins pélagiques). Ces mesures s'ajoutent à la
présentation obligatoire par tous les exploitants de bateau d'un journal de
pêche. Avant de se voir délivrer un permis chaque année, tout détenteur d'un
permis ou tout groupe de détenteurs de permis devra soumettre au MPO un PPC
qui fournira un aperçu de la façon dont il prévoira répondre aux exigences
du présent document en matière de surveillance.
Les secteurs des flottilles côtière et hauturière de
la Région des Maritimes ont élaboré un PPC (annexe VII) à titre d'assise
pour leur accord de partage de l'allocation régionale de 190 t. À moins que
les paramètres du plan de gestion visé aux présentes changent au cours des
cinq prochaines années, le MPO considérera ce PPC comme plan annuel de la
cette région.
Vérification à quai
Un observateur à quai agréé vérifiera à quai la
totalité (100 %) des débarquements de requins issus de la pêche dirigée et
de la pêche accessoire, aux frais de l'industrie. Toutes les sorties de
pêche du requin devront faire l'objet d'un rapport radio au départ et à
l'arrivée, conformément aux exigences des conditions de permis, que du
poisson soit ou ne soit pas capturé à l'occasion d'une sortie particulière.
En outre, tous les pêcheurs devront remplir un formulaire de registre de
bord pour chaque sortie, qu'ils capturent ou ne capturent pas du poisson, et
soumettre ce formulaire au MPO à l'intérieur du délai imposé, directement ou
par l'intermédiaire de l'entreprise retenue pour le Programme de
vérification à quai (PVQ) si des débarquements ont été réalisés,
conformément aux conditions de leur permis, y compris remplir et présenter
également le Fiche de réception des requins pélagiques fourni avec les
conditions de permis.
Observateurs en mer
Les détenteurs d'un permis pourront être tenus par le
Ministère de transporter des observateurs des pêches accrédités et d'assumer
tous les coûts de ces derniers à leur bord lorsque le MPO le jugera
nécessaire pour des raisons de conservation ou d'application des règlements.
Un niveau minimum de présence d'observateurs de 5 % par année, calculé pour
l'ensemble de la flottille, sera requis chaque année.
Documents de déclaration
Pour la pêche
commerciale, l'exploitant d'un bateau devra remplir des documents de
contrôle de la pêche à la palangre de l'espadon/du requin de l'Atlantique à
chaque mouillage d'un engin et les soumettre au vérificateur à quai au
moment de la vérification à quai, ou suivant ce qui sera stipulé dans la
condition de son permis.
Pour la pêche récréative, le détenteur d'un permis
devra remplir un Registre de pêche récréative du requin à chaque capture et
le soumettre au MPO dans les deux semaines qui suivront la fin de la sortie
ou du tournoi, ou suivant ce qui sera stipulé dans la condition de son
permis.
Facteurs
de conversion
Les facteurs de conversion suivants s'appliqueront au
calcul des poids bruts équivalents du requin habillé avant son déchargement
et sa pesée à quai :
1. |
Round (whole): fresh or
frozen |
1.0 |
2. |
Dressed: head off, tail
off, gutted |
1.5 |
3. |
Dressed: head off, tail on,
gutted |
1.2 |
8.4 Autres éléments pertinents
a) Délivrance de permis
- À partir du 1er janvier 2003, tous les permis
seront encore des permis de pêche exploratoire; il faudra les renouveler
chaque année pour les conserver. Recevoir l'autorisation de participer à
la pêche du requin une année donnée ne garantira pas qu'on sera
ultérieurement autorisé à y participer. Le renouvellement d'un permis
dépendra du respect de toutes les conditions du permis lorsque le
détenteur de ce dernier l'aura pour la dernière fois détenu et, jusqu'en
2000, du respect également des exigences de rendement rattachées à la
détention du permis (voir le PGIP pour 2000-2001). En raison de la
réduction en saison du TAC en 2001, de la fermeture précoce de la pêche le
31 août 2001 et du besoin de réduire à nouveau les prises en 2002 et par
après, les exigences de rendement ont été abolies en 2001. Le
renouvellement annuel d'un permis dépendra également du fait que le
Ministère déterminera que le quota disponible sera suffisant pour tous les
permis qu'on cherchera à renouveler.
-
Le cumul d'un permis
de pêche du thon rouge ou de l'espadon et d'un permis de pêche du requin
continue d'être interdit.
- La pêche sera gérée au moyen de permis séparés pour
la pêche exploratoire du requin-taupe commun/du requin bleu, la pêche
exploratoire du requin bleu et la pêche récréative du requin.
- Il faudra transporter en tout temps à bord du
bateau les permis.
- Le nombre de permis de pêche exploratoire du
requin-taupe commun/du requin bleu ne dépassera pas le nombre octroyé au
1erjanvier 2002, soit 25. Les permis inactifs avant cette date ne seront
pas renouvelés tant que la ressource en requins restera peu abondante.
Lorsqu'elle se sera rétablie, l'accès dans la Région de Terre-Neuve sera
réévalué dans le cas des permis non renouvelés
- Le nombre total de permis de pêche exploratoire du
requin bleu ne dépassera pas le nombre octroyé au 1erjanvier 2002, soit
deux.
- On ne délivrera qu'un seul permis à chaque
pêcheur/entreprise de pêche.
- Le Ministère pourrait considérer si les permis de
pêche exploratoire actuels du requin-taupe commun/du requin bleu
pourraient devenir des permis de pêche à accès limité.
- Le nombre de permis de pêche récréative qu'on
délivrera ne sera pas limité, étant donné qu'il s'agira d'une pêche avec
remise à l'eau des prises.
b)
Législation clé
- Loi sur les pêches
- Règlement de pêche (dispositions générales)
- Règlement de pêche de l'Atlantique de 1985
- Loi sur les océans
- Loi sur les espèces en péril
c)
Techniques d'exploitation axée sur la conservation et exigences de la pêche
sélective
Il n'y aura pas
d'exigence relativement à la taille minimale pour le requin conservé ni
d'interdiction particulière en matière de commercialisation qui sera reliée
à la taille. Il n'y aura pas non plus d'exigence précise relativement à la
taille et au type d'hameçon, même si l'on ne pourra utiliser que certains
engins pour la pêche dirigée. Étant donné que la taille de l'animal n'est
pas une question de commercialisation ou de condition de permis, peu de
choses inciteront à l'écrémage des prises en mer pour des raisons tenant à
la taille du poisson (à rejeter des poissons qui ne seront pas de la bonne
taille).
Des mesures comme les fermetures de zones et
saisonnières, les restrictions au niveau du quota, l'interdiction d'enlever
les nageoires, les exigences relatives au rapport radio des prises avant un
débarquement et à la pesée de tout le poisson à faire effectuer à quai
contribueront toutes à assurer l'exploitation conservative des espèces et à
la sélectivité de leur pêche. Les permis de pêche dirigée du requin ne
permettront pas non plus d'exploiter ni de conserver des espèces autres que
le requin. En outre, des observateurs d'une compagnie accrédités par le MPO
exerceront une surveillance pendant environ 5 % du total des jours de pêche
en mer dans le cadre de cette pêche, en vue de continuer à recueillir des
données de base sur cette pêche.
d) Sécurité en mer
Le présent plan vise à faire en sorte que sa mise en
oeuvre n'entraîne en mer aucune situation dangereuse pour les pêcheurs. On
n'en connaissait aucun aspect pouvant le rendre incompatible avec les lois
et les règlements fédéraux et provinciaux pertinents se rattachant à la
santé et à la sécurité en mer.
vers le haut
9.1 Aperçu
Les conditions des permis de pêche du requin reflètent
les objectifs du présent plan, objectifs que le MPO appuiera en prenant des
mesures d'application des règlements pour voir à ce que ces conditions
soient respectées.
9.2 Principales
activités de programme
Conservation et
Protection du MPO applique tous les règlements et toutes les conditions de
permis qui se rattachent à la pêche du requin. On devrait noter qu'on
répondra à certaines exigences en matière d'application des règlements
concernant les requins en surveillant ces pêches en mer et à terre, étant
donné que la capture accessoire de requins sera permise dans le cadre d'un
certain nombre de pêches comme celles du poisson de fond, de l'espadon et du
thon. Autrement, les pêches dirigées du requin seront réglementées de la
façon suivante :
- on interdira l'enlèvement des nageoires des requins
(la pratique consistant, comme l'expression le laisse entendre, à enlever
les nageoires et à en rejeter la carcasse);
- on stipulera que pour vendre ou pour échanger des
nageoires, il faudra les débarquer dans une proportion qui correspondra à
la quantité de carcasses;
- il y aura des fermetures saisonnières et de zones
qui seront régies par le RPA, des ordonnances modificatives et des
conditions de permis;
- il y aura des restrictions au niveau des engins
(c'est-à-dire les palangres, la canne et le moulinet et la ligne à main);
- il y aura des restrictions au niveau des prises
accessoires, y compris des limites au niveau des quantités, et il sera
interdit de conserver les espèces autres que les requins;
- il faudra débarquer les requins avec les nageoires
pelviennes et le pédoncule caudal attachés à leur carcasse pour faciliter
la détermination du sexe et l'identification de l'espèce ou des espèces
des captures habillées;
- il y aura des exigences relativement aux registres
de bord;
- on contrôlera le quota (le TAC) pour le
requin-taupe commun et le requin bleu;
- on exigera des rapports radio tant pour les départs
que pour les débarquements; et
- on exigera une vérification à quai pour tous les
débarquements de requins.
La surveillance destinée à assurer le respect de ce
qui précède sera effectuée au moyen :
Les mécanismes suivants d'imposition de sanctions
pourront s'appliquer aux pêcheurs/entreprises de pêche qui contreviendront
aux conditions d'un permis :
- des avertissements;
- des poursuites;
- une demande de suspension du permis imposée par les
tribunaux et des sanctions au niveau du quota; et
- la perte du privilège de pouvoir renouveler le
permis de pêche exploratoire.
9.3 Patrouilleurs des pêches
Bien que la plus grande partie de la surveillance
faite en haute mer par les patrouilleurs cible des pêches précises, comme
celles du poisson de fond, de l'espadon et des thons, qui peuvent inclure
des prises accessoires de requins, la pêche du requin pourrait aussi faire
l'objet d'une surveillance directe. Les agents des pêches affectés à des
patrouilleurs hauturiers peuvent arraisonner les bateaux de pêche au hasard
et sont en mesure de répondre aux problèmes sérieux au besoin.
Les agents des pêches surveilleront les activités de
pêche du requin près des côtes de même que les concours de pêche en
effectuant des patrouilles à bord de bateaux plus petits.
9.4 Surveillance aérienne
Des patrouilles aériennes de routine sont effectuées
plusieurs fois par semaine dans les secteurs couverts par le plan prévu aux
présentes. Bien que l'objectif de cette surveillance est de couvrir toutes
les activités de pêche dans le secteur patrouillé, elle sera le principal
moyen de déceler les infractions aux fermetures de pêcheries et de saison de
pêche du requin.
9.5 Questions
d'application de la réglementation et stratégies
Les agents des pêches
de la Région des Maritimes ont consacré 169 heures de travail à
l'application de la réglementation sur les requins en 2001 et 148 heures de
janvier à novembre 2002. La plus grande partie de cet effort est limitée aux
affectations par le MPO, qui incluent les ports où d'importantes quantités
de requins sont débarquées. Comme il l'est indiqué ci-dessus dans le cas des
patrouilleurs, la plus grande partie de l'effort d'application des
règlements sur la pêche des requins est tributaire de la surveillance
d'autres pêches à plus grande échelle.
Les principaux problèmes d'application de la
réglementation récemment rencontrés se situent au niveau des prises
accessoires de requins réalisées dans le cadre d'autres pêches. Ainsi, en
1998 et 1999, six cas de rétention de requins-taupes communs par des bateaux
de pêche du poisson de fond aux engins mobiles en contravention des
conditions de permis. Les avertissements adressés dans ces cas semblent
avoir donné les résultats escomptés car aucun nouveau cas de ce genre ne
s'est produit dans les dernières années. Plus récemment, un requin-taupe
commun a été trouvé dans un débarquement de poisson de fond qui n'avait pas
été vérifié par une entreprise de contrôle à quai. Des accusations ont alors
été portées.
vers le haut
10.1 Industrie et/ou autres exploitants
En vertu des plans de gestion des requins pour
1998-1999 et 2000-2001, l'industrie partageait, les coûts de la réalisation
d'une meilleure étude scientifique de la ressource, à l'aide d'une entente
de projet conjoint ou d'un autre moyen comme le financement des services
d'observateurs en mer accrédités. Il ne sera pas possible de réaliser des
APC avec le ministère pour la réalisation d'une meilleure étude scientifique
à cause de la forte réduction du TAC.
Les participants membres de l'industrie paient
également tous les coûts reliés aux contrats relatifs à des observateurs à
quai pour les déchargements et dans certaines régions le coût de l'entrée de
toutes les données liées aux rapports radio et aux pesées aux débarquements.
Ces coûts s'ajoutent aux droits de permis qu'il faut payer avant la
délivrance d'un permis. S'il faut également des observateurs en mer, tous
les coûts sur place et de déplacement pour ces observateurs sont la
responsabilité du détenteur du permis.
10.2 Pêches et Océans
Le Ministère assume les coûts de fonctionnement
interne reliés à la vérification de routine des débarquements, à la gestion
et à la surveillance de la pêche, à des consultations auprès de l'industrie
à l'intérieur de forums publics et à la communication de rapports sur la
pêche par différents moyens.
vers le haut
11.1 Critères
d'évaluation du plan de gestion
Voici les indicateurs
du rendement au plan de la gestion, des sciences et de respect de la
réglementation qu'on appliquera afin de déterminer si le présent PGIP
respecte ses objectifs et qu'on passera en revue chaque année ou à la fin de
la période d'application du plan visé aux présentes :
- la réduction de la mortalité du requin-taupe commun
par pêche à un niveau se situant entre 0,04 et 0,05, ce qui correspond à
la production maximale équilibrée (PME), requis pour le rétablissement de
la population;
- a réalisation du prochain PCR sur le requin-taupe
commun en 2007;
- la réalisation, par le CIEM et la CICTA,
d'évaluations du requin-taupe bleu et du requin bleu;
- le pourcentage de sorties pour lesquelles des
données précises et détaillées de journaux de bord ont été fournies, par
région;
- le pourcentage de sorties pour lesquelles des
fiches de réception des requins pélagiques ont été fournies, par région;
- un total des débarquements annuels de
requins-taupes communs (issus de l'ensemble de la pêche dirigée et de la
pêche accessoire) ne dépassant pas 250 t;
- le nombre de permis de pêche du requin-taupe
commun/du requin bleu et du requin bleu délivré n'augmente pas pendant la
durée du PGIP pour 2002-2007;
- le total des débarquements annuels de
requins-taupes communs issus de la pêche dirigée, par région, demeure dans
les limites des allocations fixées;
- le total des prises accessoires annuelles de
requins-taupes communs récoltées dans toutes les régions demeure dans les
limites des niveaux historiques;
- l'examen annuel des tendances du total des
débarquements de requins-taupes bleus et de requins bleus selon la
flottille;
- un niveau de présence minimum d'observateurs en mer
de 5 % (par nombre de jours de pêche en mer) réalisé par chaque région
participante;
- le nombre d'heures d'application de la
réglementation par année;
- le nombre et le type d'infractions enregistrées,
résumés chaque année; et
- le nombre d'inspections de bateaux et d'engins.
11.2 Résultats de l'examen annuel (d'après-saison)
Quota et pression par pêche
Le plan précédent a été couronné de succès en ce sens
qu'il a permis d'établir le fondement scientifique pour la gestion de la
pêche du requin-taupe commun grâce à des ententes de partenariat avec
l'industrie. L'évaluation résultante du stock a permis d'établir et de
mettre en oeuvre des mesures de gestion ciblées nécessaires pour le
rétablissement et la conservation du stock. Le degré de l'appauvrissement du
stock de requin-taupe commun n'étant pas anticipé au moment de la
préparation du PGIP pour 2001-2002, il a fallu faire des rajustements
pendant la saison de pêche de 2001 pour réduire immédiatement la pression
par pêche exercée sur ce stock. Outre l'élimination des exigences de
rendement en 2001, le tableau 4 résume les réductions réalisées par rapport
aux critères établi dans le PGIP pour 2000-2001.
Critères d'évaluation | 1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
Requin-taupe commun/bleu
Nombre de permis de pêche dirigée autorisés |
58 |
53 |
25 |
Total/débarquements annuels de
requins-taupes communs |
1,212t |
1,008t |
965t |
902t |
498t |
Effort annuel de la flottille (nombre
d'hameçons) |
591,778 |
618,968 |
622,791 |
592,047 |
Pas encore compilé |
Taux de collecte de données de journaux
de bord |
Élevé -
entre 90 à 100 % pendant toute la période |
% de sorties avec un observateur ou un
technicien du MPO |
~65% |
~25% |
~50% |
~35% |
~5% |
Requin
bleu
Nombre de permis de pêche dirigée autorisés |
2 |
2 |
Total/débarquements annuels de requins
bleus* |
20t |
15t |
67t |
35t |
8t |
Taux de collecte de
données de journaux de bord
Pêche commerciale |
Niveau d'activité
négligeable -
Un journal de pêche commerciale reçu pendant la
période |
Taux de collecte de
données de journaux de bord
Pêche récréative |
s.o. |
s.o. |
s.o. |
6% |
6% |
% de sorties avec un observateur ou un
technicien du MPO |
Niveau
d'activité négligeable - couverture de 0 % |
Requin-taupe bleu/autres requins
Nombre de permis de pêche dirigée autorisés |
s.o. |
Total des débarquements annuels de
requins-taupes bleus* |
106t |
70t |
69t |
76t |
68t |
Total des débarquements annuels de
requins non précisés* |
43 t |
37 t |
14 t |
13 t |
19 t |
*Inclut les débarquements de la pêche récréative. |
vers le haut
COMITÉ CONSULTATIF DES GROS POISSONS PÉLAGIQUES DE
L'ATLANTIQUE
Mandat
Objet
L'objet du Comité consultatif des gros poissons
pélagiques de l'Atlantique (CCGPPA) est de fournir à Pêches et Océans Canada
(au MPO) des avis sur la gestion et le développement des pêches du thon, de
l'espadon, du requin-taupe commun et d'autres espèces de gros poissons
pélagiques du Canada atlantique. Ce Comité a remplacé le Comité consultatif
du thon rouge de l'Atlantique (CCTRA) et le Comité consultatif de l'espadon
de l'Atlantique (CCEA).
Des comités régionaux, structurés de la même façon,
fournissent des éléments d'information au Comité de l'Atlantique. Les
membres du Comité de l'Atlantique proviennent de ces comités régionaux.
Portée
Le Comité offre la possibilité d'organiser des
consultations entre différentes parties s'intéressant à l'industrie ou ayant
compétence sur elle. Ses membres incluent le gouvernement fédéral, les
gouvernements provinciaux, les pêcheurs et les transformateurs.
Les avis des différents comités consultatifs régionaux
sont regroupés par le CCGPPA.
Le Comité fournit des éléments d'information sur les
plans annuels de gestion qui pourront inclure, mais sans s'y limiter, des
avis sur : les allocations de contingents, les modifications à la
réglementation, les efforts d'application des règlements, les politiques de
délivrance de permis, les saisons, les limites de taille, les restrictions
au niveau des engins, l'administration des programmes d'allocation aux
entreprises, l'allocation de contingents étrangers et les activités de
développement.
Le Comité tient compte de données biologiques,
d'information à caractère commercial et d'autres renseignements pertinents
lorsqu'il formulera ses avis.
Sous-comités
Des sous-comités et/ou groupes de travail ad hoc
pourront être mis sur pied pour examiner et pour évaluer des possibilités
d'action et des mesures de gestion précises.
Réunions
Les réunions du Comité
auront lieu à l'appel de son président, qui ne convoquera pas moins d'une
réunion du Comité chaque année. Des réunions additionnelles du Comité
pourront s'imposer suivant ce que déterminera ce dernier.
Composition
Le Comité se composera de représentants des secteurs
de l'industrie qui participent dans une mesure importante à l'exploitation
et à la transformation/commercialisation de la ressource, de même que des
représentants des gouvernements provinciaux, des groupes autochtones, des
commissaires de la CICTA et du MPO. On peut obtenir la liste des membres
actuels auprès du MPO.
COMITÉ CONSULTATIF DES GROS POISSONS PÉLAGIQUES DE
SCOTIA‑FUNDY
Mandat
Objet
Le Comité consultatif des gros poissons pélagiques de
Scotia-Fundy (CCGPPSF) fournit au ministère des Pêches et des Océans (MPO)
des éléments d'information et des avis sur la conservation, la protection et
l'utilisation des ressources halieutiques en thons, en espadons et en
requins de la côte est du Canada et sur la gestion des pêches de ces
ressources en gros poissons pélagiques. Le Comité joue le rôle de forum
consultatif prééminent pour l'importante industrie de la pêche des gros
poissons pélagiques de la région de Scotia-Fundy et pour le gouvernement.
Portée
Le Comité formule des recommandations et des avis sur
des questions des politiques reliées à ces pêches pour la région des
Maritimes (Scotia-Fundy). Il peut, par conséquent, examiner les
recommandations formulées par des sous-comités pour déterminer quelles
mesures de gestion il serait possible d'inclure dans des plans de pêche
régionaux.
Le Comité fournit des avis sur des plans de pêche
annuels, des mesures de réglementation, des saisons de pêche, des politiques
de délivrance de permis, des limites de taille, des dispositions sur les
prises accessoires et des restrictions au niveau aux engins, ainsi que sur
d'autres aspects des plans de gestion intégrée des pêches (PGIP) qui
pourront être soulevés.
Le Comité tient compte de données biologiques,
d'information à caractère commercial et d'autres renseignements qui pourront
influencer la gestion des ressources en gros poissons pélagiques.
Le Comité est appuyé par des groupes de travail
séparés pour les thons, l'espadon et le requin.
Structure
Les membres du Comité, identifiés suivant la liste de
membres la plus récemment mise à jour dont on disposera, décideront des
changements à apporter à la structure et à l'administration de ce dernier.
Sous-comités
Des comités/groupes de travail ad hoc pourront être
mis sur pied pour examiner et pour évaluer des possibilités d'action et des
mesures de gestion précises.
Réunions
Les réunions du Comité pourront avoir lieu partout
dans la région des Maritimes (Scotia-Fundy). Lorsque cela sera possible,
elles se tiendront à des moments et à des endroits commodes pour les membres
du Comité.
Les membres du Comité se réuniront au moins une fois
par année civile. Ils pourront tenir d'autres réunions au besoin.
Dépenses
Les membres du Comité autres que ceux représentant le
MPO ne recevront pas de fonds pour les dépenses que leur occasionnera leur
participation aux réunions du Comité.
Procédure de vote
Aucune procédure
officielle de vote ne sera établie. Le Comité cherchera à fonctionner par
consensus. Lorsque aucun consensus ne sera possible, on prendra note de
l'opinion de la majorité et des objections notables.
Procès-verbaux des réunions
Les procès-verbaux des réunions du Comité seront
préparés et distribués en temps opportun par le MPO. Les membres du Comité
auront le privilège d'examiner la première ébauche des procès-verbaux avant
leur divulgation publique/examen public dans leur version préliminaire.
Accès pour le public
À moins qu'une majorité des membres du Comité n'en
décide autrement avant le début d'une réunion, et ait raison de le faire, le
public aura accès aux réunions et aux délibérations du CCGPPSF, qui pourront
faire l'objet d'un examen minutieux de la part des médias. Il sera cependant
interdit d'y utiliser un dispositif d'enregistrement électronique sans
l'autorisation expresse cas par cas des membres et du président/de la
présidente du Comité.
Présence
Si un membre du Comité ne peut être présent à une
réunion de ce dernier, un remplaçant pourra lui être désigné et le président
ou la présidente avisera ce remplaçant aussi à l'avance que possible de la
date de cette réunion.
Présidence, rapporteur et membres
Président ou présidente et rapporteur
Le Comité sera présidé par un agent responsable du MPO.
Les membres du Comité pourront nommer un coprésident ou une coprésidente de
l'industrie s'ils le jugent à-propos. Le président ou la présidente pourra
nommer un rapporteur de réunion parmi les membres du Comité représentant le
MPO ou d'autres employés du MPO qui assisteront à la réunion en question.
Des membres de l'industrie pourront également aider à remplir cette tâche,
si leur sélection bénéficie de l'appui de tous les membres.
Composition
La composition du Comité reflétera la structure et la
nature des pêches des gros poissons pélagiques de Scotia-Fundy. En plus
d'employés du MPO, le Comité pourra se composer de représentants des groupes
suivants de Scotia-Fundy reliés aux pêches des gros poissons pélagiques :
- les associations de détenteurs de permis pour tous
les secteurs d'engins pertinents;
- les groupes autochtones, en plus de la
représentation dont ils pourront bénéficier par l'entremise de leurs
associations de détenteurs de permis de pêche commerciale;
- les transformateurs ou d'autres entreprises reliées
aux pêches des gros poissons pélagiques;
- les ministères/directions générales des pêches des
gouvernements provinciaux (de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick).
Si l'on excepte le permis de pêche hauturière du thon,
qui est un permis unique, les détenteurs d'un permis individuel ne siégeront
pas au Comité en qualité de membres.
Chaque groupe identifié séparément sur la liste de
membres ci-dessous en qualité de membre pourra avoir au maximum deux
représentants au Comité. Les groupes de détenteurs d'un permis unique de
pêche hauturière du thon ne pourront cependant avoir qu'un seul
représentant. D'autres représentants des groupes membres pourront assister
aux réunions du Comité en qualité d'observateurs, si les réunions sont
publiques, ou avec l'approbation du président ou de la présidente si le
public n'a pas accès aux réunions, comme cela est susceptible de se produire
à l'occasion. Le personnel du MPO sera représenté suivant les exigences des
questions en jeu et leur représentation inclura au minimum les directions
suivantes de la région des Maritimes (Scotia-Fundy) : Gestion des
ressources, Conservation et la Protection et Sciences.
Définition
Aux fins du Comité,
une association de pêcheurs doit, pour en être membre, représenter au moins
30 détenteurs de permis de pêche de gros poissons pélagiques de Scotia-Fundy
qui ne sont pas autrement représentés au Comité en qualité de détenteurs de
ces mêmes permis ou une nette majorité des détenteurs de permis de pêche de
gros poissons pélagiques à l'intérieur d'un groupe distinct s'il y a moins
de 30 membres dans ce groupe et si ses membres ne sont pas autrement
représentés au Comité.
Associations de S-F représentant les
détenteurs de permis |
Points de contact |
Nova Scotia
Swordfishermen's Association |
Troy Atkinson |
George Rennehan |
Swordfish Harpoon Association et Atlantic Shark Association |
Patrick Gray |
Dale Richardson |
Permis de pêche hauturière du thon* |
|
4Vn Management Board |
Deux représentants, par roulement : |
Wallace Cartwright |
Robert Courtney |
Lloyd MacInnis |
Southwest Nova Bluefin Tuna Association |
Sam Elsworth |
Chris Malone |
St. Margaret's Bay Tuna Fishermen's
Association |
Robert Conrad |
Eastern Nova Scotia Tuna Association** |
Mike Newell |
Secteur de la pêche récréative |
Bob Gavel |
Un représentant de chaque
flottille de pêche de gros pélagiques non-S-F à titre de participant
d'office aux dossiers pertinents |
Golfe |
Maurice Theriault |
Rory McClellan |
Moses Coady |
Terre-Neuve : |
Varie |
Québec : |
Varie |
Notes :
* Ce permis étant unique, il est représenté auprès
du Comité par un siège.
** Ce groupe représente un sous-groupe distinct de
dix détenteurs de permis de pêche dans 4Wd du secteur de pêche du thon rouge
aux engins mobiles de Scotia-Fundy, qui ne sont pas représentés par la
Southwest Nova Tuna Association. Dix autres permis ont été transférés du
secteur de la Nouvelle-Écosse du Golfe à 4Wd en 2001, mais leur
représentation auprès du Comité n'avait pas encore été établie au moment de
la préparation du présent plan.
Transformateurs/acheteurs -
Scotia-Fundy |
Points de contact |
Association des
producteurs de fruits de mer de la Nouvelle-Écosse |
Sandra Farwell |
Clearwater Fine Foods, Inc. |
Christine Penney |
Sambro Fisheries Ltd. |
Don Hart |
Ivy Fisheries Ltd. |
Andy Henneberry |
Association des
poissonneries de la Nouvelle-Écosse |
Denny Morrow |
Karlsen Shipping |
George Myra |
Groupes autochtones |
Points de contact |
Atlantic Policy Congress of First
Nations |
John G. Paul |
Netukulimkewe'l Commission |
Tim Martin |
New Brunswick Aboriginal People's
Council |
Phil Fraser |
Union of New Brunswick Indians |
Darrell Paul |
Gouvernements provinciaux |
Points de contact |
Ministère de l'Agriculture
et des Pêches de la Nouvelle-Écosse |
Alan Chandler |
Ministère des Pêches et de l'Aquaculture
du Nouveau-Brunswick |
Ron Cronk |
Ministère des Pêches et des Océans |
Points de
contact |
Gestion des
ressources, Scotia-Fundy |
|
Conseillère principale, Gros pélagiques |
Odette Murphy |
Sciences |
|
Thons et espadon |
Dr. John Neilson, Stacey Paul |
Requins |
Dr. Steve Campana |
Programme des
observateurs |
Hugh Parker |
Bureaux de secteur,
Scotia-Fundy |
Area Managers or alternates |
Scotia-Fundy Economics |
D. Liew |
Gestion des
ressources, Ottawa |
M. Calcutt |
Agents des Régions
du Golfe, de Terre-Neuve et du Québec du MPO chargés des gros pélagiques à
titre d'observateurs ou de conseillers d'office dans les dossiers de
nature interrégionale, au besoin |
D. Tremblay |
A. Hebert |
B. Mayne |
vers le haut
À l'intérieur du MPO
Gestion des ressources
- Coordonne l'élaboration d'options en matière de
gestion entre les secteurs du MPO
- Coordonne les consultations auprès des utilisateurs
de la ressource et des autres intervenants
- Coordonne les processus d'avant/après-saison
- Ébauche le Plan de gestion intégrée des pêches
(PGIP)
Sciences
- Fournit des prévisions sur les stocks (ou un total
admissible des captures (TAC)) pour la prochaine saison
- Indique les problèmes de conservation
- Fournit des avis sur le caractère approprié
d'options en matière de gestion par rapport à la conservation
- Précise des exigences en matière de données
- Fournit des avis sur des projets de recherche
nécessaires pour effectuer des évaluations appropriées des stocks
Océans
- Est responsable d'informer Gestion des ressources
au sujet d'initiatives réalisées aux termes de la Loi sur les océans (les
Zones de protection marine (ZPM), etc.) qui pourraient avoir des
conséquences sur le plan
Conservation et Protection
- Identifie les problèmes possibles d'application des
règlements auxquels s'attaquer dans un plan
- Suggère des mesures précises d'application des
règlements
- S'assure que les mesures d'application définies
dans le plan peuvent être réalisées avec les ressources actuelles
- Élabore, réalise et évalue un plan d'application
des règlements
Finances
- Examine le PGIP et s'assure que les aspects
financiers du plan sont ordonnés
Affaires internationales
- Avec l'approbation d'autres secteurs, dirige les
négociations internationales qui influent sur les stocks de poissons
- Fournit des éléments d'information sur des
obligations/questions internationales
Politiques
- Est chargée de fournir des avis sur des questions
d'ordre économique et politique liées au PGIP
Communications
- Devrait être intégrée tôt au processus pour
s'assurer que les documents respectent les exigences en matière de qualité
établies pour les publications
- Aide à afficher dans Internet les plans achevés
- Aide à annoncer les plans approuvés
Affaires
autochtones
-
S'assure
du respect des obligations fiduciaires
-
Surveille les
répercussions des accords sur les pêches autochtones, les ententes visées
par la Stratégie relative aux pêches autochtones (SRAPA)
- Négocie et approuve des accords avec des groupes
autochtones
Haute direction
- Approuve les plans suivant les lignes directrices
établies
À l'extérieur du MPO
Organismes consultatifs externes (comme
le CCGPPA)
- Fournissent des avis indépendants relativement à
des problèmes de conservation et à des TAC
Clientèle des services des pêches (par
l'entremise des comités consultatifs)
- Fournit des éléments d'information relativement aux
objectifs de conservation, à la meilleure façon qui permettrait de les
atteindre, au caractère applicable de mesures de gestion et aux aspects et
effets socio-économiques des mesures de gestion proposées
- Élabore des propositions de gestion
- Définit les activités qui peuvent être assumées aux
termes d'une approche de cogestion
Provinces/autres organismes de
réglementation
- Le niveau de participation variera d'une pêche à
une autre
Comité mixte de gestion aux termes des
accords sur les revendications territoriales
- Élabore des plans de gestion conjointement avec le
MPO suivant les modalités de l'accord précis dont il s'agit
- Approuve des plans suivant des modalités d'accords
bien définis
POINTS DE CONTACT AU MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES
OCÉANS (MPO)
Ottawa |
|
Barry Rashotte
Directeur, Gestion des pêches
(613) 990-0087 |
Mike Calcutt
Agent, gestion des ressources
(613) 990-0096 |
Région du Golfe |
Région des Maritimes |
Alain Hébert
Conseiller principal, Gestion des ressources
(506) 851-7792 |
Odette Murphy
Conseillère principale, Gestion des ressources
(902) 426-9609 |
Région de Terre-Neuve |
Région du Québec |
Bruce Mayne
Conseiller principal, Gestion des ressources
(709) 772-4472 |
Denis Tremblay
Conseiller principal, Gestion des ressources
(418) 648-5885 |
Sciences, MPO |
|
Steve Campana
Maritimes Region
(902) 426-3233 |
|
vers le haut
vers le haut
Contexte
Le présent plan a été préparé à titre d'ajout au Plan
de gestion intégrée des pêches (PGIP) des requins pour 2000-2001. Il doit
être considéré comme une composante du PGIP pour 2002-2007. Le PGIP pour
2000-2001 couvrait brièvement la pêche récréative des requins, mais
n'établissait pas d'exigences au titre de l'échantillonnage scientifique.
L'objectif de ce plan de pêche à long terme est d'établir les exigences
d'échantillonnage scientifique applicables aux tournois annuels de pêche du
requin.
Le Ministère des Pêches et des Océans (MPO) autorise
entre cinq à sept tournois de pêche du requin par année. Les permis de pêche
récréative du requin n'autorisent que la pêche avec remise à l'eau. Les
tournois autorisés ne sont toutefois pas assujettis à cette condition de
permis pourvu que les besoins au plan de la collecte de données
scientifiques sont satisfaits. Ceci se traduit au minimum par l'exigence de
tenir un registre de la longueur, du poids, du sexe et du lieu de capture de
chaque requin et peut aussi comprendre l'échantillonnage détaillé des prises
débarquées en vue de déterminer leur stade de maturité sexuelle, ce qui
requiert l'examen de l'animal entier. À cette fin, le MPO a exigé à
l'occasion que les requins soient débarqués à l'état entier afin de pouvoir
prélever des échantillons scientifiques. Quelques organisateurs de tournois
ont signalé que le débarquement des requins à l'état entier mène à
l'altération de la chair, ce qui élimine la possibilité de les vendre. En
2000, on a mis à l'essai la mise en sac des entrailles en mer. Mais cette
pratique a donné des résultats inconsistants et les données étaient d'usage
restreint. Le MPO n'autorise donc plus cette pratique et, en 2001, a exigé à
nouveau que les participants à certains tournois débarquent leurs prises à
l'état entier.
Données à communiquer
Les données à communiquer sont indiquées en détail
dans la condition de permis annuel, qui inclut une fiche de compte rendu des
données.
Encadrement par Sciences
Dans le cas des tournois de pêche du requin assujettis
à l'exigence de débarquer les prises de requin à l'état entier, le Secteur
des sciences du MPO sera présent pour prélever des échantillons de toutes
ces prises. Sciences offrira aussi un encadrement aux tournois où les prises
sont débarquées à l'état habillé seulement dans la mesure permise par les
besoins opérationnels.
Exigences de vérification à quai
Les participants aux tournois de pêche assujettis à
l'exigence de débarquer les prises de requin à l'état entier sont exemptés
des exigences de vérification à quai étant donné que du personnel
scientifique sera présent sur place au moment de la pesée des prises. Tous
les participants aux autres tournois de pêche du requin sont tenus par une
condition de permis de faire contrôler toutes leurs prises à quai par une
entreprise de contrôle à quai accréditée par le MPO. Une liste des
entreprises ainsi accréditées est disponible auprès du MPO. L'organisateur
du tournoi de pêche est responsable de prendre toutes les dispositions
nécessaires pour la vérification à quai.
Exigences d'échantillonnage scientifique
Afin d'assurer que tous les tournois de pêche du
requin contribuent également à la satisfaction des besoins d'échantillonnage
scientifique annuel des prises, le MPO exigera, à partir de 2002, que les
prises des tournois de pêche autorisés soient échantillonnées annuellement
par rotation, selon le calendrier établi au tableau 5. En vue d'assurer une
distribution géographique adéquate de l'échantillonnage annuel, les tournois
existants ont été répartis par zone. L'exigence de débarquer les requins
capturés à l'état entier fera l'objet d'un roulement parmi les tournois
organisés dans chaque zone sur une base annuelle. Chaque nouveau tournoi
organisé sera assigné à une zone particulière et les organisateurs informés
de la zone et du calendrier d'échantillonnage. En 2003, le calendrier fera
l'objet d'un roulement, à moins que de nouveaux tournois soient approuvés en
plus des six qui le sont déjà; dans ce cas-là, un calendrier révisé sera
communiqué aux organisateurs des tournois.
TABLEAU 5 Calendrier d'échantillonnage
scientifique approuvé par le MPO pour les tournois de pêche du requin - 2003
Zones |
Tournoi de pêche |
Dates en 2003 |
Débarquement à l'état
entier |
Débarquement à l'état
habillé* |
Sud-ouest de la
Nouvelle-Écosse |
Yarmouth Shark Scramble |
16-17 août |
X |
|
Lockeport Sea Derby |
8-9-10 août |
|
X |
Lunenburg |
Queen's Co. Sea Fest, Brooklyn |
22-23-24 août |
X |
|
Riverport Sea Festival |
1-2-3 août |
|
X |
Halifax/Dartmouth |
Boondocks Shark-Arama |
26 juillet (27 juillet en
cas de pluie) |
|
X |
Nova Scotia Shark Derby |
pas déterminé |
X |
|
*Ces tournois peuvent débarquer les prises à l'état
entier ou habillé à leur gré.
Commercialisation
La vente dans le commerce des prises de la pêche
récréative n'est pas normalement autorisée. Le MPO permet toutefois la vente
des requins capturés lors de tournois de pêche comme moyen de se débarrasser
des carcasses à la fin de l'événement, pourvu que tous les profits de la
vente sont versés à un organisme de bienfaisance reconnu.
Le MPO reconnaît que l'exigence de débarquer les
prises de requin à l'état entier a posé un problème de commercialisation à
certains organisateurs de tournois de pêche par le passé du fait que cette
pratique peut entraîner la détérioration de la chair. Toutefois, d'après les
commentaires de l'industrie, les résultats de cette pratique sont variables,
étant fonction de l'utilisation de bateaux de pêche commerciale ou de
bateaux de pêche récréative (qui ne transportent pas de glace et n'ont pas
d'espace d'entreposage des prises à bord). L'élimination des carcasses de
requin continue à contribuer à la mauvaise image de ce secteur des loisirs à
long terme. Le MPO encourage donc les intervenants du secteur de la pêche
récréative de coopérer entre eux en vue d'identifier et d'établir, à
l'intention des participants aux tournois de pêche, des pratiques adéquates
de manutention du poisson afin de réduire les cas de détérioration des
prises et, en bout de ligne, d'être en mesure de pleinement commercialiser
toutes les prises débarquées.
vers le haut
vers le haut
En raison du nombre limité de détenteurs de permis
de pêche dirigée du requin, les mesures de gestion approuvées par le
Ministère des Pêches et des Océans (MPO) ont été communiquées directement
aux participants au niveau régional en 2002 plutôt que par le biais d'un
communiqué de presse. Le plan approuvé par le MPO le 25 février 2002
comprenait les mesures suivantes :
Un plan de rétablissement pluriannuel pour 2002-2006
assujetti aux conditions suivantes :
- Les prises de la pêche dirigée seront limitées à
un Total admissible de capture (TAC) de 200 t, dont 10 t seront
réservées pour la pêche dans le Golfe, qui débute plus tard.
- La clause de participation incluse dans les plans
antérieurs sera supprimée en raison de l'état actuel des stocks et du
fait qu'aucune évaluation de ceux-ci n'est prévue avant 2007. Les
pêcheurs seront tenus de recueillir et de présenter des données sur la
fréquence des longueurs en plus de tenir un registre de pêche précis.
- Il sera interdit de pêcher le requin dans
4Vn3LNOP en automne afin de protéger les femelles, une zone de fermeture
de la pêche du thon rouge sera établie, ainsi que certaines restrictions
dans 4Wd sur la saison de pêche de ce thon afin d'éviter les conflits
d'engins.
- Le niveau minimum de présence d'observateurs en
mer sera fixé à 5 %.
- Le plan devra en outre faire référence au fait
que, lorsque les stocks se seront rétablis, l'accès à la pêche sera
réévalué dans le cas des régions où des permis n'ont pas été renouvelés.
vers le haut
Préparé par : Atlantic Shark Association
(ASA), Karlsen Shipping, Clearwater Fine Foods Inc. et Nova Scotia
Swordfish Fishermen's Association - 8 mars 2002
Plan de pêche pour 2002
- L'industrie convient de se conformer à toutes
les modalités et conditions du Plan de gestion pour 2001-2002 qui
s'appliquent encore, en plus des autres mesures de gestion nouvelles
ou remplaçantes approuvées par le SMA pour la période 2002-2007.
Celles-ci incluent les suivantes :
- Les prises de la pêche dirigée du requin-taupe
commun seront limitées à un Total admissible de capture (TAC) de
200 t, dont 190 t seront réservées à la Région des Maritimes;
- La clause de participation sera supprimée en
raison de l'état actuel des stocks et du fait qu'aucune évaluation des
stocks n'est prévue avant 2007;
- Il sera interdit de pêcher le requin dans
4Vn3LNOP en automne, une zone de fermeture de la pêche du thon rouge,
et des restrictions s'appliqueront à la pêche du thon rouge dans 4Wd
(niveau de présence d'observateurs en mer à 100 % en septembre et
octobre jusqu'à environ 10 milles de la côte);
- Le niveau minimum de présence d'observateurs en
mer sera fixé à 5 % (un niveau de 20 % pourrait être possible en vertu
de la proposition d'intendance de l'habitat pour 2002 présentée par l'ASA);
- Le Plan de gestion pour 2002-2007, lorsqu'il
sera préparé, devra faire référence au fait que, lorsque les stocks se
seront rétablis, l'accès à la pêche sera réévalué dans le cas des
régions où des permis n'ont pas été renouvelés.
Le TAC de requins bleus reste fixé à 250 t et la
limite des prises accessoires de requins-taupes communs par sortie sont
réduites de 5 % en poids par rapport au niveau de 25 % pour 2001.
Participants et délivrance de permis
- Seuls les détenteurs de permis qui ont droit à
un permis de pêche du requin en 2002 pourront participer à la pêche.
Ceux-ci incluent deux permis de pêche hauturière, douze permis de
pêche côtière du requin non précisé, et deux permis de pêche côtière
du requin bleu.
- Tenant compte de
l'importante réduction du TAC pour 2002, l'industrie de la pêche
hauturière a demandé que les droits de permis soient révisés. On a
indiqué à l'équipe d'examen des droits de permis du Ministère des
Pêches et des Océans (MPO) que cet enjeu était un élément prioritaire.
L'industrie considère en outre que tous les permis pour 2002 devraient
être permanents car on dispose d'une quantité adéquate de
renseignements scientifiques pour permettre à cette pêche de passer de
la phase exploratoire à la phase commerciale.
Collecte de données scientifiques
- Les détenteurs de permis actifs devront
continuer de recueillir et de présenter au MPO des données
scientifiques (c.-à-d. fréquences des longueurs) et de prélever des
échantillons sur demande.
- La prochaine évaluation détaillée du stock aura
lieu en 2007.
Gestion du quota
par l'industrie
L'industrie des
Maritimes, reconnaissant que l'historique des prises hauturières de
requins‑taupes communs les situent à un niveau de 70 % du TAC canadien
depuis 1995, a consenti à un compromis à l'effet que la part du secteur
hauturier pour 2002-2007 se situerait à 60 %. Selon l'allocation pour la
Région des Maritimes de 190 t, ce pourcentage se traduit par des prises
de 120 t pour le secteur hauturier, ou 63,2 % de l'allocation régionale.
Le secteur côtier pourra donc en récolter 70 t, ce qui représente 36,8 %
de l'allocation régionale.
Les participants à la pêche hauturière conviennent
de communiquer par écrit leur plan de pêche au MPO, au plus tard le 31
mars chaque année. S'ils n'ont pas l'intention de pêcher, leur part de
l'allocation régionale sera automatiquement transférée au secteur de la
flottille côtière de la Région des Maritimes (soit tous les membres de
l'ASA). S'ils ont l'intention de pêcher, toute partie non utilisée de
leur part peut être transférée au secteur de la flottille côtière une
fois qu'ils auront fini de pêcher.
L'ASA a l'intention de pêcher sa part en deux
temps, comme suit : la moitié de sa part de 70 t ou 35 t avant le 31
mars et le restant ou 35 t après le 31 mars. Si une partie ou la
totalité de la part du secteur hauturier lui est transférée, et cela
avant le 31 mars, la moitié sera pêchée avant et le reste, après le
31 mars, sinon elle sera pêchée en totalité après cette date. Cette
disposition sera révisée chaque année et le Ministère mis au courant par
écrit de tout changement désiré.
Conformément aux avis scientifiques, tout quota
qui n'aura pas été récolté à la fin de l'année ne sera PAS reporté à la
prochaine saison de pêche.
|