![APERÇU DE LA CHASSE AU PHOQUE DE L'ATLANTIQUE](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/mgtplan2003_F.jpg)
Table des matières
- COUP D'OEIL SUR LA CHASSE AU PHOQUE DE L'ATLANTIQUE
DE 2003-2005
- CONTEXTE
- APERÇU DE LA CHASSE AU PHOQUE DE
L'ATLANTIQUE
- PERSPECTIVES DES MARCHÉS
- ÉTAT DES STOCKS
- OBJECTIFS DE GESTION
- QUESTIONS DE GESTION COURANTES
- MESURES DE GESTION DE 2003 À 2005
- QESTIONS ET STRATÉGIUES DE CONSERVATION ET DE
PROTECTION
- CRITÈRES D'ÉVALUATION DU PLAN DE GESTION
- CRITÈRES D'ÉVALUATION DU PLAN DE
CONSERVATION ET DE PROTECTION
- DÉBARQUEMENTS PAR ZONE ET PAR ESPÈCE - DE 1993 À
2002
- ALLOCATIONS DE PHOQUES DU GROENLAND EN 2003
- COMMUNIQUÉ
- CARTES
Le 3 février 2003, le ministre Thibault annonçait un nouveau plan de
gestion pluriannuel pour la chasse au phoque de l'Atlantique
(2003-2005).
La gestion des phoques est basée sur de sains principes de
conservation afin d'assurer des possibilités de chasse dans le présent
et dans l'avenir - et pour la durée du présent plan de gestion, Pêches
et Océans Canada (le MPO) adopte une approche de gestion des pêches
fondée sur les objectifs (GPFO). Voir la section 1.2 pour une
description complète de la GPFO.
Le rapport du Groupe d'étude de personnalités éminentes sur la
gestion du phoque et les consultations avec plus de 100 intervenants
lors du Colloque 2002 sur les phoques, tenu à St. John's, à Terre-Neuve,
ont beaucoup contribué à l'élaboration du présent plan de gestion.
1.1 POINTS SAILLANTS DU PLAN DE GESTION 2003-2005
1.1.1 Total autorisé des captures (TAC)
Phoque du Groenland - Le TAC est de 975 000 sur trois ans avec un TAC
annuel maximum de 350 000 pour un an ou pour deux ans sur trois, dans la
mesure où l'on réduit le TAC des autres années afin de ne pas dépasser
le TAC triennal.
Phoque à capuchon - Le TAC demeure inchangé à 10 000 par année. Comme
par les années passées, il n'y aura pas de chasse du phoque à capuchon
dans le golfe du Saint-Laurent.
Phoque gris - Une capture limitée de phoques gris est autorisée dans
certaines zones ailleurs que celle de l'île de Sable.
Phoque annelé, phoque commun et phoque barbu - Il n'y a ni TAC ni
allocations pour ces espèces. Les permis et les licences servent à
contrôler toute chasse commerciale de ces phoques.
1.1.2 Modifications au Règlement sur les mammifères marins
Le 19 mars 2003, suite à des consultations publiques poussées, le
Comité spécial du Conseil (CSC) approuvait les modifications au
règlement régissant la chasse au phoque. Le règlement a été enregistré
le 20 mars 2003 et publié dans la Gazette du Canada le 9 avril 2003. Ce
règlement est maintenant en vigueur. On peut trouver les modifications
sous la rubrique «Décrets, ordonnances et règlements statutaires (DORS)»
(numéro DORS/2003-103).
Les modifications visent à améliorer l'efficacité et la pertinence du
Règlement sur les mammifères marins en ce qui concerne la chasse au
phoque commerciale et non autochtone. Elles visent également à les
harmoniser avec les politiques existantes. Voir la section 7.1 pour une
description complète des modifications.
1.1.3 Autres éléments du plan de gestion
La capture de phoque du Groenland au stade de blanchon et de phoque à
capuchon au stade de dos bleu est interdite.
Il est interdit de chasser des phoques adultes dans les aires de
reproduction et de mise bas.
La chasse sera pratiquée à pied ou à motoneige ou à partir de bateaux
de moins de 65 pieds de longueur. Cependant, on peut envisager
d'utiliser des bateaux plus grands pour recueillir, transporter et
transformer les phoques capturés à partir de petits bateaux. De plus, on
peut les utiliser comme abris pour les chasseurs de phoque en cas
d'intempéries.
Le MPO continuera de faire appliquer les exigences réglementaires
régissant les armes à feu, les munitions, les gourdins et les hakapiks
utilisés pour chasser les phoques, afin de s'assurer que les chasseurs
utilisent de façon appropriée les outils adéquats pour tuer le phoque de
façon rapide et sans cruauté.
1.2 GESTION DES PÊCHES FONDÉE SUR LES OBJECTIFS (GPFO)
En ce qui concerne le phoque du Groenland, le Ministère adopte une
démarche de gestion des pêches fondée sur les objectifs (GPFO). Dans ce
modèle de gestion, les mesures de gestion dans une pêcherie sont fondées
sur des points de référence et des règles de contrôle.
Les points de référence sont des niveaux de population préétablis
qui, une fois atteints, déclenchent des actions de gestion spécifiques.
Les règles de contrôle sont des actions spécifiques et préétablies qui
sont déclenchées à certains points de référence. Les règles de contrôle
comprennent des mesures comme la diminution d'un TAC, des variations à
la durée de la saison et des fermetures de zone.
Les points de référence ont été établis à 70 %, 50 % et 30 % de 5,5
millions, soit la taille maximum observée du troupeau de phoques du
Groenland.
Si les conditions du marché font en sorte que le TAC est capturé au
complet pendant le plan triennal, on estime que la population fléchirait
pour se situer à environ 4,7 millions d'ici 2006 - bien au-delà du seuil
de 70 %. Le Ministère est déterminé à maintenir la population au-dessus
du point de référence de 70 %.
Lorsque la ressource est abondante, la GPFO favorisera une récolte
régie par le marché qui permettra aux La population de phoque du
Groenland a presque triplé - elle est passée de moins de dchasseurs de
phoque de maximiser leurs avantages sans compromettre la conservation.
![Points de référence axés sur la conservation](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/conservation_f.jpg)
La population de phoque du Groenland a presque triplé - elle est
passée de moins de deux millions dans les années 1970 à plus de cinq
millions aujourd'hui. Selon le Ministère, il est présentement possible
de réduire cette population tout en respectant le principe de
l'utilisation durable de cette ressource naturelle.
La démarche de GPFO a été expliquée et acceptée par la majorité des
participants lors du Colloque 2002 sur les phoques. Voici ce que
signifie l'adoption du cadre de GPFO pour le phoque du Groenland :
- des mesures de gestion plus souples pour favoriser une récolte
régie par le marché sans réduire la population en deçà de 70 % (3,85
millions) du plus haut niveau d'abondance connue (5,5 millions);
- des mesures de gestion plus sévères ayant au moins 80 % de chances
de ramener la population au-dessus du niveau de 70 % si elle fléchit
en deçà de 3,85 millions d'individus;
- des mesures de gestion très sévères d'une grande partie, sinon de
l'ensemble, de la chasse commerciale du phoque si la population tombe
en deçà de 50 % (2,75 millions) de son plus haut niveau d'abondance
connue; et
- la fermeture complète de la chasse au phoque si la population
tombe à 30 % (1,65 million) de son plus haut niveau d'abondance
connue.
Le Ministère prévoit utiliser la GPFO pour les phoques à capuchon et
les phoques gris lorsqu'on aura terminé les nouveaux relevés de leur
population. Vu l'absence de données récentes provenant de relevés des
phoques à capuchon et le déclin des populations du phoque à capuchon et
du phoque gris, il est difficile d'utiliser le cadre de GPFO pour ces
deux espèces. Les participants au Colloque 2002 sur les phoques étaient
généralement d'accord sur l'approche voulant que l'on considère ces
espèces comme « peu documentées » et que l'on adopte des mesures de
gestion axées sur la conservation compte tenu du haut degré
d'incertitude.
vers le haut
De toutes les espèces de phoques du Canada atlantique, le phoque du
Groenland (Pagophilus groenlandica) de l'Atlantique nord-ouest est
l'espèce la plus abondante et la plus récoltée.
Bien que le phoque du Groenland soit chassé à des fins commerciales
depuis le XVIe siècle, la chasse commerciale du phoque sur la côte
atlantique telle que nous la connaissons aujourd'hui a pris forme à la
fin des années 1980, après l'effondrement de la chasse du blanchon à
bord de gros bateaux de pêche.
En 1987, à la suite de la publication du rapport de la Commission
royale sur les phoques et l'industrie de la chasse au phoque au Canada
(le rapport Malouf), le ministre des Pêches et des Océans annonce qu'il
est désormais interdit :
- d'utiliser des bateaux de plus de 65 pieds (19,8 mètres) de
longueur ;
- de chasser le blanchon à des fins commerciales (phoque du
Groenland qui n'a pas encore commencé à muer - la mue survient de 10 à
14 jours après la naissance); et
- de chasser le jeune à dos bleu à des fins commerciales (phoque à
capuchon qui n'a pas encore commencé à muer - la mue survient de 15 à
16 mois après la naissance).
En février 1993, on adopte le Règlement sur les mammifères marins,
lequel remplace plusieurs séries de règlements. On y interdit la vente,
l'échange et le troc de blanchons et de jeunes à dos bleu.
La chasse commerciale est maintenant pratiquée à bord de palangriers
(bateaux de 35 à 65 pieds de longueur) ou de petits bateaux (bateaux de
moins de 35 pieds de longueur). Lorsque la banquise est ferme et que les
phoques sont à proximité du rivage, les chasseurs peuvent chasser à pied
ou à motoneige. La chasse constitue une source importante d'alimentation
et de revenus saisonniers pour les habitants des petites collectivités
côtières durement éprouvées par les fermetures de la pêche et offrant
peu de possibilités d'emploi.
La politique sur la chasse au phoque a été modifiée en 1995 pour
permettre aux personnes vivant à proximité des zones de chasse dans
l'ensemble de Terre-Neuve et du Québec de capturer un maximum de six
phoques à des fins personnelles. Les peuples autochtones et les
habitants non autochtones des collectivités côtières situées au nord du
53e degré de latitude nord peuvent continuer à chasser le phoque à des
fins de
vers le haut
3.1 ESPÈCES CHASSÉES
Six espèces de phoques évoluent au large de la côte atlantique du
Canada : le phoque du Groenland, le phoque à capuchon, le phoque gris,
le phoque annelé, le phoque barbu et le phoque commun, bien que le
phoque annelé et le phoque barbu soient typiquement des espèces
arctiques. Des six espèces, ce sont le phoque du Groenland et le phoque
à capuchon qui alimentent la quasi-totalité de la chasse commerciale. Un
certain nombre de phoques gris est aussi capturé à des fins commerciales
en vertu de permis délivrés à cette fin.
3.1.1 Phoque du Groenland
Il existe trois populations de cette espèce abondante. La plus
importante évolue au large des côtes canadiennes dans l'Atlantique
nord-ouest, et les autres sont la population de la mer Blanche et de
l'île de Jan Mayen ou de la mer de Norvège. Selon l'estimation la plus
récente (1999), la population de phoques du Groenland dans le nord-ouest
est de 5,2 millions d'individus.
En plus de la chasse à des fins de subsistance dans l'Arctique
canadien et au Groenland, il y a une chasse commerciale du phoque du
Groenland dans le golfe du Saint-Laurent et au large de la côte nord-est
de Terre-Neuve et du Labrador. On sait également que les phoques du
Groenland sont capturés comme prises accessoires dans plusieurs pêches,
notamment la pêche à la lompe à Terre-Neuve.
3.1.2 Phoque à capuchon
Il existe deux stocks de phoques à capuchon, l'un dans le golfe du
Saint-Laurent et l'autre au large de Terre-Neuve. Le troupeau du Golfe
est très petit et aucune chasse de ce stock n'a été autorisée depuis des
années. Seulement 500 phoques à capuchon ont été capturés au Canada
depuis 1999, et la récolte du Groenland n'a pas changé de façon
appréciable.
Selon le dernier relevé des phoques à capuchon de 1990, on estimait
la population à environ 470 000 individus.
En plus de la chasse commerciale, on capture des phoques de toutes
les espèces à des fins de subsistance au Labrador, dans le nord du
Québec et au Nunavut. Des phoques du Groenland et des phoques à capuchon
sont également capturés à des fins personnelles par les habitants des
localités adjacentes aux zones de chasse.
3.2 PARTICIPANTS
Au cours des dernières années, environ 11 000 chasseurs détenaient un
permis annuel de chasse commerciale du phoque. Compte tenu de
l'amélioration des marchés et des prix records payés pour les peaux de
phoque, en 2002 Pêches et Océans Canada a délivré 12 000 permis de
chasse commerciale du phoque. Le Ministère ne recueille pas
d'information sur le nombre de permis actifs au cours d'une année
donnée.
Le tableau 1 ci-après présente une ventilation des permis délivrés. À
quelques exceptions près, les titulaires de permis de chasse commerciale
du phoque pêchent diverses espèces de poissons ou ont des liens
économiques avec l'industrie de la pêche. La chasse au phoque est
devenue un gagne-pain plus important depuis la fermeture de la pêche au
poisson de fond.
TABLEAU 1 : NOMBRE DE PERMIS DE CHASSE AU PHOQUE
DÉLIVRÉS EN 2002 |
PROVINCE |
Chasseur professionnel |
Aide-chasseur |
À des fins personnelles |
TOTAL |
Nombre de bateaux
|
Terre-Neuve et Labrador |
7,200 |
3,788 |
1,235 |
12,223 |
705 |
Québec |
1,455 |
194 |
526 |
2,175 |
60 |
Nouvelle-Écosse |
1 |
20 |
|
21 |
|
Île du Prince Édouard |
12 |
4 |
|
16 |
8 |
T O T A L |
8,668 |
4,006 |
1,761 |
14,435 |
773 |
Comme il a été mentionné, les habitants du Labrador vivant au nord du
53e degré de latitude nord peuvent chasser le phoque à des fins de
subsistance même s'ils ne détiennent pas de permis.
Depuis 1995, des permis de chasse au phoque à des fins personnelles
ont été délivrés aux habitants des localités adjacentes aux zones de
chasse de Terre-Neuve et du Labrador (au sud du 53e degré de latitude
nord), de la Côte-Nord du Québec, de la Gaspésie et des îles de la
Madeleine. Ces zones ont été durement touchées par les fermetures de la
pêche du poisson de fond. Un détenteur de permis de ce type peut ainsi
capturer jusqu'à six phoques pour sa consommation personnelle.
3.3 ZONES DE CHASSE
![Figure 1](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/migration_f.jpg)
Les stocks de reproducteurs de phoque du Groenland de l'Atlantique
nord-ouest passent l'été dans l'Arctique canadien et au Groenland. Ils
commencent à migrer vers le sud au début de l'automne pour atteindre, à
la fin de novembre, la côte sud du Labrador, où environ un tiers des
adultes se dirige vers le golfe du Saint-Laurent tandis que le reste
migre plus au sud en direction de la côte est de Terre-Neuve.
Bien que le mouvement et l'état des glaces déterminent souvent
l'intensité de l'effort dans une zone donnée, la majorité des activités
de chasse au phoque se déroule dans la région du Front, au large des
côtes du nord et de l'est de Terre-Neuve, et au large de la côte sud du
Labrador (voir le comportement migratoire du phoque à la figure 1).
En 2002, presque toutes les activités de chasse se sont déroulées
dans la région du Front. Les mauvaises conditions des glaces dans le
Golfe n'ont pas favorisé la chasse, car la plupart des glaces ont fondu
trop tôt, provoquant une mortalité naturelle accrue des phoques
nouveau-nés - possiblement cinq fois plus que la normale. Environ 75 %
des petits phoques du Groenland naissent dans la région du Front, où les
conditions de glace étaient normales.
3.4 CALENDRIER DE LA CHASSE
Comme le prévoit le Règlement sur les mammifères marins, la saison de
la chasse commerciale au phoque du Groenland et au phoque à capuchon se
déroule du 15 novembre au 15 mai. Toutefois, dans certaines
circonstances, les dates peuvent changer en vertu d'une ordonnance
modificative.
La chasse a surtout lieu du début mars jusqu'en mai. Au large des
îles de la Madeleine et au large de Terre-Neuve, la chasse débute
véritablement vers la deuxième semaine de mars et la deuxième semaine
d'avril respectivement. Dans le golfe du Saint-Laurent, la période de
chasse varie principalement en fonction du mouvement des glaces sur
lesquelles se trouvent les phoques. Dans cette zone, la majeure partie
de la chasse commerciale se déroule en mars, bien que l'on chasse
également le phoque le long de la Côte-Nord du Québec en janvier et en
février.
En 2002, la saison de chasse au phoque du Groenland et au phoque à
capuchon devait se terminer le 15 mai 2002, mais le Ministère a autorisé
une prolongation de la saison jusqu'au 31 mai 2002 pour les groupes qui
n'avaient pas capturé leur allocation. Le 31 mai 2002, la saison de
chasse a été fermée pour tous les groupes. Environ 312 000 phoques du
Groenland ont été capturés.
Comme par les années précédentes, l'Association canadienne des
chasseurs de phoques et l'industrie ont demandé que l'ouverture de la
chasse dans les zones 5, 6, 7 et 8 soit reportée du 25 mars au 8 avril
2002 (voir la carte à la section 15). Cette demande a été faite afin
d'améliorer la qualité des peaux en permettant aux guenilloux de
vieillir et de devenir des brasseurs avant d'être capturés. Leur demande
a été acceptée et des ordonnances modificatives fermant ces zones ont
été rendues. Compte tenu des différents taux de maturité, la chasse au
phoque a pu se poursuivre dans le Golfe pendant la période de fermeture
prévue pour la région du Front.
En vertu du Règlement sur les mammifères marins, la saison de chasse
au phoque annelé à des fins de subsistance au Labrador se déroule du 25
avril au 30 novembre.
La chasse au phoque gris est réglée par ordonnance modificative, en
fonction de la population présente. Ce contrôle est d'ailleurs renforcé
par les conditions des permis accordés pour ce type de chasse.
Comme il est indiqué à la figure 2, les niveaux de capture de phoques
du Groenland avant l'effondrement des marchés étaient nettement plus
élevés. Ces niveaux élevés ont donné lieu à une réduction de la
population à moins de deux millions d'individus au début des années
1970. La population de phoques du Groenland se chiffre actuellement à
environ 5,2 millions.
![Figure 2](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/seallandinghistoric_f.jpg)
Le marché des peaux de phoque s'est amélioré après 1995. En 1996, à
la lumière de nouveaux avis scientifiques, le TAC pour le phoque du
Groenland a été porté à 250 000 individus. Il a été porté à 275 000 en
1997, mais demeurait dans les limites du rendement de remplacement. Le
rendement de remplacement est le nombre de captures autorisées au cours
d'une année donnée pour assurer le maintien de la population au cours de
l'année suivante.
Les nouvelles mesures de gestion pour 2003-2005 prévoient un TAC
triennal de 975 000 phoques et un TAC annuel maximum de 350 000 pour un
an ou deux ans sur trois, dans la mesure où l'on réduit le TAC des
autres années afin de ne pas dépasser le TAC triennal.
L'ampleur de la chasse dépend des facteurs économiques et
climatiques. Depuis 1996, les captures ont fluctué entre un minimum de
92 000 phoques en 2000 et un maximum d'environ 312 000 phoques en 2002.
![Figure 3](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/seallandingrecent_f.jpg)
3.5.2 Captures du Groenland
![Groenland](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/greenland_e.jpg)
Les troupeaux de phoque du Groenland et de phoque à capuchon de
l'Atlantique nord-ouest sont également chassés au Groenland. Le
Groenland n'a pas de TAC. Les captures annuelles groenlandaises de
phoques du Groenland varient de 90 000 à 110 000 individus et captures
de phoque à capuchon sont d'environ 7 500 individus. Il n'y a pas de
régime de gestion conjoint entre le Canada et le Groenland. Le Canada a
encouragé le Groenland à adopter des mesures de gestion - par exemple,
un TAC. Les deux pays poursuivent l'échange d'information sur la nature
et le niveau de leurs activités de chasse respectives.
3.5.3 Phoque à capuchon
Le phoque à capuchon (Cystophora cristata) est une espèce très grosse
(de 200 à 400 kg) qui fréquente l'Atlantique nord. Au Canada, la plupart
des petits naissent en mars dans le détroit de Davis et dans la région
du Front. Une mise bas se produit aussi dans le golfe du Saint-Laurent,
mais on possède peu de renseignements sur la relation entre les phoques
du Golfe et ceux du Front. D'après les relevés effectués en 1990 et en
1991, environ 80 000 petits sont nés dans la région du Front
comparativement à 2 000 dans le golfe du Saint-Laurent.
Les phoques à capuchon peuvent être capturés dans la région du Front,
mais non dans le golfe du Saint-Laurent. Le TAC de phoques à capuchon
est demeuré identique depuis 1998, soit 10 000 individus. La chasse de
ces phoques ne constitue qu'une petite partie de la chasse à des fins
commerciales et personnelles. Au cours des dernières années, le nombre
de phoques à capuchon capturés a été inférieur à 200 individus par an.
La figure 4 renferme des chiffres récents sur les débarquements de
phoques à capuchon.
Il n'y a pas de plan de gestion conjoint entre le Canada et le
Groenland. Au Groenland, les captures annuelles de phoques à capuchon
varient de 6 000 à 10 000 individus.
En 1996, 22 800 jeunes phoques à capuchon (jeunes à dos bleu) ont été
capturés en violation du Règlement sur les mammifères marins et plus de
100 accusations ont été portées. Moins de 1 % des chasseurs détenant un
permis se sont adonnés à cette activité qui n'a duré que quelques jours.
La question a été portée devant les tribunaux et, le 14 décembre 1999,
la Cour d'appel de Terre-Neuve a annulé l'article 27 du Règlement sur
les mammifères marins, qui interdit à quiconque de vendre, d'échanger ou
de troquer un jeune à dos bleu. En 2000, pour se conformer à la
politique adoptée suite aux recommandations du rapport Malouf, des
conditions de permis ont été imposées pour interdire la capture de
blanchons et de jeunes à dos bleu. Le 22 février 2002, la Cour suprême a
statué que l'article 27 était un exercice valable du pouvoir fédéral en
matière de pêches. Ainsi, le MPO peut continuer à veiller à
l'application de l'article 27 du Règlement sur les mammifères marins
pour interdire la capture de blanchons et de jeunes à dos bleu. Les
conditions de permis imposées en 2000, lesquelles interdisent la capture
de blanchons et de jeunes à dos bleu, demeureront en place pour la durée
du présent plan de gestion.
![Figure 4](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/hoodedseal7102_f.jpg)
3.5.4 Phoque gris
Le phoque gris (Halichoerus grypus) fréquente le golfe du
Saint-Laurent à l'année. À l'été, il peut remonter l'estuaire aussi loin
en amont que le Saguenay. Il se reproduit dans l'île de Sable et sur les
banquises et les floes du sud du golfe du Saint-Laurent, sur la côte est
de la Nouvelle-Écosse et dans les états de la Nouvelle-Angleterre de la
fin décembre au début février. Après, il se disperse, principalement
vers la plate-forme Scotian, le golfe du Saint-Laurent et le large de la
côte sud de Terre-Neuve.
En 1997, on a estimé à 195 000 la population totale de phoques gris,
les principales colonies de reproduction étant situées dans le sud du
golfe du Saint-Laurent et sur l'île de Sable. Selon les projections
établies à partir des données démographiques de 1997, le troupeau de
l'île de Sable a continué d'augmenter et a peut-être plus que doublé,
alors que le troupeau du Golfe a diminué de 33 % depuis 1997.
Le nombre de phoques gris capturés chaque année étant très faible,
aucun TAC n'est fixé. La chasse se limite à une chasse commerciale
traditionnelle de faible envergure dans une zone au large des îles de la
Madeleine et à une chasse commerciale de faible envergure dans d'autres
zones, à l'exception de l'île de Sable où la chasse à des fins
commerciales est interdite. Depuis 1998, les chasseurs commerciaux ont
capturé 819 phoques gris. Voir la section 12 - Débarquements par zone et
par espèce.
3.5.5 Phoque annelé
Il y a peu de possibilités commerciales de chasse du phoque annelé
sur la côte atlantique au large du Labrador. Au cours des dernières
années, la capture de phoques annelés au Labrador était inférieure à 2
000 individus par année. Le phoque annelé est surtout capturé à des fins
de subsistance dans l'Arctique canadien. À l'évidence, les niveaux de
capture ne posent pas de problème de conservation, mais il n'y a pas
d'estimation de la taille de la population de phoques annelés au
Labrador, ni de recherche en cours sur son abondance. Le présent plan de
gestion traite peu du phoque annelé.
En 2002, 1 476 phoques annelés ont été capturés au Labrador et dans
la région du Front de Terre-Neuve, comparativement à 2 009 en 2001. La
section 12 donne les niveaux de capture des dix dernières années.
Le phoque annelé est également capturé à des fins de subsistance dans
l'Arctique canadien et il n'est pas visé par le présent plan de gestion.
3.5.6 Autres phoques
Chaque année, on chasse à des fins de subsistance un petit nombre de
phoques communs (Phoca vitulina) et de phoques barbus (Erignathus
barbatus) dans les eaux de l'Atlantique nord. En 2002, les chasseurs ont
capturé 96 phoques barbus et 334 phoques communs. Les captures totales
de ces espèces au cours des dix dernières années se trouvent à la
section 12.
3.5.7 Total des débarquements
La section 12 donne les débarquements de phoques de l'Atlantique au
cours des dix dernières années, par zone et par espèce.
vers le haut
Chaque année, la demande sur le marché et les conditions climatiques
déterminent l'ampleur de la chasse (dans le respect du TAC autorisé). En
2002, les chasseurs de phoques ont capturé 312 367 phoques du Groenland.
On comptait quatre L'Europe a remplacé l'Asie comme principal marché
pour les peaux et l'huile de phoque. Cependant, l'Asie demeure le
principal marché d'exportation de la viande de phoque et pourrait
redevenir le principal marché pour tous les types d'exportation de
produits de phoque si la reprise économique y est suffisante pour rendre
ces importations plus attrayantes.
4.1 DÉVELOPPEMENT DES MARCHÉS
Suite à l'examen des priorités et des activités mené à l'échelle du
gouvernement en 1994, le MPO ne participe plus aux activités de
financement et de promotion des produits.
4.2 PEAUX DE PHOQUE (FOURRURE ET CUIR)
Au cours des dernières années, la chasse au phoque dans les provinces
de l'Atlantique ciblait principalement les brasseurs (phoques du
Groenland âgés de 25 jours à 13 mois). La peau de ces phoques a la plus
grande valeur et les conditions du marché sont meilleures pour ce type
de peau.
4.3 VIANDE DE PHOQUE
Trouver un marché où écouler la viande de phoque à l'extérieur de
Terre-Neuve demeure un gros problème pour l'industrie de la chasse au
phoque. En 2002 , les débarquements de viande de phoque ont été
extrêmement faibles, en partie en raison d'un effort de pêche ciblant
davantage les jeunes animaux (brasseurs), qui ont très peu de viande
récupérable.
4.4 HUILE DE PHOQUE
Le marché de l'huile de phoque demeure bon. À l'heure actuelle, un
pourcentage important d'huile de phoque commence à être utilisé à des
fins autres qu'en tant qu'huile marine ou industrielle. L'industrie en
est très contente, mais réalise qu'il faudra mener davantage de
recherche et développement pour varier la gamme de produits dérivés de
l'huile de phoque.
4.5 NAGEOIRES DE PHOQUE
Il y a toujours eu un marché local pour les nageoires de phoque à
Terre-Neuve. Toutefois, depuis quelques années, la valeur de ce marché
est limitée.
4.6 ORGANES DE PHOQUE
Il n'y a pratiquement aucun marché pour les organes de phoque depuis
1998.
4.7 VALEUR DE LA CHASSE
En raison des conditions extrêmement favorables du marché en 2002, la
valeur estimative au débarquement de la chasse au phoque du Groenland
était de 21 millions de dollars, comparativement à une valeur estimative
des débarquements de 5,5 millions de dollars en 2001. La valeur
estimative est établie d'après le prix moyen payé par les acheteurs aux
chasseurs.
Cependant, outre les avantages économiques de la chasse, les phoques
constituent une importante source d'alimentation, ainsi qu'un élément
important de la vie sociale et culturelle des Autochtones et d'autres
résidants du Canada atlantique, du Québec et du Grand Nord.
4.8 CONSULTATION
Chaque année, le MPO consulte l'industrie de la chasse au phoque de
Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent. Il est particulièrement
important de garder le dialogue ouvert entre les utilisateurs de la
ressource et le gouvernement afin d'assurer une gestion optimale de la
chasse au phoque.
4.8.1 Colloque 2002 sur les phoques
En novembre 2002, le Ministère a organisé un colloque sur les phoques
à St. John's, à Terre-Neuve, afin de consulter les intervenants et les
groupes d'intérêt sur l'élaboration d'un plan de gestion pluriannuel
basé sur le rapport du Groupe d'étude de personnalités éminentes sur la
gestion du phoque (le panel). Près de 200 organisations canadiennes ont
été invitées à participer au colloque ou à présenter des mémoires sur le
plan pluriannuel.
Les consultations portaient surtout sur les stratégies de gestion
étudiées par le panel. Celles-ci comprenaient différents scénarios de
gestion pour la chasse du phoque du Groenland, dont des zones
d'exclusion des phoques et cinq scénarios d'application plus générale :
- maintien du statu quo et du TAC;
- récolte régie par les forces du marché;
- critères du retrait biologique potentiel (RBP);
- récolte régie de manière à stabiliser la prédation des poissons
par les phoques (récolte plus abattage sélectif au plein niveau du
TAC); et
- abattage sélectif pour réduire la population de phoques à un
nombre préétabli.
Le panel a recommandé au Ministère d'établir un ensemble de points de
référence et de règles de contrôle qui pourrait être utilisé dans
n'importe lequel des scénarios de gestion contenus dans son rapport. Les
points de référence sont des indices (par exemple, taille de la
population) qui peuvent être utilisés pour évaluer la « santé » de la
ressource. Les règles de contrôle sont des actions spécifiques et
préétablies qui sont déclenchées à certains points de référence; elles
peuvent comprendre des mesures comme la diminution d'un TAC, des
variations à la durée de la saison et des fermetures de zones. Voir la
section 1.2 pour une description complète des points de référence et des
règles de contrôle.
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5.1 PERSPECTIVES POUR 2003-2005
5.1.1 Phoque du Groenland
Le phoque du Groenland est l'espèce de pinnipèdes la plus abondante
dans l'Atlantique nord-ouest. On estime la taille de sa population à
l'aide d'un modèle démographique qui incorpore de l'information
provenant de relevés aériens sur la production de petits, de
l'information sur les taux connus de reproduction et de mortalité (cela
comprend également les captures déclarées au Canada et au Groenland, les
estimations du nombre de phoques tués mais non débarqués et le nombre de
phoques capturés comme prises accessoires par des engins de pêche).
Suite au dernier relevé aérien, effectué en 1999, on estimait la
population de phoques à 5,2 millions d'individus. La modélisation
effectuée au début de 2003 conclut que la taille de la population a peu
changé depuis 1996, et elle établit la population de 2003 à environ 5,3
millions d'individus. Cette estimation tient compte des dernières
informations sur la mortalité et la capture de petits.
Le Groupe d'étude de personnalités éminentes sur la gestion du phoque
a examiné les estimations de population de phoques du Groenland et en a
confirmé la justesse des estimations du MPO.
On a effectué des simulations de capture pour prédire la population
future à divers niveaux de capture. Le résultat de ces simulations a
servi à établir l'approche de précaution utilisée dans le présent plan
de gestion triennal. Le modèle prédit que la population de phoques du
Groenland serait ramenée à environ 4,7 millions d'ici 2006 si le quota
autorisé dans le cadre du plan de gestion triennal est atteint. Ce
niveau est toujours supérieur aux 3,85 millions du point de référence
établi dans le cadre de l'approche de précaution et il est bien
au-dessus de la limite de conservation de 1,65 million. Par le passé, la
population s'est rétablie après être tombée à environ 1,8 million au
début des années 1970 pour dépasser les cinq millions aujourd'hui.
On évaluera la population de phoques du Groenland afin d'avoir des
données à jour sur l'état de la population et de réviser le plan de
gestion en 2005.
5.1.2 Phoque à capuchon
À l'instar des phoques du Groenland, l'abondance des phoques à
capuchon est estimée à partir d'un modèle démographique qui incorpore de
l'information sur le nombre de petits, les taux de reproduction et les
captures. Malheureusement, il n'y a que deux estimations de la
production de petits pour les phoques à capuchon. Le premier relevé a
été effectué en 1984; on a alors estimé à 18 000 et 62 000
respectivement la production de petits dans le détroit et Davis et dans
la région du Front.
Le seul autre relevé des phoques à capuchon a été effectué en
1990-1991. En 1990, la production de petits dans la région du Front a
été estimée à environ 83,000. Un relevé effectué dans le golfe du
Saint-Laurent en 1990 et 1991 estimait qu'environ 2 000 petits étaient
nés dans cette région. À partir de ces relevés, on a estimé que
l'abondance totale des phoques à capuchon se situe entre 450 000 et 475
000 individus.
Le panel a étudié les estimations d'abondance des phoques à capuchon
et en a conclu qu'il n'y avait pas d'estimation fiable de la taille ni
de l'état actuels de cette population dans l'Atlantique nord-ouest. Le
panel a déclaré qu'il y avait un besoin urgent d'effectuer un nouveau
relevé et d'avoir des estimations mieux documentées sur les taux de
gestation par l'âge, les taux de mortalité et les structures d'âge de la
récolte.
5.1.3 Phoque gris
En 1997, on a estimé le nombre de phoques gris à 195 000 individus.
Les principales colonies de reproduction étaient situées dans le sud du
golfe du Saint-Laurent et sur l'île de Sable. À partir des données du
relevé de population de 1997, on a estimé que le troupeau de l'île de
Sable augmente et qu'il a peut-être plus que doublé; par contre, le
troupeau du Golfe a peu changé et a peut-être même baissé.
Vu les changements importants observés dans le golfe du Saint-Laurent
depuis le dernier relevé de population et l'absence d'information
récente provenant de l'île de Sable, il est impossible d'établir une
estimation du rendement de remplacement.
5.1.4 Phoque annelé
Une étude du phoque annelé de l'Arctique a confirmé l'existence de
plusieurs groupes distincts. D'après les données sur la croissance et
les barrières géographiques existantes, on peut établir clairement les
limites des populations - par exemple, baie d'Hudson, île de
Baffin/détroit de Davis, archipel Arctique et mer de Beaufort). On
connaît moins bien la structure de la population de phoques annelés du
Labrador.
Par suite d'un appauvrissement soupçonné de la population, on exécute
actuellement un programme d'échantillonnage du phoque annelé dans la
baie d'Hudson de concert avec le Conseil de gestion des ressources
fauniques du Nunavut. Le phoque annelé est une proie vitale de l'ours
polaire dans le Nord canadien. Par conséquent toute proposition de
chasse commerciale de ce phoque devra tenir compte de l'impact potentiel
sur les ours polaires. On dispose de peu d'estimations détaillées de
l'abondance du phoque annelé au Canada. À l'heure actuelle, la chasse au
phoque annelé se fait à des fins de subsistance uniquement.
5.1.5 Autres phoques
Il n'y a aucune estimation fiable du nombre de phoques communs et de
phoques barbus.
5.2 ENVIRONNEMENT ET HABITAT
Le MPO est tenu de gérer l'exploitation durable des ressources
halieutiques en accordant la priorité à la conservation. L'envergure et
la nature des effets sur l'environnement sont prises en compte lors de
l'élaboration de plans de gestion. Ainsi, on analyse les diverses
possibilités de gestion après avoir examiné attentivement toutes les
données dont on dispose, entre autres les connaissances traditionnelles,
les connaissances locales et l'expérience de l'industrie, ainsi que les
meilleures données scientifiques que possèdent le MPO et les
organisations externes responsable des sciences halieutiques. Le présent
plan de gestion a été formulé en tenant compte de toutes les
préoccupations par rapport à l'environnement ou à l'habitat.
5.2.1 Loi sur les espèces en péril
La Loi sur les espèces en péril a reçu la sanction royale le 12
décembre 2002. L'entrée en vigueur de cette loi aura comme effet
immédiat l'interdiction de tuer un individu d'une espèce sauvage
inscrite à l'annexe 1 de la Loi comme espèce disparue du pays, en voie
de disparition ou menacée, de lui nuire, de le harceler, de le capturer,
de le prendre ou de le posséder. Il est interdit d'endommager ou de
détruire la résidence d'un ou de plusieurs individus d'une espèce
sauvage inscrite comme espèce en voie de disparition ou menacée. Ces
interdictions s'appliquent à moins qu'une personne ne soit autorisée par
permis, licence ou autre document similaire émis conformément à cette
loi, d'exercer une activité touchant une espèce sauvage inscrite ou la
résidence de ses individus.
On étudiera les mesures actuelles de gestion de la chasse au phoque
afin de déterminer si un permis, une licence ou tout autre document
similaire peut être émis pour autoriser les pêcheurs à exercer cette
activité tout en touchant une espèce sauvage inscrite ou la résidence de
ses individus, dans la mesure où :
- cette activité ne touche l'espèce que de façon incidente;
- toutes les solutions de rechange susceptibles de minimiser les
conséquences négatives de l'activité pour l'espèce en péril ont été
envisagées et la meilleure solution retenue;
- toutes les mesures possibles seront prises pour minimiser les
conséquences négatives de la chasse au phoque sur l'espèce en péril ou
la résidence de ses individus;
- la chasse au phoque ne mettra pas en péril la survie ou le
rétablissement de l'espèce en péril.
Si un permis est délivré, le ministre des Pêches et des Océans met
dans le registre les raisons pour lesquelles le permis a été délivré,
compte tenu des considérations sus mentionnées.
Si l'espèce se trouve dans une aire à l'égard de laquelle un conseil
de gestion des ressources fauniques est habilité, par un accord sur des
revendications territoriales, à exercer des attributions à l'égard
d'espèces sauvages, le ministre des Pêches et des Océans est tenu de
consulter le conseil avant de délivrer un permis concernant cette espèce
dans cette aire.
Si l'espèce se trouve dans une réserve ou sur une autre terre qui a
été mise de côté à l'usage et au profit d'une bande, le ministre des
Pêches et des Océans est tenu de consulter la bande avant de délivrer un
permis concernant cette espèce dans la réserve ou sur l'autre terre.
Le Ministre assortit le permis de toutes les conditions - régissant
l'exercice de l'activité - qu'il estime nécessaires pour assurer la
protection de l'espèce, minimiser les conséquences négatives de
l'activité pour elle ou permettre son rétablissement.
La durée maximale de validité d'un permis est de trois ans.
La recherche se poursuit dans ce domaine, et il faudra peut-être
modifier les mesures de gestion en fonction des considérations
susmentionnées.
Pour plus d'information, veuillez consulter la page Web
d'Environnement Canada à l'adresse :
http://www.especesenperil.gc.ca/
5.3 INTERACTIONS DES ESPÈCES
Dans le Canada atlantique, les phoques consomment de grandes
quantités de poisson. Même si leur degré d'incertitude est élevé, les
estimations des quantités de certaines espèces de poisson commerciales
consommées par les phoques sont importantes par comparaison aux captures
actuelles dans ces pêcheries ou aux estimations de la biomasse. Les
phoques consomment également de grandes quantités de capelans, qui
constituent une proie importante pour bon nombre d'espèces commerciales.
Beaucoup croient que la prédation et la compétition par les phoques sont
responsables de l'absence de rétablissement de plusieurs stocks de
poissons de fond.
Le Groupe d'étude de personnalités éminentes sur la gestion du phoque
a examiné les informations dont il dispose sur la consommation de
poisson par les phoques. Selon le panel, le problème de l'impact de la
prédation des phoques sur les populations du poisson est difficile à
saisir car il renvoie à des interactions complexes d'écosystèmes.
Le panel a conclu que les phoques consomment de grandes quantités de
poisson dans tout le Canada atlantique, mais que rien n'indique vraiment
que cette prédation a une incidence majeure sur le rétablissement de la
plupart des stocks de poissons commerciaux. Le panel a fait remarquer
que même sans la prédation par les phoques, il faudrait probablement
beaucoup de temps à ces stocks pour se rétablir et atteindre des niveaux
pleinement exploitables.
![Figure 5](/web/20061101055306im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/images/figure52003_f.jpg)
Toutefois, le panel a déclaré que la consommation estimée de morue de
l'Atlantique par les phoques dans les divisions 4RS3Pn et 2J3KL de
l'Organisation des pêches de l'Atlantique nord-ouest (OPANO) est
particulièrement élevée et pourrait contribuer aux hauts niveaux
apparents de mortalité constatés dans ces stocks. Toutefois, le panel a
souligné le haut niveau d'incertitude associé à ces estimations de la
consommation par les phoques. Par exemple, les niveaux estimés de
consommation dans 2J3KL ne correspondent pas aux estimations actuelles
d'abondance des stocks de poissons.
5.3.1 Zones d'exclusion des phoques
Le concept de zones d'exclusion des phoques (ou aires de conservation
de la morue) est un scénario de gestion propre à un endroit visant à
protéger de petites aires de concentration ou de frai de la morue.
La faisabilité de la création de zones d'exclusion des phoques afin
de protéger les bancs de morue en hivernage de la prédation des phoques
du Groenland est loin d'être établie. Toutefois, s'il est possible de
créer de telles zones, cette approche serait peut-être seulement
efficace dans des lieux côtiers ressemblant à des fiords, comme le
détroit de Smith, à l'est de Terre-Neuve. Selon le Groupe d'étude de
personnalités éminentes sur la gestion du phoque, tout essai de ce genre
devrait prendre la forme d'une expérience scientifique. Le panel n'était
pas convaincu que l'élimination des phoques accorderait une protection
importante aux bancs de morue du nord en hivernage.
Le Ministère évalue la faisabilité et le mérite de l'établissement de
zones d'exclusion des phoques pour protéger les concentrations de
reproducteurs et de poissons de fond juvéniles dans le Canada atlantique
et dans le golfe du Saint-Laurent.
5.4 RECHERCHE
Depuis plusieurs années, le MPO mène un programme dynamique de
recherche sur le phoque afin de mieux comprendre les fluctuations des
populations et les facteurs qui les influencent, ainsi que le rôle des
phoques dans les écosystèmes marins.
Récemment, la recherche a porté principalement sur la dynamique des
populations et la prédation du poisson par le phoque. La recherche en
cours porte entre autres sur les tendances à long terme de la
performance de reproduction et de la survie, sur l'écologie relativement
à la quête de nourriture (mouvements saisonniers et comportement de
plongée) et sur le régime alimentaire des phoques. Ces études offrent
une meilleure compréhension de la prédation des phoques sur les stocks
de poissons et d'invertébrés ainsi que sur l'interaction des phoques
avec les autres composantes de leur écosystème. Par exemple, les
chercheurs du MPO étudient le transfert des contaminants des femelles
aux petits, l'incidence des contaminants sur le fonctionnement du
système immunitaire, la mesure de la fréquence cardiaque pour déterminer
l'énergie dépensée, les effets environnementaux sur l'état de la mère,
la croissance des petits et la taille au sevrage, les changements
saisonniers dans le stockage d'énergie et l'allocation pour la
reproduction.
Au nombre des autres aspects du programme de la science du phoque,
mentionnons la surveillance de la santé, de la croissance et de l'état
des phoques et la détermination de la structure des populations et de la
charge en parasites.
Ces projets sont menés en collaboration avec l'Université Dalhousie,
l'Université de Waterloo, l'Université Laval, l'Université Memorial de
Terre-Neuve, le Sea Mammal Research Unit, l'Université St. Andrews, la
Smithsonian Institution, la National Geographic Society, l'Institut
norvégien des pêches et de l'aquaculture, l'Institut des ressources
naturelles du Groenland et Aquaplann (Tromso, Norvège).
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6.1 CONSERVATION ET DURABILITÉ
Pour la gestion du phoque du Groenland, on utilise l'approche de la
GPFO en se fondant sur l'abondance actuelle de la population. Voici les
deux objectifs :
- favoriser une récolte régie par le marché qui permettra aux
chasseurs de maximiser leurs avantages sans compromettre la
conservation; et
- assurer la conservation du stock en maintenant le niveau de
population au-dessus de 70 % (3,85 millions) du maximum observé de la
population (5,5 millions).
Vu l'absence de données récentes provenant de relevés des phoques à
capuchon et le déclin des populations du phoque à capuchon et du phoque
gris, il est difficile d'utiliser le cadre de GPFO pour ces deux
espèces. Dans l'attente d'autres recherches et analyses de la
population, ces espèces sont considérées comme étant « peu documentées »
et continueront d'être gérées sur une base plus prudente.
6.2 UTILISATION DURABLE À LONG TERME
Le présent plan prévoit un cadre de gestion à l'appui de la chasse
durable à long terme du phoque à des fins commerciales et de subsistance
sur la côte de l'Atlantique. Cette chasse offre aux chasseurs, aux
Autochtones et aux habitants des régions nordiques du Canada atlantique
la possibilité de capturer de jeunes phoques autonomes et des phoques
adultes pour obtenir un revenu et nourrir leur famille et leur
collectivité.
6.3 UTILISATION COMPLÈTE DE CHAQUE ANIMAL TUÉ
Le gouvernement fédéral continue de préconiser l'utilisation la plus
complète possible de chaque phoque capturé.
6.4 MÉTHODES DE CHASSE SANS CRUAUTÉ
L'article 8 du Règlement sur les mammifères marins stipule qu'on ne
peut tuer les mammifères marins que d'une façon qui entraîne une mort
rapide. En vertu du Règlement, on ne peut tuer le phoque qu'à l'aide
d'une carabine de gros calibre, d'un fusil de chasse tirant des balles,
d'un gourdin ou d'un hakapik. D'autres exigences se rattachant à la
taille, au poids, à la vitesse initiale des projectiles et au calibre
des armes sont définies au paragraphe 28(1) du Règlement.
Outre les exigences réglementaires, la politique de délivrance de
permis oblige les chasseurs de phoque à des fins commerciales à
travailler pendant deux ans sous la gouverne de chasseurs de phoque
expérimentés avant d'obtenir un permis de chasse professionnelle. De
plus, on incite les chasseurs de phoque à suivre un cours sur les
techniques de chasse appropriées de même que sur la préparation et la
manutention du produit. Les chasseurs de phoque à des fins personnelles
doivent détenir un certificat de compétence de chasseur ou un permis de
chasse pour gros gibier et participer à des séances de formation
obligatoires avant de pouvoir obtenir un permis.
À la lumière des recommandations de l'Association canadienne des
vétérinaires (ACV), on a modifié la réglementation afin d'améliorer les
méthodes de chasse. Le nouveau règlement comprend des modifications aux
méthodes de chasse afin d'établir plus clairement la mort de l'animal
avant de le saigner et de l'écorcher tel que recommandé par l'ACV.
Le règlement a été enregistré le 20 mars 2003 et publié dans la
Gazette du Canada le 9 avril 2003. Voir la section 7.1 pour une
description complète des modifications réglementaires.
6.5 QUESTIONS INTERNATIONALES
6.5.1 Chasse au Groenland
Les prises canadiennes et groenlandaises de phoques du Groenland et
de phoques à capuchon proviennent du même troupeau. Les gouvernements
canadien et groenlandais ont discuté des prises de leurs chasseurs
respectifs et ont convenu de continuer à partager l'information
recueillie afin de vérifier les activités de pêche et de renforcer les
mesures de conservation.
6.5.2 Commerce et obstacles commerciaux
Les compagnies continuent à rechercher des débouchés pour les
produits du phoque sur les matiques comme ceux de la Chine et rchés
asiade la Corée. e l'imMarine Mammal Protection Act. Cette interdiction
est en plan visant à ouvrir le marché américain aux produits du phoque.
6.5.3 Campagnes et information publiques
L'objectif de l'enquête était de fournir au Ministère et au Groupe
d'étude de personnalités éminentes sur la gestion du phoque des données
à jour sur l'opinion publique concernant un large éventail de questions
ayant trait à la chasse au phoque.
Selon les résultats de l'enquête, après qu'on leur a présenté les
arguments en faveur de la chasse et ceux contre celle-ci, 53 % des
Canadiens étaient favorables à la chasse. Ils seraient plus nombreux
encore à l'être s'ils étaient certains que la chasse est menée sans
cruauté et de façon durable et qu'elle est bien réglementée. Il s'agit
d'une hausse de 8 % depuis la dernière enquête en 1992. Il est possible
de consulter le rapport intégral à l'adresse
report-rapport_f.htm
6.6 QUESTIONS NATIONALES
6.6.1 Allocations équitables
Le MPO s'assure qu'on alloue aux chasseurs de phoque un minimum du
TAC du phoque du Groenland, vu leur dépendance traditionnelle à l'égard
de la chasse au phoque et l'importance de cette industrie pour les
habitants des collectivités côtières adjacentes aux grandes zones de
chasse.
Chaque année, avant le début de la chasse, le Ministère tient des
consultations avec l'industrie au sujet des allocations dans le cadre du
TAC. Des comités de l'industrie sont créés afin d'aider à décider des
réallocations dans les diverses zones et aux différents secteurs de
flottille une fois que ceux-ci ont capturé leurs allocations.
Le Ministère continue d'appuyer les efforts de chasse commerciale du
phoque déployés par les Autochtones. En vertu du présent plan, les
chasseurs du Labrador recevront une allocation pour la chasse
commerciale du phoque du Groenland. Le plan prévoit également une
allocation pour le phoque du Groenland dans l'Arctique canadien étant
donné que la chasse de cette espèce a été limitée au cours des dernières
années. Le MPO n'oublie pas les débouchés que pourrait offrir la chasse
commerciale du phoque du Groenland dans l'Arctique canadien, et compte
ainsi discuter des allocations et des réallocations à mesure que ces
débouchés se présenteront.
6.6.2 Bonnes méthodes de chasse
La politique de délivrance de permis prévoit une certaine forme
d'apprentissage avant qu'un chasseur commercial de phoques puisse
obtenir un permis de chasse professionnelle, et ce, pour assurer que les
phoques sont tués de façon rapide et sans cruauté et qu'ils sont
manutentionnés et transformés de manière à donner des produits de grande
qualité. De plus, les permis de chasse au phoque à des fins personnelles
ne sont délivrés qu'aux personnes qui détenaient un permis, un
certificat de compétence de chasseur en règle ou un permis de chasse
pour gros gibier l'année précédente et qui ont participé à une séance de
formation s qui sont entrées en vigueur en obligatoire. Le MPO collabore
étroitement avec l'industrie de la chasse au phoque en vue d'élaborer et
de donner des séances d'information sur les méthodes de chasse, de
manutention et de transformation permettant d'offrir des produits
canadiens du phoque répondant à des normes élevées. Le Règlement sur les
mammifères marins stipule qu'une personne peut uniquement tuer les
phoques de la manière désignée afin de le faire rapidement. Les
modifications réglementaire
2003 permettent d'établir plus clairement la mort de l'animal avant
de le saigner et de l'écorcher.
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7.1 EXAMEN RÉGLEMENTAIRE - RÈGLEMENT SUR LES MAMMIFÈRES MARINS
Le règlement en vigueur a été adopté en 1993 afin de refléter la
politique sur la chasse au phoque annoncée par l'honorable Tom Siddon le
30 décembre 1987, laquelle reposait sur le rapport Malouf.
Depuis 1998, le MPO a consulté plus de 80 groupes concernant les
modifications possibles au règlement sur les phoques et la chasse au
phoque. Les modifications proposées ont été élaborées suite à des
consultations poussées auprès de représentants de groupes autochtones,
de l'industrie de la pêche et de la chasse au phoque, de scientifiques,
d'universitaires, de vétérinaires, de représentants des gouvernements
provinciaux et territoriaux et de groupes voués à la conservation et à
la défense des droits des animaux.
Les modifications réglementaires proposées au Règlements sur les
mammifères marins ont été publiées dans l'édition du 2 mars 2002 de la
Gazette du Canada (Partie 1) pour offrir au public une dernière
possibilité de formuler des observations.
Le 19 mars 2003, le Comité spécial du conseil (CSC) a étudié et
approuvé les modifications proposées. Le règlement a été enregistré le
20 mars 2003 et publié dans la Partie II de la Gazette du Canada le 9
avril 2003. Ce règlement est classé sous la rubrique « Décrets,
ordonnances et règlements statutaires (DORS) » (numéro DORS/2003-103).
On peut trouver le texte intégral des modifications règlementaires au
site Web de la Gazette du Canada au :
http://canadagazette.gc.ca/index-f.html
Suivez le lien pour la Partie II et sélectionnez l'édition du 9 avril
2003.
Les modifications réglementaires visent à améliorer la gestion de la
chasse au phoque par :
- l'établissement de permis distincts pour la chasse à des fins
commerciales et la chasse non autochtone à des fins personnelles;
- l'établissement de permis pour les bateaux de plus de 65 pieds qui
récupèrent les phoques des phoquiers;
- l'établissement de permis et de conditions préalables de
délivrance de permis autorisant l'abattage des phoques nuisibles
lorsqu'ils présentent un danger pour la propriété et que d'autres
efforts raisonnables de dissuasion ont échoué ou lorsque que cette
espèce inflige de lourdes pertes aux stocks de poissons migrateurs;
- l'introduction de méthodes d'évaluation pour déterminer plus
clairement si l'animal est vraiment mort avant de le saigner ou de
l'écorcher. Il faudra s'assurer qu'on vérifie bien, à l'aide d'une
méthode recommandée par les vétérinaires, si l'animal est mort une
fois qu'il a été tiré ou frappé avec un gourdin;
- l'obligation de débarquer la peau ou la carcasse des phoques
abattus à des fins commerciales ou personnelles. Il deviendra donc
illégal d'abattre un phoque uniquement pour des parties plus petites
comme ses organes; et
- l'élargissement de l'application des restrictions en matière
d'engins à la chasse commerciale du phoque partout dans le Canada
atlantique. Cette mesure empêchera l'utilisation de filets pour
l'ensemble de la chasse commerciale du phoque et assurerait une norme
uniforme pour cette chasse.
Les modifications proposées s'appliquent uniquement à la chasse à des
fins commerciales et à la chasse non autochtone à des fins personnelles.
Elles ne s'appliquent pas à la chasse autochtone pratiquée à des fins de
subsistance ainsi qu'à des fins sociales et rituelles.
Ce règlement est classé sous la rubrique «Décrets, ordonnances et
règlements statutaires (DORS)» numéro : DORS/2003-103). Le Résumé de
l'étude d'impact de la réglementation (REIR) a été publié dans l'édition
du 9 avril 2003 de la Gazette du Canada avec les modifications
réglementaires.
7.2 RAPPORT DU GROUPE D'EXPERTS SUR LA GESTION DES PHOQUES
En réponse au 13e Rapport du Comité permanent des pêches et des
océans, le ministre Dhaliwal a créé un groupe chargé d'évaluer l'état
actuel des connaissances scientifiques et de formuler des avis sur une
stratégie à long terme en matière de gestion des populations de phoque
dans le Canada atlantique.
Le rapport du groupe d'experts a été présenté à l'automne 2001. Le
Ministère s'en est servi pour élaborer une stratégie de gestion
pluriannuelle des phoques de 2003 à 2005. Les constatations de ce
rapport ont servi de base aux consultations qui ont eu lieu lors du
Colloque sur les phoques tenu à St. John's, à Terre-Neuve, en novembre
2002. Plus de 200 organisations canadiennes ont été invitées à y
assister et ou à présenter des mémoires sur le plan pluriannuel.
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8.1 TOTAL AUTORISÉ DES CAPTURES (TAC)
8.1.1 Phoque du Groenland
Le TAC triennal (2003-2005) pour le phoque du Groenland est fixé à
975 000 individus, avec un TAC annuel maximum de 350 000 pour un an ou
deux sur trois dans la mesure où l'on réduit le TAC des autres années
afin de ne pas dépasser le TAC triennal.
8.1.2 Phoque à capuchon
Le TAC de phoques à capuchon restera à 10 000 individus par année.
Comme par les années précédentes, il n'y aura pas de chasse au phoque à
capuchon dans le golfe du Saint-Laurent.
8.1.3 Phoque gris
Une chasse de petite envergure au phoque gris sera autorisée dans les
zones autres que l'île de Sable.
8.1.4 Phoque annelé et autres phoques
Il n'y a ni TAC ni allocations pour ces espèces. Les licences et
permis seront utilisés pour contrôler toute capture commerciale de ces
espèces.
8.1.5 Prises aux fins de subsistance
La chasse aux fins de subsistance d'un petit nombre de phoques du
Groenland, de phoques à capuchon, de phoques gris, de phoques annelés,
de phoques barbus et de phoques communs se poursuivra. Le présent plan
ne concerne que les chasses aux fins de subsistance effectuées au Canada
atlantique, bien qu'il établisse une allocation pour les phoques du
Groenland dans l'Arctique canadien.
8.2 ZONES ET CALENDRIER DE CHASSE
Les habitants du Labrador (au nord du 53e degré de latitude nord) et
de l'Arctique (zones de chasse au phoque 1 à 4 - voir la carte à la
section 15) peuvent chasser à des fins de subsistance n'importe quelle
espèce de phoque en tout temps de l'année, sauf les phoques annelés
comme il est mentionné ci-après. De plus, les Autochtones peuvent
chasser le phoque pendant toute l'année à des fins de subsistance ainsi
qu'à des fins sociales et rituelles.
8.2.1 Phoque du Groenland
La chasse commerciale au phoque du Groenland a lieu dans les zones de
chasse traditionnelles de la région du Front (zones de chasse au phoque
5 à 8) et du Golfe (zones de chasse au phoque 9 à 16 et 20, 22, 26 et 27
- voir la carte à la section 15). Conformément au Règlement sur les
mammifères marins, la saison s'étendra du 15 novembre au 15 mai. Les
directeurs généraux régionaux peuvent modifier les saisons (les dates de
fermeture) en rendant des ordonnances modificatives. Les prises de
blanchons sont interdites.
La chasse à des fins personnelles est autorisé au large de
Terre-Neuve, au Labrador (au sud du 53e degré de latitude nord) et au
large de la Côte-Nord du Québec, de la Gaspésie et des îles de la
Madeleine. Les saisons seront identiques aux saisons de chasse
commerciale et seront définies par la période de validité des permis. Il
est interdit aux détenteurs d'un permis de chasse à des fins
personnelles de capturer des blanchons.
8.2.2 Phoque à capuchon
La saison de chasse commerciale se déroulera du 15 novembre au 15 mai
dans les zones de chasse au phoque 4 à 7 et 12. Les directeurs généraux
régionaux peuvent modifier les saisons (les dates de fermeture) en
rendant des ordonnances modificatives. Les zones de chasse au phoque 8 à
11 et 13 à 33 (voir la carte à la section 15), où la chasse était
interdite, demeureront fermées. Les prises de jeunes à dos bleu sont
interdites.
Certains permis de chasse à des fins personnelles peuvent autoriser
la capture de phoques à capuchon dans les zones de chasse où la chasse
commerciale est ouverte. Il est interdit aux détenteurs de permis de
chasse à des fins personnelles de chasser des jeunes à dos bleu.
8.2.3 Phoque gris
Les conditions de permis régissent le calendrier de la chasse au
phoque gris. La chasse commerciale de petite envergure pratiquée à
proximité des îles de la Madeleine se déroulera probablement en janvier
et en février tandis que d'autres chasses au phoque gris seront
approuvées de manière ponctuelle. Il n'y a pas de chasse au phoque gris
à des fins personnelles.
8.2.4 Phoque annelé et autres phoques
La saison de chasse au phoque annelé à des fins de subsistance au
Labrador se déroulera du 25 avril au 30 novembre. La chasse de phoques
barbus et de phoques communs à des fins de subsistance est autorisée
tout au long de l'année.
8.3 ALLOCATIONS
8.3.1 Phoque du Groenland
L'ensemble du TAC de phoques du Groenland est subdivisé de la façon
suivante : des allocations de chasse commerciale du phoque relatives à
diverses zones et divers secteurs de flottille, une allocation de chasse
à des fins personnelles pour l'ensemble des zones, et une allocation
pour la chasse à des fins de subsistance dans les collectivités
nordiques.
Les phoques capturés par des chasseurs détenant un permis dans une
zone ou sous-zone seront soustraits de l'allocation prévue pour cette
zone ou sous-zone, quelle que soit la zone de capture.
Pour la saison de chasse 2003, les groupes de l'industrie ont convenu
de l'allocation maximum de 350 000 phoques du Groenland, tel qu'indiqué
à la section 13.
Cette augmentation de l'allocation, qui passe de 275 000 à 350 000
phoques du Groenland, a été répartie au prorata entre les différents
secteurs de flottille, la seule différence étant que l'augmentation au
prorata dans la région du Front de Terre-Neuve entre la flottille de
moins de 35 pieds et celle de 35 à 65 pieds a été répartie dans une
proportion de 60/40 afin de permettre une plus grande participation du
secteur des petits bateaux. Conséquemment, 60 % de l'augmentation a été
allouée à la flottille de moins de 35 pieds et 40 %, à celle de 35 à 65
pieds.
Pour 2004 et 2005, un nouveau régime d'allocation pourra être mis en
place selon les circonstances comme les conditions du marché, les
tendances climatiques et les changements dans la répartition de la
flottille.
Les groupes d'intervenants concernés seront consultés pour toute
allocation ou réallocation en saison parmi les secteurs ou les zones.
Des comités ont été formés à cette fin.
8.3.2 Phoque à capuchon
Le TAC de 10 000 phoques à capuchon concerne la chasse dans la région
du Front; il n'est pas alloué entre les divers chasseurs, mais touche
plutôt l'ensemble des chasseurs du phoque à des fins commerciales et à
des fins de subsistance. Il n'y a pas de chasse du phoque à capuchon
dans le Golfe.
8.3.3 Phoque annelé et autres phoques
Il n'y a pas de TAC ou d'allocations pour les autres espèces de
phoques. On a recours à des conditions de permis pour restreindre à un
petit nombre la chasse commerciale du phoque gris. On aura aussi recours
à des permis pour contrôler toute chasse commerciale du phoque annelé.
Il n'y a aucune allocation pour les phoques annelés, les phoques communs
et les phoques barbus capturés à des fins de subsistance.
8.4 AUTRES ÉLÉMENTS DU PLAN DE GESTION
En plus des TAC, des saisons et des allocations susmentionnés, le
présent plan de gestion comporte les éléments décrits ci-après. Le
Règlement sur les mammifères marins et la Politique sur la délivrance de
permis de chasse au phoque pour l'Est du Canada servent à la gestion
d'un grand nombre de ces éléments.
8.5 PRINCIPAUX ÉLÉMENTS
La chasse du blanchon (phoque du Groenland) et du jeune à dos bleu
(phoque à capuchon) est interdite.
Il est interdit de chasser le phoque adulte dans les aires
d'accouplement ou de mise bas.
La chasse sera pratiquée par des chasseurs côtiers munis ou non de
petits bateaux (d'une longueur ne dépassant pas 65 pieds). Cependant, on
peut envisager la possibilité d'utiliser des bateaux plus grands pour
recueillir, transporter et transformer les phoques capturés à partir de
petits bateaux. De plus, les chasseurs de phoque peuvent utiliser les
plus grands bateaux comme abris en cas d'intempéries.
Le MPO continuera de mettre en application les exigences
réglementaires régissant les armes à feu, les munitions, les gourdins et
les hakapiks utilisés pour chasser le phoque, afin de s'assurer que les
chasseurs utilisent de façon appropriée les outils adéquats pour tuer le
phoque de façon rapide et sans cruauté.
8.6 ÉLÉMENTS PARTICULIERS DE LA DÉLIVRANCE DE PERMIS
Les habitants du Labrador au nord du 53e degré de latitude nord qui
chassent le phoque à des fins de subsistance dans les zones 1 à 4 ne
sont pas tenus d'avoir un permis de chasse. De plus, un permis n'est pas
obligatoire pour les Autochtones qui chassent à des fins de subsistance
ou à des fins sociales ou rituelles et qui ne sont pas touchés par une
entente relative à des revendications territoriales.
La délivrance de permis de chasse au phoque est régie par la
Politique d'émission des permis pour la pêche commerciale dans l'Est du
Canada (1996) établie en vertu de la Loi sur les pêches.
En vertu de cette politique, on ne peut délivrer des permis de chasse
commerciale professionnelle du phoque qu'à des pêcheurs à plein temps ou
authentiquement enregistrés au MPO et qui :
- détenaient un permis de chasse professionnelle du phoque l'année
précédente; ou
- ont participé à la chasse au phoque pendant les deux années
précédentes en qualité de titulaires d'un permis d'aide-chasseur de
phoque.
Un permis d'aide-chasseur de phoque ne peut être délivré qu'à un
pêcheur enregistré en possession d'une attestation écrite d'un chasseur
professionnel de phoque suivant laquelle l'aide-chasseur ne capturera le
phoque que sous la supervision du chasseur professionnel pendant la
saison de chasse au phoque.
Les permis de chasse au phoque à des fins personnelles permettent de
capturer jusqu'à six phoques par année pour la consommation personnelle.
Ces permis ne peuvent être délivrés qu'aux habitants qui :
- vivent dans des localités adjacentes aux zones de chasse dans
l'ensemble de la province de Terre-Neuve, au Labrador dans les
secteurs situés au sud du 53e degré de latitude nord, sur la Côte-Nord
du Québec, en Gaspésie et dans les îles de la Madeleine; et
- détenaient l'année précédente un permis de chasse au phoque à des
fins personnelles; ou
- détiennent un permis de chasse pour le gros gibier ou un
certificat de compétence de chasseur en règle délivré par la province
concernée attestant de leur compétence dans la manutention des armes à
feu et ont assisté à une séance obligatoire d'information sur la
réglementation, la sécurité et la manutention appropriée des phoques
capturés.
Pour assurer la sécurité du public et la conduite ordonnée de la
chasse, l'utilisation d'armes à feu à proximité de collectivités ou de
zones de pêche peut être régie par une condition de permis. À
Terre-Neuve, les conditions des permis stipulent notamment qu'il est
interdit de pêcher le phoque autrement qu'avec une carabine utilisée
avec des balles non blindées qui ont une vitesse initiale d'au moins 1
800 pieds à la seconde de façon à produire une énergie initiale d'au
moins 1 100 pieds-livre.
vers le haut
Les stratégies de conservation et de protection du MPO porteront
principalement sur le contrôle des captures, les méthodes de chasse sans
cruauté et l'interdiction de la pêche du blanchon et du jeune à dos
bleu.
9.1 PRÉSENCE DES OBSERVATEURS
D'ordinaire, le Ministère place des observateurs indépendants sur
plusieurs bateaux de pêche afin d'en surveiller les activités. C'est ce
qu'on appelle communément la « présence des observateurs ». Lors de la
chasse au phoque, la présence des observateurs sert à fournir une
information impartiale et opportune sur les prises, les concentrations
de phoques et de bateaux et les activités générales dans des zones de
chasse spécifiques, et aussi à promouvoir le respect des règlements. Le
niveau de présence des observateurs varie d'une année à l'autre selon
les besoins.
9.2 PRIORITÉS D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS
Le tableau ci-dessous illustre les priorités d'application des
règlements pendant la chasse annuelle au phoque.
TABLEAU 2 : PRIORITÉS D'APPLICATION DES RÈGLEMENTS |
Priorité |
Règlement |
Stratégie |
Contrôler la chasse et faire respecter la réglementation |
Article 8, paragraphes 28(2) et 29(1) du Règlement sur les
mammifères marins |
- surveillance aérienne
- inspections sur place
- présence des observateurs
|
Faire des rapports exacts sur les débarquements et la conformité
des quotas |
Article 22 du Règlement de pêche (Dispositions générales) |
- inspections dans les ports
- présence des observateurs
- inspections sur place
|
Surveiller les prises accessoires de phoques |
Article 5 du Règlement sur les mammifères marins et article 33
du Règlement de pêche (Dispositions générales) |
- inspections dans les ports
- présence des observateurs
- inspections sur place
|
Faire en sorte que le blanchon ou le jeune à dos bleu ne sont
pas chassés |
Condition du permis |
- surveillance aérienne
- inspections sur place
- inspections dans les ports
- présence des observateurs
|
9.3 OBJECTIFS
Le MPO doit voir à la mise en application efficace des mesures
législatives, des politiques et des directives reliées aux éléments
suivants :
- les quotas;
- la délivrance de permis;
- l'interdiction de chasser les blanchons et les jeunes à dos bleu;
- les méthodes de chasse (chasse sans cruauté et instruments);
- les permis d'observation; et les communications.
9.4 QUOTAS ET CONTRÔLE DES QUOTAS
Les chasseurs de phoque devront quotidiennement remplir des registres
de bord et signaler par radio le nombre de phoques capturés par les
navires de plus de 35 pieds. Les agents des pêches compileront des
rapports hebdomadaires sur les quotas selon les espèces, la zone et la
catégorie de bateaux en s'inspirant de ces rapports et des estimations
des captures. Pour les bateaux de moins de 35 pieds et les chasseurs à
pied, les agents des pêches fourniront des estimations à partir des
rapports des collectivités, de statistiques fournies par les usines, de
rapports hebdomadaires ou de contrôles des débarquements à quai. À
Terre-Neuve, des rapports hebdomadaires seront compilés selon les
espèces, la zone de capture et la catégorie de navire.
9.5 RÉGLEMENTATION ET APPLICATION
Les objectifs en matière d'application des règlements viseront une
conformité globale à la réglementation de même que le maintien d'un
contrôle efficace des quotas. On accordera la priorité aux éléments
suivants : assurer le respect de la réglementation sur les méthodes
appropriées de chasse, faire des rapports exacts sur les débarquements
et la conformité des quotas, surveiller les prises accessoires de
phoques dans le cadre d'autres pêches et faire en sorte que le blanchon
et le jeune à dos bleu ne soient pas chassés à des fins commerciales.
9.6 STRATÉG IE D'APLICATION DES RÈGLEMENTS
Le programme d'application des règlements se fondera sur
l'utilisation de plates-formes aériennes et de surface et sur le
déploiement d'agents des pêches et d'observateurs.
9.7 Surveillance aérienne
À compter de la mi-février, on effectuera des patrouilles par avion à
voilures fixes pour déterminer l'emplacement des phoques et des bateaux
phoquiers. Au besoin, on augmentera la fréquence des patrouilles pendant
la saison de chasse. Il y aura des patrouilles par hélicoptère dans la
région du Golfe et la région du Front selon les besoins.
9.8 Surveillance en mer
Pendant la pleine saison de la chasse, des patrouilleurs transportant
des agents des pêches assureront une surveillance en mer dans la région
de Terre-Neuve. Les agents des pêches procéderont à des arraisonnements
pour assurer la conformité au Règlement sur les mammifères marins, tout
particulièrement en ce qui a trait aux méthodes de chasse. De plus, des
agents des pêches pourront être envoyés directement sur des bateaux
phoquiers et être déplacés au hasard d'un bateau à un autre au sein de
la flottille.
S'il faut transporter des agents des pêches dans les zones de
Terre-Neuve et des îles de la Madeleine, on pourra faire appel aux
services d'un brise-glace de la Garde côtière canadienne.
9.9 AUTRES ACTIVITÉS DE PATROUILLE ET DE SURVEILLANCE
Les agents des pêches procéderont à des patrouilles côtières, à des
vérifications à quai et à un contrôle des quotas.
9.10 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA ET AUTRES ORGANISMES
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) sera disponible sur demande
s'il survenait des situations où son intervention est nécessaire dans la
région du Golfe et dans la région du Front. Au besoin, le Ministère
participera à des patrouilles conjointes avec la GRC et avec la Sûreté
du Québec afin d'assurer une bonne marche de la chasse.
9.11 CONTRÔLE DU PLAN OPÉRATIONNEL D E L'APPLICATION DES RÈGLEMENTS
Il y aura chaque semaine des conférences téléphoniques pour
surveiller la mise en oeuvre et l'efficacité du plan opérationnel. Au
besoin, le plan sera modifié pendant la saison.
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- Chasse durable respectant les TAC
- Respect des règlements
- Utilisation la plus complète possible - vente des produits
- Nombre de participants tout au long de la saison
- Avantages économiques
- Consultations auprès des intervenants
vers le haut
- Respect du TAC global
- Respect des quotas et des allocations
- Respect de l'interdiction de chasser le blanchon et le jeune à dos
bleu
- Nombre d'incidents
- Nombre d'avertissements émis
- Nombre d'accusations portées
- Pénalités
- Rétroaction de l'industrie de la chasse au phoque
- Rétroaction des agents des pêches
- Rétroaction du grand public
vers le haut
vers le haut
Le tableau ci-dessous illustre le nombre maximum de phoques de
Groenland pouvant être capturés par tout secteur de flottille lors de la
saison de chasse au phoque 2003. Le total des allocations de 2003
représente un plafond et ne constitue en aucun cas une indication du
nombre réel de captures. Les niveaux de capture dépendent de la demande
du marché.
AUGMENTATION AU PRORATA DU TAC DE PHOQUES DU
GROENLAND EN 2003
(basée sur 350 000 individus) |
Zone générale |
Catégorie de chasse |
Allocation en 2002 |
Augmentation au prorata basée sur 350000 individus |
60% petits bateaux/ 40% gros bateaux |
Allocations totales en 2003 |
Zone(s) de chasse |
|
Zones du nord |
Chasse de subsistance |
2 000 |
545 |
|
2 545 |
1 to 4 |
Labrador |
Chasse commerciale |
10 000 |
2 727 |
|
12 727 |
4 |
Toutes les zones |
Chasse à des fins personnelles |
2 000 |
545 |
|
2 545 |
5 to 20 |
Total zones du nord et utilisation personnelle |
|
14 000 |
3 818 |
|
17 818 |
|
|
Région du front |
Commercial |
|
|
|
|
|
Région du front |
- Vessels <35' |
64 000 |
|
30 109 |
94 109 |
5 to 8 |
Région du front |
- Vessels 35' to 65' |
120 000 |
|
20 073 |
140 073 |
5 to 8 |
Front |
TOTAL |
184 000 |
50 182 |
|
234 182 |
4 to 8 |
|
Golfe |
Bateaux <35' (fin de saison) |
7 000 |
1 909 |
|
8 909 |
|
Golfe |
Golfe ? bateaux <35' |
20 000 |
5 455 |
|
25 455 |
9 to 27 |
Golfe |
Golfe ? bateaux 35' - 65' |
50 000 |
13 636 |
|
63 636 |
9 to 27 |
Golfe |
TOTAL |
77 000 |
21 00 |
|
98 000 |
9 to 27 |
|
Total des prises autorisées canadiennes |
|
275 000 |
75 000 |
|
350 273 |
ALL |
Le présent plan de gestion prévoit un TAC triennal de phoque du
Groenland de 975 000 individus avec un TAC annuel allant jusqu'à 350 000
pour un an ou deux ans sur trois dans la mesure où l'on réduit le TAC
des autres années afin de ne pas dépasser le TAC combiné.
L'allocation entre zones et secteurs est sujette à changement.
L'allocation de 2 545 phoques du Groenland à des fins de subsistance
dans les zones du nord (zones de chasse au phoque 1 à 4) est un montant
nominal et non un quota.
Aux fins des allocations décrites dans le tableau ci-dessus, les
chasseurs de phoque qui ont accès aux phoques sans l'aide de bateaux
seront réputés chasser sur un bateau de
Aux fins des allocations décrites dans le tableau ci-dessus, les
chasseurs de phoque qui ont accès aux phoques sans l'aide de bateaux
seront réputés chasser sur un bateau de moins de 35 pieds.
L'allocation de 8 909 en fin de saison pour le Golfe vise à permettre
aux chasseurs de phoque de la Côte-Nord du Québec d'avoir accès aux
troupeaux de phoques au moment où ils traversent leur zone après leur
migration vers le sud du Golfe.
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Communiqué
Le ministre Thibault annonce des mesures de gestion pluriannuelles
de la chasse au phoque dans l'Atlantique
OTTAWA -- L'honorable Robert G. Thibault, ministre des Pêches et des
Océans, a annoncé aujourd'hui le Plan de gestion de la chasse au phoque
dans l'Atlantique pour 2003-2005.
« Je suis heureux de présenter une nouvelle approche de gestion
pluriannuelle de la chasse au phoque dans l'Atlantique », a annoncé le
ministre Thibault. « Ce plan triennal aidera les chasseurs de phoques à
planifier leurs activités et accroîtra la marge de manoeuvre du
ministère et de l'industrie lorsqu'il s'agit de s'adapter aux conditions
variables du milieu et du marché. »
Le total autorisé des captures (TAC) pour le phoque du Groenland est
fixé à 975 000 animaux pour les trois ans, et le TAC annuel pourra aller
jusqu'à 350 000 animaux durant deux de ces trois ans. Par exemple, les
chasseurs pourraient capturer 350 000 phoques annuellement durant deux
des trois ans, mais ils ne seraient alors autorisés qu'à en capturer 275
000 l'année suivante. Le phoque du Groenland est l'espèce de phoque la
plus abondante sur la côte de l'Atlantique et aussi celle la plus
chassée à des fins commerciales. Sa population dans l'Atlantique Nord
est abondante et en santé (estimée à 5,2 millions d'animaux selon la
plus récente enquête). À titre de comparaison, elle était de 1,8 million
en 1970.
« La gestion des phoques se fonde sur des principes de conservation
rigoureux visant à préserver les possibilités d'exploitation de la
ressource pour les générations présentes et futures », a déclaré le
ministre Thibault. « Les phoques constituent une ressource naturelle
importante qui, lorsqu'elle est exploitée de façon durable, permet à
environ 12 000 chasseurs canadiens et à leur famille de toucher un
revenu substantiel», a-t-il ajouté.
Quant à l'honorable Gerry Byrne, ministre d'État (Agence de promotion
économique du Canada atlantique), il a applaudi cette nouvelle approche
de plan pluriannuel. «La chasse au phoque apporte d'importantes
retombées économiques pour le Canada atlantique et la souplesse du plan
permet aux chasseurs de phoques de maximiser leurs profits sur une
période de trois ans», a-t-il expliqué.
Le ministère adopte en ce moment une approche de gestion des pêches
par objectifs (GPO) qui précisera les fondements de la gestion de la
chasse au phoque du Groenland. La GPO fait appel à des seuils de
référence et à des mesures de contrôle pour décider des mesures à
prendre pour gérer une pêche. Là où la ressource est abondante, la GPO
aidera à établir le niveau de récolte en fonction du marché, ce qui
permettra aux chasseurs de phoques de maximiser leurs profits sans nuire
à la conservation de la ressource. Les seuils de référence sont fixés à
70 %, à 50 % et à 30 %, et sont basés sur la taille maximale observée du
troupeau, soit 5,5 millions d'animaux. Le ministère veillera à la
conservation de la ressource en maintenant la taille de la population à
un niveau supérieur au seuil de référence de 70 %, soit à 3,85 millions
d'animaux. Dans le cadre de la GPO, si le TAC est atteint au complet
durant la période de trois ans, la population de phoques du Groenland
sera de 4,7 millions d'animaux en 2006 selon les estimations, soit bien
au-dessus du seuil de 70 %.
Le ministère continuera de mettre l'accent sur la surveillance en
mer, d'effectuer des vérifications à quai, de contrôler les quotas, de
vérifier si les chasseurs possèdent les permis de chasse et
d'observation appropriés ainsi que de veiller à l'emploi de pratiques de
chasse sans cruauté, au respect du Règlement sur les mammifères marins
et à l'utilisation convenable des armes de chasse. Comme toujours, le
ministère préconise dans toute la mesure du possible l'utilisation
complète de chaque animal tué.
POINTS SAILLANTS DU PLAN DE GESTION 2003-2005
Total autorisé des captures
Phoque du Groenland : 975 000 durant trois ans; le TAC annuel peut
aller jusqu'à 350 000 animaux durant deux des trois ans.
Phoque à capuchon : Le TAC reste fixé à 10 000 par année. Comme par
le passé, la chasse du phoque à capuchon ne sera pas autorisée dans le
golfe du Saint-Laurent.
Phoque gris : Une chasse de faible envergure du phoque gris sera
autorisée dans des régions autres que l'île de Sable.
Phoque annelé, phoque commun et phoque barbu : Aucun TAC ni
allocation ne sont fixés dans le cas de ces espèces. Des permis en
régiront la chasse commerciale.
Conservation
Le ministère évaluera la faisabilité et l'utilité de créer des zones
d'exclusion du phoque pour protéger les stocks reproducteurs de morue.
Le ministère continuera à interdire la chasse des blanchons et des
jeunes à dos bleu.
En 2000, le Groupe d'experts sur la gestion des phoques a été créé
pour donner des conseils au sujet d'une nouvelle stratégie à long terme
de gestion des populations de phoque dans le Canada atlantique. Le
Groupe a présenté son rapport au ministère en décembre 2001. Ce rapport,
ainsi que les consultations menées auprès de plus de 100 intervenants en
novembre dernier lors du Colloque sur les phoques de 2002 à St. John's,
ont grandement contribué à l'élaboration de ce plan.
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS :
Steve Outhouse
Relations avec les médias
Pêches et Océans Canada
Ottawa
(613) 998-1530
Caroline Quinn
Directrice des communications
Cabinet du ministre
Pêches et Océans Canada
Ottawa
(613) 992-3474
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