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Aperçu général des pêches du Golfe 1987 - 1999

Tendances de la valeur au débarquement dans le Golfe

Malgré le fait que les pêches commerciales du Canada Atlantique aient été durement touchées au cours des dernières années par le moratoire sur le poisson de fond, la valeur au débarquement des pêches du Golfe a augmenté considérablement depuis le début des années 1990.

En 1999, d'après les chiffres préliminaires, la valeur totale au débarquement des pêches du Golfe était de 317 millions de dollars, alors qu'en 1990, elle était de 163 millions. L'année 1995 était une année record alors que la valeur totale au débarquement avait atteint 363 millions.

Valeur totale des débarquements - Région du Golfe, 1987 - 1999p

Le homard et le crabe des neiges expliquent en grande partie l'énorme augmentation de la valeur au débarquement qu'ont connue les pêches du Golfe depuis quelques années. En 1995, la valeur au débarquement du homard a atteint 168,7 millions de dollars et celle du crabe des neiges un sommet de 134,7 millions. En 1999, la valeur au débarquement du homard était de 188,200 millions tandis que celle du crabe des neiges était de 60,5 millions. En terme de pourcentage, les mollusques et crustacés représentaient plus de 90 % de la valeur des débarquements en 1999. Le homard et le crabe des neiges sont les deux espèces les plus importantes avec respectivement 57,6 % et 19,2 % de la valeur totale des débarquements pour la Région du Golfe.

Pour ce qui est des poissons pélagiques et d'estuaires, ils représentaient 7,3 % de la valeur totale des débarquements en 1999. L'espèce principale de cette catégorie est le hareng. Quant aux poissons de fond, ils ne comptent plus que pour 2,5 % de la valeur des débarquements totaux. Avant l'effondrement des stocks du début des années 90, cette catégorie comptait pour environ 10 % de la valeur totale des débarquements.

Valeur des débarquements en % - Région du Golfe, 1999p

La pêche au homard

Le homard a toujours été le pilier des pêches du Golfe. Au cours de la dernière décennie, les quantités de homard débarquées ont été en moyenne de 20 000 t, le sommet ayant été atteint en 1990, avec 22 215 t. Cette année-là, cependant, les prix ont baissé de façon substantielle et la valeur totale au débarquement du homard a été de 81 millions de dollars. Au cours des 10 dernières années, les volumes débarqués ont diminué de façon constante pour se situer à 16 785 en 1999. De leur côté, les valeurs ont augmenté de façon constante pour atteindre un sommet de 181 8 millions de dollars en 1999.

Homard - Débarquements et Valeur - Région du Golfe, 1987 - 1999p

La gestion de la pêche au homard dans le Golfe est répartie en cinq zones, et 3 212 pêcheurs y participent chaque année. Il s'agit d'une pêche côtière pour laquelle les pêcheurs se servent de bateaux de moins de 45 pieds de longueur. Ces pêcheurs détiennent ordinairement des permis pour plusieurs espèces et capturent d'autres types de poisson pour augmenter leurs revenus. En majorité, les pêcheurs de homard détiennent des permis pour la pêche au hareng, au maquereau, au poisson de fond, et certains peuvent également pêcher des espèces comme le pétoncle, le gaspareau, l'anguille, l'éperlan, les moules, les huîtres, la mousse d'Irlande et d'autres.

Depuis une dizaine d'années, le prix du homard de conserve (petite taille) et du homard de taille commerciale (grande taille) a augmenté considérablement. En 1990, les pêcheurs ont reçu en moyenne 2,28 $/livre pour le homard de taille commerciale et 1,47 $/livre pour le homard de conserve. En 1999, les prix étaient respectivement de 5,70 $/livre et de 4,55 $/livre pour le homard de taille commerciale et le homard de conserve, ce qui constituait un record.

Prix du homard au débarquement - Région du Golfe, 1987 - 1999p

Si l'on examine le revenu moyen par permis (pour le homard seulement) par zone pour 1999 (excluant la zone 27), on constate que la moyenne fluctue entre un niveau inférieur de 45 231 $ dans la zone de pêche 26B et un niveau supérieur de 82 937 $ dans la zone 24.

Zone Valeur totale au débarquement
(en milliers de $)
Nombre de permis
de catégorie A
Moyenne par
permis
23 36 029 $ 699 51 544 $
24 52 250 $ 630 82 937 $
25 43 236 $ 847 51 046 $
26A 38 364 $ 751 51 084 $
26B 10 946 $ 242 45 231 $
27* 986 $ 43 22 930 $
Total 181 811 $ 3 212 56 604 $

*La zone 27 fait partie des pêches de Scotia-Fundy. Cependant, 47 pêcheurs pêchent dans cette zone et débarquent dans le Golfe

La pêche au crabe des neiges

Dans le golfe du Saint-Laurent, il y a deux types de pêches au crabe des neiges, soient la pêche semi-hauturière (zone 12) et la pêche côtière au Cap-Breton (zones 18 et 19) et à l'Île-du-Prince-Édouard (zones 25 et 26).

Crabe des neiges - Débarquements totaux et Valeur - Région du Golfe, 1987 - 1999p

Pêche semi-hauturière du crabe des neiges (zone 12)

La flottille de pêche semi-hauturière du crabe des neiges dans le golfe du Saint-Laurent se compose de 130 bateaux, dont 47 ont leur port d'attache au Québec, 81 au Nouveau-Brunswick et 2 en Nouvelle-Écosse.

Au cours de la première moitié des années 90, la pêche semi-hauturière du crabe des neiges est devenue très lucrative. Entre 1990 et 1994, le total des quantités débarquées pour la zone 12 (Golfe et Québec) a presque triplé de volume (passant de 7 000 tonnes métriques à 20 000) et la valeur totale au débarquement est passée de 16,8 à 115 millions de dollars. En 1995, l'allocation totale de la zone 12 (20 000 tonnes métriques) valait plus de 165 millions de dollars.

La valeur au débarquement a augmenté de façon significative parce que le prix moyen reçu par les pêcheurs au début des années 90 variait entre 1,00 $/livre et 1,30 $/livre. Mais à partir de 1993, les prix ont augmenté de façon très importante pour atteindre 3,75 $/livre en 1995, ce qui s'est traduit par un revenu brut moyen d'environ un million de dollars par entreprise.

Les plans de gestion du crabe de 1995, 1996 et 1997 prévoyaient des allocations temporaires de crabe à des bateaux de pêche côtière supplémentaires et à des entreprises de pêche de poisson de fond affectées par le moratoire. En 1997, un accord de cogestion de cinq ans fut signé entre le MPO et les pêcheurs traditionnels de crabe des neiges de la zone 12. Ce plan de cogestion permet d'accueillir de nouveaux pêcheurs une fois atteint un revenu-seuil dans la flottille de pêche traditionnelle.

Pêche côtière du crabe des neiges dans le Golfe

Il y a trois zones de pêche côtière du crabe des neiges dans le golfe du Saint-Laurent, soit les zones 18, 19 et 25/26.

Dans la zone 18, on dénombre 30 permis. En 1999, ils étaient tous en exploitation et leurs titulaires ont produit des débarquements d'une valeur moyenne de 77 767$ par bateau.

En 1995, la zone 19 comptait 74 titulaires de permis. En 1996, ces derniers ont consenti à partager la ressource et on a donc délivré 37 permis supplémentaires, pour exploiter des quotas inférieurs à ceux des 74 titulaires de permis initiaux; ces derniers ont produit des débarquements de crabe des neiges d'une valeur moyenne de 141 676 $ par bateau en 1999.

On recense 30 permis dans la zone 25/26. Dans le cadre du nouveau plan de cogestion quinquennal, cette zone a été intégrée à la grande zone de pêche du crabe des neiges (zone 12) du sud du Golfe. Un revenu-seuil annuel a également été fixé pour les entreprises de pêche côtière. En 1999, ces 30 pêcheurs ont débarqué 676 t de crabe pour une valeur totale de 3 58 millions de dollars, ou 119 143 $ en moyenne par entreprise.

La pêche au hareng

Les pêches du Golfe sont chargées de coordonner la gestion de la pêche du hareng dans le golfe du Saint-Laurent, notamment dans les zones 4R, 4S et 4T ainsi que dans la sous-zone 4Vn de l'OPANO. En vertu d'un plan de gestion qui visait 1993, 1994 et 1995, la pêche au hareng dans le golfe du Saint-Laurent bénéficiait d'un total admissibles des captures (TPA) de 145 000 t. Cette allocation se partage entre plus de 4 700 pêcheurs, dont la plupart exploitent des filets maillants, mais dont certains travaillent à bord de petits senneurs (32 bateaux) ou de grands senneurs (11 bateaux). Ces pêcheurs proviennent de cinq provinces, soient du Québec (1 323 permis), de l'ouest de Terre-Neuve 882 permis), de l'Île-du-Prince-Édouard (868 permis), de la Nouvelle-Écosse, (428 permis), et du Nouveau Brunswick, Région du Golfe (1 209 permis).

Dans le sud du golfe du Saint-Laurent (4T), nous avons une pêche du printemps et une pêche d'automne. Ces pêches sont gérées par saison pour tenir compte des stocks de géniteurs de printemps et de géniteurs d'automne.

La pêche côtière du printemps se concentre surtout dans les régions de la baie des Chaleurs et de Escuminac. La pêcherie de la baie des Chaleurs est axée sur les appâts et les produits fumés ou marinés, alors que celle d'Escuminac se consacre presque entièrement à approvisionner les usines de harengs fumés du sud-est du Nouveau-Brunswick.

La pêche côtière d'automne se concentre essentiellement dans la région de la baie des Chaleurs/Miscou. Cette pêche vise exclusivement le marché japonais de la rave de hareng.

Les grands senneurs à hareng ne sont pas autorisés à pêcher pour la rave de hareng et leurs prises sont destinées à la pêche alimentaire.

En vertu de l'actuel plan de gestion, le hareng de 4T se partage à raison de 76,83 % pour les pêcheurs côtiers et de 23,17 % pour les grands senneurs.

Pendant la période de trois ans de 1991 à 1993, les prix du hareng ont été très bas et la concurrence était vive sur le marché japonais de la rave de hareng. À cause des bas prix, beaucoup de pêcheurs sont restés inactifs, et plus de 50 % du quota de hareng côtier n'a pas été capturé.

En 1993, la valeur totale du hareng dans les pêches du Golfe a atteint le plus bas niveau qu'on ait connu: 5,1 millions de dollars. Pour 1996, la valeur totale au débarquement du hareng dans le Golfe a plus que triplé et se situe à 18,8 millions de dollars. En 1999, les chiffres préliminaires indiquent que la valeur totale au débarquement du hareng était de 14,3 millions de dollars.

Hareng - Débarquements et Valeur - Région du Golfe, 1987 - 1999p

Pêche de la crevette

La flottille de crevettiers du Golfe compte 20 titulaires de permis, qui en 1999, étaient tous en activité. Trois de ces pêcheurs détiennent également un permis semi-hauturier de crabe des neiges. En raison du déclin de la pêche du poisson de fond, les revenus de 17 de ces crevettiers dépendent presqu'exclusivement de la crevette. Il faut noter qu'avant le moratoire, le poisson de fond comptait pour environ 20 % du revenu brut de cette flottille.

La valeur totale des débarquements de crevette par ces 20 bateaux en 1999 (incluant les débarquements au Québec et à Scotia-Fundy) s'établissait à 8,5 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 70 % par rapport à 1994, année où ils se situaient à 5,0 millions.

Crevette - Débarquements et Valeur - Pêcheurs du Golfe, 1987 - 1999p

Le MPO et les détenteurs de permis à la crevette du golfe du Saint-Laurent ont signé une entente de cogestion de 5 ans qui porte sur les années 1998 à 2002. Cette entente touche les crevettiers du groupe B, soit les 20 pêcheurs du Nouveau-Brunswick et 45 du Québec.

Les autres pêches

Parmi les autres pêches qui ont de l'importance dans le Golfe, citons la pêche aux moules dont la valeur totale des débarquements était de 14,2 millions de dollars en 1999, la pêche du pétoncle (3,4 millions), la pêche du maquereau (2,7 millions) et la pêche du crabe commun (3,5 millions).