Région des Maritimes
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STRATÉGIES POUR LA GESTION À LONG TERME DU SAUMON ATLANTIQUE
Rapport du Groupe de Travail Fédéal-Provincial Spécial sur le Saumon Atlantique
December 1986
RÉSUMÉ À L'INTENTION DE LA DIRECTION
En général, le rapport analyse l'état de la ressource saumon au Canada
atlantique et, pour la prèmiere fois, recommande un énoncé clair des Buts de la
gestion, des objectifs à long terms et des recommandations qui visent à assurer
que la conservation est atteinte et que la ressource halieutique est bien gérée
au profit de tous les utilisateurs - autochtones, récréatifs et commerciaux.
Les buts de la gestion
mettent clairement l'accent sur le besoin d'une plus grande implication des
utilisateurs de la ressource et du public dans la gestion future de cette pêche
très complexe. Ces buts reconnaissent également que la ressource saumon doit
être gérée par l'intermédiaire d'une plus grande coopération entre le
gouvernements.
En résumé, les buts de la gestion définis au Chapître 3 sont les
suivants:
- gérer la ressource en utilisant des politiques globales de gestion
intégrée;
- continuer d'améliorer la base scientifique pour la gestion du saumon;
- assurer le maintien et la restoration de l'habitat du saumon;
- maintenir la production du saumon Atlantique à des niveaux optimums;
- générer de bénéfices socio-économiques optimums à partier de la ressource
du saumon Atlantique tout en assurant son utilisation judicieuse et
responsable;
- assurer que les groupes d'intérêt public et le secteur privé jouent un
rôle actif dans la gestion du saumon Atlantique; et
- participer aux forums internationaux afin de minimiser l'impact des pêches
en haute mer.
Les diminutions récentes du niveau de la ressource du saumon Atlantique
dans plusieurs régions ont amené l'établissement de stratégies de gestion et de
plans de pêche à court terms afin de renverser ces tendances. La perspective
historique de même que les projections du Groupe de traveil quant à l'état
actuel des stocks et à leur production potentielle sont mises en relief dans le
ChapÎtre 4, ainsi qu'une évaluation de la situation économique des pêches
récréatives et commerciales.
On propose également une série d'objectifs à long term afin de mettre
en relief les directions futures vers lesquelles la stratégie de gestin devrait
s'orienter. D'après le Groupe de travail, les deux pierres angulaires de ces
énoncés d'objectifs sont des recherces biologiques et des évaluations de stocks
saines et une approche de gestion par zone mieux organisée. La majeure partie de
la recherche et des analyses du Groupe de traveil ont porté sur la production
potentielle et les niveaux cibles de récolte de la ressource qui pourraient être
déterminés sur la base des zones pour toute la côte Atlantique. La base de cette
approche se trouve dans un rapport séparé (Appendice - Profils de zone pour le
saumon Atlantique, 1986).
En resumé, les objectifs à long term définis dans le Chapître 5 sont les
suivants:
- Des niveaux cibles de conservation seront fixés à des niveaux de géniteurs
équivalents au nombre d'oeufs/mètre carré requis pour ensemencer les rivières
au niveau optimum.
- La gestion par zone est une priorité pour l'évaluation future de la
ressource et les avis scientifiques seront fournir sur la base de zone ou de
rivière.
- Des contingents seronts fixés sur la base des zones ou des rivières.
- L'émission de permis pour les pêches autochtones, commerciales et
récréatives se fera sur la base des zones.
- Des systêmes de gestion visant à contrôler les niveaux de récoltes par
zone seront développés.
- La répartition entre les groupes d'utilisateurs se fera sur la base des zones.
- Les prises accidentelles de saumon Atlantique dans les autres pêches
commerciales seront réduites d'avantage sur la base des zones.
- Les interceptions, ou pêches sur stocks mixtes, seront réduites d'avantage
dans certaines zones cibles de gestion du saumon.
- Le développement d'une infrastructure globale de planification pour la
mise en valeur du saumon Atlantique sera une priorité.
- On donnera une grande priorité à l'amélioration des données statistiques.
- Les techniques de surveillance et de protection seront améliorées et une
meilleure coordination sera mise en place.
En conclusion, plusieurs des
recommendations définies dans le Chapître 6 de ce rapport démontrent le besoin
d'une meilleure coordination fédérale, provinciale et, si nécessaire, avec le
secteur privé dans les domaines de la gestion et de la protection, de la
recherche, de la mise en valeur, de la gestion de l'habitat, et de
l'aquiculture. Devant l'état de la ressource dans plusieurs régionsde la côte
Atlantique, le Groupe de travail recommande le maintien des mesures de gestion
de 1984 qui devaient demeurer en place pour une période de cinq ans, de même que
d'autres recommandations orientés vers chacun des domaines ci-haut mentionnés.
Ces recommendations devraient être la base de consultations additionnelles
exhaustives avec les utilisateurs de la ressource et tout autre public
intérressé, et d'actions ultérieures.
TABLE
DES MATIÈRES
LISTE DES TABLEAUX LISTE DES
ILLUSTRATIONS
1.0 AVANT-PROPOS
2.0 INTRODUCTION
3.0 OBJECTIFS DE GESTION
3.1 Gérer les ressources au moyen de politiques globales de
gestion intégrée
3.2 Améliorer la base scientifique de la
gestion du saumon
3.3 Assurer le maintien et le
rétablissement de l'habitat du saumon
3.4 Maintenir la
production du saumon Atlantique à son niveau optimal
3.5 Optimiser les retombées socio-économiques découlant des
ressources de saumons Atlantique tout en assurant leur utilisation
judicieuse et responsable
3.6 Assurer la
participation active des groupes d'intérêt public et du secteur privé à la gestin
du saumon Atlantique
3.7 Participer aux forums
internationaux
4.0 Participer aux forums
internationaux
4.1 Perspective historique
4.2 Situation actuelle des stocks et potentiel de
production
4.3 Stratégies de gestion
4.3.1 Plan de gestion de 1984
4.3.2 Plan de gestion de 1985
4.3.3 Plan de gestion de 1986
4.4 Situation économique
5.0 OBJECTIFS À LONG TERME
5.1 Les objectifs de conservation doivent correspondre aux
niveaux d'échappée équivalents au nombre d'oeufs/m2 nécessaire à
l'ensemencement des rivières à leurs niveaux optimums
5.2 La gestion par zone doit à l'avenir être une priorité
5.3 L'évaluation de la ressource et les avis doivent être
fournis par zone/rivière
5.4 Les quotas doivent être fixés par zone/rivière
5.5 L'allocation aux divers groupes d'utilisateurs doit se faire par zone
5.6 La délivrance de permis aux pêcheurs autochtones, commerciaux et sportifs doit se faire par zone
5.7 Des systèmes de gestion visant à contrôler le niveau de
prélèvement dans chaque zone doivent être mis au point de concert avec les
instances locales
5.8 Les captures accessoires de saumons Atlantique par d'autres pêcheries commerciales doivent être réduites dans chaque zone
5.9 Les interceptions ou la pêche pluristocks
doivent être réduites davantage dans les zones cibles de gestion du
saumon
5.10 Le développement d'un système global de planification
pour la mise en valeur du saumon Atlantique doit figurer parmi les
priorités
5.11 Priorité doit être accordée à l'amélioration de la banque de données statistiques
5.12 Les méthodes de surveillance et de répression doivent être améliorées et mieux coordonnées
6.0 RECOMMANDATIONS
6.1 Gestion
6.2 Recherche
6.3 Mise en valeur et habitat
6.4 Surveillance et répression
6.5 Aquiculture
6.6 Coopération fédérale/provinciale
6.7 Participation du public
APPENDIX I - LISTE DES MEMBRES DU GROUPE DE TRAVEIL APPENDIX II -
GLOSSAIRE
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1: Prises nominales et quotas pour le
pêcheries de l'Ouest du Groënland, 1960-1985
TABLEAU 2:
Potentiel de production par zone de pêche au saumon Atlantique
(en nombre de poissons)
TABLEAU 3: Potentiel
de capture de saumons Atlantique dans des conditions de frai optimales
TABLEAU 4: Comparaison entre le potentiel de
capture et les prises récentes de saumons Atlantique
LISTE DES
ILLUSTRATIONS
FIG. 1: Carte des provinces http://www.go.to/macfadgen/
montrant les frontières provinciales, les Régions du MPO et les zones de gestion
du saumon Atlantique
FIG. 2: Habitat du saumon Atlantique en Amérique du Nord
FIG. 3: Prises commerciales annuelles de saumon pour quatre des cinq
provinces canadiennes de l'est pour la période 1910-1985, portion canadienne
estimée des captures au Groënland (40% et captures récréatives depuis
1965
FIG. 4: État des stocks de saumons Atlantique au Canada: aperçu - poids
1.0 AVANT-PROPOS
Depuis quelques années, la gestion du saumon anadrome de l'Atlantique dans
l'est du Canada est devenue un processus très complexe visant à contrôler
l'exploitation de cette ressource tout en assurant un délicat équilibre entre
les divers groupes d'utilisateurs concurrents. Parmi ces groupes autorisés,
mentionnons les autochtones, les pêcheurs commerciaux et les pêcheurs
sportifs.
La concurrence entre tous les utilisateurs pour s'approprier une proportion
plus élevée des ressources s'est accrue considérablement. La situation a été
aggravée encore par le déclin des stocks dans les provinces maritimes et au
Québec et par l'interception des stocks d'origine canadienne par les pêcheries
commerciales de la côte ouest du Groënland. Les sévères mesures de contrôle
imposées aux pêcheries commerciales et récréatives canadiennes et les
négociations internationales en cours ont permis de réduire les prises et de
gérer les quotas des pêcheries de l'ouest du Groënland.
Parallèlement à la diminution du nombre de saumons, les pressions en faveur
de l'amélioration des avis biologiques et de l'augmentation des moyens de
surveillance et de répression ne cessent de s'accroître. Les efforts dan ce
domaine ont été ralentis par les contraintes financières actuelles. Ill est
essentiel de mettre en place un plan à long terms si l'on veut assurer la
conservation, le rétablissement et le maintien des stocks de saumons Atlantique à l'avenir. Pour réussir, ce plan nécessite la coopération et la
participation des gouvernements fédéral et provinciaux et du secteur privé.
Affin d'orienter les discussions et d'établir une stratégie de gestion à long
terme pour le saumon Atlantique, le ministère des Pêches et des Océans, en
collaboration avec les gouvernements des cinq provinces de l'Est (Figure 1), a
creé un Group de traveil spécial fédéral-provincial sur le saumon Atlantique (dont les membres figurent dans l'annexe I). Ce groupe de traveil
doit établir un plan de discussion pour tous les groupes d'utilisateurs et tout
particulier intéressé par le sujet. Nous proposons dans ce rapport certaine
objectifs généraux et grands principes pour un plan à long terme de remise en
état et de gestion des ressources et faisons des recommendations en vue de
consultations à venir.
2.0 INTRODUCTION
De nombreux stocks de saumons Atlantique, notamment dans le sud du golfe
du Saint-Laurent, ont vu leur production baisser depuis la fin des années 1960 à
cause des échappées insuffisantes de géniteurs. Malgré les mesures adoptées par
les gouvernements fédéral et provinciaux pendant les années 1970 et au début des
années 1980, les problèmes posés par le faible nombre de géniteurs ont persisté
et, en 1984 et 1985, d'importantes réductions dans les prises de saumon ont dû
être imposées. Ces réductions se sont traduites par une grande améliorations des
échappées et c'est pourquoi elles devraient demeurer en vigueur. Il faudra
continuer à l'avenir à explorer les diverses façons de perfectionner le régime
de gestion. Déjà en 1889, certaine articles de la loi sur les pêches imposaient
des restrictions à la pêche commerciale et récréative du saumon pour protéger
les stocks dans les eaux à marée et sans marée. Depuis ce temps, de nombreux
réglements ont été adoptés en vertu de cette loi afin de donner une base
juridique aux diverses mesures de conservation du saumon Atlantique. Comme
ces règlements ne constituent qu'une mesure de dissuasion pour les
contrevenants, on a jugé nécessaire de sensibiliser davantage le public à la
nécessité de protéger le saumon.
Au cours des dernières années, plusieurs études ont tenté de mieux cerner les
problèmes: l'Étude du saumon Atlantique en 1978, le colloque
gouvernement/industrie sur le saumon Atlantique en 1979, la stratégie pour
l'avenir du saumon Atlantique en 1980, le document de travail sur la
gestion du saumon Atlantique dans les années 1980 en 1982 et le rapport du
Groupe de travail sur le saumon Atlantique (rapport Muir) en 1983.
Tous ces exercices en sont arrivés plus ou moins aux mêmes principes. Nous
résumons ci-dessous les grandes lignes des principales recommandations:
- La grande priorité en matière d'allocation est la conservation de même que
l'atteinte de l'objectif d'une production maximale de gros poissons (taille
et/ou âge) compte tenu des capacités des différents cours d'eau et des
différents stocks.
- Tenter d'assurer une gestion par stock afin de réduire au minimum
l'interception des saumons en migration et limiter les captures admissibles
aux secteurs situés dans les cours d'eau d'origine ou à proximité.
- Répartier les surplus de la conservation entre les divers groupes
d'utilisateurs afin d'en tirer le maximum d'avantages socio-économiques.
- Limiter la pêche commerciale du saumon aux pêcheurs qui en dépendent le
plus pour leur subsistance.
- Réduire au minimum ou éliminer les prises accessoires de saumons dans la
pêche commerciale d'autres poissons.
- Améliorer la communication et la consultation avec les groupes
d'utilisateurs, l'industrie, le grand public et les autres paliers de
gouvernement.
- Mettre en place des programmes d'information et d'éducation pour
promouvoir la conservation du saumon Atlantique.
- Mettre au point des systèmes qui peuvent fournir rapidement des
statistiques précises sur les captures et l'effort de pêche.
- Tenter de mieux faire appliquer les règlements et d'améliorer l'efficacité
des moyens de surveillance et de répression.
- Donner, dans la mesure du possible des conseils et des informations
biologiques et économiques par zone de gestion et même par course d'eau.
Un certain nombre de mesures ont été mises en place, pendant ou après la
tenue de ces études, pour régler divers problèmes immédiats plus urgents que la
mise au point d'une strategie à long terme de rétablissement et de gestion du
saumon Atlantique. C'est pourquoi, au cours des dernières années, la
gestion a plutôt réagi aux événements qu'elle ne les a anticipés. La gestion des
ressources est une tâche complexe et difficile, mais porte en gros sur deux
grands sujets: la conservation et l'allocation des ressources. La conservation
nécessite la mise en place de mesures strictes, qui ne sont efficaces que
lorsqu'elles sont appliquées à l'ensemble de l'habitat du stock de poisson
concerné. L'allocation des ressources consiste à répartir les prises
disponsibles entre les divers groupes autorisés d'utilisateurs. Il faudra à
l'avenir distinguer les décisions concernant la conservation et l'allocation,
inclure la plus grande partie possible de l'habitat et établir des objectifs
raisonnables.
Dans l'ensemble, la priorité en matière de gestion du saumon Atlantique
est d'assurer une échappée suffisante des géniteurs. Vient ensuite, dans l'ordre
de priorité du ministère des Pêches et des Océans, la satisfaction des besoins
des pêches autochtones établies. La position relative dans l'ordre de priorité
des autres utilisateurs autorisés, les pêcheurs commerciaux et récréatifs, n'a
pas encore été établie. La diminution des ressource et la mise en place de
sévères mesures de gestion au cours des années 1970 et 1980 ont compliqué le
processus d'allocation. Les groupes d'utilisateurs ont polarisé leurs opinions
et aucun d'entre eux n'est prêt à faire d'autres concessions pour faciliter la
gestion intégrée efficace des ressources.
L'habitat du saumon Atlantique en eau douce a été considérablement
perturbé par les autres utilisations des eaux et des terres. Les précipitations
acides ont gravement affecté la production dans plusieurs régions, notamment
dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Par ailleurs, on sait que les
opérations de foresterie, d'agriculture et de construction, notamment les
développements hydroélectriques, ont réduit l'habitat disponible et la capacité
biologique de certaines des régions restantes. Les dommages causés à l'habitat,
combinés à une exploitation intensive, ont réduit le niveau des populations de
nombreux secteurs de l'Atlantique canadien. L'espèce fait face à une multitude
de dangers pendant toute la durée de son cycle biologique. En plus d'être
menacée par les utilisateurs autorisés et les illégaux, elle est continuellement
exposée à la prédation et aux dangers que présente la dégradation de son
habitat. L'endommagement de l'habitat continuera à nuire au saumon et à
contribuer à son déclin, tant que des mesures ne seront pas prises pour
renverser cette situation. Tous les facteurs qui contribuent à cette situation
doivent être abordés de front étant donné qu'il n'existe pas de panacée pour le
saumon Atlantique.
3.0 OBJECTIFS DE
GESTION
L'avenir des stocks de saumon dépend en grande partie de l'attitude et de
l'appui du public. Il n'existe aucune solution miracle pour sauver le saumon.
Dans la plupart des case, les nouvelles mesures ne sont que le prolongement des
anciennes.
Le premier plan global de gestion du saumon Atlantique a été mis en
place en 1981. Depuis ce temps, diverses mesures à court terme ont été adoptées
pour stopper le déclin des stocks et attirer l'attention sur la vulnérabilité de
cette ressource dans l'Est du Canada. Il est aujourd'hui essentiel de mettre au
point une stratégie à long terme pour la reconstitution des stocks. Cette
stratégie doit porter sur les deux grandes préoccupations en matière de gestion:
la conservation et l'allocation des ressources. La gestion doit se fixer quatre
grands objectifs pour l'avenir:
- Gérer (c'est-à-dire rétablir, développer et maintenir) la ressource de
saumons Atlantique de façon à atteindre des niveaux de production
conformes aux capacités du milieu dans tout l'habitat de l'espèce dans la
région de l'Atlantique canadien.
- Assurer des retombées socio-économiques optimales de l'exploitation du
saumon Atlantique au moyen d'une allocation équilibrée des ressources
entre les divers groupes d'utilisateurs autorisés.
- Promouvoir la coopération entre les divers paliers de gouvernement et le
secteur privé en ce qui a trait à la gestion de la ressource de saumons Atlantique.
- Conserver et protéger le saumon Atlantique dans toute l'étendue de
son habitat.
Les mesures adoptées pour atteindre ces objectifs doivent reposer sur
certains principes que nous décrivons ci-dessus.
3.1 Gérer les ressources au moyen de politiques globales de gestion intégrée
La gestion du saumon Atlantique relève du gouvernement fédéral. La Loi
sur les pêches et les règlements afférents constituent le cadre juridique dans
lequel doit se faire la gestion de l'espèce. Les gouvernements provinciaux et
d'autres organismes fédéraux ont également certains pouvoirs juridiques qui
peuvent avoir une influence sur la ressource. Par exemple, ce sont les provinces
qui contrôlent l'accès à la ressource en eau douce étant donné que ce sont elles
qui délivrent les permis de pêche récréative et les permis d'utilisation des
eaux sous leur juridiction. De la même façon, au Québec, l'administration et la
gestion du saumon Atlantique a été déléguée au gouvernement provincial en
1922.
La coordination du processus de consultation favorise une approache
multi-organismes du développement et de la mise en oeuvre de programmes
efficaces et économiques de conservation à long terme. Le mandat des organismes
intéressés doit être clarifié et mieux défini. Nous n'entendons pas par la qu'il
est souhaitable de centraliser la gestion, main plutôt qu'il est nécessaire
d'orienter les efforts des organismes en fonction d'une coopération accrue et de
l'atteinte des objectifs à long terme. Il est essentiel d'intégrer les mandats
et responsabilités actuels à une stratégie de gestion à long terme.
Les stratégies de conservation et de protection des gouvernements fédéral et
provinciaux doivent être mieux coordonnées afin de maximiser les retombées des
dépenses totales et des programmes de surveillance de la pêche illégale en mer
et en rivière.
3.2 Améliorer la base
scientifique de la gestion du saumon
Les programmes de recherche doivent être mieux orientés de façon à fournir
des conseils scientifiques opportuns et pertinents. Le système des rivières
indicatrices devrait être élargi afin de donner une idée de l'état des stocks
dans chaque zone. Cette approache permettrait de recueillir chaque année les
données biologiques essentielles tout en maintenant le coûts du programme à un
niveau acceptable.
Parallèlement aux autres méthodes d'évaluation actuellement mises au point,
on pourrait obtenir des informations annuelles sur les changements dans l'état
des stocks et des projections de leur abondance en surveillant les smolts et les
saumons adultes dans les rivières indicatrices.
Priorité devrait être accordée aux programmes de recherche visant à
déterminer le niveau optimal d'échappée en termes du nombre d'oeufs déposés,
pour maximiser la production moyenne de smolts. La cible actuelle de 240 oeufs
par 100 mètres carrés d'habitat en eau douce doit être révisée en fonction des
diverses conditions géographiques et climatiques à la lumière des principes
courants d'écologie des cours d'eau. Des recherches devraient également être
faites sur l'influence de l'environnement sur le trajets migratoires et le
potentiel de capture en milieu marin et en eau douce.
Ces programmes de recherche sont nécessaires si l'on veut améliorer la
qualité des conseils biologiques destinés à la gestion, au rétablissement et au
développement des pêches. Il faut définir la portée des programmes de recherche
tout en s'assurant d'améliorer la coordination de toutes les activités.
3.3 Assurer le
maintien et le rétablissement de l'habitat du saumon
Le maintien et, dans la mesure du possible, le rétablissement de l'habitat
sont essentiels à l'atteinte des objectifs à long terme. Compte tenu des
diverses utilisations courantes des bassins versants et de leurs impacts
éventuels sur la production, il est nécessaire d'évaluer la capacité actuelle
des habitats à maintenir les niveaux historiques de production.
Il faudra en outre mieux définir et mieux quantifier les habitats ou les
contraintes environnementales avant de fixer les niveaux cibles qui permettent
d'obtenir une production optimale et de répondre aux besoins en géniteurs.
Des mesures de gestion doivent également être adoptées afin de s'assurer que
les autres utilisations de l'ecosystème ne réduisent pas la productivité
potentielle de l'habitat du saumon Atlantique. Tous les programmes visant à
remettre en état et à développer l'habitat du saumon seront encouragés de
concert par les organismes gouvernementaux et les utilisateurs du secteur privé.
3.4 Maintenir la
production du saumon Atlantique à son niveau optimal
Les plans de gestion serviront à fixes des objectifs d'abondance, de
diversité, de répartition et d'utilisation dans chaque zone. Dans ce contexte,
la ressource peut être gérée de façon à obtenir dans chaque zone une production
équilibrée et des retombées économiques optimales pour les utilisateurs
autorisés.
Dans la mesure du possible, la gestion par zone devrait se faire en fonction
de chaque cours d'eau et assurer, le cas échéant, l'intégrité des diverses
composantes du stock. Les activités de mise en valeur ou de rétablissement des
cours d'eau appliquées dans le cadre des stratégies globales de gestion
devraient servir à maintenir ou à atteindre plus rapidement les niveaux de
production optimaux pour le saumon dans chaque zone.
3.5 Optimiser les
retombées socio-économiques découlant des ressources de saumons Atlantique
tout en assurant leur utilisation judicieuse et responsable
La répartition de la production excédentaire entre tous les groupes
d'utilisateurs admissible doit être assurée au moyen de stratégies d'allocation appropriées. Toute amélioration du contrôle de la qualité dans les pêcheries commerciales devrait être encouragée afin de maintenir les prix de vente. La mise en valeur des stocks doit également être encouragée afin d'accroître les bénéfices qu'en retirent tous les groupes d'utilisateurs autorisés.
De la même façon, les programmes commerciaux d'aquiculture devraient ouvrir
de nouvelles perspectives commerciales pour les produits du saumon Atlantique. En dernière instance, ces programmes devraient avoir un impact
économique à long terme sur l'exploitation des stocks naturels, ce qui pourrait
ou non être positif, i.e. trop de saumon sur le marché ferait baisser le prix du
saumon "naturel" ou inversement des marchés additionnels pourraient être
découverts pour la vente du saumon naturel ou de culture.
3.6 Assurer la
participation active des groupes d'intérêt public et du secteur privé à la
gestion du saumon Atlantique
La participation véritable de tous les groupes d'utilisateurs au processus de
gestion est essentielle pour promouvoir les méthodes de conservation de la
ressource et mener à bien les programmes de surveillance. De concert avec les
divers groupes d'intérêt, les gouvernements devraient mettre au point des
programmes d'information et d'éducation efficaces. De la même façon, ils
devraient promouvoir une utilisation intégrée des bassins versants et avertir les
autres utilisateurs des terres et des eaux des impacts potentiels de leurs
activités sur la ressource.
La participation accrue des groupes d'autochtones au processus de
consultation et de gestion, par l'intermédiaire du conseil consultatif sur le
saumon Atlantique et d'autres tribunes bilatérales de consultation, est
considérée comme essentielle à l'atteinte des objectifs degestion et à la
satisfaction de besoins des utilisateurs.
Comme les utilisateurs et les entreprises qui profitent des activités de
pêche sont ceux qui bénéficient directement de la bonne gestion des pêches, ils
devraient assumer une partie des responsabilités de la conservation de
l'espèce, notamment celle du maintien de l'habitat.
3.7 Participer aux
forums internationaux
Afin de réduire au minimum l'impact de la pêche hauturière sur les stocks de
saumons venant du Canada, des ententes biolatérales ou multilatérales sur les
pêches doivent être conclues avec les pays voisins pour qu'ils adhèrent eux
aussi à nos objectifs en matère de conservation du saumon et, si nécessaire,
qu'ils limitent leurs prises dans les stocks canadiens.
La participation du Canada aux organisations internationales de conservation
du saumon Atlantique, comme l'Organisation pour la conservation du saumon
Atlantique Nord (OCSAN), se verra accorder la priorité de façon à assurer
une meilleure communication avec les autres pays qui pêchent et produisent du
saumon et à développer des stratégies de gestion à long terme pour la protection
permanente du saumon Atlantique.
Les scientifiques canadiens continueront également à participer au Conseil
international pour l'exploration de la mer (CIEM) et à fournir des conseils
biologiques concernant l'interception des stocks nord-américains dans les eaux
nationales et internationales.
4.0 SITUATION DE LA
RESSOURCE
4.1 Perspective historique
"D'après les données historiques, les populations de saumon Atlantique fréquentaient, dans les temps primitifs, la plupart des cours d'eau
accessibles de l'est de l'Amérique du Nord, de la baie d'Ungava au détroit de
Long Island. Bien que cela représente une répartition longitudinals d'environ 1
300 milles statutaire, la longueur réelle de la côte le long de laquelle on
trouvait le saumon dépassait 10 000 milles" et "La superficie
accessible totals où l'on trouvait des saumons dans les temps primitifs
atteignait pas moins d'un quart de million de milles carrés du
territoire..." (Dunfield, 1985). Ces deux citation illustrent
clairement l'étendue historique de cette importante ressource.
On ne peut espérer aujourd'hui maintenir ou rétablir cette même répartition
de la ressource étant donné la croissance démographique dans l'est de l'Amérique
du Nord et ses répercussions sur les ressources naturelles (p. ex., la
pollution, la dégradation de l'habitat, la surexploitation). Toutefois, la
ressource de saumon Atlantique est encore importante et largement répartie
dans l'Est du Canada (Fig. 2). Cette population migre sur de longues distances
et est capturée dans toutes les provinces littorales de l'est:
Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve, Nouvelle-Écosse, Ile-du-Prince-Éouard at Québec.
Comme il est impossible de revenir à "l'état primitif", toutes les comparaisons
effectuées par les groupes de travail entre le niveau des ressources, les
groupes d'utilisateurs, les méthodes de capture, les caractéristiques
économiques, etc. ont été effectuées à partir des données recueillies depuis
1900. Certaines de ces données figurent dans le document annexé à ce rapport.
Les prises commerciales annuelles de saumons Atlantique au Canada depuis
1910 (Fig. 3) ont varié considérablement au course des années. De plus, un
rapport préparé pour ce groupe sur la perte d'habitat et son effet sur le
potentiel de production révélait une réduction globale de 12 à 22 pourcent dans
le potentiel de production entre 1870 et les années 1970. Cette étude utilisait
des analyses de régression sur les captures commercials canadiennes à long terme
en vue de relier la perte d'habitat à une réduction du potentiel de production.
Cette diminution est survenue malgré une demande continue et croissant par tous
les groupes d'utilisateurs pour cette espéce. Les importantes fluctuations
relevées pendant la période de 1870 aux années 1970 (avant toute interdiction ou
avant la réduction récente de l'effort pêche) étaient probablement dues à divers
facteurs, dont la surpêche, la dégradation à court terms de l'habitat (p. ex.,
l'épandage de pesticide dans les forêts, l'extraction minière) et les variations
naturelles de la mortalité. Les réductions à long terme sont probablement
attribuables à des pertes irréversibles d'habitats. Historiquement, les groupes
d'utilisateurs de cette ressource étaient divisé en trois classes - péche
commerciale, pêche récréative et pêche autochtone. Au course
des années, l'espèce a également été récoltée en quantité importante de façon
accessoire dans le péches d'autres espèces. L'effort de pêche commercial au
Canada semble avoir atteint un sommet dans les années 1930 dans la plupart des
provinces atlantiques, ce qui a entraîné une augmentation correspondante des
prises.
Il y a dix-huit ans, en 1968, lorsque l'accès à la pêche a été limité pour le
saumon Atlantique, le nombre de pêcheurs commerciaux de saumons au Canada
était de 9 035; en 1986, ce nombre avait chuté à 4 109. Depuis l'adoption de la
politique de rachat volontaire en 1986, il pourrait baisser encore
considérablement en 1987. En plus de la récente diminution du nombre de permis
de pêche délivrés, toute pêche commeciale au saumon a été interdite dans
certaines provinces au cours des deux dernières années (Nouveau-Brunswick,
Nouvelle-Écosse, Ile-du-Prince-Édouard et certaines parties du Québec et de
Terre-Neuve).
Une importante pêcherie commerciale au saumon Atlantique a été mise sur
pied sur la côte ouest du Groënland en 1960. Cette pêcherie capture des saumons
d'origine nord-américaine et européenne; environment 50% de ses prises sont
d'origine canadienne. Les prises ont commencé à augmenter au milieu des années
1960 et ont atteint 2 689 tonnes en 1970 (tableau 1). Les débarquements ont
totalisé environ 2 000 tonnes par année jusqu'en 1976, moment où les navires
étrangers ont été exclus de la pêche.
Il est intéressant de remarquer que les pêcheries du Groënland ont toujours
atteint leur quota sauf en 1978, en 1982, en 1983 et en 1984. Chaque année
suivant celles où le quota n'a pas été atteint, l'abondance des saumons
pluribermarins a été faible au Canada. En 1985 et 1986, les pêcheries
groënlandaises ont atteint leur quota et les taux de capture ont été considérés
aussi bons que ceux de certaines années antérieures à 1983.
La pêche récréative au saumon existe depuis l'arrivée des premiers Européens
en Amérique du Nord et est devenue une pêche importante et économiquement viable
au course des années (fig. 3). En 1968, les pêcheurs à la ligne résidents et non
résidents, estimés à 53 000, ont capturé du saumon dans tout l'Atlantique
canadien. Le nombre de pêcheurs a grimpé à 71 000 en 1973 puis est retombé à
environ 54 000 en 1985.
La pêche à la ligne dans les provinces de l'Atlantique est limitée à la
pêche à la mouche depuis de nombreuses années. En outre, des limites de
possession quotidiennes et saisonnières sont fixées, tout comme la durée des
saisons, et, dans certaines provinces, certaines rivières sont désignées (seuls
des engine de pêche à la mouche peuvent y être utilisés quelle que soit l'espèce
pêchée. Depuis 1984, la pêche à la ligne est limitée au grilse, sauf au Québec
et au Labrador.
4.2 Situation actuelle
des stocks et potentiel de production
La situation actuelle des stocks de saumon Atlantique est évaluée par
les scientifiques du ministre fédéral des Pêches et des Océans dans le Golfe, à
Terre-Neuve, dans la région de Scotia-Fundy et au Québec, et fait également
l'objet d'analyses par les biologistes des organismes provinciaux du Québec, de
Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Les avis scientifiques sont soumis au
CSCPCA avant d'être communiqués aux gestionnaires, sauf au Québec, qui possède
son propre processus de révision.
L'évaluation de la situation actuelle des stocks est compliquée du fait de la
nature des pêcheries, de l'étendue de l'habitat et du cycle biologique de
l'espèce.
Le saumon Atlantique migre sur de vastes distances lorsqu'il est en mer
et est parfois capturé dans la pêche de stocks mixtes par les pêcheurs
commerciaux lorsqu'il revient dans ses eaux d'origine à Terre-Neuve, au
Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l'Ile-du-Prince-Édouard et au Québec.
Les pêcheurs groënlandais pêchent également les stocks mixtes provenant de
l'Europe et de diverse régions du Canada. On peut même dire que les pêcheurs de
saumon amateurs qui pêchent dans le tronçon principal d'une rivière exploitent
un stock mixte provenant de divers secteurs du bassin en question, étant donné
que le saumon Atlantique revient frayer dans certains tributaires
particuliers
La figure 4 et les tableaux 2 et 3 donnent le potentiel de production, les
échappées de géniteurs, le potentiel de capture et la récolte réelle.
Tableau 1
Prises nominales et quotas
(en tonnes) des pêcheries de l'ouest du Groënland, 1960-1985 (Le pourcentage
des prises d'origine nord-américaine figure également dans le
tableau).
Année |
Prises |
Quota |
Pourcentage d'origine
nord-américaine (en nombre) |
1960 |
60 |
1961 |
127 |
|
1962 |
244 |
1963 |
466 |
1964 |
1,539 |
1965 |
861 |
1966 |
1,370 |
1967 |
1,601 |
1968 |
1,127 |
1969 |
2,210 |
|
51 |
1970 |
2,146 |
|
35 |
1971 |
2,689 |
|
34 |
1972 |
2,113 |
|
36 |
1973 |
2,341 |
|
49 |
1974 |
1,917 |
|
43 |
1975 |
2,030 |
|
44 |
1976 |
1,175 |
1,190 |
43 |
1977 |
1,420 |
1,190 |
|
1978 |
984 |
1,190 |
38 |
1979 |
1,395 |
1,190 |
47 |
1980 |
1,194 |
1,190 |
58 |
1981 |
1,264 |
1,265 |
59 |
1982 |
1,077 |
1,253 |
62 |
1983 |
310 |
1,190 |
40 |
1984 |
297 |
870 |
51 |
1985 |
864 |
864 |
48 |
1986 |
909* |
909 |
Non disponible |
* Données préliminaires Les quotas sont établis en fonction du quota de
1984 (870 tonnes). Les différences entre les valeurs représentent des
différences dans les poids moyens de saumons, adjustés pour tenir compte de
l'ouverture de la pêche, qui a eu lieu plus tôt en 1985 et plus tard en
1986
Tableau 2 Potentiel de
production du saumon Atlantique par zone, en nombre de poissons. These
figures were not fully vetted by CAFSAC or subjected to a broad review process
in the case of Quebec figures.
|
|
|
Potentiel de
Production |
Besoins en géniteurs
|
|
Province |
Zone |
Saumon
Uni. |
Saumon
Multi. |
Saumon
Uni. |
Saumon
Multi. |
Terre-Neuve |
1 |
62,000 |
61,200 |
22,800 |
4,700 |
|
2 |
136,400 |
125,200 |
50,200 |
10,200 |
|
3 |
31,200 |
2,400 |
9,900 |
200 |
|
4 |
120,000 |
28,300 |
29,000 |
2,000 |
|
5 |
31,500 |
10,800 |
7,900 |
800 |
|
6 |
3,000 |
600 |
1,000 |
50 |
|
7 |
2,300 |
500 |
800 |
40 |
|
8 |
1,200 |
400 |
400 |
13 |
|
9 |
26,500 |
5,000 |
8,700 |
400 |
|
10 |
12,000 |
5,000 |
3,900 |
400 |
|
11 |
64,800 |
10,700 |
19,100 |
800 |
|
12 |
10,700 |
1,600 |
3,500 |
100 |
|
13 |
161,900 |
58,400 |
44,500 |
5,300 |
|
14 |
92,000 |
5,600 |
18,500 |
800 |
|
Totaux |
755,500 |
315,700 |
220,000 |
25,803 |
Nouveau-Brunswick |
15 |
50,100 |
126,400 |
3,300 |
15,600 |
|
16 |
165,600 |
207,900 |
26,600 |
27,800 |
|
23 |
29,970 |
40,290 |
7,960 |
11,100 |
|
Totaux |
245,670 |
374,590 |
37,860 |
54,500 |
Ile-du-Prince Édouard |
17 |
6,000 |
7,700 |
500 |
1,100 |
Nouvelle Écosse |
18 |
19,200 |
25,000 |
1,700 |
3,500 |
|
19 |
2,460 |
4,700 |
399 |
1,863 |
|
20 |
16,010 |
20,150 |
3,200 |
3,200 |
|
21 |
10,950 |
16,050 |
2,735 |
2,735 |
|
22 |
23,290 |
11,110 |
3,800 |
2,600 |
|
Totaux |
71,910 |
77,010 |
11,834 |
13,898 |
Québec: |
|
|
|
|
|
Baie Chaleurs |
Q1 |
48,799 |
123,148 |
3,223 |
15,192 |
Péninsule de Gaspé |
Q2 |
27,373 |
69,080 |
1,807 |
8,522 |
Côte nord-Péninsule de Gaspé |
Q3 |
34,566 |
87,230 |
2,283 |
10,761 |
Québec |
Q5 |
8,459 |
21,748 |
374 |
2,695 |
Saguenay |
Q6 |
4,568 |
8,266 |
713 |
1,134 |
Côte nord supérieure |
Q7 |
35,010 |
46,044 |
3,300 |
6,342 |
Côte nord moyenne |
Q8 |
126,082 |
173,196 |
3,687 |
24,479 |
Côte nord inférieure |
Q9 |
30,823 |
36,750 |
7,113 |
4,742 |
Anticosti |
Q10 |
26,565 |
34,378 |
3,125 |
4,688 |
Ungava |
Q11 |
85,000 |
110,000 |
10,000 |
15,000 |
|
Totaux |
427,245 |
709,840 |
35,625 |
93,555 |
TOTAUX GRANDS: |
|
1,506,325 |
1,484,840 |
306,019 |
188,856 |
Tableau 3 Potentiel de
capture du saumon Atlantique dans des conditions de reproduction
optimale.
|
|
Potentiel de Capture
(aucun problème d'habitat) |
|
|
|
Province |
Zone |
Tonnes |
%
Saumons (multibermarins) |
%
Total |
Terre-Neuve |
1 |
368 |
77 |
|
|
2 |
815 |
77 |
|
|
3 |
55 |
19 |
|
|
4 |
315 |
39 |
|
|
5 |
97 |
39 |
|
|
6 |
7 |
37 |
|
|
7 |
5 |
43 |
|
|
8 |
3 |
61 |
|
|
9 |
59 |
37 |
|
|
10 |
39 |
55 |
400 |
|
11 |
142 |
33 |
800 |
|
12 |
18 |
38 |
|
|
13 |
427 |
56 |
|
|
14 |
139 |
16 |
|
|
Totaux |
2,489 |
58 |
28.7 |
Nouveau-Brunswick |
15 |
779 |
91 |
|
|
16 |
1,033 |
78 |
|
|
23 |
183 |
80 |
80 |
|
Totaux |
1,995 |
83 |
23.0 |
Ile-du-Prince-Édouard |
17 |
38 |
78 |
0.4 |
Nouvelle Écosse |
18 |
125 |
77 |
|
|
19 |
16 |
78 |
|
|
20 |
96 |
78 |
|
|
21 |
73 |
81 |
|
|
22 |
71 |
53 |
|
|
Totaux |
381 |
74 |
4.4 |
Québec |
1 |
622 |
87 |
|
|
2 |
349 |
87 |
|
|
3 |
440 |
87 |
|
|
5 |
98 |
82 |
|
|
6 |
54 |
87 |
|
|
7 |
226 |
79 |
|
|
8 |
927 |
80 |
|
|
9 |
148 |
76 |
|
|
10 |
133 |
74 |
|
|
11 |
780 |
73 |
|
|
Totaux |
3,777 |
73 |
43.5 |
TOTAUX GRANDS: |
|
8,680 |
75 |
100 |
Le potentiel de production et les échappées nécessaires ont dû être calculés
à partir d'une banque de données incomplète et selon des méthodes quelque peu
divergentes. Toutefois, le groupe de travail a pu quand même obtenir un bon
profil de la situation actuelle du stock dans l'Atlantique canadien en calculant
le potentiel de capture (potentiel de production moins besoins en géniteurs) et
en le comparant à la récolte réelle.
Dans la région du Golfe, le potentiel de production des saumons de 4 des 7
zones (13, 16, 17, 18) a été considérablement perturbé par la dégradation de
l'habitat. La zone la plus touchée est la zone 17 (I.-P.-É.), où on estime que
la capacité de production a été réduite de 50 à 70%. Dans les zones 13,16 et 18,
les objectifs de production potentielle ont été réduits respectivement de 20, 30
et 35%. .
Á Terre-Neuve, le potentiel de production de la plupart des rivières à
saumons n'a pas été touché par la dégradation de l'habitat. Toutefois, on estime
que les perturbations de l'habitat ont réduit ce potentiel de 15% dans la zone 4
et de 20% dans la zone 7.
Dans la région Scotia-Fundy, 2 zones, la zone 21 (le sud-ouest de la rivière
Nova) et la zone 23 (la rivière St.-Jean), ont connu une grave dégradation de
leur habitat qui a réduit leur potentiel de production respectivement de 70 et
de 50%. Dans la zone 21, la principale cause de dégradation est l'acidité
résultant des précipitations acides. Dans la zone 23, le problème est dû à la
pollution industrielle et à la construction d'un barrage.
Le potentiel de production des saumons unibermarine (grilses) à Terre-Neuve
est le plus élevé qu'on ait calculé, suivi de celui du Québec, du
Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l'Ile-du-Prince-Édouard, dans
l'ordre. Pour ce qui est des saumons pluribermaine (gros saumons), le potentiel
le plus élevé a été relevé au Québec, suivi cette fois par le Nouveau-Brunswick,
Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse et l'Ile-du-Prince-Édouard, oû la récolte réelle
de toutes les pêcheries équivaut à 15% du niveau du potentiel de capture. La
situation est quelque peu meilleure à Terre-Neuve, où la récolte réelle
correspond environ à 60% du potentiel de capture.
Les captures réelles de pêcheries de chaque province sont inférieures au
potentiel de capture pour un certain nombre de raisons, dont les suivantes:
faible taille de la population due à une échappées insuffisante; capture des
saumons d'une province par une autre au course d'une pêche de stocks mixtes ou
par la pêche groënlandaise; dégradation de l'habitat; ou mesures de gestion
ayant réduit la mortalité par pêche.
Les données résumées au tableau 4 montrent que les captures de la pêche
récréative et de la pêche commerciale s'équivalaient presque entre 1981 et 1983
en Nouvelle-Écoss, au Québec et à l'Ile-du-Prince-Édouard, tandis qu'au
Nouveau-Brunswick, les captures de la pêche récréative étaient supérieures à
celles de la pêche commerciale pour la même période. À Terre-Neuve, les prises
commerciales étaient environ 18 fois supérieures aux prises de pêcheurs
sportifs.
Par suite de la diminution du niveau des stocks de saumons maritimes et
québécois attribuable à l'exploitation dans les eaux d'origine et les eaux
éloignées, un certain nombre de mesures de gestion ont été adoptées au cours des
dernières années. En 1972, la pêche commerciale du saumon a été totalement
interdite au Nouveau-Brunswick et dans une partie du Québec. Cette interdiction
est demeurées en vigueur jusqu'en 1981 et a coûté au-delà de 13.5 $ millions en
paiements de compensation et rachat de permis. Malgré la levée de l'interdiction
en 1981 dans ces deux provinces, la pêche hauturière au filet dérivant de
Port-aux-Basques est demeurée et 750 000 $ ont été dépensés pour racheter les
permis de pêcheurs admissibles afin de réduire leur nombre.
4.3 Stratégies de
gestion
Depuis 1984 et jusqu'en 1986, divers plans de gestion ont été mis en oeuvre
pour aider à la reconstitution et à la réallocation des stocks. Ces stratégies
peuvent être résumées comme suit:
4.3.1 Plan de gestin de 1984
- La pêche commerciale au saumon est retardée de 2-1/2 semains à
Terre-Neuve. La pêche commerciale au saumon est interdite de façon permanente
dans le sud-ouest de Terre-Neuve (Zone 12) avec un programme de rachat
obligatoire.
- Raccourcissement et ouverture généralement retardée des saisons de pêche
commerciale au saumon dans les Maritimes.
- Les transferts des permis de pêche commerciale au saumon sont limités aux
membres de la famille immédiate.
- Seule la retenue des grilses est autorisée dans la pêche récréative. Les
gros saumons capturés doivent être relâchés.
- Les limites de prise quotidienne sont réduites en Nouvelle-Écosse.
- Le système d'étiquetage en place au Nouveau-Brunswick et au Québec est
étendu à l'Ile-du-Prince-Éouard et à la Nouvelle-Écosse.
- Il est interdit aux pêcheurs commerciaux de retenir le saumon capturé
accidentellement pendant la pêche commerciale à une autre espèce.
- Un groupe de travail fédéral-provincial est mis sur pied pour négocier
l'établissement d'une surtaxe sur les permis de pêche sportive au saumon.
- Un programme de rachat sur une base volontaire est mis en place à
Terre-Neuve.
- Au Québec, 13 rivières furent fermées à la pêche sportive.
Un total de 802 permis au saumon furent rechetés à un coût moyen de 5 146 $.
En outre, la pêche commerciale est interdite dans les régions de la rivière
Miramichi et de la rivière Saint-Jean et une somme de 4 000 $ est versée pour
chaque permis de pêche au saumon par le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Le
Canada a également réussi à négocier, par l'intermédiaire de l'OCSAN, une
réduction de 320 tonnes du quota de saumon des pêches de l'ouest du Groënland,
qui est ainsi passé à 870 tonnes.
La mise en oeuvre de ces mesures de gestion en 1984 ainsi que la réduction
dans l'abondance du stock se sont traduites par une baisse de 21.3% des
débarquements de saumons Atlantique comparativement à 1983. Les
débarquements de saumons multibermarins en 1984 n'ont atteint que 49% des prises
moyennes des années 1978-1983.
4.3.2 Plan de gestion
de 1985
En 1985, on a jugé que les rigoureuses mesures de conservation mises en
oeuvre en 1984 devaient être maintenues et même élargies. Les mesures
supplémentaires suivantes ont été adoptées en 1985:
- Toute pêche commerciale au saumon est interdite dans les Maritimes en
1985. Une somme de 4000 $ est offerte par le MPO à chaque pêcheur pour
compenser la perte de revenu.
- Les 668 permis de pêche commerciale au saumon détenus par les pécheurs à
temps partiel de Terre-Neuve sont annulés et un programme de rachat est offert
aux pêcheurs. Le paiement moyen par permis a été de 1 300 $.
- Les saison de pêche sportive sont allongées de deux semaines (sauf au
Québec) là où la situation des stocks le permet.
- La restriction voulant que l'on ne retienne que les grilses est maintenue.
Toutefois, les poissons pêches et relâchés ne sont pas comptés dans les
limites quotidiennes. Les pêcheurs sportifs doivent cesser de pêcher le saumon
une fois atteint leur quota individuel quotidien.
Le coût des programmes de rachat de 1984 et de 1985 à Terre-Neuve s'est élevé
à 5 millions de dollars; celui du programme de compensation de 1985 dans les
provinces Maritimes, à 1.7 million de dollars. Les débarquements totaux de 1985
s'élevaient à 1 110 tonnes, soit la même chose qu'en 1984, ce qui représente une
diminution de 46% par rapport à la moyenne des 15 années précédentes, qui était
de 2 058 tonnes.
Les débarquements de saumons multibermarins en 1985 se sont élevés à 526
tonnes. Cela représente une diminution de 18% par rapport à 1984 et de 62% par
rapport à la moyenne des 15 années précédentes, qui était de 1 374 tonnes. En
ajoutant les chiffres de 1985 pour le Québec, les débarquements commerciaux
s'élevaient à 910 tonnes et leur valeur à 4 $ millions.
4.3.3 Plan de gestion
de 1986
Comme en 1985, on a décidé que les mesures énergiques de conservation
devaient être maintenues dans le cadre du plan quinquennal. Il apparaissait en
effet que malgré les progrès accomplis, il y avait encore place à
amélioration.
- La pêche commerciale est demeurée interdite dans les Maritimes en 1986.
- Le programme de rachat volontaire des permis de pêche commerciale au
saumon est offert aux provinces maritimes. Les gouvernements du
Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse participent tous deux à venir dans
cette pêcherie.
- Une limite personnelle saisonnière de 15 poissons est imposée à
Terre-Neuve et au Labrador. Les limites quotidiennes et saisonnières ne
comprennent pas les saumons pêches puis relâchés. Un programme d'étiquetage
des saumons destinés à la pêche récréative doit être mis en oeuvre en 1987.
- Un programme d'étiquetage à grande échelle des poissons commerciaux est
lancé à Terre-Neuve et au Labrador en 1986. Tous les saumons, qu'ils soient
capturés dans le cadre de la pêche récréative ou de la pêche commerciale,
doivent être étiquetés avant d'être exportés ou transportés hors de la
province.
- La date de fermeture de la pêche automnale à Terre-Neuve et au Labrador
est avancée au 15 octobre, conformément aux obligations qu'a prises le Canada
au sein de la Commission de l'Amérique du Nord de l'OCSAN.
Le programme de rachat sur une base volontaire a été mis en place en 1986 en
Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l'Ile-du-Prince-Édouard et pourrait
coûter jusqu'à 7.6 $ millions. Les frais de ce programme sont partagés entre les
gouvernements fédéral et provinciaux.
4.4 Situation
économique
La situation économique du saumon Atlantique a des implications
importantes pour la gestion des stocks, notamment en ce qui a trait à
l'allocation de la ressource. En 1980, le sommet le plus récent pour les
captures commerciales de saumon les débarquements s'élevaient à 2 391 tonnes, ce
qui représente une valeur d'environ 9 $ millions. En 1985, ils avaient chuté à
seulement 949 tonnes et étaient évalués à environ 4.0 $ millions. On doit
remarqué que les prises en 1984 furent actuellement les plus faibles de la
période récente. Comme nous l'avons mentionné plus tôt, la plus grosse prise
commerciale a été faite à Terre-Neuve. La valeur marchande au détail de la pêche
commerciale au saumon pour la période 1981-1983 s'élevait en moyenne 7.9 $
millions par année comparativement à une valeur moyenne de 6.3 $ millions au débarquement.
Malgré les divers problèmes que pose l'analyse de l'impact économique de la
pêche récréative au saumon Atlantique, certaines estimations on
été faites. Le Groupe de travail sur le saumon Atlantique a estimé en 1983
l'impact économique total à environ 9.5 $ millions pour le Nouveau-Brunswick, et
2.7 $ millions pour la Nouvelle-Écosse, d'après une valeur par poisson de 330 $,
pour le Nouveau-Brunswick, et de 440 $, la Nouvelle-Écosse. Selon une autre
analyse effectuée par la Direction générale de la planification politique et des
programmes du MPO en 1984, l'impact direct de la pêche dans les Maritimes a été
évaluée à 22.5 $ millions, comparativement à 11.5 $ millions pour Terre-Neuve et
8.6 $ millions pour le Québec.
5.0 OBJECTIFS À LONG
TERME
Lors de l'établissement des objectifs à long terms pour le rétablissement et
la gestion de la ressource de saumons, il est essentiel de maintenir à un niveau
raissonable les attentes quant à la récupération des stocks. Bien que les stocks
de saumons se soient améliorés par suite de la mise en oeuvre de diverses
mesures de gestion, il subsiste encore des problèmes dans certaines régions. La
base de ressource est toujours limitée pour les nombreux groupes d'utilisateurs
qui capturent le saumon. Il faut envisager diverses options pour certains
stocks; on peut soit fixer un quota moindre pour chaque utilisateur, soit
réduire le nombre d'utilisateurs jusqu'à ce que les stocks se reconstituent et
se rapproachent de leur potentiel de production. Si, en général, le grand public
appuie massivement la conservation, l'allocation est une question plus
controversée et doit tenir compte des objectifs économiques et sociaux.
Les objectifs à long terme qui suivent insistent sur la conservation et
l'allocation en fonction du rétablissement et de la gestion du stock:
5.1 Les objectifs de
conservation doivent correspondre aux niveau d'échappées équivalents au nombre
d'oeufs/m2 nécessaire à l'ensemencement des rivières à leurs niveaux
optimums
Traditionnellement, les avis scientifiques étaient basés sur le nombre de
saumons nécessaires pour ensemencer une rivière. Aujourd'hui, le niveau de 2.4
oeufs/m2 a été officiellement accepté comme niveau cible pour la
gestion/conservation du stock. La production d'adultes au-delà du niveau cible
fixé pour l'échappées peu être capturée. Ces objectifs peuvent changer selon les
résultats des futures études biologiques.
Les niveaux cibles établis pour chaque rivière peuvent varier selon les
conditions de l'habitat et les possibilitiés qu'il présente pour la production
du saumon. La gestion visant la production optimale par rivère nécessite
l'établissement de niveaux cibles spécifiques à chaque rivière en terme de dépôt
d'oeufs ou d'échappées de géniteurs.
5.2 La gestion par
zone doit à l'avenir être une priorité
Les provinces Atlantiques sont aujourd'hui divisées en zones de gestion du
saumon pour fin de gestion et de réglementation. La gestion par zone sera
raffinée encore davantage afin d'inclure la gestion des stocks de certaines
rivières précises, en tenant compte des différences biologiques, sociales et
économiques de chaque zone. Les captures de tous les groupes d'utilisateurs dans
chaque zone seront contrôlées au moyen de mesures portant sur la durée de la
saison de pêche, et la limitation des permis délivrés et des quotas.
5.3 L'évaluation de
la ressource et les avis doivent être fournis par zone/rivière
Les avis scientifiques devront être fournis pour toutes les zones
productrices de saumons et, dans certains case particuliers, pour certains
bassins versants précis. Des évaluations des stocks par zone/rivière devront
être fournies, chaque année au besoin, par le Comité scientifique consultatif de
pêches canadiennes dans l'Atlantique (CSCPCA) pour les zones de gestion établies
dans les Maritimes et à Terre-Neuve. Le gouvernement du Québec, à qui la
responsabilité administrative de la ressource des saumons Atlantique a été
déléguée, effectue lui-même ses propres évaluations par zone sur une base
annuelle.
5.4 Les quotas
doivent être fixés par zone/rivière
Nous proposons qu'à l'avenir, lorsque cela s'impose, les quotas soient
établis par zone. Ces quotas seront fixés chaque année, après consultation et
discussion avec le Comseil consultatif de gestion de la zone, en tenant compte
de l'avis scientifique annuel et des autres facteurs socio-économiques influant
sur la pêche dans chaque zone spécifique. Un processus consultatif similaire est
en place au Québec et sert à l'ajustement des niveaux de captures annuels.
5.5 L'allocation aux
divers groupes d'utilisateurs doit se faire par zone
Les priorités d'allocation entre les divers groupes d'utilisateurs seront
établies pour chaque zone et divront être approuvées par le gouvernement du
Canada et/ou les gouvernements provinciaux. L'ordre de priorité fixé par le MPO
est actuellement le suivant:
- conservation de la ressources;
- pêcheries autochtones; et
- pêches commercials et récréative.
Des recommandations sur les plans de pêche annuels (voir 5.7) entre les
differents utilisateurs seront données par les Comités de zone respectifs revues
dans le contexte des politiques globales pour l'Atlantique et sujettes à
l'approbation ministèrielle finale.
5.6 La délivrance de
permis aux pêcheurs autochtones, commerciaux et sportifs doit se faire par zone
Les autochtones seront autorisés à pêcher pour leur subsistance jusqu'à
l'atteinte d'un certain quota et pourront voir leur effort de pêche (p. ex.
filets) et l'emplacement de leur pêche limités. L'utilisation de trappes sera
encouragée en priorité. Les trappes permettent une récolte sélective.
Le nombre de pêcheurs commerciaux détenteurs de permis a baissé depuis
l'entrée en vigueur du système d'accès limité et a diminué encore plus avec la
limitation des privilèges de transfert et les programmes gouvernementaux de
rachat de permis. Les permis commerciaux sont déjà limités dans chaque région de
pêche conformement aux zones de gestion établies en vertu de la Loi sur les
pêches.
On devrait contrôler la délivrance des permis et les engins de péche dans
toutes les pêcheries de chaque zone en fonction de la disponibilité de la
ressource et de critères de capture précis fixés pour chaque zone. Ce contrôle
doit tenir compte de la reconstitution du stock et des conditions sociales et
économique de chaque zone ainsi que des objectifs de gestion globaux de la
région de l'Atlantique.
5.7 Des systèmes de
gestion visant à contrôler le niveau de prélèvement dans chaque zone doivent
être mis au point de concert avec les instances locales
Tous les renseignements disponibles seront fournis aux Comités consultatifs
de gestion des zones. Dans certaines zones, les quotas pourraient devoir être
établis en fonction de débarquements historiques (selon les informations
disponibles) en l'absence de prévisions précises. Lorsque cela n'est pas
possible, l'exploitation sera contrôlée au moyen de mesures de gestion telles
que des restrictions de l'effort et de la capacité de pêche, notamment
l'ajustement de la durée des saisons et le contrôle des méthodes de pêche.
5.8 Les captures
accessoires de saumons Atlantique par d'autres pêcheries commerciales
doivent être réduites davantage dans chaque zone
Les captures accessoires des saumons dans les engins de pêche destinés à
capturer d'autres espéces commerciales demeurent un problème dans de nombreuses
régions de la côte Atlantique. Les efforts se poursuivront pour réduire ces
captures accessoires à l'aide d'ajustements appropriés des restrictions quant
aux engins et aux saisons, de même qu'avec les programmes obligatoires
d'étiquetage, réduisant ainsi la mortalité accidentelle du saumon.
5.9 Les interceptions
ou la pêche pluristocks doivent être réduites davatage dans les zones cibles de
gestion du saumon
La réduction ou la redistribution de l'effort de pêche dans les pêcheries
commerciales se verra accorder la priorité en fonction de l'ampleur de la pêche
de stock mixte, dans chaque zone. Dans certaines zones, des restrictions
supplémentaires sur l'interception de saumons provenant de stocks devront
prendre en considération l'impact socio-économique des ajustements nécessaires,
en raccourcissant la saison de pêche, en diminuant l'effort de pêche ou en
transférant l'effort vers des stocks d'origine.
Lorsque les débarquements annuels de tous les groupes d'utilisateurs d'une
zone de gestion quelconque dépassent la production de surplus récoltable
annuelle de la zone, les mesures précises visant à réduire les interceptions
seront mises en place, notamment des contrôles de l'effort de pêche (engin,
saison) et des prises (quota).
5.10 Le développement
d'un système global de planification pour la mise en valeur du saumon Atlantique doit figurer parmi les priorités
La mise en valeur du saumon Atlantique servira à aider à rétablir le
taux de reproduction naturel dans certaines zones de gestion et certains bassins
versants précis. Les projets de mise en valeur devraient comprendre autant la
reconstitution des stocks naturels dans leur habitat que l'établissement de
stocks de saumons dans de nouveaux cours d'eau. À cette fin, les secteurs public
et privés devront participer davantage en termes de planification, d'effort et
de financement. Priorité sera accordée aux stocks qui sont aujourd'hui à un
niveau critique.
Lorsque les stocks ont été grandement endommagés ou lorsque de nouveaux
secteurs peuvent être consacrés au développement d'un stock, les projets de mise
en valeur constituent un outil de gestion important. Pourvu que ces projets
soient justifiés économiquement, diverses stratégies peuvent être adoptées pour
reconstituer et développer les stocks de saumons, notamment les
transplantations, l'incubation en dérivation, l'aménagement de frayères
artificielles et le grossissement en pisciculture et le repeuplement.
L'augmentation des stocks de saumon au-dessus de la capacité naturelle de
production de l'haitat ou lorsque l'habitat ne peut plus supporter une ou
plusieurs phases du cycle vital de cette espèce sera considérée afin de
faciliter les opérations de pacage marine ou afin d'améliorer les possibilitiés
de pêche récréative.
Cette stratégie pourrait être appliquée, par exemple, dans les endroits
suivants: dans les cours d'eau situés près des régions habitées ou dans lesquels
la capacité de production naturelle du saumon est limitée et l'effort de pêche
sportive élevé dans les cours d'eau où la reproduction naturelle est perturbée à
cause du faible pH.
L'appui du public est essentiel aux futurs projets de mise en valeur ainsi
qu'à la protection des habitat où ces projets sont effectués. Le financement de
ces projets par les groupes ou associations de pêcheurs sportifs, autochtones et
commerciaux de même que la participation directe de ces groupes à la mise en
valeur doivent être encouragés. Ces projets doivent être soumis à un contrôle
scientifique et être conformes à la politique générale de mise en valeur et aux
plans de gestion établis pour l'Atlantique canadien.
Un système global de planification doit être mis au point pour faciliter la
coordination des projets de mise en valeur au sein d'un programme cohérent
réunissant les projets gouvernementaux et industriels portant sur la ressource
de saumons. Ce système doit être axé sur le principe de l'utilisation de
méthodes de mise en valeur éprouvées afin d'assurer un maximum d'avantages
économiques et sociaux à tous les utilisateurs. Les gouvernements provinciaux
devraient participer davantage à cet effort de planification.
La mise en valeur doit consister en une intervention à court terme jusqu'à ce
que les stocks soient autosuffisants. Les projets financés en tout ou en partie
par le gouvernement ne devraient normalement pas être mis en oeuvre dans les
endroits où une production artificielle doit être assurée en permanence.
5.11 Priorité doit
être accordée à l'amélioration de la banque de données statistiques
La banque de données statistiques est essentielle à l'évaluation des
ressources de saumons Atlantique canadien. La qualité des données s'est
détériorée dans certaines Régions au cours des dernières années. La tenue de
journaux de bord est obligatoire dans la plupart des provinces depuis un certain
nombre d'années. Toutefois, dans certains cas, les pêcheurs n'ont pas remis ces
journaux et la banque de données sur les pêcheries concernées en a souffert. Il
faudra insister davantage pour faire appliquer ce système de journaux de
bord.
Dans la pêche sportive en général, le retour des cartes de rapports sportifs
et les statistiques sur les prises se sont améliorés; dans certaines régions
cependant ces données dépendent en grande partie des rapports des armateurs et
des propriétaires de chalets de pêche, de même que des enqutes menées le long
des course d'eau par les agents des péches et les gardiens. Les nouveaux
systèmes améliorés de cartes de rapport sur la pêche sportive adoptés
aujourd'hui par certaines provinces devraient être évalués en fonction de leur
efficacité et de leur conformité aux programmes dans toutes les provinces de
l'Atlantique.
La situation de la collecte des rapports sur les prises dans de nombreuses
pêcheries autochtones est samblable: les agents de pêches n'ont pas la
permission de recueillir les données sur les prises dans les réserves et doivent
se fier à la coopération des membres de la bande pour ce qui est des rapports
pendant et à fin de la saison de pêche.
Dans l'ensemble, la fiabilité et la pertinence de chaque système de relevé
des prises doit être améliorée en termes de la qualité et de la quantité des
données recueillies et appliquée avec plus de rigueur.
5.12 Les méthodes de
surveillance et de répression doivent être améliorées et mieux coordonnées
La gestion par zone nécessitera une meilleure coordination de la surveillance
et de la répresession dans les rivières et les eaux côtières entre tous les
paliers de gouvernement pendant la période de reconstitution des stocks. Ce
genre d'approche nécessite également une participation accrue du public, pour
qu'il signale toutes violations ou activités de braconnage.
Les restrictions financières actuelles limiteront probablement toute
modification importante dans l'attribution des ressources gouvernementales aux
programmes de surveillance et de répression relatifs au saumon. C'est pourquoi
les activités de surveillance doivent devenir plus rentables: il faudra mettre
en place des mesures supplémentaires efficaces comme des programmes d'étiquetage
des saumons, des rapports de violation de l'habitat, des programmes de
dénonciation des braconniers et autres méthodes.
6.0
RECOMMANDATIONS
Les recommandations pour les objectifs à long terme ont été fixées après de
longues discussions au sein du groupe de travail, discussions basées sur des
document écrits (que l'on trouvera en annexe du présent rapport) préparés
spécialement pour le groupe de travail ou sur des documents préparés pour des
études antérieures sur le saumon Atlantique. Malgré les récents
développements en matière de financement et de main-d'oeuvre, il est important
aujourd'hui une période de stabilité et même de renforcer les ressources
existantes allouées à cette question complexe que constitue la gestion du saumon
Atlantique. Il est tout à fait évident, tant dans le domaine de la
recherche que dans le domaine de la surveillance et de la répression, qu'il
faudra augmenter les fonds destinés à la main-d'oeuvre et aux opérations si l'on
veut mettre en oeuvre une gestion complète par zone.
On trouvera ci-dessous les recommandations du Groupe de travail; ces
recommandations devraient aider les divers organismes gouvernementaux
responsables à atteindre les objectifs à long terme.
6.1 Gestion
- Les principaux éléments de la stratégie de restoration lancé en 1984
devraient être maintenus à moins que d'importants surplus par rapport aux
nivaux actuels de prélèvement dans certains zones ou rivières précises ne
soient prévue.
- Des plans annuels de gestion précisant les quotas, les allocations, les
activités de rétablissement, les projets de mise à jour de l'habitat, les
priorités en matière de surveillance et de répression et les besoins en
recherche devraient être établis pour chaque zone.
- Les mécanismes de consultation devraient être restructurés avec des
comités de zone on sur une base provinciale pour adresser les problèmes locaux
et provinciaux. Il faudrait également créer un comité consultatif pour la
région de l'Atlantique, qui traiterait exclusivement des problèmes de
politique générale.
- Il faudrait trouver des moyens de réduire encore davantage la pêche de
stocks mixtes dans chaque zone.
- La définition actuelle des zones à Terre-Neuve devrait être révisée en
fonction de considérations bilogiques et socio-économiques.
- La collecte de statistiques sur les captures et l'effort de pêche devrait
être améliorée.
- Les gouvernements provinciaux et fédéal devraient déterminer ensemble la
formule d'allocation de chaque province ou de chaque zone où les
responsabilités en matière de pêche sont partagées par les deux gouvernements.
Les gouvernements provinciaux devraient être les premiers responsables en
matière d'allocation entre pêcheries commerciales et récréatives
- Les gouvernements provinciaux devraient envisager la possibilité de mettre
en place des systèmes de délivrance de permis qui permettent d'orienter
l'effort de péche sportive vers les zones ou les rivières où cet effort est
inexistant.
- Les gouvernements provinciaux devraient trouver une façon d'améliorer et
de diversifier la qualité de la pêche sportive afin d'attirer une clientèle
plus variée.
- Le Canada devrait poursuivre ses négociations, par l'intermédiaire de
l'OCSAN et d'autres organismes, pour réduire au minimum l'impact des pêcheries
non canadiennes sur les saumons d'origine canadienne.
6.2 Recherche
- Le nombre optimal de géniteurs devrait être déterminé au moyen de méthodes
perfectionnées applicables à une zone ou une rivière précise. À cette fin, il
faudrait effectuer des recherches sur la capacité biologique des habitats et
sur les facteurs qui influent sur la croissance et la survie des poissons.
- Des avis biologiques détaillés devraient appuyer la gestion par zone. La
création d'un réseau de rivières indicatrices dans chaque zone faciliterait la
collecte des données biologiques essentielles.
- Les facteurs influant sur la survie en mer et en eau douce et sur les
voies migratoires devraient faire l'objet de plus amples recherches.
- Les méthodes permettant de différencier la composition des stocks dans les
pêches de stocks mixtes devraient être améliorées.
- Les méthodes de mise en valeur des stocks devraient être évaluées et
améliorées, notamment: les méthodes de culture, les stratégies de peuplement,
la mise en valeur des habitat, les interactions inter-spécifiques et les
interactions entre les jeunes poissons d'élevage et les jeunes poissons
naturels.
- Il faudrait trouver de meilleures façons pour recueillir des statistiques
pertinentes sur les captures et l'effort de pêche.
6.3 Mise en valeur et
habitat
- La mise en valeur du saumon Atlantique devrait être utilisée en
priorité que l'augmentation des stocks pourrait être envisagée dans certains
cas.
- La coopération entre les secteurs public et privé devrait être davantage
officialisée afin de conserver et de rétablir les habitats et d'assurer le
maintien ou l'accroissement de la production de saumons.
- Les plans de gestion par zone devraient comprendre des programmes de mise
en valeur, notamment le rétablissement des habitats, pour que le potentiel de
production soit plus rapidement atteint.
- Les projets de mise en valeur actuels et future devraient être intégrés
aux autres stratégies de gestion afin d'en tirer un maximum d'avantages.
- Les dispositions de la politique sur la gestion de l'habitat du poisson de
1986 du MPO devraient former la base de toute stratégie de protection de
l'habitat du saumon.
6.4 Surveillance et
répression
- "Des ententes de principe" devraient être signées entre le MPO, les
provinces, la GRC, les services de police locaux et les autres organismes de
surveillance afin de mettre au point une approche plus coopérative et mieux
coordonnée pour faire appliquer la loi et voir à ce que les politiques sur les
pêches sont appliquées de façon cohérente.
- Les organismes privés et publics devraient être encouragés à financer
(dans le cadre de programmes du genre création d'emploi de la CEIC) les
programmes de surveillance des rivières afin de faciliter la tâche des agents
de pêches patrouilleurs et la détection des activités illégales.
- Les programmes d'étiquetage devraient être maintenus et même élargis à
toute la région de l'Atlantique canadien.
- Un système d'évaluation devriait être établi pour le programme
d'étiquetage.
- Des enquêteurs "en civil", des équipes spéciales de surveillance et de
répression et certains organismes de l'extérieur devraient collaborer pour
mieux appréhender les contrevenants.
- Il faudrait faire davantage de patrouilles après la fermeture de la
saison de pêche sportive au saumon.
- Une politique plus systématique et plus cohérente de suspension des permis
devrait être instituée pour les pêcheries commerciales et récrétives.
6.5 Aquiculture
- Il faudrait appuyer et conseiller l'industrie dans ses efforts
d'auto-sufffisance dans la production de smolts.
- Des géniteurs naturels ou des équivalents - oeufs "locaux" devraient être
offerts aux éleveurs dans la mesure du possible afin de prévenir toute
reproduction consanguine (inbreeding).
- L'intégrité génétique des stocks de saumon "locaux" devrait être
préservée; en conséquence il faudrait prévenir toute introgression en
n'utilisant que des stocks de saumons Atlantique canadien dans
l'aquiculture.
- De nouveaux règlements plus sévères pour la protection de la santé des
poissons devraient être adoptés afin de réduire au minimum les risques de
transmission de maladie entre les stocks naturels, entre les stocks d'élevage,
et entre les stocks d'élevage et les stocks naturels.
- Il faudrait s'assurer qu'une évaluation exhaustive des avantages et des
inconvénients éventuels de l'élevage extensif soit effectuée avant d'approuver
toute demande d'élevage extensif, afin qu'une politique globale soit approuvée
par tous les gouvernements.
- Il faudrait s'assurer également que les éventuelles exploitations
d'élevage commercial reçoivent des conseils, au besoin, sur les avantages et
les risques potentiels de ce genre d'exploitation, notamment sur les capacités
et les ressources nécessaires pour assurer une chance raisonnable de succés.
6.6 Coopération
fédérale-provinciale
- Les politiques et programmes fédéraux et provinciaux concernant la pêche
au saumon Atlantique devraient être mieux intégrés. À cette fin, il
faudrait créer dans chaque province un comité de coordination officiel,
composé de représentants gouvernementaux.
- Les opérations du CSCPCA devrait être révisées de façon à permettre une
plus grande participation des provinces dans les questions concernant le
saumon Atlantique.
6.7 Participation du
public
- Les gouvernements devraient continuer à encourager la participation du
public au développement, à la gestion et à la recherche portant sur le saumon
par l'intermédiaire d'un mécanisme comme les comités consultatifs régionaux et
zonaux, les projets de surveillance des rivières et de collecte de données, et
les programmes d'agent de protection auxiliaires.
- Lorsque des propositions de projets reliés au saumon incluent la
participation du public en absence de conseillers et de compétence technique
appropriés, la proposition ne devrait pas recevoir d'autorisation du MPO, ni
des autres agences halieutiques.
- Les ministères devraient envisager d'accorder des fonds spéciaux pour
compléter le financement des programmes de création d'emploi assuré par
d'autres organismses.
- Les ministères ayant des responsabilités en matière de pêche au saumon
devraient activement participer avec les groupes de service et les
organisations de conservation à sensibiliser davantage le public aux bienfaits
de la conservation et de la gestion de la ressource de saumons.
- Les ministères ayant des responsabilités en matière de pêche au saumon devraient activement participer avec les groupes de service et les organisations de conservation à sensibiliser davantage le public aux bienfaits de la conservation et de la gestion de la ressource de saumons.
ANNEXE I
Membres du Groupe de Travail Fédéal/Provincial Spécial sur le saumon Atlantique
Dr. Barry S. Muir (Chairman) Department
of Fisheries and Oceans P.O. Box 1006 Dartmouth, N.S. B2Y
4A2
Tel: (902) 426-3492 |
Mr. Allan Madden Department of Forests,
Mines, and Energy P.O. Box 277 Campbellton, N.B. E3N
3G4
|
Mr. Dave Meerburg Department of Fisheries
and Oceans 200 Kent St. Ottawa, Ontario K1A
OE6
Tel: (613) 990-0286 |
Mr. Brian Muise Fisheries
Biologist Department of Fisheries P.O. Box 2223 Halifax,
N.S. B3J 3C4
Tel: (902)
424-4560
|
Mr. Neil A. Bellefontaine Department of
Fisheries and Oceans Scotia-Fundy Region P.O. Box 550 Halifax,
N.S. B3J 2S7
Tel: (902) 426-2583
|
Mr. Barry Sabean Department of Lands and Forests Box
516 Kentville, N.S. B4N 3X3
Tel:
(902) 678-8921
|
Mr. Bernard Vézina Department of Fisheries and Oceans 200
Kent St. Ottawa, Ontario K1A OE6
Tel:
(613) 990-0091
|
Mr. Irwin Judson Director of Aquaculture Department of Fisheries
and Labour P.O. Box 2000 Charlottetown, P.E.I. C1A
7N8
|
Mr. Barry Jones Department of Fisheries P.O. Box
6000 Fredericton, N.B.
Tel: (506)
453-2252 |
Mr. Art Smith Director of Fish and Wildlife Department of
Community and Cultural Affairs P.O. Box 2000 Charlottetown,
P.E.I.
Tel: (902) 892-0311 |
Mr. Glen Blackwood Department of Fisheries P.O. Box 4750 St.
John's, Newfoundland
|
Mr. Frank Ring Department of Fisheries and Oceans P.O. Box
5030 Moncton, N.B. E1C 7Y7
Tel: (506)
857-7805 |
Mr. Dave G. Pike Director, Wildlife Division Department of
Culture Recreation Youth Box 4750 St. John's, Newfoundland A1C
5T7
Tel: (709) 576-2817 |
Mr. Daniel Boisvert Department of Fisheries and Oceans P.O. Box
15,500 Quebec, P.Q.
Tel: (418) 648-5889 |
M. Yvon Côté Ministère de Loisir de la chasse et de
la pêche D150 est, boul. Saint-Cyrille 5e étage Québec,
P.Q.
Tel: (418) 644-0310 |
Dr. J. Scot Campbell Fisheries Research Branch Department of
Fisheries and oceans Gulf Region P.O. Box 5030 Moncton,
N.B. E1C 9B6
|
M. Pierre Vagneux MAPAQ 200A chemin Ste-Foy Québec,
P.Q. G1R 4X6
Tel: (418) 643-7762 |
Mr. Rex Porter Newfoundland Region P.O. Box 302,
Pleasantville St. John's, Newfoundland A1C
5X1
Tel: (709) 772-4515 |
Mr. Glen Jefferson Department of Fisheries and Oceans P.O.
Box 550 Halifax, N.S. B3J 2S7
Tel:
(902) 426-8981 |
Mr. Gary Turner Department of Fisheries and Oceans P.O. Box
550 Halifax, N.S. B3J 2S7
Tel: (902) 426-2163 |
Mr. John Moores Department of Fisheries and Oceans P.O. Box
302, Pleasantville St. John's, Newfoundland A1C
5X1
Tel: (709)
772-2350 |
ANNEXE II Glossaire
Besoins en géniteurs (spanning requirements) |
Nombre de saumons nécessaire pour fournir un nombre d'oeufs suffisants
pour obtenir une production maximale de smolts.
|
Bordereau d'achat (purchase slip) |
Document servant aux acheteurs à consigner les achats de poissons aux
pêcheurs.
|
Braconnage (poaching) |
Capture de poissons par des méthodes illégales ou en dehors de la
saison de pêche.
|
Captures à la maturité (harvest at maturity) |
Captures de saumons pendant l'année où ils atteignent la maturité. Il
s'agit généralement de poissons capturés dans leur cours d'eau d'origine,
à sa proximité ou alors qu'ils sont en migration pour y retourner. |
Castillon (grilse) |
v. Grilse. |
Charognard (saumon noir) (black salmon-kelt) |
Saumon au stade suivant la fraye de l'automne et qui n'a pas retrouvé
son poids d'avant la fraye, ce qui se produit généralement l'été suivant.
|
CIEM (ICES) |
Conseil internatinal pour l'exploration de la mer; organisme
scientifique international qui donne des avis, sur demande, aux pays
membres. De plus, le CIEM est l'organe qui donne des avis scientifiques à
l'Organisation pour la conservation du saumon Atlantique Nord
(OCSAN). |
Colonisation (colonization) |
Méthode de mise en valeur selon laquelle on donne aux saumons libre
accès à des eaux qui jusque-là leur étaient inaccessibles. Il s'agit
généralement d'aider les poissons à franchir un obstacle (barrage ou
chutes), grâce à un passage ou une échelle à poissons, ou par piégeage et
transport par camion. On accélère parfois le processus naturel de
colonisation en transplantant de jeunes salmonidés (oeufs, alevins, tacons
ou smolts) dans le bassin versant en amont de l'obstacle. |
CSCPCA (CAFSAC) |
Comité scientifique consultatif des pêches canadiennes dans
l'Atlantique; groupe de scientifiques et de gestionnaires chargés de la
recherche au MPO qui donnent des avis en matière scientifique au Ministère
au sujet de l'état des stocks et du potentiel de capture. |
Eaux sans marée (non-tidal waters) |
Eaux qui ne sont pas influencées par l'action de la marée. |
Élevage extensif (ranching/sea ranching) |
Production de saumons adultes qui grossissent librement dans le milieu
naturel après avoir été libérés à l'état de juvéniles d'élevage. Il s'agit
généralement de smolts libérés par les piscicultures et qui vont grandir
en mer (on parle alors de package marin), mais il peut s'agir aussi de
juvéniles libérés dans des bassins versants où la fraye naturelle ne
permettrait pas la survie du stock. |
Engraissement (fish culture/grow-out) |
Phase de l'aquiculture où les smolts sont élevés jusqu'à la taille
commerciale (généralement la maturité) dans des cages mouillées en mer ou
des bassins. |
Géniteurs (broodstock) |
Saumons qui serviront à la reproduction dans les installations
piscicoles ou dans des opérations de transplantation. |
Grilse id. |
Saumon unibermarin qui revient frayer; on parle aussi de madeleineau
et de castillon. |
Interception id. |
Fait qu'un stock de saumons est exploité loin de son lieu de
reproduction. Dans une pêche d'interception, le stock de saumons peut être
capturé sélectivement dans une pêche monostock ou sans distinction,
mélangé à de nombreux autres stocks. |
Jour de pêche sportive (rod-day) |
Mesure de l'effort de pêche sportive indiquant qu'un pêcheur a pêché
pendant une partie d'une journée. |
Madeleineau (grilse) |
v. Grilse. |
Mise en valeur du saumon (salmon enhancement) |
Activités visant à élever des saumons ou à améliorer leur habitat, de
façon à augmenter la productivité d'un bassin versant. |
Pacage marine (sea ranching) |
v, Élevage extensiv. |
Pêche de subsistance (food fishery) |
Pêche dans laquelle les poissons capturés servent uniquement à
l'alimentation humaine. |
Pêche monostock (discrete stock fishery) |
Pêche capturant des saumons appartenant à un seul stock. |
Potentiel de capture (available harvest) |
Production totale de saumons Atlantique adultes moins le nombre
ou le poids des saumons qui doivent servir de géniteurs. |
Potentiel de production (potential production) |
Estimation du nombre de saumons adultes qui peuvent être produits dans
un cours d'eau. Il s'agit généralement du nombre total de recrues
exploitables par la pêche. |
Prises accessoires (ou accidentelles) (by-catch) |
Prises d'une espèce lorsque l'espèce visée est autre. |
Rétablissement (restoration/rehabilitation) |
Activités de mise en valeur qui ont pour objet de rétablir ou de
maintenir le niveau de production naturelle d'un bassin versant. |
Rivière indicatrice (index river) |
Rivière dans laquelle on mesure les échappées de saumons, ce qui sert
à estimer ou à prédire les échappées dans des cours d'eau proches ou
similaires, situés dans la même zone biogéoclimatique. Elle peut aussi
servir d'indicateur de ce qui se passe en matière de vie saumonière dans
un réseau hydrographique ou dans un group de cours d'eau qu'elle a été
choisie pour représenter. |
Salmoniculture (salmon aquaculture) |
Élevage artificiel du saumon jusqu'à la taille commerciale, réalisé à
titre privé; le propriétaire, qui assure l'habitat et la nourriture, a des
droits exclusifs sur le poisson produit. La salmoniculture se pratique
uniquement en parc dans les eaux à marée ou à terre, dans des bassins
approvisionés en eau par pompage. |
Saumon pluribermarin (multi-sea winter salmon) MSW |
Saumon qui a passé un hiver en mer après avoir quitté sa rivière à
l'état de smolt; lorsqu'il revient frayer, on l'appelle grilse. |
Saumoneau |
v. Smolt. |
Smolt |
Jeune salmonidé au moment de son adaptation physiologique à la vie
dans le milieu marin; on parle aussi de saumoneau ou de tacon de
descente. |
Stock id. |
Population de saumons Atlantique qui est isolée sur le plan de la
reproduction des autres populations de la même espèce. Le réseau d'un
course d'eau peut contenir plus d'un stock. |
Smolt |
Système permettant de rapporter régulièrement les captures et l'effort
de pêche pour chacun des pêcheurs participant à la pêche au saumon. |
Taux d'exploitation (exploitation rate) |
Proportion de poissons d'une population, à un moment et un endroit
donnés, qui font l'objet d'une mortalité par pêche. Par exemple, dans
trois pêcheries séparées et successive, le taux d'exploitation pourrait
être de 50% à chaque fois; sur 1000 poissons exploitables la première
fois, 500 seraient capturés et 500 s'échapperaient. Dans la seconde
pêcherie, 250 seraient capturés et 200 s'échapperaient. Dans la troisième,
125 seraient capturés et 125 s'échapperaient. Ce calcul ne tient pas
compte des poissons qui meurent du fait de causes naturelles entre ou
pendant les pêcheries. |
Valeur au détail (product value) |
Valeur du saumon au point de vente au consommateur sous forme de
produit fini (saumon fumé, frais, congelé, en boîte, etc.) |
Zone de gestion du saumon (salmon management areas or zone) |
Unité géographique utilisée au N.-B., en N.-É, à l'I.-P-É, à
T.-N.-Lab. On compte 23 zones en tout. |
Zone statistique (statistical area) |
Division géographique à des fins de gestion du littoral de Terre-Neuve
et du Labrador. Ces dernières années, on parle de secteurs ou de zones de
gestion du saumon. |
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