Ministère de la Justice Canada / Department of Justice CanadaGouvernement du Canada
Éviter le premier menu Éviter tous les menus
   
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Justice Plan du site Programmes et initiatives Divulgation proactive Lois
Centre de la politique concernant les victims Programmes et initiatives

Questions concernant les victimes d'actes criminels


Généralités    Haut de la page

1. J'ai été victime d'un acte criminel; j'ai besoin d'aide, mais je ne sais pas où aller, ni à qui m'adresser pour obtenir des renseignements ou de l'aide.

En tant que victime d'un crime, vous avez peut-être besoin de soins médicaux, d'aide morale ou financière. De plus, vous vous posez peut-être aussi beaucoup de questions sur ce qui va arriver. Vous voulez peut-être savoir ce qu'a fait la police, si un suspect a été arrêté, s'il a été inculpé et bien d'autres choses encore. Il est fort probable qu'on va pouvoir vous aider dans votre communauté.

Les services et l'aide aux victimes existent dans toutes les provinces et tous les territoires. La police peut vous les indiquer. En règle générale, on ne peut obtenir de renseignements sur le crime dont vous avez été victime qu'auprès de la police de votre collectivité, du procureur de la Reine et/ou des organismes de services aux victimes qui travaillent avec la Couronne ou avec la police.

Ce site Internet comprend des renseignements généraux au sujet du système judiciaire et est relié à d'autres sites qui peuvent vous mener à des services et de l'aide dans votre province ou territoire.

2. J'ai fait l'objet d'une agression avec violence et on m'a volé mon portefeuille et des bijoux. La police a inculpé l'auteur de l'agression et du vol. L'affaire va bientôt être portée devant les tribunaux. Ai-je besoin d'un avocat pour m'assurer que ce délinquant ne m'agresser a pas de nouveau?

Au Canada, le Couronne s'occupe de toutes les infractions pénales. Vous ne devriez donc pas avoir besoin d'avoir votre propre avocat. La police inculpe l'accusé en fonction des faits et des renseignements qu'elle a recueillis pendant son enquête. Au tribunal, c'est le ministère public, que l'on appelle souvent le procureur de la Couronne ou de la Reine, qui s'occupe de l'affaire. Le procureur est chargé de prouver que l'accusé a bien commis l'infraction. Dans les affaires pénales, la Couronne doit prouver au-delà de tout doute raisonnable tous les aspects de cette infraction. Cela s'appelle le fardeau pénal de la preuve.

Le procureur, c'est-à-dire le ministère public, n'est pas votre avocat; il poursuit les contrevenants pour vous et pour tous les citoyens. C'est à vous qu'il demandera d'apporter des renseignements avant et pendant le procès. Il vous expliquera aussi à quoi vous attendre et vous réfèrera à des travailleurs qui aident les témoins et les victimes. Ces travailleurs vous informeront et vous aideront, notamment pour vous préparer à l'audience au tribunal. Là non plus, vous ne devriez pas avoir besoin d'un avocat. Il peut toutefois arriver que vos intérêts ne correspondent pas à ceux du procureur de la Couronne. Vous pourriez, par exemple, demander une ordonnance de non-publication de votre identité. Vous devriez alors en discuter avec le procureur de la Couronne.

3. Qui est le procureur de la Couronne? Est-il mon avocat?

Le procureur de la Couronne n'est pas votre avocat au même titre que celui qui représente l'accusé. Il est un avocat, chargé au nom du procurur général (le ministre du gouvernement responsable des poursuites judiciaires) d'instruire les affaires pénales. Il représente le gouvernement au tribunal et présente les éléments de preuve portant sur l'infraction. Il doit prouver au-delà de tout doute raisonnable que l'inculpé a bien commis l'acte dont on l'accuse.

Le procureur doit appeler des témoins à comparaître afin de prouver qu'une infraction a été commise. En tant que victime, vous serez soit le témoin principal, soit le témoin unique; le procureur vous demandera d'apporter des éléments de preuves par l'eutremis d'un témoignage. Si vous vous inquiétez à propos du procès et de votre rôle, discutez-en avec le procureur.

4. Où puis-je m'adresser pour avoir des renseignements sur mon affaire?

Au début de l'inculpation, la police s'occupe de l'affaire. Assurez-vous de bien connaître le nom du policier chargé de votre affaire ainsi que le numéro de votre dossier. Vous pourrez obtenir plus rapidement des renseignements si vous appelez l'agent et si vous lui parlez.

S'il y a mise en accusation, l'affaire est renvoyée au ministère public. Assurez-vous de bien connaître le nom du procureur de la Couronne et le numéro de votre dossier. Il se peut que vous attendiez un certain temps avant d'avoir des nouvelles du procureur de la Couronne, notamment s'il est très occupé. Vous pourrez probablement savoir où en est votre affaire en appelant le bureau du ministère public avec votre numéro de dossier.

Il existe, dans certaines régions, des services aux victimes qui relèvent de la police ou du ministère public . Ces services peuvent vous aider à obtenir les renseignements dont vous avez besoin.

5. Est-ce que je devrai témoigner?

Oui, en cas d'enquête préliminaire ou de procès, vous allez devoir témoigner. En tant que victime, vous serez l'un des principaux témoins ou même l'unique témoin. Si l'accusé plaide coupable, il se peut qu'il n'y ait pas de procès. On ne peut, par contre, le savoir qu'immédiatement avant le procès; il faut donc dans tous les cas vous préparer à témoigner.

6. Est-ce que je devrai témoigner plus d'une fois?

Cela va dépendre de la nature de l'inculpation et de la manière dont le procureur de la Couronne la traitera. S'il s'agit d'une infraction punissable sur déclaration sommaire de culpabilité, vous n'aurez à témoigner qu'une seule fois. S'il y a mise en accusation, vous aurez peut-être à témoigner deux fois - d'abord à l'enquête préliminaire, puis au procès.

7. Qu'est-ce qu'une infraction punissable sur déclaration sommaire de culpabilité? Et qu'est-ce qu'une infraction punissable par mise en accusation?

Les infractions sont de trois catégories : infractions punissables sur déclaration sommaire de culpabilité, infractions punissables par mise en accusation, et infractions mixtes qui peuvent être l'une ou l'autre.

Les secondes sont plus graves que les premières. Par exemple, le meurtre est punissable par mise en accusation, alors que le fait de flâner ou de perturber la paix publique sont punissables sur déclaration sommaire de culpabilité. Au nombre des infractions mixtes, on peut citer la voie de fait, l'agression sexuelle et l'infliction illégale de lésions corporelles.

La décision de procéder de l'une ou l'autre façon incombe au ministère public, qui prend en compte tous les éléments de l'affaire.

Déclarations de la victime   Haut de la page

8. Qu'est-ce que la déclaration de la victime?

C'est une déclaration écrite que rédige la victime d'un acte criminel et dans laquelle elle expose les dommages qui lui ont été faits et l'incidence générale que l'acte criminel a eu sur sa vie. La déclaration est remise au juge chargé de prononcer la peine, qui la prendra en considération dans sa prise de décision.

9. Comment puis-je rédiger ma déclaration?

Selon la province ou le territoire, différents organismes sont chargés du programme de déclaration de la victime. Vous devriez demander au procureur de la Couronne chargé de votre affaire ou les services locaux d'aide aux victimes de vous indiquer la procédure à suivre. Par exemple, en Alberta, ce sont les Services aux victimes et la police qui sont chargés du programme; en Colombie-Britannique, c'est le ministère public qui recueille l'information sur la déclaration des répercussions sur la victime.

La déclaration se rédige en général sur une formule spéciale que l'on peut obtenir auprès de l'organisme chargé du programme. Vous pourrez probablement ajouter une feuille volante si votre déclaration est longue.

10. J'ai été victime de violence familiale. Est-ce que je peux rédiger une déclaration?

Oui. La loi précise que toutes les victimes d'actes criminels peuvent rédiger une déclaration des répercussions sur la victime. Dans diverses provinces, les organismes chargés du programme peuvent vous aider à rédiger votre déclaration ou vous donner des renseignements généraux qui vous serviront à rédiger votre propre déclaration .

11. Quand dois-je rédiger ma déclaration?

Une déclaration des répercussions sur la victime peut être rédigée et déposée à n'importe quel moment avant la détermination de la peine. Dans certaines provinces, la déclaration se prépare avant le procès et dans d'autres, seulement après une condamnation.

12. L'accusé verra-t-il ma déclaration?

Oui. Les règles de procédure pénale exigent que le procureur de la Couronne communique au plus tôt tous les documents à l'accusé et à son avocat. La déclaration de la victime constitue un document qui doit donc être communiqué dès que le procureur l'aura reçu. Dans certains cas la déclaration est déposée au tribunal et ne fait pas partie du dossier du procureur. L'accusé doit en recevoir un exemplaire dès que la déclaration est déposée au tribunal et avant l'audience de détermination de la peine.

13. Le contre-interrogatoire va-t-il porter sur ma déclaration?

Bien que la déclaration de la victime ne soit pas censée servir à prouver l'infraction, si vous rédigez votre déclaration avant le procès et qu'elle est déposée auprès du tribunal, l'accusé doit en recevoir une copie. Dès que le procureur de la Couronne a votre déclaration, il doit la communiquer à l'avocat de la défense. Si ceci a lieu au tout début de l'affaire, par exemple avant l'audience préliminaire en cour provinciale, l'avocat de la défense peut se servir des renseignements de votre déclaration pour vous contre-interroger quand vous apporterez vos éléments de preuve à l'enquête préliminaire ou au procès.

La déclaration de la victime peut être déposée n'importe quand avant la détermination de la peine. La déclaration est déposée conformément au programme de l'instance. Dans certaines provinces, elle est seulement déposée en cas de déclaration de culpabilité. Quoi qu'il en soit, l'inculpé doit recevoir une copie de votre déclaration avant le prononcé de la peine.

L'accusé ou son avocat peuvent, à l'audience de détermination de la peine, vous contre-interroger à propos des renseignements que contient la déclaration. Il est donc important que ces renseignements soient exacts.

14. J'ai très peur de me trouver face à face avec l'accusé au tribunal. Est-ce que je devrai lire ma déclaration à haute voix?

Non. Le juge d'instance doit étudier la déclaration écrite et un exemplaire en est remis à l'accusé et à son avocat. Vous pouvez lire votre déclaration à haute voix mais vous n'êter pas tenu de le faire.

Amende compensatoire supplémentaire  Haut de la page

15. Si l'accusé est déclaré coupable et doit payer une amende compensatoire supplémentaire, est-ce que c'est moi, la victime, qui vais recevoir l'argent?

L'amende compensatoire supplémentaire doit être imposée à tous les contrevenants en plus de leur peine. C'est une pénalité monétaire, tout comme une amende. Toutefois, elle n'est pas versée à la victime, mais à un fonds de la province ou du territoire qui sert à fournir des services et de l'aide aux victimes d'actes criminels, par exemple, des services communautaires aux victimes ou des services de la police.

16. Je sais que l'accusé n'a ni argent, ni travail. À quoi bon lui ordonner de verser une amende compensatoire supplémentaire?

L'amende supplémentaire est imposée au contrevenant en plus de la peine. Le juge peut toutefois y renoncer - c'est-à-dire dispenser l'accusé de la payer - s'il estime que celui-ci n'en a pas les moyens. L'accusé devra cependant expliquer au juge pourquoi il ne peut pas payer.

Restitution  Haut de la page

17. Mon domicile a été saccagé, vandalisé; on m'a volé de coûteux appareils de télévision et de stéréophonie qui n'étaient pas assurés. Je veux que l'accusé me dédommage.

Le juge peut ordonner une restitution dans le cadre de la peine imposée. C'est-à-dire que l'accusé devra vous rembourser à vous, la victime, un montant pour compenser vos pertes. Vous devrez établir la valeur des biens volés ou détruits ainsi que vos dépenses de remise en état de votre domicile. L'ordonnance de restitution peut couvrir la totalité de ce montant ou bien une partie. Le juge doit prendre en compte les moyens du contrevenant pour régler ce montant, puisque cela fait partie de l'ensemble de la peine.

18. Une fois que l'ordonnance de restitution a été prononcée, vais-je recevoir mon argent?

L'ordonnance de restitution que rend le juge qui prononce la peine est semblable à un jugement civil, tout comme si vous aviez intenté une action civile contre le contrevenant. Celui-ci peut vous verser le montant ordonné ou bien échelonner les paiements. S'il ne met aucune bonne volonté à vous dédomager, vous pouvez intenter une action civile et avoir recours à la procédure civile. Vous devriez pouvoir agir par vous-même, mais des avis juridiques vous seront peut-être nécessaires. Un service d'aide juridique étudiant pourra probablement vous aider.


 

Haut de la page Avis importants