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rives constituent l'habitat de nombreux organismes aquatiques, y compris
les poissons. De nombreuses espèces de poissons y pondent leurs
oeufs, s'y nourrissent et s'y réfugient pour se protéger
contre leurs prédateurs. Le fait de modifier ou de perturber ces
rives peut menacer leur survie. Si vous êtes propriétaire
ou locataire d'une propriété riveraine, vous pouvez contribuer
à protéger la population piscicole de votre lac ou rivière
en protégeant l'habitat du poisson le long des rives de votre propriété.
En utilisant des matériaux et des conceptions qui assurent la stabilisation
des rives, vous pourrez protéger l'habitat du poisson.
Le présent feuillet d'information fournit des renseignements sur
les fluctuations des niveaux des Grands Lacs et leurs effets sur l'habitat
du poisson, et vous indique ce que vous devriez savoir avant d'entreprendre
un projet dans l'eau ou en bordure de l'eau.
Fluctuations des niveaux d'eau
Le littoral des Grands Lacs varie des pentes faibles, qui abritent des
marécages ou des plages, aux pentes fortes, qui prennent la forme
de falaises rocheuses ou de promontoires de sable. Les fluctuations des
niveaux d'eau sont normales et contribuent à des processus comme
l'érosion et le dépôt de limon et de sédiments
qui créent et maintiennent différents types de rivage. Les
niveaux des Grands Lacs fluctuent depuis la formation de ceux-ci. Ces
fluctuations sont le résultat de plusieurs facteurs naturels et,
ces derniers temps, elles ont également été influencées
par les activités humaines. Les niveaux d'eau des Grands Lacs sont
en fonction de leur capacité de stockage, des caractéristiques
d'écoulement des canaux de sortie, des procédures opérationnelles
des structures de réglementation et de la quantité d'approvisionnement
en eau reçue par chaque lac. Les facteurs naturels primaires ayant
un effet sur les niveaux des lacs comprennent les précipitations
sur les lacs, les eaux de ruissellement des bassins versants, l'évaporation
de la surface des lacs, le débit entrant des lacs en amont et le
débit sortant des lacs en aval. Parmi les facteurs causés
par l'homme, mentionnons les travaux de dérivation dans le bassin
ou hors du bassin, la consommation d'eau, le dragage des canaux de sortie
et la régulation des débits sortants. Les débits
sortants sont contrôlés sur le lac Supérieur et le
lac Ontario. Il existe trois types de fluctuations des niveaux d'eau sur
les Grands Lacs : à long terme (pluriannuelles), saisonnières
(un an) et à court terme (de moins d'une heure à plusieurs
jours).
Les fluctuations à long terme des niveaux d'eau dans les Grands
Lacs sont engendrées par un déficit ou un surplus persistant
des apports d'eau. Les fluctuations saisonnières du niveau d'eau
des Grands Lacs tiennent à leur cycle hydrologique annuel. Celui-ci
se caractérise par des apports nets plus importants dans le bassin
au printemps et au début de l'été et des apports
nets plus faibles le reste de l'année. Les fluctuations à
court terme du niveau d'eau, celles qui durent de moins d'une heure à
plusieurs jours, sont produites par des phénomènes météorologiques.
Le vent et les différences de pression barométrique à
la surface d'un lac peuvent en effet créer des écarts de
niveau d'eau temporaires en différents endroits.
On peut trouver de plus amples renseignements sur chacun des types de
fluctuations des niveaux d'eau ainsi que des données historiques
sur les niveaux d'eau pour chacun des lacs sur le site Web de Pêches
et Océans Canada - Service hydrographique du Canada (MPO-SHC),
Région du Centre et de l'Arctique, Section des marées,
des courants et des niveaux de l'eau, à http://biachss.bur.dfo.ca/danp/.
Frontières de l'habitat du poisson
Bien que les niveaux d'eau fluctuent, les frontières de l'habitat
du poisson à l'intérieur d'un plan d'eau, telles qu'elles
sont définies dans la Loi sur les pêches, ne changent
pas. Pêches et Océans Canada - Secteur de l'Ontario et des
Grands Lacs (MPO-SOGL) détermine les frontières de l'habitat
du poisson à l'aide des données historiques des niveaux
d'eau à long terme, reliant l'habitat aux exigences des populations
de poissons durant tout leur cycle biologique. Les fluctuations des niveaux
d'eau à court terme ne permettent donc pas de déterminer
l'étendue de l'habitat du poisson. Par exemple, dans les zones
riveraines à pente faible (les plages de sable et les marécages),
les petites baisses du niveau d'eau pendant une longue période
peuvent se traduire par la création de grandes distances entre
le niveau d'eau actuel et les niveaux qui sont plus indicatifs d'une année
moyenne. Lorsque le niveau est bas, les plages s'agrandissent sensiblement
et les régions marécageuses se couvrent de végétation.
Les zones littorales qui étaient autrefois recouvertes d'eau peuvent
être considérées, par erreur, comme une région
de terre « ferme ». Ainsi, il peut arriver que des propriétaires
riverains proposent d'excaver ou de remblayer ces zones (construction
d'ouvrages de protection du rivage, ajouts aux structures existantes,
bermes, dragage). Bien que ces zones puissent sembler sèches et
ce, depuis peut-être un an ou plus, les données historiques
indiquent que les niveaux d'eau monteront de nouveau et inonderont encore
une fois ces zones littorales pour créer une importante zone de
fraye, d'alevinage et un habitat du poisson adulte. Le MPO-SOGL estime
que ces zones sont un habitat potentiel du poisson et que, par conséquent,
ils relèvent des exigences de la Loi sur les pêches.
Connaissez la Loi sur les pêches et les autres lois
La Loi sur les pêches du gouvernement fédéral
vise la protection de l'habitat du poisson. En vertu de cette loi, il
est interdit d'exploiter des ouvrages ou entreprises entraînant
la détérioration, la destruction ou la perturbation (DDP)
de l'habitat du poisson, à moins que cette DDP n'ait été
autorisée par le ministre de Pêches et Océans Canada.
Cette loi interdit également de rejeter des substances nocives
dans les eaux où vivent des poissons. Quiconque contrevient à
la Loi sur les pêches est passible d'amendes considérables
et/ou d'emprisonnement. Si le contrevenant est trouvé coupable,
on peut exiger qu'il acquitte les frais engagés pour restaurer
l'habitat sur le site et/ou qu'il prenne d'autres mesures correctives
ordonnées par le tribunal. Les autres lois pouvant être pertinentes
à la construction d'un quai, d'un hangar à bateaux ou d'une
rampe de mise à l'eau sont décrites dans le feuillet d'information
d'introduction intitulé : Travaux en bordure
de l'eau? Ce qu'il importe de savoir sur l'habitat du poisson.
Contacts et approbations
Rappelez-vous que le fait d'obtenir l'approbation d'un organisme gouvernemental
ne garantit pas l'approbation d'un autre. En plus de la Loi sur les pêches,
les exigences réglementaires d'autres organismes peuvent influer
sur la façon de procéder pour effectuer des travaux dans
l'eau ou en bordure de l'eau. L'organisme principal chargé de l'examen
et ses responsabilités sont indiqués dans le tableau ci-dessous.
Celui-ci vous aidera à déterminer avec lequel des autres
organismes vous devez communiquer pour obtenir les permis et les approbations
requis. Assurez-vous d'obtenir toutes les approbations nécessaires
avant de commencer vos travaux.
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