Accueil Plan d'action du Canada pour les océans
Plan d’action du Canada pour les océans
Pour les générations d'aujourd'hui et de demain
Initiatives de la première étape
du Plan d’action pour les océans
Leadership international, souveraineté et sécurité
GESTION INTERNATIONALE DES OCÉANS
Le Canada continuera de jouer un rôle de
premier plan dans la gestion internationale des océans et faisant, sur
les tribunes du monde, la promotion de concepts – comme ceux de la gestion à base écosystémique,
de la planification intégrée de la gestion et de la création
de zones de protection maritimes – que nous avons déjà adoptés
dans nos propres lois. Il tirera aussi des leçons des meilleures pratiques élaborées
et mises en œuvre par d’autres pays et institutions du secteur des
océans. En participant aux efforts de gestion des océans des
Nations Unies et à la Convention sur le droit de la mer ainsi qu’aux
tribunes tel le Forum mondial sur les océans (fruit d’un partenariat
unique en son genre entre les organismes intergouvernementaux de gestion des
océans des Nations Unies, les gouvernements nationaux, les industries
des océans et la société civile), nous pouvons aussi aider
les autres pays à développer leurs capacités. Il existe
un certain nombre de secteurs importants, comme la protection de la biodiversité de
la haute mer et le concept de zones marines de protection de la haute mer,
où le Canada peut contribuer à la recherche de solutions pratiques
qui deviendraient des points de repère mondiaux et mèneraient à des
exercices d’applications exemplaires.
Le Canada a pris les devants en s’attaquant
aux problèmes de
la gouvernance des océans et de la pêche de manière globale
et proactive. Le Premier ministre a soulevé la question auprès
de ses homologues du G8 et l’ors d’une importante conférence
internationale en mai 2005 à St. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador,
parainée
par le Canada, des experts du monde ont été réunis
pour élaborer des mesures concrètes qui permettront de trouver
des solutions à ces problèmes mondiaux.
PARTENARIAT NORD-AMÉRICAIN POUR LA SÉCURITÉ ET LA PROSPÉRITÉ
Le 23 mars 2005, le Premier ministre du Canada et les présidents des États-Unis
et du Mexique ont signé une Déclaration des dirigeants qui s’accompagne
de programmes connexes pour la sécurité et la prospérité.
Aux termes du partenariat, les gouvernements s’engagent à élaborer
des stratégies complémentaires de gestion des océans en
misant sur une approche écosystémique, en coordonnant et en intégrant
les zones de gestion marine existantes et en gérant mieux les pêches.
Un des éléments clés de ce partenariat vise le développement
et la mise en œuvre d’une stratégie pour rehausser la sécurité des
infrastructures portuaires et du transport maritime Nord-américain. Ils
se sont aussi engagés à renforcer les partenariats et les
mesures d’encouragement qui visent à préserver l’habitat
des espèces migratoires, et donc à protéger la biodiversité.
Le Partenariat a en outre pour objectif de combattre la prolifération
des espèces envahissantes dans les eaux côtières et en
eau douce. Les États-Unis ont récemment diffusé leur Oceans
Action Plan, où ils proposent une base solide à la collaboration.
Par ailleurs, la participation et le soutien aux projets marins de l’Accord
de libre-échange nord-américain et de la Commission nord-américaine
de coopération environnementale seront renforcés.
GOLFE DU MAINE
Dans le cadre des engagements plus vastes pris par les parties au Partenariat
nord-américain pour la sécurité et la prospérité à l’égard
des océans, le Canada travaillera en collaboration avec les États-Unis
pour améliorer la gestion du Golfe du Maine. Les travaux de collaboration
seront menés par le Conseil du Golfe du Maine sur l’environnement
marin, auquel participent la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick,
les états du Maine, du Massachusetts et du New Hampshire ainsi que six
organismes fédéraux américains et canadiens. Le Conseil
vise à favoriser les mesures de collaboration dans le bassin hydrographique
du Golfe du Maine afin de préserver notre patrimoine commun et d’utiliser
les ressources de façon durable.
PLAN STRATÉGIQUE POUR LES MERS ARCTIQUES
Ce plan établit un cadre de coopération avec huit pays arctiques
et les Autochtones en matière de pollution, de biodiversité,
d’intégrité de l’écosystème, de communautés
côtières, de santé humaine et d’utilisation des ressources
marines. En vertu du Plan stratégique pour les mers arctiques adopté par
le Conseil de l’Arctique en novembre 2004, le gouvernement du Canada
s’est engagé à codiriger une évaluation du trafic
maritime dans l’Arctique aux niveaux actuels et projetés et à contribuer à une évaluation
de l’incidence potentielle des activités pétrolières
et gazières dans cette région; à repérer les grands écosystèmes
marins et à en promouvoir une gestion écosystémique; à élaborer
des réponses à l’évaluation de l’impact des
changements climatiques dans l’Arctique; à faire avancer la mise
en œuvre du Programme d’action régional; et à faire
participer les groupes autochtones à la gestion des océans et
des côtes.
SURPÊCHE
Sur la côte Atlantique, la surpêche
dans la zone de réglementation
de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest (OPANO)
devient un problème urgent. Les efforts réalisés jusqu’à présent – dont
l’augmentation de la présence canadienne en mer et la multiplication
des interventions diplomatiques – ont donné des résultats
initiaux positifs et ont permis de réduire la surpêche et d’améliorer
rapidement le respect des mesures réglementaires de l’OPANO. S’il
importe de maintenir ces actions, il faut aussi élaborer des solutions à plus
long terme pour améliorer la gestion de la pêche hauturière
et des océans. En intensifiant ses activités d’exécution
de la loi, en multipliant ses interventions diplomatiques et en changeant sa
gestion, le Canada est devenu un chef de file auprès des tribunes internationales.
PLATEAU CONTINENTAL DU CANADA
Les intérêts du Canada en matière de sécurité économique
seront servis par délimitation formelle de la limite extérieure
de la plate-forme continentale découlant de la décision du Canada
de ratifier, en novembre 2003, la Convention des Nations Unies sur le droit
de la mer (UNCLOS). Le budget fédéral de 2004 a affecté certaines
sommes à la réalisation des travaux nécessaires pour déliminer
l’étendue maximale de la plate-forme continentale du Canada au-delà des
200 milles marins, tel que le prévoit la Convention. Ces revendications procureront
une assurance à long terme quant à l’étendue totale
de la plate-forme continentale élargie du Canada. Celui-ci réitérera
ses droits souverains quant à l’exploration des fonds marins et à l’utilisation
durable de ressources naturelles vivantes et non vivantes.
Gestion intégrée des océans pour un développement
durable
La planification de gestion intégrée est au centre des approches
modernes de la gouvernance et de la gestion des océans. Une gestion
est intégrée quand elle aborde globalement les activités
de planification et de gestion de sorte qu’elles n’aillent pas à l’encontre
les unes des autres et que tous les facteurs soient pris en considération
pour assurer la conservation et une exploitation durable des ressources marines
et une utilisation partagée des espaces marins. C’est un processus
de collaboration ouvert et transparent qui prend appui sur une approche écosystémique.
Il privilégie la planification et la gestion des systèmes naturels
par opposition aux dispositifs purement politiques ou administratifs, et repose
sur des principes scientifiques objectifs qui guident la définition
des buts de la gestion des écosystèmes. À l’étape
1 du Plan d’action pour les océans, la planification de gestion
intégrée s’attaquera à cinq secteurs prioritaires :
Planification de la gestion intégrée dans cinq secteurs prioritaires
BAIE DE PLAISANCE ET LES GRANDS BANCS
Les Grands Bancs, situés à l’intérieur
et à l’extérieur de la zone de 200 milles marins, dans
le sud-est de Terre-Neuve-Labrador, ont une superficie de 500 000 km2.
Cette zone comprend la Baie de Plaisance, qui s’étend sur 3 600
km2
et qui représente une zone côtière importante en elle-même.
C’est aussi la région côtière qui subit le plus le
contrecoup des activités menées dans les Grands Bancs. À l’étape
initiale, le Plan d’action pour les océans mettra l’accent
sur la mise sur pied d’un nouveau comité de planification local
pour la gestion intégrée de la Baie de Plaisance. De plus, un
comité consultatif sur les technologies sera créé, ce
qui fera de la Baie de Plaisance le site principal des projets de technologie
océanique. Dans les Grands Bancs, l’objectif consistera à promouvoir
la gestion axée sur l’écosystème à l’intérieur
et au-delà de la zone économique exclusive du Canada. Toujours à l’étape
1, le Plan prévoit, pour cette zone prioritaire, l’élaboration
d’un cadre de science et de gestion, y compris des partenariats renforcés
au niveau national et international.
PLATE-FORME NÉO-ÉCOSSAISE
Cette zone, qui fait environ 325 000 km2, est située
au sud-est de la Nouvelle-Écosse. Elle renferme une quantité exceptionnelle
d’intérêts pour les intervenants qui la sillonnent, notamment
l’exploration pétrolière et gazière, les activités
de défense, la pêche commerciale, l’aquaculture, la fibre
optique et un projet de pipeline de gaz naturel entre la Nouvelle-Écosse
et Boston. Cette initiative est la plus avancée des projets de planification
de gestion intégrée entrepris aux termes de la Loi sur les
océans.
Pendant l’étape 1 du Plan d’action, le volet des actions
au large des côtes se consacrera principalement à la mise en œuvre
de nouvelles dispositions de gouvernance (conformément aux conclusions
d’un récent forum public), à l’achèvement
du plan préliminaire de gestion intégrée des océans
et à l’application de ce plan. Des travaux ont aussi déjà débuté afin
d’élaborer un plan de gestion côtière pour les lacs
Bras d’or. On accélérera le mouvement dans ce domaine où on
espère avoir un modèle à proposer aux futurs projets de
planification côtière dans la région.
GOLFE DU SAINT-LAURENT
L’initiative de gestion des océans
du Golfe du Saint-Laurent, y compris l’estuaire maritime, couvre une
superficie de 200 000 km2 entourée de cinq masses terrestres
provinciales. Le golfe du Saint-Laurent et son écosystème marin
ont plusieurs caractéristiques particulières : leur isolement
relatif des eaux hauturières de l’Atlantique nord par rapport à l’étendue
du chenal Laurentien par lequel pénètrent les eaux de l’Atlantique;
leurs liens avec les eaux douces qui s’écoulent des Grands Lacs
et du bassin du Saint-Laurent; leur couche saisonnière de glace; et
leurs eaux peu profondes et très productives qui font du golfe du Saint-Laurent
l’un des milieux marin les plus diversifiés et les plus producteurs
d’Amérique du Nord. En raison de leur configuration, le golfe
du Saint-Laurent et son écosystème soutiennent un vaste ensemble
d’activités humaines, y compris l’exploitation de ressources
biologiques et autres, le développement industriel, le transport et
les activités récréatives. Par ailleurs, on sait que le
changement climatique, les eaux plus chaudes et l’élévation
du niveau de la mer ont un impact sur cet écosystème et ses habitants.
MER DE BEAUFORT
La mer de Beaufort est située dans l’ouest
de l’Arctique et fait partie de la région des Inuvialuits, un
territoire de revendication
accordée. Cette zone, qui fait 175 000 km carrés, abrite la troisième
plus grande réserve connue de pétrole et de gaz conventionnels
au Canada. Le développement du pipeline de la vallée du Mackenzie
est un enjeu clé. Les possibilités d’exploitation pétrolière
et gazière s’accompagnent de débouchés sans précédents
pour les Canadiens du Nord. La mise en valeur de ces ressources doit se faire
en partenariat avec les communautés du Nord et dans l’esprit d’une
bonne intendance de l’environnement. La recherche scientifique aura un
important rôle à jouer dans ces démarches si l’on
veut prendre les mesures nécessaires pour limiter l’impact environnemental
des activités envisagées, protéger l’intérêt
public et évaluer les effets cumulatifs des différents projets
sur l’ensemble plus vaste des territoires et des populations du Nord.
CÔTE DU NORD DU PACIFIQUE
Définie principalement en fonction de ses
caractéristiques écologiques, la côte du Nord du Pacifique
a une étendue d’environ 88 000km2 qui vont de la frontière
entre le Canada et l’Alaska au Nord jusqu’à la péninsule
de Brooks au nord-ouest de l’Île de Vancouver et jusqu’à l’île
Quadra et la pénétration de Bute au Sud. La zone de planification
s’étend vers le large jusqu’au pied de la pente continentale
et vers la terre, ce qui tient compte de l’importance des bassins fluviaux
côtiers. Cette région joue un rôle majeur dans l’approvisionnement
alimentaire des Premières nations de même que dans leur vie sociale
et dans les activités de pêche cérémonielle, sans
oublier la pêche récréative et commerciale. L’aquaculture
est aussi un enjeu de taille dans cette région, au même titre
que le tourisme, le transport et d’éventuels projets de développement énergétique
en haute-mer. Le projet de la côte du Nord du Pacifique comprend un volet
particulier, celui de l’élaboration de moyens proactifs qui permettront
aux Premières nations de participer à la gestion des ressources
marines et côtières à l’échelle océanique
et pas seulement à celle de leurs petites communautés côtières.
Si les résultats spécifiques et le
rythme de la mise en œuvre seront différents dans chaque zone de
priorité, deux activités essentielles communes jetteront les
bases de toutes les activités futures de gestion des océans :
- la conclusion d’ententes de collaboration
ouvertes et communes sur la gestion des océans entre tous les ordres
de gouvernement et avec les intervenants directements mis en cause par les
décisions gouvernementales, de même qu’avec les citoyens
et les intéressés;
- l'adoption d’approches écosystémiques de la science
et de la gestion qui permettent de fournir des conseils plus détaillés
et éclairer la prise de décisions gouvernementales
Outils de gestion des océans
APERÇUS ET ÉVALUATIONS ÉCOSYSTÈMIQUES
Ces rapports fourniront de l’information
scientifique de base afin d’orienter la planification des océans
dans les cinq zones prioritaires et éclaireront les consultations des
intervenants; ils permettront d’accélérer l’établissement
d’objectifs écosystémiques. Les rapports porteront également
sur l’écosystème, ses composantes et ses propriétés,
la causalité et les pressions, l’interface terre-eau et la qualité de
l’eau. Ces aperçus et évaluations aideront les organismes
de consultation des intervenants à formuler des recommandations, et
les gouvernements à prendre des décisions relatives à la
gestion fondées sur des tendances environnementales à long terme.
Les ressources seront utilisées pour recueillir et analyser de l’information
scientifique, notamment l’aide d’experts.
IDENTIFICATION DE ZONES ÉCOLOGIQUES IMPORTANTES
Cette initiative a comme objectif le découpage
des limites géographiques qui doivent être gérées.
Ces limites visent à déterminer les zones importantes du point
de vue écologique et biologique afin de décider quelles mesures
seraient requises (p. ex. zones de protection marine, espèces en péril
et habitat essentiel). Les ressources seront utilisées pour élaborer
des critères de distinction des zones, définir des caractéristiques
importantes relatives à la structure et à la fonction d’un écosystème
et des zones vulnérables, établir des priorités et déterminer
les options appropriées sur le plan de la gestion. Autres activités :
travaux scientifiques, cartographie des zones et modélisation de la
distribution dynamique.
CARTOGRAPHIE DU FOND MARIN
La cartographie du fond marin fournit principalement
des images des caractéristiques du fond marin. Dans les zones prioritaires
des cinq zones géographiques du Plan d’action sur les océans,
la cartographie du fond marin aidera à accroître la connaissance
scientifique du milieu physique et des habitats connexes afin de planifier
la gestion intégrée et la définition des zones marines
qui doivent être protégées. Activités : déterminer,
dans les cinq grandes zones océaniques, les zones stratégiques
dans lesquelles il faut mettre en œuvre la cartographie du fond marin
pour la planification de la gestion intégrée; produire des cartes,
des bases de données et des rapports, effectuer des levés pour
recueillir des données, élaborer des bases de données
accessibles sur le Web et recueillir des données.
OBJECTIFS ÉCOSYSTÉMIQUES
Cette initiative est une façon innovatrice
d’appliquer les approches de la gestion écosystémiques à la
gestion des activités humaines dans les océans. Elle comprend
l’établissement d’objectifs axés sur la compréhension
de l’écosystème. Ces objectifs visent à maintenir
la biodiversité, la productivité et les propriétés
physiques et chimiques des écosystèmes marins. Les activités
des utilisateurs de l’océan peuvent être évaluées
en fonction de ces objectifs afin de déterminer les types et les niveaux
d’activités autorisées ainsi que de mesurer l’efficacité des
règlements et des mesures sur la protection du milieu marin et l’impact
des activités de développement des océans. Les objectifs écosystémiques
contribuent à la gestion des océans et à la protection
du milieu marin en orientant les activités de l’industrie et d’autres
intervenants. Ils font ensuite des recommandations sur la qualité du
milieu marin et les indicateurs de progrès aux décideurs du
domaine des océans.
Santé des océans
STRATÉGIE DES ZONES DE PROTECTION MARINE
En 1997, le gouvernement du Canada a mis en œuvre
sa Loi sur les océans, qui procure un cadre de gestion moderne des océans
au pays et charge le Ministre des Pêches et des Océans de diriger
et de coordonner l’établissement d’un système de
zones de protection marine au nom du gouvernement canadien. La Stratégie
fédérale des zones de protection marine répond à cette
exigence. Elle guidera l’établissement d’un réseau
complet et concerté de ces zones au pays et elle permettra au Canada
de respecter ses engagements aux termes du Programme pour les aires protégées
de la Convention sur la diversité biologique, qui prévoit l’établissement
d’un réseau de zones de protection marine d’ici 2012.
Le Canada
dispose d’une multitude d’outils législatifs
et stratégiques pour établir et gérer des zones de protection
marine. Trois ministères et organismes fédéraux, soit
Pêches et Océans Canada, Parcs Canada et Environnement Canada,
ont des mandats précis à cet égard et ont élaboré la
stratégie pour organiser leur collaboration en vue d’établir
et de gérer, au pays, un réseau de zones ainsi protégées.
Le réseau fédéral des zones
de protection marine au Canada se compose de trois programmes clés,
soit :
- Les zones de protection marine
de la Loi sur les océans qui ont pour but de protéger et de conserver
les habitats importants des poissons et des mammifères marins, les
espèces marines en voie de disparition, les caractéristiques
uniques et les zones de grande bioproductivité ou biodiversité;
- Les réserves marines de faune et
les sanctuaires d’oiseaux migrateurs établis pour protéger
et conserver l’habitat d’une multitude d’espèces
sauvages, y compris les oiseaux migrateurs et des espèces en voie
de disparition;
- Les aires marines nationales de conservation qui visent la protection
et la conservation d’exemples représentatifs du patrimoine naturel
et culturel marin du Canada dont le public peut jouir tout en apprenant.
Qui plus est, plusieurs parcs nationaux côtiers abritent des composantes
marines importantes.
La stratégie sert de plan directeur aux
trois ministères fédéraux pour qu’ils créent
des réseaux de zones de protection marine contribuant à la protection à long
terme des écosystèmes. Elle comportera de la recherche en science
naturelle et sociale, une gestion et une application continues de zones de
protection marine précises et une communication avec les Canadien(ne)s,
y compris l’élaboration d’un système de cartographie électronique
des zones de protection marine au pays. La stratégie sera mise en œuvre
avec les divers intervenants et en collaboration avec les provinces et les
territoires, les Premières nations et les organisations autochtones
autorisées.
RÉGLEMENTATION SUR LES EAUX DE BALLAST ET LA POLLUTION MARINE
Ce projet à deux volets mené par
Transports Canada a pour objectif de réduire le risque que des espèces
aquatiques envahissent les eaux canadiennes à partir des eaux de ballast
déversées par les navires en adoptant un règlement qui
remplacera les lignes directrices volontaires actuelles. La mise en œuvre
de ce règlement et la surveillance de son application exigeront l’achat
d’équipement d’essai et le soutien de l’élaboration
de méthodes de traitement à bord qui limitent les risques d’espèces
envahissantes.
Ce projet prévoit aussi l’élaboration de règlements
novateurs pour prévenir la pollution marine des navires et en renforcer
l’application, p. ex. par des installations de réception, l’adoption
d’un programme amélioré de réglementation comprenant
des dispositions nouvelles ou étendues sur les eaux usées, les
déchets, les émissions dans l’atmosphère et la peinture
antisalissure, la formation d’inspecteurs de navires et une capacité d’enquête
plus grande pour lutter contre l’augmentation prévue des accidents
de pollution qu’entraînera l’intensification de la surveillance.
SURVEILLANCE POUR LA PRÉVENTION DE LA POLLUTION D’ORIGINE
MARINE
Transports Canada est le principal ministère
chargé de prévenir la pollution des navires et son Programme
national de surveillance aérienne est un des moyens dont il s’est
doté pour réaliser son mandat. D’autres activités
de surveillance seront mises sur pied pour empêcher les rejets illicites
des navires en conformité avec les dispositions des lois canadiennes
applicables – les patrouilles de surveillance anti-pollution seront doublées.
En outre, en coordonnant les patrouilles de surveillance anti-pollution et
la télédétection par Radarsat d’anomalies à la
surface des océans, on prévoit augmenter l’efficacité générale
des activités de surveillance. De plus, Transports Canada a l’intention
d’acquérir et d’installer des technologies à couverture
frontale sur ses avions Dash 8 de surveillance anti-pollution dans l’espoir
d’augmenter sensiblement leur capacité d’identifier et d’enquêter
sur les navires à distance.
OISEAUX SOUILLÉS PAR LES HYDROCARBURES EN MER
La pollution pétrolière chronique
qui vient des navires quittant les côtes canadiennes entraîne la
mort de centaines de milliers d’oiseaux marins chaque année. On
estime à 300 000 le nombre des oiseaux tués tous les ans au large
des côtes de Terre-Neuve et il est probable qu’un nombre équivalent
d’oiseaux meurent chaque année sur la côte du Pacifique,
en raison de cette pollution illégale. Le gouvernement du Canada a adopté un
projet de loi qui permettra au pays de mieux protéger les milieux marins
et d’envoyer un message ferme aux pollueurs. Le projet de loi C-15 :
Loi modifiant la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs et
la Loi canadienne sur la protection de l’environnement vise à renforcer
l’efficacité des activités de lutte contre la pollution
marine. Les modifications feront clairement savoir que le Canada juge inacceptable
que des navires se déchargent de leurs rejets pétroliers dans
les eaux canadiennes. Le projet de loi propose d’augmenter les amendes
jusqu’à 1 million de dollars et dote les agents d’exécution
de la loi de moyens supplémentaires pour réacheminer et détenir
les navires soupçonnés d’avoir pollué nos eaux océaniques.
Ces modifications à nos lois environnementales compléteront la
Loi sur la marine marchande au Canada (2001) et permettront au système
judiciaire de poursuivre les contrevenants et d’administrer des amendes à la
mesure des dommages causés à l’environnement. Elles donneront
aussi au Canada les moyens de mieux protéger l’environnement marin
et feront savoir aux pollueurs que le Canada est bien décidé à agir
en ce sens.
Sciences et technologies des océans
RÉSEAU DES TECHNOLOGIES DES OCÉANS
Ce projet national fait le lien entre les chercheurs
des sciences de la mer et les innovateurs technologiques du secteur public,
de l’industrie, des milieux universitaires, des communautés côtières
et des organisations régionales. Il donne l’occasion de trouver
des technologies innovatrices pour les sciences de la mer capables de soutenir
le Plan d’action pour les océans et de favoriser la commercialisation
des technologies des océans. Le Réseau facilitera le partage
d’information, de découvertes et de nouvelles technologies sur
les océans, et encouragera les partenariats et l’élaboration
de plans d’activités dans un objectif d’auto-financement.
La création d’un réseau est essentielle si on veut satisfaire
les besoins et stimuler la compétitivité des industries des sciences
de la mer et de technologie des océans. Celles-ci se composent principalement
de petites et moyennes entreprises, dont celles qui ont des intérêts
axés sur l’environnement. En encourageant le partage des connaissances
susceptibles de faire progresser un développement économique
durable, on favorisera aussi la croissance de l’industrie.
PLATE-FORME DE DÉMONSTRATION TECHNOLOGIQUE DE LA BAIE DE PLAISANCE
Située le long de la côte sud de Terre-Neuve,
la baie de Plaisance est bordée d’une multitude de petites communautés
qui dépendent toutes plus ou moins sur les eaux de la baie pour leurs
moyens de subsistance. On estime le milieu marin de la baie très important
sur le plan environnemental, en raison de son écosystème abondant
et diversifié. La baie est aussi un lieu d’activité industrielle
grandissante et de transport maritime proportionnel. Ce projet de plate-forme
de démonstration technologique se veut un complément des efforts
de gestion intégrée de la baie de Plaisance.
Le concept des technologies
multiples intégrées en un réseau
extensible soulève autant de défis qu’il ouvre de possibilités
pour une gestion marine intégrée. La plate-forme de démonstration
fera la preuve de la faisabilité des technologies modernes en plus
de faire connaître les compétences et les technologies canadiennes
sur les marchés internationaux.
Le projet permettra à tous les intervenants
d’accéder aux données et à l’information nécessaires à une
gestion efficace et au développement durable des zones côtières
et des océans de même qu’à la préservation
de la vie en mer. La plate-forme réunira une variété d’informations
qu’elle tirera des technologies existantes sur les océans, les
continents et l’atmosphère. Le but est d’arriver à une
meilleure compréhension de nos océans pour mieux soutenir la
gestion écosystémique tout en favorisant le développement
de nouvelles technologies.
Le projet s’articulera autour d’un
accès de pointe à Internet et du partage de données et
d’information sur les côtes et les océans. La Commission
géologique du Canada entreprendra des levées sonar à multiple
faisceaux afin d’établir les données de base nécessaire
pour la production de cartes éléctroniques pour la gestion et
la navigation.
Des bouées météorologiques
et échantillonneurs d’eau seront déployés afin de
fournir des données en temps réel des conditions climatiques
et de navigation pour l’usage de marins et de pêcheurs. De plus,
des cartes illustrant certains habitats du crabe et des sites identifiées
comme zones écologiques sensibles seront aussi élaborés.
La plate-forme de démonstration technologique
de la baie de Plaisance sera le point de départ des développements
technologiques futurs. Les scientifiques des pêches pourront l’enrichir
en développant et en testant de nouvelles générations
de technologies qui viendront moderniser notre compréhension et notre
gestion des écosystèmes marins.
|