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Article - L'impact du nodavirus sur certaines espèces

À l'été de 2002, des cas de mortalité à grande échelle d'aiglefins juvéniles d'élevage (Melanogramus aeglefinus) ont été déclarés dans l'Est du Canada. Une enquête menée par la Section de la santé du poisson au CPG de Moncton a permis de déterminer que ces mortalités avaient été provoquées par un nodavirus.

Les nodavirus sont des virus microscopiques à brin d'ARN unique. Ils s'attaquent au cerveau, aux yeux et à la moelle épinière du poisson, et peuvent même être mortels. Des nodavirus ont été décelés chez plus de 30 espèces de poisson de mer et ont provoqué un problème pour l'élevage de plusieurs espèces à l'échelle mondiale.

Le premier cas déclaré de nodavirus au Canada a été décelé en 2000 chez une morue juvénile de l'Est du Canada. Le deuxième cas déclaré a été observé par la Section de la santé du poisson de Moncton, (N.-B.) chez une plie rouge sauvage. Capturée au Nouveau-Brunswick, cette plie ne montrait aucun signe d'infection.

Le personnel du MPO a également isolé un nodavirus chez une morue sauvage capturée dans le district 4X en 2001, après qu'elle ait été transférée et qu'elle se soit reproduite en captivité.

La détection d'un nodavirus chez la morue et la plie rouge sauvage suppose que les nodavirus sont présents dans les espèces de poissons de mer sauvages dans l'Est du Canada et que ces espèces pourraient agir comme des réservoirs.

À l'automne 2002, le MPO et le ministère de l'Agriculture et des Pêches de la Nouvelle-Écosse (MAPNE) ont travaillé ensemble afin d'analyser les risques que les nodavirus décelés chez la morue et l'aiglefin puissent infecter le flétan ainsi que d'autres morues et aiglefins. Étant donné que nous avons décelé des nodavrius chez plusieurs espèces de poissons de mer, il serait très inquiétant de découvrir des capacités d'infection croisée.

Les souches du nodavirus qui ont infecté la morue et l'aiglefin peuvent provoquer la mort de ces espèces en causant de graves dommages au cerveau, à la moelle épinière et au tissu nerveux des yeux. Ni le virus de la morue ni celui de l'aiglefin n'a tué ou infecté visiblement le flétan, ce qui permet de penser que tous les nodavirus ne rendent pas toutes les espèces malades.

Étant donné que l'on songe sérieusement à cultiver des poissons de mer comme la morue, l'aiglefin et le flétan, la Section de la santé des poissons mène des recherches sur des maladies qui pourraient s'attaquer à ces espèces.