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Article - Étude scientifique conjointe sur le homard avec Burnt Church


Un des navires utilisés pour l'étude scientifique portant sur le homard.

À l'été 2002, la Première nation de Burnt Church a signé une entente avec le MPO dans laquelle est incluse une étude scientifique conjointe portant sur le homard dans l'estuaire de la Miramichi.

Sandra Comeau, embauchée pour six mois à titre de biologiste pour le MPO, a commencé à travailler avec la Première nation de Burnt Church au mois de septembre. Elle devait principalement agir à titre de conseillère et assurer la formation et la supervision pour les projets scientifiques.

À ce jour, l'étude a permis d'embaucher 16 techniciens, un coordonnateur, un coordonnateur adjoint et un spécialiste des communications. Le groupe de techniciens était composé entre autres de deux stagiaires en biologie.

D'ailleurs, l'objectif à long terme est de faire en sorte que Burnt Church ait ses propres biologistes chargés de la recherche sur le homard.

À la pêche aux homards.

" Tout s'est bien déroulé et nous avons tous appris très rapidement, " explique Mme Comeau. " Au début, certaines journées démarraient très lentement parce que nous attendions que l'équipement arrive, mais par la suite nous avons établi une routine. À tour de rôle, nous avons tous acquis une expérience pratique des différentes tâches à effectuer. Je crois que le projet a été un succès. "

Le projet était étalé sur une période de douze semaines et comportait deux volets : la surveillance de la pêche au homard et les activités de recherche scientifique.

Ces dernières étaient subdivisées en trois catégories d'étude, soit celles du marquage, de la capturabilité et de la surveillance de la température.

La surveillance des activités de pêche est essentielle pour comprendre la structure de la taille et de la distribution du homard ainsi que les changements potentiels, causés par la pêche, à l'égard de sa population.

La surveillance en question coïncidait avec la saison de pêche de subsistance automnale qui se déroulait du 19 août au 6 septembre 2002. Deux techniciens ont prélevé des échantillons à trois lieux de débarquement différents : au pont, au quai et au débarcadère d'Alvery Paul.

Ils ont pesé la prise totale apportée par chaque pêcheur et recueilli l'information relative au nombre de jours de mouillage, aux prises accidentelles, aux conditions météorologiques, aux types d'appâts utilisés et au lieu de pêche (grâce à un plan quadrillé de la baie Miramichi).

L'étiquettage des homard avec des étiquettes rubans..

Afin d'examiner les déplacements des homards dans la baie Miramichi, le groupe a également procédé à une étude par marquage.

Ainsi, les homards saisis étaient mesurés (longueur de la carapace), on prenait note de leur sexe, on les marquait à l'aide d'une étiquette ruban puis on les plaçait pendant environ 30 minutes dans un vivier. Les homards étaient ensuite libérés dans l'estuaire à des endroits qui étaient notés.

En tout, 1 040 homards furent marqués puis remis en liberté à 18 endroits différents.

L'étude de capturabilité, quant à elle, portait sur la structure de peuplement des homards et sur l'efficacité des casiers à homards.

" Les travaux portant sur la capturabilité nous donneront un aperçu de la distribution par taille et de la proportion des sexes chez les homards pêchés dans la baie Miramichi, " précise Mme Comeau. " Grâce à cette étude, nous pouvons savoir combien de homards sont pris dans chaque casier, à l'intérieur d'une période donnée et à un endroit précis. Nous pouvons aussi savoir environ à quel moment les casiers n'attirent plus de homards. "

Toutes les deux semaines, le groupe de recherche installait un total de 30 casiers identiques à deux endroits différents dans l'estuaire. Les 15 casiers de chaque groupe étaient placés de sorte qu'ils formaient trois rangées parallèles composées de cinq casiers chacune.

Les casiers étaient installés le lundi et l'on en vidait le contenu quatre journées de suite. Deux sondes de température étaient fixées au premier casier de chacune des six rangées de casiers. Une sonde était mise dans le casier lui-même afin de mesurer la température de fond et une autre était fixée sous la bouée pour mesurer la température de surface.

Les données recueillies fournissent de précieux renseignements sur les fluctuations saisonnières de la température de l'eau, lesquelles sont réputées avoir un grand impact sur le comportement des homards et sur leur capturabilité.

L'étude de capturabilité et la surveillance des températures se poursuivront au printemps 2003. La plus importante tâche, et aussi la plus considérable, sera la récupération des étiquettes rubans.

L'information qu'elles fourniront est essentielle pour évaluer les distances que parcourent les homards dans la baie Miramichi ou à l'extérieur de celle-ci.