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L’histoire de la radio maritime : une histoire
fascinante
L’histoire fascinante de la radio maritime au Canada – depuis Marconi
jusqu’à l’ère des satellites – nous est racontée dans un nouveau livre
publié conjointement par Pêches et Océans Canada et Travaux publics et
Services gouvernementaux Canada en cette Année internationale de l’océan.
CQD –Toujours à l’écoute, Une histoire de la radio maritime au Canada,
de Stephan Dubreuil, retrace l’histoire d’opérateurs radio de navires qui
ont passé de longues heures à envoyer et à recevoir des messages en morse.
Beaucoup de ces héros méconnus ont perdu la vie alors qu’ils étaient en
fonction.
La rédaction de ce livre a nécessité deux années de travail. Le projet a
débuté alors que M. Dubreuil effectuait un stage à la Garde côtière
canadienne à la fin de ses études à l’Université de Sherbrooke.
M. Dubreuil a rencontré plusieurs pionniers des communications maritimes;
il a recueilli leurs témoignages, autour d’une table de cuisine et en
sirotant un café.
Il nous apprend entre autres qu’un avis signalant la présence d’icebergs
n’a jamais été transmis à la passerelle du Titanic parce que
l’opérateur du sans-fil du Titanic était trop occupé. Jack Philips,
l’opérateur radio du Titanic, s’affairait en effet à transmettre à la
station de Cape Race (Terre-Neuve) les messages accumulés pendant sept
heures sans contact radio, messages qui comportaient des signatures comme
celles d’Astor et de Guggenheim.
L’opérateur de sans-fil Ronald Fergusson est l’un des 465 passagers et
membres d’équipage de l’Empress of Ireland, qui transportait 1 477
personnes, qui ont survécu à une collision avec un charbonnier au large de
Rimouski (Québec), en 1914. Fergusson avait à peine eu le temps de se
remettre du choc et du traumatisme du naufrage lorsqu’il a été prié de
retourner au travail – dans la salle de sans-fil du Lady Evelyn,
bateau qui l’avait secouru.
Les opérateurs radio de navires n’étaient pas les seuls à travailler dans
des conditions difficiles et dangereuses. Ainsi, les opérateurs de stations
situées dans des régions éloignées pouvaient demeurer complètement isolés
pendant sept à huit mois par année; c’était le cas notamment des opérateurs
de la station de Pointe-à-la-Renommée, à l’extrémité est de la Gaspésie, qui
ont dû patienter jusque dans les années 1920 avant qu’une route ne les relie
à L’Anse-à-Valleau, une petite localité située à 13 kilomètres. Les
opérateurs radio de la station de l’île Triangle, une île isolée et exposée
située à l’extrémité nord de l’île de Vancouver, ont pour leur part essuyé
des rafales de vent atteignant 160 kilomètres à l’heure.
L’auteur nous parle également d’un signal de détresse en morse reçu le 19
juillet 1990 à la station radio de la Garde côtière de Stephenville
(Terre-Neuve) qui a permis de sauver les sept membres d’équipage d’un bateau
de pêche français qui se trouvait de l’autre côté de l’Atlantique, dans les
Açores. Aucune autre station n’avait entendu l’appel de détresse lancé au
moment où les pêcheurs ont dû abandonner leur bateau pour prendre place à
bord d’un radeau de sauvetage.
Au Canada, le dernier message en morse a été envoyé le 19 novembre 1996
par l’opérateur radio Vern Hillier depuis la station radio de la Garde
côtière canadienne de Ketch Harbour (Nouvelle-Écosse).
Aujourd’hui, les Services des communications et du trafic maritimes
(SCTM) de la Garde côtière canadienne poursuivent le travail de ces
pionniers en utilisant la technologie moderne, ce qui inclut les radars et
les satellites, pour surveiller le trafic maritime et communiquer avec les
navigateurs.
Les agents du SCTM sont toujours sur un pied d’alerte et sont en contact
avec les équipes de recherche et de sauvetage et d’intervention
environnementale. Ils assurent les communications lors d’urgences maritimes
et diffusent des informations essentielles comme les conditions
météorologiques et les Avis aux navigateurs afin d’informer les navigateurs
des dangers potentiels (obstructions ou bouées manquantes). Ils surveillent
aussi les navires qui pénètrent dans les eaux canadiennes afin de s’assurer
qu’ils respectent les normes de sécurité en vigueur et peuvent fournir des
renseignements concernant la localisation et la densité du trafic.
CQD – Toujours à l’écoute, Histoire de la radio maritime au Canada
compte 140 pages de texte et 105 photos historiques; vous pouvez vous
procurer le livre chez votre libraire ou auprès des Éditions du gouvernement
du Canada.
Pour plus d’information:
Terrance Boucher
Communications
Région des Maritimes
Pêches et Océans Canada
Moncton (N.-B.)
Téléphone (506) 851-7748 |