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Profession : Géophysicien
Lieu de naissance : Ottawa
Éducation/formation : B.Sc.A. et M.Sc. en génie géologique
M.Sc. en géologie

Quelle est votre divise : La vie est triste.
La vie est foutue.
Tout ce qu'on peut faire, c'est ce qu'on a à faire.
Tu fais c'que t'as à faire et tu le fais bien.
Je le ferai pour toi, mon chou, Ne le sais-tu pas?

-Bob Dylan, Buckets of Rain.

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John Shimeld
Géophysicien
Commission géologique du Canada
Dartmouth, Nouvelle Écosse

Blogue de John

Jour 5 : Interprétation des données

Après six semaines en mer, j’ai pris cette photo de l’Institut océanographique de Bedford, où se trouve mon bureau, à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, sur la rive du bassin de Bedford; elle fait partie de ma galerie de photos. Comme vous pouvez l’imaginer, j’étais impatient de débarquer et de me dégourdir les jambes, même s’il n’était que 6 h 30, si je me souviens bien.

De retour au bureau, mes collègues et moi avons entrepris l’interprétation des données sismiques, à partir d’un poste de travail informatisé. Ces données renseignent beaucoup sur la géologie extracôtière du Canada. Elles ont notamment montré qu’il y a environ 220 millions d’années, au cours du Trias tardif, un continent unique, appelé Pangée, a commencé à se disloquer (distension tectonique ou rifting) pour former ce qui constitue aujourd’hui l’Amérique du Nord et l’Afrique. Au début du rifting, le climat était extrêmement chaud et sec et les terres se trouvaient en majeure partie au niveau de la mer ou sous celui-ci. Le paysage ressemblait alors beaucoup à celui de l’Éthiopie, du Kenya et de la Tanzanie, où le rifting du continent africain se produit aujourd’hui. La géologie se prêtait alors parfaitement au dépôt d’épaisses couches de sel, ce qui s’est exactement produit durant le Jurassique précoce, au large de nombreuses régions de l’Est du Canada, y compris le golfe du Saint-Laurent, la marge Néo-Écossaise et les Grands Bancs.

Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez lire ce court article que j’ai rédigé sur l’enfouissement subséquent du sel déposé et sur sa déformation, pendant des dizaines de millions d’années, par les sédiments sus-jacents, processus au terme duquel d’immenses crêtes et dômes ont apparu, dont certains atteignant plus de dix kilomètres de hauteur. Ces proéminences, appelées diapirs de sel, jouent un rôle important dans l’exploration pétrolière et gazière, car elles forment de grands pièges où du pétrole et du gaz naturel s’accumulent. D’ailleurs, plus des deux tiers des puits d’exploration situés au large de la Nouvelle-Écosse ont été forés afin de sonder des entités attribuables à des diapirs de sel.

Les données sismiques nous permettent, à mes collègues et moi, d’apprendre beaucoup d’autres choses sur l’histoire de la Terre. Entre autres, elles montrent qu’au cours des 200 derniers millions d’années, le niveau de la mer a monté et descendu, de 250 mètres dans certains cas, et que d’anciens réseaux hydrographiques ont charrié des sédiments jusque dans des mers intérieures peu profondes, lesquelles se sont transformées en d’immenses océans. Elles indiquent aussi que des cataclysmes sont parfois survenus il y a quelque 50 millions d’années, pendant l’Éocène précoce, dont l’impact d’un météorite dans la plate-forme continentale, à environ 170 kilomètres au sud de Lunenburg, en Nouvelle-Écosse. D’ailleurs, un autre cataclysme s’est produit très près de cet endroit, il y a cinq millions d’années seulement, comme ces données sismiques en témoignent. D’autres changements tout aussi importants se sont opérés sur des périodes beaucoup plus longues. Par exemple, des données sismiques indiquent que des glaciers mesurant plusieurs kilomètres d’épaisseur ont recouvert le Canada et une zone s’étendant sur des dizaines de kilomètres au-delà de son littoral pendant presque deux millions d’années. En fait, le recul de ces glaciers ne date que d’environ 20 000 ans.

Les connaissances acquises grâce aux études scientifiques basées sur des données sismiques bénéficient de différentes façons aux Canadiens. Par exemple, en participant à la reconstitution de l’évolution géologique des roches sous-océaniques, mes collègues et moi jouons un rôle crucial à la recherche du pétrole et du gaz naturel extracôtiers. En outre, nos travaux permettent d’évaluer et de réduire les risques que les séismes et les tsunamis posent pour les citoyens, de vérifier des théories sur les changements climatiques, d’aider des collectivités à lutter contre l’érosion littorale causée par le changement du niveau de la mer, ainsi que de mieux gérer nos précieuses ressources en poissons, en mollusques et en crustacés, grâce à la cartographie de leurs habitats sous-marins. Nos travaux servent même à établir certaines des frontières du Canada, dans le cadre d’une convention des Nations Unies .

Peut-être saviez-vous déjà un peu en quoi consiste le travail d’un géophysicien. Mais maintenant que vous en savez davantage, j’espère que vous partagez mon intérêt pour la géophysique.

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Dernière mise à jour : 2006-10-18